L’au-revoir aux pasteurs Keller – Le Meilleur de Marseille

Au terme de sept années de service, le couple de pasteurs, Nicole et Frédéric Keller, qui exerçaient l’une dans les hôpitaux, l’autre au temple Grignan, quittent Marseille. Ils sont nommés aux Diablerets, dans le canton de Vaud, en Suisse, leur pays d’origine, où ils prendront leurs fonctions à la mi-juillet. L’Eglise protestante unie de Marseille Grignan, le Parvis du protestantisme et l’aumônerie protestante des hôpitaux publics de Marseille leur disaient au revoir, vendredi soir, avant un culte festif, le 23 juin. L’occasion de faire un bilan, de partager des souvenirs et quelques vérités bien senties.

L'au-revoir aux pasteurs Keller

Le Consul général des Etats-Unis, Diane Kelly, est venue saluer les pasteurs Nicole et Frédéric Keller avant leur prochain départ de Marseille

« Marseille m’a changé. » Les pasteurs Nicole et Frédéric Keller venaient de La Rochelle -comme Mgr Pontier- lorsqu’ils y ont été nommés. « Marseille n’est pas la France, dit-on, c’est vrai, assure Frédéric Keller. Les ancêtres des Marseillais ne sont pas des Gaulois mais des Italiens, des Suisses, des Arméniens, des juifs d’Europe centrale et d’Afrique du nord, des Méditerranéens. Cette ville de communautés a développé un modèle d’intégration très riche et plein de dangers. Ici, on est accueilli dans ce qu’on est, on ne vous demande pas de vous fondre dans un moule. Ca a changé mon ministère. Ma conception de l’accueil de l’autre en a été transformée », reconnait le pasteur.

L’envers du décor, c’est la xénophobie. « L’accueil n’est pas naturel, n’est jamais facile. Souvenons-nous de Siméon Flaissières, ce grand maire qui voulait remettre les Arméniens à la mer. » Néanmoins, reconnaît le ministre du saint Evangile, « il y a toujours de l’énergie pour surmonter la xénophobie ». Il est ainsi admiratif de l’œuvre accomplie par Marseille espérance mais aussi par le réseau des centres culturels communautaires, Tous enfants d’Abraham, par Radio dialogue et par des organisations comme la CIMADE.

Conclusion : « La violence, si elle arrive, ne viendra pas des communautés, qui savent trouver les équilibre nécessaires pour vivre ensemble, mais de l’injustice de la pauvreté. » Pour le pasteur Keller, la situation sociale ne doit de tenir qu’à la très forte implication dans les quartiers et les cités des associations qui recousent en permanence du lien social. Il souhaite vivement que la question devienne l’enjeu des prochaines élections municipales.

La belle trace du Parvis

Des sept années qu’ils viennent de passer à Marseille, Nicole et Frédéric Keller retiennent encore des relations œcuméniques de qualité, dont a témoigné l’exposition sur la Bible présentée à l’Alcazar qui aura attiré plus de 10 000 visiteurs. Pour sa part, Nicole Keller rend particulièrement hommage aux personnels des hôpitaux qui l’ont « bien accueillie et qui vivent la laïcité dans l’ouverture à laquelle je suis tant attachée », dit-elle. Ses remerciements vont aussi aux aumôniers et à ses collègues pasteurs « qui font un travail remarquable auprès des malades, des prisonniers. »

Les pasteurs Keller laisseront la belle trace du Parvis du protestantisme, que dirige Thierry Scholler. « Le Parvis, lieu de culture et d’échange ouvert à tous, n’existerait pas sans Frédéric, assure le président du conseil presbytéral, M. François Coullaut, qui vit ce lieu comme « très représentatif de la volonté d’ouverture des protestants marseillais ». C’est aussi durant les sept années de leur ministère à Marseille que le temple Grignan aura été magnifiquement restauré.

Le remplacement  des pasteurs Keller interviendra dans un an seulement.

L’Église protestante ouvre une nouvelle page

Châteauroux. Réformateurs et luthériens ont fêté, dimanche, la naissance de l’Église protestante unie de France.

Dans le monde religieux, l’événement est passé presque inaperçu au mois de mai : l’Église réformée et de l’Église évangélique luthérienne se sont regroupées pour créer l’Église protestante unie de France. 53 ans après l’appel à l’union lancé par le pasteur Casalis et de nombreux débats depuis 1960.
Dimanche, au temple de Châteauroux, le pasteur Alfonso avait invité ses paroissiens à un culte inaugural. « Cette union n’est pas un aboutissement, mais plutôt un commencement, note le pasteur. Car à la base, luthériens et réformateurs la vivent depuis longtemps même si nos pratiques ne sont pas les mêmes. Aucune Église ne peut remplir seule sa mission, parce qu’aucune Église n’est à elle seule l’Église de Jésus-Christ », poursuit le pasteur.

 “ Cette union est un commencement ”

Dans les faits, cette union touche surtout aux structures institutionnelles, qui organisent désormais l’Église protestante en dix grandes régions et 450 paroisses. Celle de Châteauroux appartient à la Région Ouest, dont le siège est à Tours et recouvre deux départements, l’Indre et la Creuse. Elle accueille en son sein deux cents familles et quatre-vingts inscrits sur la liste électorale. Car ces familles votent, en effet, tous les quatre ans pour élire un conseil presbytéral, qui élit à son tour un synode régional composé de laïcs et de pasteurs. Des délégués seront enfin élus au conseil national.
L’Église protestante unie vit en effet selon un mode de décision local et national. « Le principe est de prendre en compte le plus largement possible la diversité (théologique, ecclésiale, liturgique) existant dans les deux églises, avec la volonté de s’en enrichir et, sur cette diversité, de proposer un témoignage commun ».
Une seule Église nationale, un seul synode national et un seul corps de pasteurs. « Pour nous, tout ce qui rassemble est une bonne chose. Même si les traditions sont différentes, elles se sont harmonisées au fil du temps. L’union, en elle-même, ne changera pas grand-chose à nos pratiques et nous continuerons à travaillons dans un esprit œcuménique. »

en chiffres

> 1,5 million de personnes se disent protestantes de conviction en France (3 % de la population).
> 400.000 participent à la vie de l’Église protestante unie de France.
> 1960. A l’assemblée du protestantisme français, le pasteur Georges Casalis lance le projet d’une église évangélique unie.
> 1969. Création du conseil permanent luthéro-réformé où les Églises se rencontrent.
> 1973. Les églises luthériennes et réformées de l’Europe adoptent un texte, « La Concorde de Leuenberg », qui constate leur accord sur l’essentiel.
> 2006. Les Alsaciens franchissent une étape en créant l’Union des églises protestantes d’Alsace et de Lorraine. Le processus d’union est en marche.
> 2012. Les textes constitutifs de la future Église protestante unie de France sont votés par les synodes conjoints de Belfort.
> 2013. Premier synode nationale de l’Église protestante unie de France (réunissant luthériens et réformés) à Lyon.

Albi. Rassemblement évangéliste sur l’aire de grand passage

Publié le 19/06/2013 à 03:50

Ambiance plutôt tranquille, hier matin, sur l’aire provisoire de grand passage, en dessous de l’échangeur de Marssac, sur la zone de Rieumas. Chacun vaque à ses occupations après les orages de la nuit. Fernand attend que ça passe sur une chaise installée sous le petit chapiteau bleu et blanc. Ce n’est pas un cirque mais un lieu de culte évangéliste, précise-t-il, avec un grand sourire. Il coupe court, ainsi, à toutes les interprétations farfelues. Les caravanes et camping-cars sont installés depuis une semaine sur la nouvelle aire qui a reçu ses gravillons presque en même temps. Ouverte de mai à octobre, l’aire de 2,2 ha est devenue officiellement aire de grand passage pour les gens du voyage dans le Tarn-Nord. C’est la Communauté d’agglomération de l’Albigeois qui a pris le premier tour de garde pour 2013. Puis en 2014, ce sera le tour de la Communauté de communes de Tarn et Dadou, en 2015 celle du Carmausin et du Ségala et en 2016 du Pays Rabastinois. Une solution pertinente qui a mis un terme à 13 longues années d’un feuilleton pas vraiment excitant.

Ils sont arrivés des quatre coins de France pour leur pèlerinage. Fernand et sa famille ont quitté Cavaillon pour rejoindre l’aire du Tarn-Nord avant de partir, un peu plus tard, pour Aurillac. Une centaine de caravanes est attendue à terme. En attendant, les services se succèdent. Dimanche matin, le culte a été célébré avec les deux pasteurs, «Pitou» et «Paca».

«Tout se passe bien, nous, on respecte les lieux. Regardez, il n’y a pas un papier qui traîne. On a l’eau, l’électricité, des conteneurs pour les ordures. Tout est propre. Mais il y en a parfois qui ne jouent pas le jeu. C’est dommage pour nous tous…».

VERITE CHOC: BAKANGI PASTEUR MUTAKALA NA MUASI YA …