La joie de l…

Un texte particulièrement attendu sur le mariage et la famille, dans lequel le pape évoque longuement et avec un certain lyrisme les “joies” de l’amour humain. Un texte éminemment pastoral qui, sans trancher sur la situations délicate des divorcés remariés, laisse la porte ouverte au discernement de chacun et des pasteurs. Publié le 8 avril 2016.

Le pape François sur la place Saint-Pierre de Rome. © Alessia Giuliani/CPP/Ciric

La sagesse d’un pasteur

Le pape François a voulu placer son exhortation apostolique post-synodale sur la famille sous le signe de la joie et de l’amour. Voici donc “Amoris laetitia”, promulguée le 8 avril 2016, soit 6 mois à peine après la clôture de la seconde session du synode sur la famille en octobre 2015. Ce texte long, fort, est un manuel à l’usage des pasteurs, des personnes qui préparent au mariage et… de tous ceux qui veulent vivre un amour humain joyeux et fort. Le pape, dès l’introduction, prévient qu’il faut lire cette exhortation  “avec patience”. C’est dire qu’en effet il faut prendre son temps. Au terme de la longue lecture de ces 256 pages, il apparaît que le fil rouge qui lie les neuf chapitres du texte est éminemment pastoral. Tout le texte est construit sur un carré solide : la Bible, la culture du temps, la théologie de la famille et la parole personnelle d’un pape pasteur.

A lire aussi : le commentaire de Pascale Vidal, psychanalyste, qui enseigne le discours de l’Eglise sur la vie affective et la sexualité au Centre Sèvres – Facultés jésuites. 

Au commencement, la Parole

Dès le début, le pape insiste. La famille se comprend à partir de la Bible qui “abonde en familles, en générations, en histoires d’amour et en crises familiales, depuis la première page où entre en scène la famille d’Adam et d’Ève, avec leur cortège de violence mais aussi avec la force de la vie qui continue (cf. Gn 4), jusqu’à la dernière page où apparaissent les noces de l’Épouse et de l’Agneau (Ap 21, 2.9).”

La culture du temps

Dans un souci constant de rapprocher le monde et l’Eglise, le pape expose ensuite très longuement sa connaissance réelle et concrète de la société contemporaine. Il ne l’idéalise pas, mais ne la juge jamais. Il semble important pour lui de ne pas faire de l’Eglise une société déconnectée des réalités du monde, ou pire encore jugeant le monde. Il tient pour nécessaire l’annonce de la vie selon l’Evangile, mais humblement. Dans un même temps il fait une autocritique de la manière dont l’Elise a souvent parlé du mariage

“D’autre part, nous avons souvent présenté le mariage de telle manière que sa fin unitive, l’appel à grandir dans l’amour et l’idéal de soutien mutuel ont été occultés par un accent quasi exclusif sur le devoir de la procréation. D’autres fois, nous avons présenté un idéal théologique du mariage trop abstrait, presque artificiellement construit, loin de la situation concrète et des possibilités effectives des familles réelles. Cette idéalisation excessive, surtout quand nous n’avons pas éveillé la confiance en la grâce, n’a pas rendu le mariage plus désirable et attractif, bien au contraire !” “Nous sommes appelés à former les consciences, mais non à prétendre nous substituer à elles.”

Le pape, tel un pasteur qui connaît “l’odeur de ses brebis”, aborde ensuite très longuement les situations diverses des familles, reprenant en cela les longues interventions des pères synodaux. Son souci consiste, comme le bon berger, à ne perdre aucune de ses brebis, particulièrement celle qui s’est égarée;

” Dans les situations difficiles que vivent les personnes qui sont le plus dans le besoin, l’Église doit surtout avoir à cœur de les comprendre, de les consoler, de les intégrer, en évitant de leur imposer une série de normes, comme si celles-ci étaient un roc, avec pour effet qu’elles se sentent jugées et abandonnées précisément par cette Mère qui est appelée à les entourer de la miséricorde de Dieu. Ainsi, au lieu de leur offrir la force régénératrice de la grâce et la lumière de l’Évangile, certains veulent en faire une doctrine, le transformer en “pierres mortes à lancer contre les autres.”

La théologie expliquée par François, le bon pap(a) !

La plus grande partie de l’exhortation consiste en une suite de sages conseils pour vivre la vie de famille selon l’Évangile. Le langage est simple, familier. Comme dans une homélie le pape traduit la vision de l’Eglise sur la famille avec des mots simples et une sagesse proche de celle d’un “bon grand-père” qui s’adresse à ceux qui l’écoutent avec gourmandise. ““S’il te plaît”, quand, dans une famille, on n’est pas égoïste et que l’on apprend à dire “merci”, quand, dans une famille, quelqu’un s’aperçoit qu’il a fait quelque chose de mal et sait dire “excuse-moi”, dans cette famille il y a la paix et la joie.”

Ce n est pas un discours sur la théologie du mariage que le pape propose mais une approche concrète, parfois surprenante de simplicité, qui peut même faire sourire et dont le bien-être des personnes et des enfants est le centre : “Il n’est pas bon que les enfants soient sans parents et qu’ainsi ils cessent prématurément d’être enfants.” 

Une vision traditionnelle du mariage

Le pape rappelle longuement la vision traditionnelle de la théologie du mariage, il la présente comme un idéal pour lequel il faut se battre, parfois avec courage. Il s’appuie pour cela sur l’hymne à la Charité de saint Paul (1 Co 13), qu’il explique patiemment, terme après terme, pour en faire le fondement du mariage :” Patience, bonté sans fanfaronner, amour pour la famille mais aussi pour ceux qui sont loin de la foi et qui ne partagent pas la foi chrétienne, sans rudesse et avec un détachement nécessaire, sans violence intérieure, toujours dans le pardon, jamais se coucher sur la colère, se réjouir avec les autres jusqu’à la fête. Se limiter en gardant le silence pour ne pas entretenir le mal, veiller à la réputation des autres, avec confiance en la vie, en l’autre et en l’avenir, l’autre peut changer, supporter tout en surmontant tout le défi du mal sous toutes ses formes”. L’éducation des enfants revient à plusieurs reprises, le pape semble donner des clés aux parents les plus désemparés, il encourage, console, conseille. Et aborde tous les cas difficiles avec la sagesse d’un bon grand-père: “Il est important d’orienter l’enfant avec fermeté afin qu’il demande pardon et répare le tort causé aux autres.”

Une pastorale solide et fondée

Si le pape rappelle qu’en aucune manière l’Église “ne doit renoncer à proposer l’idéal complet du mariage, le projet de Dieu dans toute sa grandeur”, la rigidité doit être exclue. Et de pointer du doigt les “bonnes familles” qui “par leur langage, par leur manière de dire les choses, par leur attitude, par la répétition constante de deux ou trois thèmes, sont vues comme lointaines, comme séparées de la société, et que même leurs proches se sentent méprisés ou jugés par elles”.

La question qui fâche

C’est seulement vers la fin du parcours, dans son avant-dernier chapitre, que le pape donne ces conseils sur la question tant attendue de la pastorale des divorcés et des divorcés remariés. Le principe d’intégration est essentiel, « qu’ils ne se sentent jamais excommuniés » et donc membres de la communauté. Concernant l’accès à la communion, le pape se refuse de faire une loi générale. Ni accès systématique, ni refus systématique. Dans ce monde qu’il décrit complexe, il en appelle à la double responsabilités des consciences : celle des personnes concernées par une divorce et un remariage et celle des pasteurs.

Le mot d’ordre : la miséricorde

Dans ce texte, très personnel, comme d’habitude, le pape parle très peu des questions d’homosexualité, insistant surtout sur un accueil des personnes, mais considérant une famille uniquement dans sa forme traditionnelle: “C’est pourquoi nous désirons d’abord et avant tout réaffirmer que chaque personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec respect, avec le soin d’éviter toute marque de discrimination injuste et particulièrement toute forme d’agression et de violence”. François n’intervient pas non plus, ou fort peu, comme par accident, sur la régulation des naissances. Tout en reconnaissant la beauté et la fécondité pour l’Église des familles nombreuses!

En cette année sainte, c’est donc bien la miséricorde qui est au cœur de ce texte :  ” Il ne s’agit pas d’une offre romantique ou d’une réponse faible face à l’amour de Dieu, qui veut toujours promouvoir les personnes, car “la miséricorde est le pilier qui soutient la vie de l’Église. Dans son action pastorale, tout devrait être enveloppé de la tendresse par laquelle on s’adresse aux croyants. Dans son annonce et le témoignage qu’elle donne face au monde, rien ne peut être privé de miséricorde”. Certes, parfois “nous nous comportons fréquemment comme des contrôleurs de la grâce et non comme des facilitateurs. Mais l’Église n’est pas une douane, elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile”. Nous posons tant de conditions à la miséricorde que nous la vidons de son sens concret et de signification réelle, et c’est la pire façon de liquéfier l’Évangile. Sans doute, par exemple, la miséricorde n’exclut pas la justice et la vérité, mais avant tout, nous devons dire que la miséricorde est la plénitude de la justice et la manifestation la plus lumineuse de la vérité de Dieu.”

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Sophie de Villeneuve et Sébastien Antoni
Croire.com

Haïti-élections : La Conférence des Pasteurs Haïtiens presse le gouvernement à créer la …

« Jusqu’ici, les signaux lancés par l’équipe de la transition ne sont pas suffisamment clairs sur sa volonté réelle d’avancer en ce sens. Au contraire, c’est la plus grande confusion qui règne autour de la formation de cette commission réclamée par de nombreux secteurs du pays. », a-t-on lu dans un communiqué de la COPAH.

La COPAH encourage les nouvelles autorités à agir rapidement afin de donner satisfaction à cette revendication populaire pour ne pas compromettre leur chance de réussir la transition. “Tout refus de mettre en place la commission de vérification électorale pourra se heurter à la détermination habituelle des haïtiens qui ne tolèrent plus d’être bafoués et que leurs droits fondamentaux soient violés.”

La sagesse et la clairvoyance politique recommandent à l’équipe de la transition de se mettre à l’écoute du peuple haïtien, seul souverain et auquel elle doit rendre des comptes, ont écrit les membres de la Conférence.  

 Selon la COPAH, sans la création de cette commission, il est difficile de penser à la poursuite du processus électoral. 

« Les nouvelles autorités ont une opportunité extraordinaire pour s’attirer le soutien de la population par le biais de la mise en place de cette commission qui constitue la condition sine qua non pour la réalisation des élections dans le pays. », a-t-on conclu dans le communiqué.  

Par ailleurs,  la Conférence des Pasteurs Haïtiens dit noter également qu’aucune disposition concrète n’a encore été prise  ni pour alléger la misère de la population dont les plus défavorisées sont menacées de famine.

Conflits agriculteurs-éleveurs: le RBM réclame un dispositif de veille

Les éleveurs regroupés au sein du Réseau des organisations d’éleveurs et pasteurs de l’Afrique «Billital Maroobe» (RBM) exhortent, dans les lignes qui suivent, les autorités nationales à prendre en charge immédiatement les conséquences découlant des affrontements entre les pasteurs transhumants et les populations autochtones dans la région de Bouna, en Côte d’Ivoire.

«La cohabitation pacifique entre les éleveurs transhumants et les agriculteurs est fortement menacée dans la région de Bouna, au nord-est de la Côte d’Ivoire qui est frontalière avec le sud-ouest du Burkina Faso. Les affrontements violents survenus dans cette région ce mois de  mars 2016 ont revêtu une ampleur sans précédent, compte tenu du nombre des victimes (près d’une vingtaine de morts) et le déplacement massif  de populations.

Suite au conflit inter communautaire survenu à Bouna dans le Nord Est de  la Côte d’Ivoire, ayant entrainé une dizaine de morts de nationalité Burkinabé et environ 1.500 déplacé dans la province du Noumbiel dans la région du Sud Oust au Burkina Faso pour l’essentiel des femmes et des enfants.  Face à ces événements dramatiques, les organisations d’éleveurs du Burkina Faso membres du RBM déplorent cette situation et présentent leurs condoléances aux familles éplorées.

Elles condamnent avec force la violence, marquent son attachement à la cohabitation pacifique et au dialogue permanant entre l’ensemble des acteurs pour une exploitation apaisée et durable des ressources naturelles. Les organisations membres du RBM saluent les actions entreprises par le gouvernement Burkinabé  notamment, les actes de solidarité de compassion, d’évaluation de la situation et des démarches diplomatiques.

Elles exhortent le Gouvernement burkinabè à intensifier un dialogue politique de haut avec les autorités de la République de Côte d’Ivoire autour de la préservation des excellentes relations de coopération qui fondent l’acceptation sur le territoire ivoirien des transhumants provenant des pays sahéliens, dans la logique de l’intégration sous régionale. Ce dialogue sur la transhumance transfrontalière devra être vivifié sous le leadership de la CEDEAO.

Les organisations d’éleveurs invitent les autorités nationales à mettre en place un dispositif de veille permettant de suivre l’évolution de la situation pastorale et agropastorale, en particulier les déplacements des troupeaux, le déroulement de la transhumance transfrontalière et les conditions d’insertion des pasteurs dans les zones d’accueil.

Les organisations membres du RBM réaffirment leur disponibilité en vue de contribuer à la recherche des solutions durables pour une cohabitation pacifique entre les communautés locales et les transhumants.»

Ouagadougou, le 31 Mars 2016
Le Président de l’antenne du RBM Burkina Faso

Qui sont les prêtres et les pasteurs?

Selon une étude américaine, prêtre ou pasteur arrive depuis 30 ans au top des cinq métiers qui rendent heureux. Mais homme de Dieu, est-ce un métier? On n’entre pas dans la prêtrise pour faire carrière, mais être prêtre ou pasteur demande une sérieuse préparation, on acquiert des compétences et on rend des comptes à des instances de vérification. Chez les luthériens, le pasteur rend compte à sa communauté.

La vocation: Esprit saint ou “esprit sien”? C’est l’Eglise qui appelle, explique le p. Sébastien Antoni. “Il peut y avoir un désir intérieur de consacrer toute sa vie à l’Evangile, au service du monde, à l’Eglise, mais cet appel a besoin d’être authentifié, vérifié, passé au crible d’une expertise d’aînés.” Au cours des six années de formation, au séminaire pour les catholiques, le candidat à la prêtrise est invité à discerner si ce désir est bien un appel ou une simple auto-suggestion par exemple.

On a vu récemment dans l’actualité des problèmes extrêmement graves d’ordre affectif, de maturité, de stabilité psychologique aussi de certains prêtres et je le dis avec beaucoup de tristesse car malgré tout nous sommes prêtres, il y a une fraternité sacerdotale qui existe, ce sont des hommes qui comme moi se sont engagés sur ce chemin, j’ai l’impression, comme les laïcs qui les côtoient, d’être trahi moi aussi“, confie le p. Sébastien Antoni, qui n’oublie pas les victimes profondément blessées par certains agissements de prêtres. Des troubles affectifs qui auraient dû être dit ou repérés lors de la formation au séminaire.

L’Eglise, ses Pasteurs et ses Fideles – Alain Bandelier

Description

Les chrétiens se posent de nombreuses questions sur le pape, les prêtres, les diacres, la place des femmes dans l’Eglise… Cet ouvrage propose des informations et des orientations sur tous ces points. Il y ajoute des réflexions plus fondamentales sur l’unité de l’Eglise et sur l’évangélisation.

Cinq pasteurs reçoivent une amende pour contact non autorisé avec des Nord-Coréens

2016/04/04 18:04 KST

SEOUL, 04 avr. (Yonhap) — Le ministère de l’Unification a dit ce lundi avoir imposé une amende de 2 millions de wons (1.740 dollars) à cinq pasteurs pour être entrés en contact avec des Nord-Coréens sans l’accord du gouvernement.

Les pasteurs appartenant au Conseil national des Églises de Corée (NCCK) ont rencontré leurs homologues nord-coréens en Chine à la fin du mois de février sans l’accord préalable du ministère.

Il s’agit de la première fois que le gouvernement pénalise le NCCK pour avoir enfreint la procédure régissant la rencontre de Nord-Coréens.

Les Sud-Coréens doivent bénéficier de l’aval du gouvernement avant de rencontrer des ressortissants nord-coréens. Le gouvernement a interdit toute visite en Corée du Nord ou tout contact avec des Nord-Coréens suite au quatrième essai nucléaire du Nord en janvier et à son tir de missile de longue portée en février.

Les pasteurs ont dit avoir notifié le ministère de leur contact avec les Nord-Coréens après être arrivés en Chine, ce qui ne leur avait posé aucun problème par le passé, selon eux.

Les ecclésiastiques ont dit envisager poursuivre le gouvernement et organiser une manifestation pour ce qu’il ont appelé l’hostilité du gouvernement envers la réconciliation intercoréenne.

«Le groupe cherche à passer d’un mode de confrontation à un mode de réconciliation sur la péninsule», a déclaré Noh Jong-sun, professeur honoraire à l’université Yonsei et un des cinq pasteurs.

Le ministère a rejeté ces propos, affirmant que le groupe a rencontré les Nord-Coréens malgré ces avertissements.

«L’envoi après-coup d’un rapport de contact avec des Nord-Coréens n’est possible qu’en cas de rencontre accidentelle», a expliqué un responsable du ministère. «Ce cas est différent car ils ont décidé de rencontrer les Nord-Coréens malgré la décision du gouvernement de ne pas l’autoriser.»

mathieu@yna.co.kr

(FIN)

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Dialogue judéo-musulman : un prêche dans le désert ?

Juifs, chrétiens, protestants, musulmans… Tous d’accord pour aller prêcher la parole de la concorde dans les écoles. Mais qui les écoute ?

 La salle polyvalente des halles de Tours, ce soir-là, est belle. Sans doute 150 à 200 personnes sont venues écouter le dialogue entre Moché Lewin, directeur exécutif des rabbins européens, et Nader Alami, un historien proche de Hassen Chalghoumi (NDLR : l’imam de la mosquée de Drancy n’a finalement pas pu venir à Tours), responsable des programmes jeunesse sur la chaîne BDM.
Des propos inquiétants puis rassurants, des promesses d’un lendemain où la politique de la main tendue remplacera celle de la main dans la figure. Oui mais voilà, au-delà du séduisant échange entre la tribune et la salle, que restera-t-il de cette rencontre si ce n’est la satisfaction d’avoir passé une bonne soirée entre amis ?
Car – tout le monde était d’accord sur ce point –, ce genre de débat doit s’exporter dans les écoles, les quartiers, les collèges, là où poussent, très tôt, les racines du mal. Paul Lévy, président de la communauté juive de Tours (organisatrice de la soirée), Moché Lewin et Nader Alami ont plaidé pour une intervention des imams, rabbins, pasteurs, curés, dans les écoles au nom d’une paradoxale « laïcité intrusive ». « La haine, ont-ils martelé, vient de la méconnaissance des autres. Il faudrait instaurer l’enseignement des religions à l’école. » « Lorsque vous demandez à de jeunes musulmans plus ou moins radicalisés s’ils ont lu le Coran, ils vous répondent que non… », a témoigné un auditeur, proche du terrain.
La pasteure protestante Florence Lusetti s’est dite volontaire pour aller porter la parole de l’instruction dans les écoles. Bien sûr, a répondu Paul Lévy, convaincu lui aussi par ce geste pédagogique. « C’est à partir de 7-8 ans que les propos d’exclusion commencent à germer », a témoigné le rabbin Lewin.

Ces enfants de mères célibataires qui grandissent sans tuteur

Tout au long de la soirée, il fut aussi question de la faillite de l’école, de la religion, de la famille, de la multiplication des mères célibataires confrontées très tôt à la dureté d’enfants grandis sans tuteur. « Les jeunes n’ont plus de repères, plus de référents, a martelé Nader Alami. Où sont les mouvements de jeunesse qui servaient, avant, de cadres ou de référence ? Ils sont la proie de ceux qui ont bien identifié ce vide. » Il fut aussi question des enfants juifs, non pratiquants, mais poussés vers les écoles confessionnelles au nom de leur sécurité. « Les parents ont peur, a lancé François Guguenheim, président régional du Crif, il faut que les responsables musulmans prennent publiquement la parole pour s’opposer aux islamistes. Eux seuls ont cette crédibilité. »

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Poulaillon, Superdry et Bubble Break arrivent aux Passages Pasteurs à partir de mai 2016 !

Sur trois des nouvelles enseignes qui vont rejoindre les Passages Pasteur, deux d’entre elles, la boulangerie Poulaillon et le bar à jus de fruits Bubble Break s’installeront mi mai 2016.

La troisième, l’enseigne britannique de prêt-à-porter Superdry, prendra ses quartiers en août prochain. C’est cette dernière, qui occupera le plus d’espace avec 224m2 de surface au sol, son magasin donnera sur la rue Claude Pouillet.

Suivie de la boulangerie Poulaillon, ce groupe familial, roi du bretzel, profitera de 97m2 pour proposer ses spécialités gourmandes : sandwichs, pâtisseries, et viennoiseries.

Quant à Bubble Break, cette boutique s’étalera sur 75m2, aux côtés de ses thés parfumés, et de ces jus de fruits à consommer sur place ou à emporter.

Plusieurs pasteurs des Églises charismatiques de réveil disent non à la Mascotte de la CAN 2017

Plusieurs pasteurs des Églises charismatiques de réveil disent non à la Mascotte de la CAN 2017

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Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Un collectif  des pasteurs  des Églises charismatiques de réveil du Gabon, conduit par le révérend Georges Bruno Ngoussi, pasteur de l’Église Internationale Nazareth dit non à la Mascotte de la CAN 2017 qui serait la représentation d’une secte au service du régime actuel.

« La mascotte de la Can est la représentation d’une secte que nous connaissons tous »,  a dénoncé mercredi dans un point de presse le pasteur Ngoussi, porte-parole du collectif. Il a par ailleurs  demandé le retrait immédiat de la Mascotte.

La Mascotte décriée a été baptisée « Samba », qui veut dire bienvenue en langue locale. Elle  constitue une représentation de la panthère noire des forêts gabonaises. Mais le spécimen est assimilé  au symbole d’une loge de la Franc-maçon appelée : « l’Ordre de la Panthère Noire ».

Le Comité d’organisation de la CAN (COCAN) a dévoilé la  Mascotte le 25 mars 2016 au stade de Franceville (sud-est) en présence du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba et  le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Gianni Infantini et Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de Football (CAF).

L’ire des hommes de Dieu résulte du fait que le Gabon est un pays laïc comme le consacre la constitution dans son préambule. « Pourquoi nous imposer le symbole d’une loge ? » s’est-il questionné avant de marteler « nous refusons de faire allégeance à la panthère noire.

Le Notable