USA : Des pasteurs évangéliques lancent une pétition en faveur des réfugiés

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Des leaders évangéliques ont lancé une pétition sous forme de lettre à Donald Trump pour supporter les réfugiés.

La politique anti-immigration du président américain ne convient pas à tous les chrétiens du pays. Ainsi certains s’organisent pour faire entendre leur voix.

L’Observateur Chrétien vous propose une traduction de la lettre qui sera adressée au gouvernement des États-Unis :

« Cher président Trump et vice-président Pence,

En tant que pasteurs et leaders chrétiens, nous sommes profondément préoccupés par le moratoire récemment annoncé sur la situation des réfugiés. Notre préoccupation pour les opprimés et les souffrants est enracinée dans l’appel de Jésus à ‘aimer notre prochain comme nous nous aimons’. Dans l’histoire du Bon Samaritain (Luc 10: 25-37), Jésus montre clairement que notre ‘prochain’ comprend l’étranger et toute personne fuyant la persécution et la violence, indépendamment de leur foi ou de leur pays.

En tant que chrétiens, nous avons un appel historique de plus de deux mille ans pour servir ceux qui souffrent. Nous ne pouvons pas abandonner cet appel maintenant. Nous vivons dans un monde dangereux et nous affirmons le rôle crucial que joue le gouvernement pour nous protéger du mal et pour définir les conditions d’admission des réfugiés. Cependant, la compassion et la sécurité peuvent coexister, comme c’est le cas depuis des décennies. Pour les persécutés et les souffrants, chaque jour importe ; Chaque retard est une atteinte à l’espoir.

Depuis le lancement de votre programme, des milliers d’églises locales dans tout le pays ont joué un rôle dans l’accueil des réfugiés issus de tous les milieux religieux. Les ministères s’occupant des réfugiés nouvellement arrivés sont prêts et désirent recevoir des milliers de personnes supplémentaires, ce que ne permet actuellement pas le nouvel ordre exécutif.

En tant que leaders, nous nous félicitons de la préoccupation exprimée pour les minorités religieuses, y compris les chrétiens persécutés. Les disciples du Christ font face à des persécutions horribles et même à des génocides dans certaines parties du monde. Alors que nous sommes impatients d’accueillir les chrétiens persécutés, nous accueillons aussi les musulmans vulnérables, les gens d’autres religions, et même les athées. Cette ordonnance réduit considérablement le nombre total de réfugiés autorisés cette année, privant ainsi les familles d’espoir et d’avenir. Et cela pourrait bien leur coûter la vie.

En tant que chrétiens, nous nous engageons à prier pour nos élus. Notre prière est que Dieu accorde au Président Trump et à tous nos dirigeants la sagesse divine puisqu’ils dirigent l’orientation de notre nation. Nous prions également pour les personnes vulnérables dont les décisions ont un impact direct. »

Pour ceux qui auraient la même conviction que ces pasteurs, la pétition est disponible à l’adresse https://welcomerefugees-worldrelief.nationbuilder.com.

Un officier musulman rêve de Jésus et libère deux pasteurs

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L’association chrétienne Bibles for Mideast rapporte que deux de leurs pasteurs qui étaient emprisonnés ont été libérés miraculeusement suite à l’intervention de Jésus Christ.

Les deux hommes anciennement musulmans avaient été arrêtés fin janvier alors qu’ils priaient et enseignaient la Parole de Dieu à des chrétiens, dans le but de les préparer au baptême.

Si Bibles for Mideast ne dévoile pas le pays concerné pour des raisons de sécurité, on sait cependant que cela s’est déroulé dans un pays du Moyen-Orient dirigé par la charia (loi islamique).

Les deux pasteurs ont été condamnés pour blasphème puis retenus prisonniers.

Persécutés durant leur captivité, ils ont imploré le Seigneur d’intervenir.

« Nous avons demandé à notre Seigneur : ‘Où es-tu ? Pourquoi ne viens-tu pas nous sauver’ ? Nous priions : ‘Si nous avons péché et commis des iniquités, pardonne-nous, purifie-nous par ton sang précieux et sauve-nous de cette situation’. Et nous répétions sans cesse : ‘LE SANG DE JÉSUS EST NOTRE VICTOIRE’ ! Nous imaginions les souffrances qu’avait endurées notre Seigneur et cela nous a apporté du réconfort et la paix », témoigne l’un d’entre eux.

Au troisième jour de leur détention, un haut officier est venu dans leur cellule, leur a offert un bon repas puis leur a demandé plus tard de prier pour lui.

L’officier expliqua qu’il avait rêvé de Jésus-Christ la semaine précédente. Il avait vu le Seigneur Jésus assis sur un trône ; des millions d’anges obéissaient à ses ordres et Jésus levait ses mains percées d’où le sang s’écoulait. Les deux jours suivants, il avait fait le même songe. Le troisième jour, il fit un autre rêve ans lequel Jésus lui avait dit : « Mes enfants sont torturés dans ta prison. Prends en soin, ils sont la prunelle de mes yeux ».

Les trois jours suivant, l’officier continua de rendre visite aux prisonniers chrétiens, priant et lisant la Bible avec eux pour finalement accepter le Seigneur Jésus Christ comme son Sauveur et Seigneur personnel.

Après sa conversion, il demanda pardon aux pasteurs puis plaida leur cause devant le tribunal jusqu’à ce qu’ils soient libérés.

« Notre Seigneur a dit : ‘Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.’ [Jean 16 :33] », peut-on lire dans le rapport de l’association chrétienne qui se conclut par « Notre Seigneur Jésus Christ est digne d’être adoré. Toute la gloire et l’honneur lui reviennent à jamais ! Amen ! Alléluia ».

Rendons gloire au Seigneur pour sa puissance et la délivrance ; il n’a pas changé depuis qu’il a libéré Paul et Silas ! Prions pour les chrétiens persécutés dans les pays musulmans à cause de leur foi.

Une vie au chevet des âmes et des hommes

A son auditoire qui viendra l’écouter évoquer son combat contre la faim, demain soir, Marc Subilia parlerat-il d’Albert Camus? Ce n’est pas impossible tant l’œuvre du théoricien de l’absurde, de la révolte et de la quête de sens, l’a profondément marqué. Le retraité la mentionne en effet très rapidement lorsqu’il entreprend de raconter sa vie. Une existence riche qui l’aura vu tour à tour, médecin, se pencher sur les corps puis, pasteur, se pencher sur les âmes, et enfin responsable d’une association qui lutte contre la faim dans le monde, Des calories pour la vie. «Au début des années 1970, La Peste était mon livre de chevet», se souvient Marc Subilia assis dans son salon des hauts de Montreux, décoré de touches aussi bleues que ses yeux.

A cette époque, ce petit dernier d’une fratrie lausannoise de quatre, père professeur de français et mère au foyer – «maman cent professions», sourit-il –, n’a pas choisi la voie toute tracée dans sa famille, où plusieurs ont embrassé la religion. Encouragé par ses lectures de Camus, Marc Subilia entame donc sa révolte, qui prend la forme de combat contre les maux: il fera médecine. «A l’heure du choix, je n’envisageais pas la théologie. Il y avait déjà plusieurs pasteurs dans la famille, j’ai préféré lutter contre la souffrance en devenant médecin. Et je trouvais très intéressant d’apprendre à se connaître, de voir comment on est fait et comment ça fonctionne», poursuit l’ancien interniste du CHUV, chez qui la quête de sens est déjà très prononcée.

Un sentiment puissant qui le poussera d’ailleurs à quitter la Suisse à la recherche de nouveaux horizons. En pleines seventies, on rêve découvertes et grands espaces. L’heure est aux voyages initiatiques. Chez Marc Subilia ce sera un road trip Lausanne – Katmandou. Le tout au volant d’un minibus acheté avec deux copains, eux aussi diplômés de médecine. Entre «gens très accueillants», «communication non verbale» et «belles rencontres», l’aventure de dix mois est passionnante. Mais pour un jeune Lausannois de 25 ans, elle ne va pas sans traumatismes. «On ne sort pas tout à fait indemne, après avoir déambulé dans Calcutta, avoir eu à repousser des personnes qui s’accrochent à vos pieds pour obtenir quelque chose.»

De retour en Suisse, en poste au CHUV, le médecin se retrouve très vite confronté au caractère machinal de la vie, là où l’absurde, chez Camus, puise sa source. «J’avais l’impression qu’il fallait faire de plus en plus la même chose et le faire toujours plus vite», se remémore l’ancien médecin, chez qui cette monotonie ainsi que les interrogations sur le sens de la vie de patients croisés en service de psychologie médicale ont fait ressurgir «des questions existentielles que je pensais enfouies sous le tapis». Et qui tournent autour de Dieu et du sens de la vie.

Toujours en quête de sens, Marc Subilia abandonne la médecine et entreprend des études de théologie, en 1981. Année déterminante qui marque également son mariage avec Ruth. Sa famille ne cache pas sa surprise face à sa réorientation professionnelle, mais le médecin devenu étudiant en théologie s’accroche. Il est consacré pasteur en 1988. «Ces deux métiers ne sont pas si différents, c’est la perspective qui diverge.» Suivra une période au Québec où, aumônier en clinique psychiatrique, il réalise la parfaite synthèse entre ses deux carrières. «Sachant que j’avais été médecin, de nombreuses personnes me disaient que je pourrais les comprendre. Cette confiance a été une clé.»

Le pasteur Subilia passera ensuite dix ans dans la paroisse de Bellevaux et onze années dans la paroisse de Renens, avant la retraite, en 2011. Mais après une vie passée au chevet des corps et des âmes, pas évident de raccrocher. Marc Subilia décide de s’attaquer au mal de la faim dans le monde. Il lance l’association Des Calories pour la Vie qui propose de sauter un repas par semaine et d’en offrir la contre-valeur à une œuvre luttant contre la faim. Le scandale de la faim n’est pas inéluctable. Il en parlera demain soir. Et peut-être évoquera-t-il aussi Albert Camus. (24 heures)

(Créé: 07.02.2017, 15h36)

Religion/Culte de ”port de robe” à l’Église évangélique du Gabon (EEG) : ”Eternel, mets tes paroles …

Puisée dans le livre du prophète Jérémie (1 :4-10), la prédication a placé le nouveau berger dans la perspective d’un ministère pastoral qui requiert de lui de nombreux engagements.

L’ÉVÈNEMENT avait la solennité d’une grande fête. Pour son ”culte de port de robe”, le nouveau révérend pasteur Christian Angoué-Memioghe, son église et son entourage, n’ont pas lésiné sur les moyens. Une dizaine de pasteurs dont le président de cette congrégation, le révérend Jean-Jacques Ndong Ekouaghe, ont assisté à cette cérémonie qui a eu pour cadre la paroisse du foyer protestant de Neuf-Etages. Pour avoir la ferveur chrétienne des grands jours, une dizaine de chorales l’ont animé de bout en bout, lui donnant ainsi un relief particulier.

Dans le système presbytérien synodal qui est celui de l’EEG, les pasteurs proposés sont ordonnés en tenue de ville (costume). Mais le port de la soutane se fait à l’occasion d’une cérémonie solennelle durant laquelle le nouveau ministre de la parole porte, pour la première fois, son insigne vestimentaire. Et cette journée lui est consacrée.

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Soudan: Un humanitaire chrétien et deux pasteurs condamnés à la prison

Le 29 janvier, un juge soudanais a condamné l’humanitaire tchèque Petr Jasek à la perpétuité et à une amende de 16 000 dollars américains. Les charges évoquées par la justice soudanaise sont nombreuses : espionnage, travail pour une Organisation non gouvernementale (ONG) sans autorisation soudanaise, diffamation contre l’Etat, incitation à la violence, entrée illégale au Soudan et photographie de zones militaires.

Deux pasteurs africains, arrêtés comme Petr Jasek en décembre 2015, ont été condamnés pour complicité d’espionnage, incitation à la haine et diffamation. Leur peine se porte à 12 ans de prison.

A Prague, le Ministre des affaires étrangères a réagi en affirmant que Petr Jasek n’avait pour but que d’aider les chrétiens soudanais. Un délégué ministériel sera envoyé pour négocier une possible libération avec le gouvernement soudanais. Le ministre lui-même s’est dit prêt à se déplacer si besoin.

D’après le site Morningstarnews.org, l’avocat des trois chrétiens a annoncé faire appel du jugement. Les arrestations avaient eu lieu après que les condamnés aient aidé un ami gravement blessé lors d’une manifestation étudiante.

Le même site d’information note que les persécutions envers les chrétiens ne vont que crescendo depuis la cession du Soudan du Sud en 2011.

La Rédaction d’Evangéliques.info – 02 février 2017 08:28

Devant le drame des migrants, refuser le silence

Face au drame des migrants, à quoi bon crier dans le désert ?, demande la pasteure Anne-Sophie Hahn.

Vendredi 27 janvier, à l’appel de l’association « La Vie Nouvelle », des voix se sont élevées face au drame des migrants qui meurent en Méditerranée. Plusieurs personnalités ont partagé leur prise de position : responsables religieux, théologiens et universitaires (Marion Muller-Colard, François-Xavier Cuche), acteurs de la vie politique et civile (Nicolas Hulot, Roland Ries, Geneviève Jacques, Georges Federmann), artistes, ont souhaité s’associer à cette initiative. Des comédiens ont prêté leur voix, ce soir-là, pour faire retentir tous ces cris. Angela Merkel elle-même a adressé un mot de soutien.

Sur leur blog (lecridestrasbourg.blogspot.fr), l’événement était annoncé comme suit : « Le drame des migrants, morts et abandonnés en Méditerranée, pourrait être la situation la plus inhumaine de notre siècle, la barbarie du XXIe siècle ! Et pourtant, le silence est assourdissant… Nous souhaiterions que, depuis Strasbourg, capitale de l’Europe démocratique, des appels fusent, des voix clament ce drame, crient le refus du silence. » Pour reprendre la veine évangélique, que des voix crient dans le désert, en somme…

Une telle initiative pourrait sembler dérisoire, et futile, face à l’insoutenable réalité. Car que sont quelques mots, dits, écrits, face aux dizaines de milliers de désespérés qui se noient sur les rives de notre continent dans l’indifférence générale ?

À quoi peut bien servir de crier dans le désert ?

Citoyens et prophètes

D’autres l’ont fait, il y a bien longtemps, sans se poser la question de l’utilité de leur cri. C’était quelque chose de bien plus grand qu’eux. Ils ne pouvaient pas ne pas crier. Ils avaient une parole à dire, à faire entendre.

Aujourd’hui, des citoyens se font prophètes, et ressentent cette même nécessité de ne plus se taire.

Dans les évangiles, « crier dans le désert » ne signifie pas nécessairement hurler sans que personne n’entende. Le désert, c’est aussi celui du silence, de l’indifférence.

Face à ces murs symboliques, mais aussi face à tous les murs bien réels qui s’élèvent entre les humains, il faut bien que des voix s’élèvent. Il faut bien que les « puissants » entendent les voix des « misérables ».

Car sinon, l’humanité prend le risque de s’accoutumer à l’horreur et à la violence. Et que dirons-nous, un jour, aux générations qui s’interrogeront et, peut-être, nous interpelleront sur cette tragédie faite de guerre, de fuite désespérée, d’appels au secours, de noyades, de portes fermées, d’asile refusé ?

Face aux discours qui parlent de danger et de menace, de sécurité et de protection, de préférence nationale et de suspicion des étrangers, il est nécessaire que des voix s’élèvent pour crier « humanité » et « accueil ».

Si autrefois, la parole des prophètes s’adressait aux exilés, aujourd’hui le cri prophétique s’adresse aux dirigeants et à tous les citoyens de nos pays occidentaux.

Pour interpeller, sans relâche. Jusqu’à ce que des barrières et des murs tombent, enfin.

Mais ce n’est pas là sa seule fonction et sa seule utilité. Le cri prophétique permet aussi de rassembler en une communauté visible et solidaire toutes celles et tous ceux qui s’y rallient, et qui croyaient être seuls à s’indigner. Et, ce faisant, il est aussi source d’espérance.

Nous sommes démunis, mais nous ne sommes pas seuls. Et nous ne sommes pas si peu nombreux que nous le craignons. Il est bon de nous en souvenir, ou de le réaliser. Il est bon de sentir la chaleur humaine, la solidarité, la fraternité derrière ce cri.

Alors oui, que des voix s’élèvent. Qu’elles soient bientôt rejointes par de nombreuses autres voix, pour faire retentir le cri assourdissant de l’humanité qui refuse de se séparer d’une partie d’elle-même.

Bien plus qu’utile, c’est un cri nécessaire, vital.