Un collectif de pasteurs fait des dons aux veuves de Dabou

Dabou – Le collectif des pasteurs des églises évangéliques et protestantes de Côte d’Ivoire a fait don de sacs de riz et de divers autres présents aux veuves de Dabou.

Ce sont au total 22 veuves qui ont reçu, vendredi, chacune un sac de riz de 50 kg et un complet de pagne. Ce don s’inscrit dans le cadre des rencontres bi-partites entre les pasteurs d’Abidjan et ceux de Dabou.

Selon le secrétaire général national du collectif des pasteurs évangéliques et protestants de Côte d’Ivoire, le révérend Camille Makosso, ce geste s’inscrit dans le programme national d’activités 2017.

Bec / nmfa/kp

Côte d’Ivoire/ Des pasteurs recommandent la prière comme solution pour la paix à Divo

Divo – Le collectif des pasteurs de Divo (CPD) a proposé jeudi aux populations la prière, afin de sortir la ville définitivement de la crise née de l’invalidation du scrutin législatif du 18 décembre.

Cette élection avait été remportée par le candidat de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Famoussa Coulibaly, qui a distancé son poursuivant immédiat de plus de 3000 voix.

L’invalidation de cette élection, dimanche, a provoqué de violentes manifestations dont la principale cible a été les biens du coordonnateur départemental du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Koffi Kouakou Amédé, maire de la commune de Divo.

“La paix est d’abord spirituelle avant d’être physique. Il faut prier pour que Divo soit reconnue comme cité de paix”, a déclaré le président du CPD, l’apôtre Koffi Alphonse, annonçant que dans les prochains jours, sa structure organisera de grands rassemblements “pour fléchir les genoux et demander pardon au Seigneur en vue de rétablir la paix dans la capitale régionale du Lôh-Djiboua”.

Le CPD est une organisation qui regroupe environ 60 pasteurs d’églises évangéliques de Divo. Une de ses missions est de gagner des âmes en Christ et semer les germes de la paix dans les cœurs de tous les habitants de la localité.

(AIP)

Gso/akn/kp

Former les imams pour lutter contre la radicalisation

L’université de Berne ouvre l’été prochain une formation continue en aumônerie aux imams et aux représentants d’autres confessions actifs dans les domaines de l’asile, dans les hôpitaux ou les prisons. Une démarche inédite en Suisse, qui s’inscrit dans la prévention de la radicalisation. Entretien avec sa responsable, la professeur en psychologie des religions, présidente de la formation continue en aumônerie de l’université de Berne, Isabelle Noth.

Lire aussi:  Enfermer préventivement les jeunes radicalisés? La Suisse est tentée

Le Temps: Pourquoi ouvrir une formation continue en aumônerie à des représentants d’autres religions?

Isabelle Noth: Nous visons en premier lieu à offrir aux aumôniers actifs dans un contexte sensible que sont les prisons ou les centres pour requérants d’asile une formation qualifiée et reconnue. Nous vivons dans une société multiculturelle, c’est un fait, mais nous mettons du temps à nous adapter à cette réalité. L’université de Berne est la seule en Suisse à offrir une spécialisation en aumônerie. Jusqu’ici, cette offre se limitait aux représentants chrétiens. Pourtant, il y a un vrai besoin, en Suisse, d’aumôniers d’autres confessions bien formés, en particulier dans les institutions sensibles où le risque de prosélytisme doit faire l’objet d’une attention particulière.

– En quoi cette démarche permettrait-elle de prévenir la radicalisation?

– Les pasteurs et les prêtres actifs dans l’accompagnement religieux en milieu institutionnel ont tous suivi une formation académique en théologie, durant laquelle leurs capacités sont éprouvées. Ce n’est pas le cas des accompagnants d’autres religions. L’une des difficultés réside dans le fait que les autorités ignorent le contenu des prêches des imams dans les prisons, par exemple. Cette formation doit combler ce vide et permettre aussi aux responsables religieux formés éventuellement de mieux discerner des signes de radicalisations. Mais de toute façon, nous devons veiller à ce que l’aumônerie ne serve pas d’instrument de chasse aux islamistes.

– Vous comptez faire passer aux candidats à cette formation un examen pour détecter d’éventuelles tendances radicales, en quoi cela consiste-t-il?

– Cette évaluation devra nous permettre de vérifier les compétences psycho-sociales des candidats: écoute, capacité de gestion des conflits. Mais aussi leurs positions à l’égard de la violence, des femmes, ou du fondamentalisme. Comme dans la plupart des métiers exigeant d’être en relation avec les autres, les professionnels de l’accompagnement religieux doivent pouvoir démontrer leurs compétences. Chaque religion développe son approche mais l’aumônerie, qu’elle soit chrétienne, musulmane ou bouddhiste, répond aux mêmes demandes de base.

– Cela signifie-t-il que les aumôniers qui n’auront pas suivi ce cursus ne pourront pas exercer?

– Ce n’est pas une condition formelle pour devenir aumônier, mais les institutions concernées – prisons et hôpitaux – auront intérêt à engager du personnel au bénéfice d’une solide formation.

– Comment cette formation est-elle perçue côté de la communauté musulmane? A quelle demande répond-elle?

– Je ne souhaite pas donner d’information à ce stade sur les candidatures que nous recevons, mais il y a un véritable intérêt de la part des communautés concernées, cela répond à un besoin concret. Nous ne pouvons pas, en Suisse, aujourd’hui proposer une véritable formation académique d’imams comme cela se fait en Allemagne, au vu de la fronde politique que cette idée suscite. Or en tant que présidente de la formation continue en aumônerie, je reçois constamment des demandes de la part d’institutions concernées, c’est-à-dire des hôpitaux, des prisons etc., et de responsables sécuritaires, qui réclament une meilleure formation des responsables religieux en milieu institutionnel.

 

Soudan : un pasteur retrouve la liberté

 

Quatre chrétiens détenus depuis plus d’un an font face à la justice du Soudan. L’un d’eux vient d’être libéré. Pour les trois autres, l’épreuve continue. La prochaine audience est prévue le 9 janvier.

300-SudanNorth_1980_0510100131Le 2 janvier, quatre détenus chrétiens comparaissaient devant le tribunal de Khartoum (Soudan). Le juge allait-il enfin prendre une décision dans ce procès qui s’éternise ?

À l’issue de la séance, le juge a signifié au pasteur Kuwa Shamal que les charges sont insuffisantes pour le faire condamner. Il est libre ! Libre, mais à moitié soulagé, car ses compagnons de détention ont entendu la confirmation des accusations qui pèsent sur eux. Pour le pasteur Hassan Taour, l’étudiant Abdulmonem Abdumawla et l’humanitaire de nationalité tchèque Petr Jasek, l’épreuve se poursuit.

De la compassion au cauchemar

Arrêtés en décembre 2015, les quatre chrétiens ont été accusés d’avoir diffamé le gouvernement en utilisant le cas d’Ali Omer, personnage clé de cette affaire. Ce dernier a été interrogé le 12 décembre seulement sur ses liens avec les accusés. Ali Omer a attesté qu’il avait subi de sérieuses brûlures au cours d’une manifestation anti-gouvernementale à l’université Omdurman au milieu de l’année 2015. Comme son état nécessitait des soins médicaux réguliers, son ami Abdumawla a collecté de l’argent, notamment auprès du pasteur Taour, pour couvrir les frais. Quant à Jasek, il avait pris des photos de la situation.

Les services du Renseignement ont porté de graves accusations contre eux pour avoir aidé Ali Omer, telles que « encouragement à la rébellion contre l’État, incitation à la haine sociale, propagation de fausses informations, espionnage et complicité d’action criminelle. »

Détenus séparément, sans aucun contact avec leur famille, les quatre chrétiens ont comparu pour la première fois le 21 août 2016 devant le tribunal.

Les audiences ont été ajournées maintes fois en l’absence soit d’un témoin, soit d’un traducteur, soit d’un juge… Le procès est suivi de près par des observateurs occidentaux. Début octobre 2016, le Parlement Européen avait adopté une Résolution d’urgence, appelant à « la libération immédiate et inconditionnelle des quatre hommes dont les accusations mettent en lumière la souffrance des chrétiens au Soudan. »

Avec son régime islamique totalitaire, le Soudan est l’un des pays où les chrétiens sont le plus opprimés et privés de liberté.

Légende photo: Les pasteurs Kuwa Shamal (à gauche) et Hassan Taour.

Sujets de prière :

  • Remercions Dieu pour la libération du pasteur Kuwa Shamal,

  • Prions Dieu d’accorder courage et espoir aux trois chrétiens encore détenus,

  • Prions pour que les autorités agissent avec justice et miséricorde.

Le pasteur soudanais Kuwa Shamal a été libéré

Kuwa Shamal, un leader chrétien au Soudan a été libéré après une audience à Khartoum hier au cour de laquelle le juge a conclu qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour l’inculper. Trois autres hommes continuent cependant à être accusés, ce qui pourrait entraîner, s’ils étaient reconnus coupables la réclusion à perpétuité voire la peine de mort.

Depuis décembre 2015, quatre chrétiens, les pasteurs de l’Église du Christ au Soudan Kuwa Shamal et Hassan Abduraheem Kodi Taour, Abdolmonem Abdumawla, un diplômé du Darfour et Petr Jasek, un humanitaire tchèque sont emprisonnés au Soudan sur de fausses accusations. Jugé en août de cette année, un seul homme sur les quatre, le pasteur Kuwa Shamal vient d’être libéré a annoncé World Watch Monitor

Dans une audience qui s’est tenue à Khartoum le 2 janvier, le juge a considéré que les preuves étaient insuffisantes pour l’inculper.

Les trois autres chrétiens n’ont cependant pas bénéficié du même traitement puisque le juge a décidé qu’il existait suffisamment d’éléments à charge pour que le procès se poursuivre pour le pasteur Hassan Taour, Abdulmonem Abdumawla et Petr Jasek.

Les quatre hommes font face à sept accusations criminelles, dont certaines sont passibles de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité s’ils sont déclarés coupables. Les accusations portent notamment sur la guerre contre l’État, l’incitation à la haine entre les classes, la propagande de fausses nouvelles, l’espionnage et la complicité dans des accords criminels.

La prochaine audience est prévue le 9 janvier.