Donald Trump: Des pasteurs évangéliques critiquent le décret empêchant certaines nationalités d …

Des pasteurs baptistes ont critiqué le décret signé le 27 janvier par Donald Trump. Ce décret présidentiel interdit provisoirement l’accès au territoire américain aux ressortissants de sept pays jugés dangereux du monde musulman, rapporte le site Baptist Press. Le 30 janvier, Russell Moore, président de la Commission Ethique et liberté de la Convention baptiste du Sud, a écrit au président pour lui demander de veiller à tenir compte aussi bien de la compassion que des impératifs de sécurité.

Le pasteur Moore, critique de longue date de Donald Trump, a exprimé son « inquiétude quant aux conséquences du décret présidentiel.» Russell Moore redoute des tensions diplomatiques potentielles «avec le monde musulman, mettant en danger les missionnaires Baptistes du Sud servant dans ces pays, et les empêchant de servir les réfugiés et d’autres personnes dans le besoin en leur apportant une aide humanitaire et l’amour de l’Evangile.»

Le pasteur Mokhles Hanna, de l’Eglise baptiste arabe de Dallas, a relayé la tristesse de ses membres. Le décret présidentiel a empêché les retrouvailles familiales pour certains. «Je comprends ce que le président Trump essaie de faire,» a confié celui qui a lui-même fui la persécution religieuse en Egypte en 2006. «Mais je préférerais que l’administration traite les dossiers au cas par cas.»

Lors de sa campagne, Donald Trump avait promis de «stopper totalement l’immigration des musulmans jusqu’à ce que nos représentants comprennent ce qui est en train de se passer.»

La rédaction d’evangeliques.info/ Baptist Press – 31 janvier 2017 09:38

Le pasteur Félicien Lawson, un « œcuméniste » engagé pour l’unité des chrétiens

Pasteur Félicien Lawson. Crédit : Charles Ayetan

Pasteur Félicien Lawson. Crédit : Charles Ayetan

Le pasteur Félicien Lawson est l’un des promoteurs au Togo de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. À 67 ans, après 43 ans de ministère pastoral, dont 9 comme président de l’Église Méthodiste du Togo, celui qui se présente comme un « œcuméniste » est toujours en activité au service de l’évangélisation, notamment dans le service œcuménique et l’accompagnement spirituel.

Comment avez-vous vécu la semaine de prière pour l’unité des chrétiens ?

Pasteur Félicien Lawson : Cette année, nous nous sommes réunis autour du thème général « Nous réconcilier. L’amour du Christ nous y presse » (2 Co 5, 14-20). Les rencontres ont eu lieu à Lomé et dans tout le pays.

En tant que personne ressource, j’ai été invité ici ou là pour des conseils en vue de l’organisation des manifestations. Les célébrations de cette semaine de prière sont toujours intenses, dans une ambiance de fête, nourrie de chants et danses, mais aussi et surtout de prières d’intercession accompagnées d’homélie, d’études bibliques et de conférences.

Quelles activités vous ont le plus marqué ?

F. L. : Ce qui m’a toujours impressionné, c’est la rencontre qui crée des amitiés et qui nous permet de discuter librement des sujets ou doctrines qui fâchent et qui nous enfoncent dans les divisions. Nous partageons des points de vue qui n’engagent pas nos Églises. Moi, je discute librement avec des prêtres et des pasteurs ; ça me permet de me comprendre et de comprendre l’autre.

Comment imaginez-vous l’unité des chrétiens ? Et à quand son avènement ?

F. L. : L’unité des chrétiens est en Christ, son avènement est en Christ. Il m’appartient de vivre cette unité dans l’amour du Christ par des actes concrets. La lecture périodique de la prière sacerdotale (Jean 17) et la prière me font vivre l’unité intérieure et extérieure. L’unité doit être vécue quotidiennement ; c’est pourquoi en dehors de la semaine de prière, et toute l’année, je participe volontiers à diverses célébrations dans les Églises sœurs, notamment l’Église catholique. Là où Dieu m’appelle dans son amour, je suis toujours là. Dieu aime profondément toute l’humanité, les 7 milliards d’hommes que nous sommes dans le monde actuellement.

Quels sont les défis à relever pour parvenir à l’unité des chrétiens ?

F. L. : Le premier de tous, c’est la conversion permanente et profonde à Dieu et à l’homme par une vie spirituelle, morale et sociale. Le deuxième défi, c’est d’accepter d’être tout simplement un disciple, un écolier, un chercheur du Christ. C’est le Christ qui nous unit et je reçois de lui la sève nécessaire pour vivre l’unité.

Quelle est votre relation avec la Vierge Marie ?

F. L. : De grâce, ne croyez pas que la Vierge Marie est la propriété de l’Église catholique. La Très Sainte Mère de Dieu, Marie, l’a dit clairement dans son cantique : « Oui, dès maintenant et en tous les temps, les humains me diront bienheureuse » (Luc 1, 48 b). La Mère de mon Sauveur et Seigneur Jésus-Christ est plus que ma mère. Elle se révèle à qui elle veut par le mystère de l’Incarnation. Je n’en discute pas. C’est de l’ordre de la Révélation.

Quelles relations l’Église méthodiste entretient-elle avec les autres Églises ?

F. L. : L’Église méthodiste entretient de très bonnes relations avec l’Église catholique, ainsi que les autres Églises chrétiennes. Comme preuve, nous avons béni de nombreux mariages mixtes et de nombreux foyers chrétiens, de différentes dénominations, vivent harmonieusement dans nos familles.

Charles Ayetan (à Lomé)

Norvège: les couples homosexuels pourront être bénis par les pasteurs

Un synode de l’Église protestante luthérienne de Norvège a confirmé une nouvelle liturgie qui permettra de bénir, dès mercredi, les unions de personnes de même sexe.

C’est la conséquence logique d’une décision prise lors d’un précédent synode l’an dernier, qui avait donné son feu vert de principe à l’extension des unions religieuses aux personnes de même sexe. Les couples homosexuels pourront se marier religieusement dès mercredi en Norvège après l’adoption par l’Église protestante luthérienne, principale confession du pays scandinave, d’une nouvelle liturgie permettant de telles unions. 

Par 83 voix contre 29, un synode a voté lundi en faveur d’une nouvelle liturgie qui, à côté de celle existant déjà pour bénir les unions hétérosexuelles, permettra de célébrer religieusement les mariages de personnes indépendamment de leur orientation sexuelle à compter du 1er février. Si cette mesure va s’appliquer à l’Eglise de Norvège dans son ensemble, chaque pasteur restera toutefois libre de procéder ou non à ces bénédictions.  

Feu vert donné en avril

La question agitait depuis des décennies l’Église de Norvège, officiellement séparée de l’État depuis le 1er janvier mais qui reste la principale confession du pays: 72,9% de la population norvégienne en était membre en 2015.  

En 2014, un synode avait dit non au mariage gay religieux. “C’est le jour où une prière et un rêve deviennent réalité”, s’est félicité le leader -lui-même homosexuel- de l’aile libérale de l’Église luthérienne, Gard Sandaker-Nilsen, cité par l’agence NTB

Cette nouvelle liturgie est cependant loin d’être révolutionnaire, explique à L’Express Jean-François Colosimo, historien des religions. “Ces pratiques sont déjà très étendues dans tous les milieux protestants: en Angleterre, et particulièrement dans les pays du Nord et les pays Scandinaves. Cela va de pair avec la forte libéralisation de ces sociétés et avec le fait, aussi, que les Eglises protestantes sont auto-administrées”.  

En pointe dans la défense des homosexuels

Les Églises protestantes suédoise, danoise mais aussi française autorisent déjà de telles bénédictions. Le Défenseur norvégien des droits en matière d’égalité et de lutte contre la discrimination a dit espérer que la condition des homosexuels s’améliore aussi dans les autres croyances religieuses. 

Comme ses voisins nordiques, la Norvège est en pointe en Europe dans la défense des homosexuels. Le mariage civil et l’adoption y sont autorisés depuis 2009, et l’Église autorise aussi l’ordination des homosexuels

INFOGRAPHIE >> Où les homosexuels peuvent-ils se marier dans le monde? 

En Côte d’Ivoire, responsables protestants et évangéliques appellent à la reprise du travail

Le président ivoirien Alassane Ouattara, janvier 2017 (AFP)

Le président ivoirien Alassane Ouattara, janvier 2017 (AFP)

En Côte d’Ivoire, alors que le pays traverse une crise sociopolitique depuis début janvier, les pasteurs protestants et évangéliques ont publié jeudi 26 janvier une déclaration adressée à la nation.

Les pasteurs protestants et évangéliques se sont réunis le 26 janvier à Cocody. Après avoir dressé un tableau de la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire, à savoir mutineries, grèves des fonctionnaires et agents de l’État, les pasteurs ont appelé le président Ouattara à suivre l’exemple du premier président ivoirien, Félix Houphouët Boigny : « qui a toujours privilégié la paix, le dialogue et la conciliation. » Les pasteurs ont ensuite encouragé le président à écouter « ses enfants les travailleurs » avec un « esprit d’ouverture et de compréhension ».

Ne pas entamer la confiance des investisseurs

S’adressant ensuite aux « braves et laborieux fonctionnaires », les guides religieux protestants et évangéliques disent comprendre leurs revendications mais leur font observer que « les voies et moyens utiles pour atteindre les buts peuvent gravement et durablement compromettre l’économie du pays. »
Insistant sur la croissance amorcée par la Côte d’Ivoire, les pasteurs soulignent les efforts accomplis par le gouvernement et appellent les travailleurs à « ne pas entamer la confiance des investisseurs ». Les leaders religieux protestants et évangéliques ont enfin invité les travailleurs « à la retenue et à la reprise du travail, en attendant que les points n’ayant pas abouti puissent trouver des solutions ».
Le 27 janvier, un jour après l’appel des pasteurs, la plateforme nationale des syndicats des organisations professionnelles du secteur public a suspendu pour un mois, à compter du 30 janvier, son mot d’ordre de grève.

Lucie SARR (à Abidjan)

Le Dieu de Trump n’est pas le mien !

Pour le pasteur Olivier Brès, le discours d’investiture de Donald Trump comporte des détournements théologiques et spirituels.

Le Dieu de Trump n’est vraiment pas mon Dieu ! Ou plutôt le Dieu de Trump n’est pas le Dieu de la Bible sur laquelle il a prêté serment.

Je ne veux pas être péremptoire comme lui, je ne veux pas parler au nom de Dieu, mais je ne peux pas m’empêcher d’affirmer cette conviction.

J’ai écouté le discours d’investiture du 45e président des États-Unis d’Amérique. D’abord j’ai été frappé par l’expression du visage, du menton, du poing levé, du doigt tendu, par cette posture de mâle dominant, cette absence de recul, de distance avec soi-même. Pour quelqu’un comme moi dont la vie d’adulte a été baignée des reportages sur la montée des fascismes, il y avait une telle proximité avec les gesticulations de Mussolini que cela rajoute à l’inquiétude déjà grande.

Maintenant, ce sont ces deux phrases qui m’ont marqué : « N’ayez crainte, nous sommes protégés et nous serons toujours protégés par les hommes et les femmes extraordinaires de notre armée et de nos forces de sécurité. Et, surtout, nous serons protégés par Dieu. » Elles comportent, je crois, une série d’erreurs et de détournements théologiques et spirituels.

« N’ayez crainte »

Il y a le « N’ayez crainte ». Il ressemble au « N’ayez pas peur » de Jean-Paul II de 1978. Est-ce une référence volontaire du presbytérien (hélas pour nous) au pape ? En tout cas, ce qui suit chez Jean-Paul II, c’est : « N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ. À sa puissance salvatrice, ouvrez les frontières des États, des systèmes politiques et économiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation et du développement. »

Cela n’a aucun rapport avec « America first ! », au contraire !

Dans la Bible, il paraît qu’il y aurait 365 fois une expression équivalente à ce « n’ayez crainte ». J’avoue ne pas les avoir toutes vérifiées.

Une très connue, où Jésus rassure ses disciples, c’est quand il vient vers eux sur les eaux lors de la tempête apaisée (Mt 14,27 et parallèles).

Ce n’est pas une réponse à une demande de protection, c’est une réponse à une crainte révérencielle de se trouver devant Dieu, et peut-être devant la tâche que Dieu nous propose. Ce dont nous devrions avoir peur, c’est de ne pas être à la hauteur de ce que Dieu attend de nous, de ce qu’il met devant nous comme tâche à accomplir à sa suite. Rien à voir avec les affirmations que « tout va changer à partir d’aujourd’hui, à partir de maintenant que je suis président ! ».

Voilà qui vient aussi percuter la prétention de pouvoir assurer une véritable protection aux humains par le biais des forces militaires et de sécurité. Elles sont utiles certes, et il n’est pas question de nier leur rôle. Mais la Bible affirme que le rôle principal pour obtenir la tranquillité et la sécurité, c’est celui de la justice : « Le fruit de la justice sera la paix. L’effet de la justice, ce sera la tranquillité et la sécurité à tout jamais. » (Esaïe 32,17).

Je n’ai pas retrouvé cette idée chez Trump et son premier décret présidentiel a été de s’attaquer au système de santé pour les plus pauvres. Piètre idée de la justice !

Le parapluie de Dieu

« Et surtout nous serons protégés par Dieu. » Pas une marque de doute. Ce n’est pas non plus une prière ou une demande… c’est une affirmation péremptoire. Le parapluie de Dieu est réservé aux États-Unis d’Amérique. Une protection spéciale leur est garantie au nom de leur « destinée manifeste ».

On savait la propension de nos amis américains à récupérer Dieu, à penser que celui-ci les avait particulièrement choisis pour réaliser de grandes choses à la face du monde, pour être un exemple. Maintenant il les protégerait des autres, pour qu’ils puissent mener leur vie à l’écart des autres. Quel progrès !

Que Dieu nous protège de Donald Trump.

Grève des fonctionnaires : les pasteurs appellent à la retenue

SociétéGrève des fonctionnaires: les pasteurs appellent à la retenue

Publié le samedi 28 janvier 2017  |  Guides réligieux protestants et évangeliques

Grève

© Autre presse par DR
Grève des fonctionnaires : les pasteurs appellent à la retenue
Jeudi 26 janvier 2017. Cocody, Les guides religieux protestants et évangéliques se sont réunis, en vue d’examiner la situation socio politique qui prévaut dans notre pays.

Comment

Nous guides religieux protestants et évangéliques se sont réunis, le jeudi 26 janvier 2017 au temple sis à Cocody, en vue d’examiner la situation socio politique qui prévaut dans notre pays. Leur déclaration a été lue par le Révérend Bamba Alain.
’’Nous sommes arrivés au terme de nos travaux, à la déclaration suivante :
Le constat amer et nos regrets face à la tension qui prévaut actuellement dans notre pays (mutineries, grèves des fonctionnaires et agents de l’Etat).
Nous voulons compter sur la bonne sagesse du Président de la République dans la gestion de cette crise.
En sa qualité de disciple du président Feu Felix Houphouët Boigny, qui a toujours privilégié la paix, le dialogue et la conciliation, nous encourageons son Excellence à toujours maintenir son esprit d’ouverture et de compréhension à l’égard de ses enfants, les travailleurs.
Nous suivons avec un grand intérêt le dialogue qui s’est instauré entre le gouvernement et les confédérations des fonctionnaires de Côte d’Ivoire. Et soutenons ces pourparlers e nos prières.
A l’attention des braves et laborieux fonctionnaires :
Nous comprenons dans leurs revendications.
Cependant, ils doivent garder à l’esprit, que même ainsi et pour des revendications légitimes, les voies et moyens utiles pour atteindre les buts peuvent gravement et durablement compromettre l’économie du pays et donc l’avenir de nos enfants, et enfin, entamer la confiance des investisseurs.
Tous les ivoiriens ainsi que les observateurs étrangers reconnaissent les efforts indéniables déjà accomplis par ce gouvernement et les acquis de notre pays sur le chapitre du développement et de la modernisation.
Seuls les fruits du travail et une croissance soutenue avec le concours irremplaçables de nos partenaires extérieurs peuvent apporter cette croissance, dont les fruits seront ensuite partagés.
C’est en cela que nous voulons les inviter à la retenue et à la reprise du travail, en attendant que les points n’ayant pas abouti puissent trouver des solutions.
Nous pasteurs e Côte d’Ivoire, invitons les leaders syndicaux à mettre de la bonne volonté pour des solutions négociables sous l’empire de l’esprit de dialogue qui a toujours caractérisé notre pays.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire’’.

Fait à Abidjan le 26 janvier 2017

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Atelier national sur le foncier pastoral et mobilité du troupeau : Pour préserver le pastoralisme au …

Selon les statistiques du département de l’élevage et de la pêche, le sous secteur de l’élevage contribue à hauteur de 19 % du Pib (produit intérieur brut) national. Il est le troisième contributeur aux recettes d’exportation du Mali après l’or et le coton et contribue à hauteur de 80 % des revenus pour les pasteurs et 18 % pour les agropasteurs. L’élevage, ajoutent les mêmes données, est la principale source de revenus pour  plus de 30 % de la population malienne. En termes d’effectif, indiquent toujours les statistiques, le cheptel malien est estimé à 15 millions de bovins et 32 millions d’ovins/caprins, 980 000 camelins et 37 millions de volailles. Ce qui place le Mali à la première place des pays d’élevage de l’Uemoa et au second rang des pays de la Cedeao, après le Nigéria par l’importance des effectifs et la diversité des races animales.

Malgré cette richesse pastorale dans notre pays, il ressort des constats que l’élevage reste toujours confronté à des difficultés. Parmi celles-ci, l’on note  le manque d’espace où les bétails peuvent manger, de passage des bétails pour faciliter la mobilité du troupeau, problème d’aliment bétail. Des  embarras qui ont entre autre comme conséquence : conflits entre éleveurs et agriculteurs. Pour mettre fin cette situation qui n’arrange personne (autorités, éleveurs, agriculteurs, etc.), sur initiative de la Fédération nationale des groupements interprofessionnels de la Filière bétail viande au Mali (FEBEVIM), appuyée le Projet d’appui au pastoralisme au sahel (Praps) et sous la présidence du Ministère de l’élevage et de la pêche, se tient dans la salle Siraba Togola un atelier national sur le foncier pastoral et la mobilité du troupeau (23,24,25 janvier 2017). Les travaux ont été ouverts par le ministre de l’élevage et de la pêche, Dr Nango Dembelé. Sujet très large pour concerner un seul département, il avait à ses côtés ses homologues de l’agriculture, Kassoum Denon, de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, des représentants de ses homologues de l’environnement, et des domaines de l’Etat, des autorités politiques, administratives et politiques  de Sikasso, du président de l’Apcam, Bakary Togola, etc.

Prennent, aussi, part à cet atelier sur le système pastoral ou pastoralisme qui occupe 70 à 80% du cheptel national près de 15 %  entre pasteurs, agropasteurs, structures techniques, Ong, du Mali de toutes les régions du Mali et du District de Bamako. L’objectif  est de partager les contraintes liées à la mobilité des animaux et les textes relatifs au foncier pastoral pour une meilleure coordination des actions. Le président de la Febevim, Boubacar Bah, a salué le gouvernement de la subvention de l’aliment bétail à 30 %. Avant de demander aux autorités d’étendre la subvention à toutes les unités qui font de l’aliment bétail. Selon le président de l’Apcam, Bakary Togola, c’est bien de s’assoir ensemble, d’échanger, de réfléchir pour trouver une solution définitive à la sauvegarde des troupeaux, faciliter leur alimentation, empêcher leur vol, faciliter leur passage. Dr Nango Dembélé s’est dit fortement soucieux de la menace qui pèse sur la transhumance; au pastoralisme à cause des contraintes liées à l’occupation et à la réduction des espaces pastoraux dû à l’extension des superficies agricoles, la méconnaissance des textes législatifs et réglementaires qui reconnaissent le droit foncier pastoral et la mobilité des animaux, la pression démographique et l’urbanisation galopante.  «Mon département attend de cet atelier une mise en commun des réflexions pour une plus large diffusion et une meilleur application  des textes sur le foncier pastoral et la mobilité des animaux, en vue d’une meilleure exploitation de nos vaste étendues de pâturage et l’instauration d’une cohabitation pacifique de toutes les exploitations de ressources naturelles», promet le ministre. Durant les trois jours, plusieurs thématiques seront traitées par les délégués : la charte pastorale et la transhumance transfrontalière ; la politique foncière agricole ; le rôle des commissions foncières agricoles ; le transfert de certaines infrastructures d’élevage aux collectivités décentralisées.

Hadama B. Fofana

Les pasteurs face au suicide assisté

holdinghands https://flic.kr/p/PETFKL’Eglise évangélique réformée vaudoise a récemment fait parvenir à ses employés une recommandation sur l’accompagnement du suicide assisté. Préférant ne pas imposer de directives éthiques, le Conseil synodal laisse aux ministres le choix de la marche à suivre et la possibilité de ne pas intervenir.

Par Noriane Rapin

Photo: g_cowan CC (by-nc)

«On ne saurait donner ici de directives éthiques définitives tant les positions des uns et des autres varient en fonction de leur approche des questions touchant au respect de la vie, de la dignité et de la liberté individuelle.» Cet extrait de la recommandation du Conseil synodal de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV), donne le ton du document transmis aux ministres le 13 janvier dernier et intitulé «Assistance au suicide et accompagnement pastoral». L’exécutif y rappelle d’une part qu’il n’est pas question de juger du bien-fondé des demandes de suicide assisté, et d’autre part que la vie humaine, selon la Bible, se définit surtout comme un ensemble de relations. Les pasteurs sont donc encouragés à offrir un accompagnement au demandeur et à ses proches avant et après l’acte, mais on laisse à leur jugement la possibilité d’intervenir ou non au moment même du suicide.

Être présent… Jusqu’où?

C’est ce dernier point qui est à l’origine de la recommandation élaborée avec Dominique Troilo, coordinateur cantonal des aumôneries d’EMS. Ce dernier explique: «Des demandes sont de plus en plus régulièrement adressées aux pasteurs. Ces derniers sont d’accord d’offrir un accompagnement en amont, puisque nous sommes là pour écouter la personne dans ce qu’elle vit, et en aval, pour la famille. Mais ils s’interrogent sur leur rôle pendant la prise de la potion létale, et ils m’ont souvent interpellé à ce sujet.» Il ajoute: «J’ai souvent été confronté à des cas de suicide, tous traumatisants pour les proches. Même dans un cas de suicide assisté, ce n’est pas toujours aussi paisible qu’on l’imagine. Personnellement, je n’arrive pas à m’imaginer être avec une personne lorsqu’elle se donne la mort, je sais que cela laisserait des traces. Et plusieurs collègues sont dans mon cas.»

Sarah Golay, pasteure de la paroisse de Chailly-la Cathédrale, a accompagné à deux reprises une situation de suicide assisté. Son approche est différente. «Je suis là pour les vivants, dans leurs choix que je n’ai pas à juger. Si la personne qui a choisi de se donner la mort est paisible, je dois cheminer à ses côtés. Je dois aussi vérifier auprès d’elle et de ses proches si leurs attentes vis-à-vis de moi sont compatibles. Après, je me mets à disposition et j’accompagne comme je le peux. Même si la situation est difficile pour moi, mon rôle, c’est d’être là. Je ne souhaite pas me dérober par confort.»

Le choix aux ministres

Que penser du fait que l’EERV de ne prenne position? «A mon sens, il y a une prise de position, celle de laisser la liberté aux ministres», explique Dominique Troilo. «J’étais opposé à ce que l’on en fasse un règlement. D’une part, les professionnels sont assez grands pour faire les choix qui s’imposent lorsqu’ils se présentent. D’autre part, il s’agit de situations profondément humaines pour lesquelles une approche légaliste n’est pas adéquate.»

Sarah Golay apprécie également l’option du Conseil synodal: «Cette question est très personnelle pour les pasteurs. Elle les renvoie à leur propre rapport à la mort et les confronte à une situation extrêmement violente. C’est une bonne chose que la recommandation ne culpabilise pas ceux qui refusent d’entrer en matière et rassure ceux qui proposent un accompagnement. Pour moi qui ai déjà été dans cette situation, cela me réconforte de savoir que j’étais un peu “dans la ligne”, si tant est qu’il y en ait une.»

Ces pasteurs qui s’élèvent contre la réforme fiscale

Res Peter est pasteur à Zurich. Mais à quelques semaines de la votation sur la RIE III, l’homme d’Eglise pourrait aisément passer pour un expert en fiscalité. Dans son bureau de paroisse, l’énergique religieux énumère une multitude de données et de chiffres visant à prouver son fait: la troisième réforme sur l’imposition des entreprises est un projet non éthique qui se fera sur le dos des plus démunis. «Zwingli aurait voté contre, c’est certain!»

Plus de 350 membres et proches de l’Eglise, issus principalement des rangs réformés alémaniques, pensent de même. Ils ont rejoint, à titre personnel, le comité ecclésiastique contre la RIE III, lancé en décembre par Res Peter et le pasteur bernois Andreas Nufer. Une contestation remarquée: il est rare de voir des ecclésiastiques s’engager lors d’une votation nationale, qui plus est sur un thème fiscal.

Trou dans les finances

Comme les opposants politiques au texte – le PS et Les Verts –, ils fustigent les déductions fiscales accordées aux entreprises et redoutent que la baisse des recettes qui en découlerait ne mette en péril les prestations publiques. Un point supplémentaire explique aussi la fronde: la crainte qu’une diminution des rentrées fiscales ne creuse un trou dans les caisses paroissiales qui bénéficient d’un impôt ecclésiastique. Une majorité de cantons, principalement outre-Sarine, effectuent un tel prélèvement auprès des personnes morales. Tous ne seraient pas affectés de la même manière par la RIE III: le taux d’imposition diffère selon les régions, tout comme la part que représentent les revenus issus de l’impôt ecclésiastique pour les finances des Eglises.

De vives inquiétudes émanent de Soleure, de Berne et, surtout, de Zurich. Sur les bords de la Limmat, l’Eglise réformée chiffre le manque à gagner à 16 millions. Côté catholique, on craint de voir s’envoler 17,5 millions. A ce stade, le gouvernement zurichois dit son refus de compenser ces pertes. «Nous n’avons même pas reçu des miettes! Si la RIE III passe, nous devrons réduire nos activités à but social», s’alarme Res Peter.

«Ce n’est pas le rôle de membres de l’Eglise de s’engager sur le terrain politique, encore moins au niveau national et sur un sujet fiscal»

Ce n’est pas la première fois que le pasteur s’engage dans une votation. Il a notamment milité pour l’introduction d’un revenu de base inconditionnel. A Zurich, certains apprécieraient moyennement son nouveau combat, au dire du religieux. «Nous ressentons une certaine pression de la part des milieux économiques. Certains nous ont fait comprendre que si on poursuivait notre action, ils remettraient en cause la contribution financière que nous verse l’Etat. En revanche, si nous nous taisions, ils s’engageaient à essayer d’obtenir en notre faveur des compensations.»

Directrice de la Chambre de commerce zurichoise, la conseillère nationale PLR Regine Sauter nie toute pression de la part de ses services. «Nous avons discuté avec des membres du comité ecclésiastique et présenté nos arguments. La manière dont cela a été perçu montre qu’ils ne comprennent pas comment fonctionne le débat.» Selon l’élue, ce n’est pas leur rôle de s’engager sur le terrain politique, encore moins au niveau national et sur un sujet fiscal.

Responsable des Finances pour le Conseil de l’Eglise réformée zurichoise, Katharina Kull-Benz insiste: les religieux frondeurs combattent la RIE III à titre personnel. Ni l’Eglise réformée ni l’Eglise catholique zurichoise n’ont pris position ou émis de recommandation de vote. Dans un document œcuménique publié le 16 janvier, elles disent toutefois leurs craintes pour la cohésion sociale. «Nous avons identifié les problèmes liés à la RIE III. Mais nous n’avons pas à nous prononcer sur une question politique», affirme Katharina Kull-Benz. Celle qui est aussi membre du Grand Conseil et présidente de la commune de Zollikon, sous les couleurs du PLR, rappelle que l’Eglise accueille des fidèles de tous bords politiques et que les avis sur la réforme divergent.

Du côté des Eglises réformées et catholiques nationales, on reste aussi en retrait. «Nous ne pouvons pas prendre position, les situations diffèrent beaucoup trop selon les cantons. Et, à mon avis, les enjeux de la réforme se situent surtout au niveau de l’Etat, et pas de l’Eglise», dit Daniel Kosch, secrétaire général de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse. Dans un courrier envoyé à ses membres, cette dernière ajoute qu’une prise de position de l’Eglise pourrait être dommageable à sa réputation, en étant «perçue comme une tentative de préserver ses ressources financières».

Res Peter réfute fermement vouloir défendre la seule santé de ses finances. «Les entreprises se doivent de contribuer au bien commun. C’est la justice sociale qui est en jeu. Nous devons la défendre.» (24 heures)

(Créé: 23.01.2017, 06h50)

À Orléans, prêtres et pasteurs réfléchissent ensemble à leur pratique pastorale

On le dit souvent en panne ou trop institutionnel. L’œcuménisme se trouve toutefois de nouvelles voies très concrètes, comme à Orléans. Dans ce diocèse du Centre-Val de Loire, où se perpétue une forte tradition de partage œcuménique, « le choix a été fait de partir de nos expériences pastorales, de nos pratiques quotidiennes pour nourrir notre foi et notre connaissance de l’autre », explique le P. Dominique Panis, membre de l’équipe d’animation du Centre œcuménique d’Orléans.Fin novembre, une trentaine de prêtres et de pasteurs de l’agglomération d’Orléans (Loiret) s’était donné rendez-vous à Saint-Benoit-sur-Loire pour échanger sur les approches théologiques et la pastorale du mariage des Églises protestantes, orthodoxes et catholiques.Le principe de cette réunion annuelle, créée il y a trois ans, plaît beaucoup au pasteur Emmanuel Alvarez, représentant de l’Église évangélique libre des Blossières, dont les études théologiques « très dogmatiques » l’ont tenu à l’écart des pratiques des autres confessions. « Là, c’est très concret. Aujourd’hui, nous abordons la pastorale du mariage comme nous l’avons fait dans le passé sur le baptême. Le partage d’expériences sur ces sujets qui nourrissent nos quotidiens va m’aider sur le terrain. Nos différences ? Il faut en parler ! »Lire aussi :Les nouvelles voies de l’œcuménismeLe P. Olivier de Scitivaux, curé de la paroisse de Cléry-Saint-André, retient de cette journée qu’il y a « beaucoup de catéchèse à faire » pour accompagner les couples dans leur projet de vie commune, s’inspirant des orthodoxes et des protestants « qui vont beaucoup plus loin que nous dans ce domaine ».« Je célèbre chaque année 25 à 30 mariages »Mais en dépit de cette volonté, il se heurte à des difficultés auxquelles les pasteurs et les prêtres orthodoxes sont, sans doute, moins exposés : « Dans nos communautés, les réalités sont très différentes. Il nous manque le temps pour bien faire les choses. Je célèbre chaque année 25 à 30 mariages alors que, dans le même temps, un pasteur ne suit que cinq ou six couples. J’essaie de garder un lien avec tous les couples que j’ai accompagnés mais c’est évidemment difficile ». Le cheminement spirituel des couples lui paraît d’autant plus indispensable qu’il rencontre trop souvent des personnes éloignées de toute pratique religieuse, mais désireuses de se marier à l’église « pour faire plaisir à la famille ou au conjoint ».Pasteur à Orléans, Agnès Lefranc observe, elle aussi, que malgré les approches très différentes du mariage – sacrement pour les catholiques et les orthodoxes et bénédiction du mariage civil pour les protestants – les mêmes problématiques pastorales s’imposent à l’ensemble des communautés : « Les mariages sont finalement plus souvent l’occasion d’une évangélisation que d’un véritable cheminement entre deux personnes croyantes et engagées ». Pour encourager les couples à nourrir leur foi, Mgr Jacques Blaquart, évêque d’Orléans remet une Bible aux jeunes mariés, « une pratique, partagée par d’autres prêtres, qui nous vient des protestants ».« Certains mariages sont célébrés trop rapidement »Nommée l’an dernier pasteur de l’Église réformée dans la capitale du Centre-Val de Loire, Agnès Lefranc vivait sa première réunion œcuménique, ne cachant pas son admiration pour cette initiative, qui contribue à faire « tomber beaucoup de barrières et de préjugés ». Ces ateliers vont l’aider dans l’accompagnement des couples. « Le mariage interconfessionnel est, par exemple, une question concrète à laquelle nous ne répondons pas toujours de façon satisfaisante. Ces situations créent parfois de l’amertume et certains mariages sont célébrés trop rapidement. ».Quiz : Que savez-vous de l’œcuménisme ?Et inversement, elle a le sentiment d’avoir aidé les prêtres catholiques sur la question des couples divorcés : « Notre façon, dans le monde protestant, d’accueillir tous ceux qui souhaitent démarrer une nouvelle union, interpelle le monde catholique, qui est d’ailleurs en pleine réflexion autour de ce sujet. »Chacune des communautés ressent un fort besoin de revisiter les fondements de la foi, comme l’exprime le P. René Boulet, l’un des deux représentants de l’Église orthodoxe : « Le mariage est une union à trois, entre Dieu et les époux. C’est pourquoi nous donnons un sacrement pour demander l’action de Dieu dans le couple »._____________________________________Une semaine de célébrations et de rencontresChaque année, le principal temps fort œcuménique se vit lors de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens qui, depuis 1908, rassemble des chrétiens de toutes confessions du 18 au 25 janvier. Le thème 2017, une parole de réconciliation tirée de saint Paul, « l’amour du Christ nous presse » (2 Corinthiens 5,14-20), servira de fil rouge à de nombreuses célébrations œcuméniques, rencontres et conférences, prévues partout en France à partir d’aujourd’hui. Parmi celles-ci, on peut citer :– Jeudi 19 janvier, conférence à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) sur le thème : « catholiques et protestants peuvent-ils célébrer ensemble la Réforme de 1517 ? », par le dominicain Franck Lemaitre (la cave aux huiles, place des Martyrs de la Résistance).– Vendredi 20 janvier, veillée de prière œcuménique à Notre-Dame du Travail (Paris 14e), avec lavement des pieds mutuel.– Samedi 21 janvier, après-midi d’animation, de partage, de prière et d’écoute « All for Jésus-Tous pour Jésus », à la Halte de Vaise, à Lyon (Rhône), avec le pasteur Jane Stranz, déléguée nationale à l’œcuménisme pour la Fédération protestante de France et le P. Pierre Lathuilère, théologien, membre du groupe des Dombes.– Dimanche 22 janvier, échange de chaires à Strasbourg (Bas-Rhin) des paroisses de la cathédrale et du Temple Neuf lors du culte de 9 h 45 et de la messe de 11 heures.– Mercredi 25 janvier, célébration œcuménique à l’église orthodoxe de Saint-Raphaël (Var).