Chez certains pasteurs, la bénédiction des couples gays ne passe pas

Le Monde | • Mis à jour le | Par

Laurent Schlumberger, President of the United Protestant Church of France pastor speaks during the national synod of the United Protestant Church of France on May 14, 2015 in Sete, southern France. AFP PHOTO / PASCAL GUYOT

« J’ai mal à mon Eglise. » C’est par ces mots, durs, que Jean-Louis Nosley a entamé sa lettre ouverte. Le président du conseil presbytéral de la paroisse protestante de Robinson (Hauts-de-Seine) souhaitait partager avec le plus grand nombre son désarroi. Dans ce qui semble être une volonté d’apaisement, il a été entendu : sa missive a été publiée mercredi 8 juillet sur le site de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF).

Voilà près de deux mois que le synode national de l’EPUdF a autorisé la bénédiction des couples homosexuels et, depuis, la décision de l’Eglise, qui incarne le courant historique du protestantisme français, semble créer des remous.

« L’idée de présenter ma démission m’a effleuré, explique Jean-Louis Nosley dans sa lettre. Nos relations avec nos frères catholiques risquent d’être soumises à de fortes contraintes. (…) Plus grave encore, certaines paroisses de notre Eglise sont maintenant tentées de s’en séparer. »

Une crainte que partage le pasteur d’Agen, Christophe Desplanque. Depuis la décision synodale, « mon travail a été de dissuader les gens de claquer la porte » de l’Eglise née du rapprochement en 2013 des luthériens et des réformés, et qui revendique quelque 340 000 fidèles.

« Pression de la mentalité ambiante »

Pourtant, la décision synodale, adoptée le 17 mai à une écrasante majorité (94 voix pour et 3 contre), avait été jugée équilibrée. Elle laisse en effet aux pasteurs la…

La maison du pasteur sur le marché immobilier

Le canton met en vente 20 de ses cures, inutilisées par l’Eglise. Il s’agit cette fois de bâtiments classés, ce qui est nouveau

Cures vaudoises à vendre! Vingt de ces édifices vont bientôt être mis sur le marché immobilier par le canton. Les prix seront fixés ces prochains mois. L’Etat espère en dégager un produit de 12 à 18 millions de francs.

Ce n’est pas la première fois qu’un lot de cures est ainsi dispersé. Mais le premier groupe, écoulé entre 2006 et 2012, comprenait 18 bâtiments «sans intérêt patrimonial particulier». Il en va autrement cette fois: ces 20 nouvelles cures sont bien placées au recensement architectural. Elles y portent la note 2, 3 ou 4, ce qui témoigne de leur caractère remarquable et de leur intérêt régional ou local.

Les volets vert et blanc, qu’elles ont quasiment toutes, les identifient comme bâtiments officiels, dans ce canton où l’Etat et l’Eglise continuent de maintenir d’étroites relations. Elles sont marquées aussi par leur région. Près des villes, elles peuvent prendre l’aspect de la maison de maître. Sur les hauteurs, des écrans de tavillons les protègent du gel. Dans les opulentes campagnes du Plateau, le mélange d’éléments ruraux et patriciens trahit leur origine bernoise.

Car nombre des cures vaudoises ont été construites sous l’Ancien Régime pour les pasteurs de Leurs Excellences. Elles forment dans leur variété un ensemble cohérent. «Leur ancienneté, leur dimension, leur autarcie, tout contribue à en faire l’image de la maison idéale», note l’historienne Monique Fontannaz dans un ouvrage qu’elle a consacré à ce patrimoine.

Aujourd’hui, tous les bâtiments proposés à la vente sont vides, ou alors occupés par des locataires sans lien avec l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). «Il y a trop de cures et le pire, c’est quand les volets sont fermés», a souligné Pascal Broulis, le chef du Département des finances, en annonçant cette mise en vente.

«Une centaine de cures suffisent désormais à nos besoins», confirme le pasteur Xavier Paillard, président du Conseil synodal, avant d’exprimer «la reconnaissance de l’Eglise envers l’Etat, qui met à disposition le logement des pasteurs».

Ces dernières années, l’Eglise vaudoise a dû organiser son repli. Elle a passé de 18 à 11 régions, de 156 à 84 paroisses. Elle compte aujourd’hui 270 collaborateurs, mais nombre de ses pasteurs, lorsqu’ils ne tiennent pas une paroisse territoriale, n’ont plus d’obligation de résidence.

Etant donné que les cures nouvellement en vente ne servent déjà plus aux besoins de l’Eglise, cette nouvelle vague de désengagements devrait passer moins amèrement auprès des pasteurs que les précédents épisodes.

Se séparer des cures, le conseiller d’Etat Charles Favre avait été le premier à l’envisager, il y a une quinzaine d’années, à l’époque pour réduire la dette. Mais une augmentation des loyers lui avait paru préférable. Cette hausse avait été vécue comme un coup d’assommoir par nombre de pasteurs, vu les montants très modiques qu’ils avaient l’habitude de payer. Certains avaient obtenu d’être déliés de l’obligation d’habiter la cure.

Mais louer ses logements au prix «du marché» (les pasteurs à domicile profitent encore d’un rabais d’environ 20%) ne suffit plus à l’Etat. Celui-ci aime être propriétaire des locaux qu’il occupe, explique Pascal Broulis, mais il revendique aussi «le courage de céder des bâtiments qui ne sont plus utiles». C’est l’«optimisation du patrimoine de l’Etat».

La Commission cantonale immobilière va procéder à l’estimation de la valeur vénale des cures. La vente sera publique, les premiers bâtiments disponibles dès le premier semestre 2016. Jusqu’à un million de francs, la vente est de la compétence du Conseil d’Etat, au-dessus elle est de celle du parlement cantonal.

L’Etat ne cherche pas à faire le plus d’argent possible avec ses cures, mais il n’entend pas les brader non plus, a assuré Pascal Broulis. Les communes auront la priorité sur leur territoire, pour autant qu’elles fassent une offre crédible.

Lors de la première série de ventes, Grandvaux n’avait avancé que 100 000 francs pour acheter la cure avec vue imprenable sur le lac, alors que la vente à un particulier en a fait au final la meilleure affaire du lot.

L’Etat de Vaud a mis sept ans pour vendre ses 18 premières cures, qui ont rapporté au total 15,8 millions de francs. Au recensement architectural, elles portaient les notes 5, 6 et 7 (le 7 désignant un objet altérant le site).

Vendre maintenant des édifices remarquables? «Il n’y a pas de tabou», répond Pascal Broulis. Même pour Montpreveyres ou Rossinière, les deux seules cures notées 1 (intérêt national), si elles devaient ne plus avoir d’utilité pour l’Etat. Pour la protection du patrimoine, le canton se veut rassurant: les nouveaux propriétaires seront soumis exactement aux mêmes contraintes que l’actuel.

Une fois ces 20 demeures pastorales supplémentaires vendues, il restera encore 118 cures vaudoises, contre 156 en 2006. Le pasteur Xavier Paillard estime que le dispositif de l’EERV est maintenant stabilisé. Pascal Broulis veut le croire aussi: «On aura toujours besoin de pasteurs derrière les volets.»

Et les 300 églises, qui appartiennent pour la plupart aux communes et se vident, elles aussi? Selon Xavier Paillard, elles devront faire l’objet d’un «grand travail de réflexion».

Soudan: deux pasteurs risquent la peine capitale

Jusqu’au 14 juillet: c’est le temps qu’il reste à l’avocat de deux pasteurs pour prouver leur innocence. En effet, deux pasteurs sud-soudanais sont en prison en attente de leur jugement.

Le 1er juillet, la justice de Khartoum a signifié les sept chefs d’accusation retenus contre eux. Deux d’entre deux sont passibles de la peine capitale.

Les deux pasteurs sont accusés de détenir de la littérature chrétienne, des cartes de Khartoum, un rapport interne de l’Eglise et surtout des documents de formation du Service de la Sécurité nationale et du renseignement.

D’après les ONG Portes Ouvertes et Christian Solidarity Worldwide, le pasteur Michael Yat a été arrêté le 21 décembre, à la fin de sa prédication. Le pasteur Peter Yem a quant à lui été arrêté le 11 janvier dernier, suite au courrier adressé au Service des affaires religieuses pour se renseigner sur le sort de son collègue.

La rédaction d’Evangeliques.Info/ONG – 10 juillet 2015 11:30

Consacré pasteur à 26 ans!

Un vent de fraîcheur souffle sur la paroisse réformée de Corgémont-Cortébert. Un jeune pasteur de 26 ans sera en charge des églises des deux communes dès le 1er août. David Giauque de Péry vient de terminer ses études de théologie. Il succédera à Werner Habegger, parti en retraite anticipée il y a six mois. Durant cette phase de transition, des pasteurs remplaçants ont géré la paroisse. Comme l’exige le règlement bernois, le nouveau pasteur prendra ses quartiers dans la cure située au pied du Temple de Corgémont. David Giauque est conscient que son jeune âge ne sera pas forcément toujours un atout, notamment pour tisser un lien avec des personnes plus âgées. Il reste toutefois très optimiste et affirme qu’il prendra le temps nécessaire pour apprendre à connaître les gens de la paroisse, peu importe leur âge. /nme   

De retour d’une mission au Gabon/Le révérend Makosso Camille: ”L’Eglise protestante …

Après ses démêlés avec quelques uns de ses collègues pasteurs qui l’ont conduit en prison fin mai et début juin 2015, le révérend Camille Makosso vient de passer deux semaines à Port-Gentil au Gabon. Hier à sa descente d’avion, l’homme de Dieu a animé un point de presse pour donner les dernières décisions arrêtées par la Commission protestante évangélique de Côte d’Ivoire, leur organisation commune.

C’est hier mercredi 7 juillet 2015 que le révérend Camille Makosso est rentré de son voyage pastoral de Gabon. Il y avait été invité par le maire et le Gouverneur de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. Selon le Secrétaire général de la Commission protestante évangélique de Côte d’Ivoire, sa structure est composée de « 80 fédérations et collectifs de pasteurs représentée dans les 30 régions de la Côte d’Ivoire ». Quelques 10 118 pasteurs officiellement recensés feraient partie de cette structure. C’est donc cette organisation qui a déclaré officiellement par la voix de son Secrétaire général, Camille Makosso « qu’elle n’est nullement représentée dans un soi-disant « G12 » au sein des églises évangéliques mise en place par un groupuscule de pasteurs, ex-membres du Haut conseil protestant évangélique dissout après son implication dans la crise postélectorale de 2011 dont certains des leaders sont encore en exil ». Tout en mettant « en garde les pasteurs animés d’intention d’escroquerie politique en cette période électorale », la Commission protestante évangélique de Côte d’Ivoire précise qu’elle reste « neutre dans le débat politique et ne soutient aucune candidature d’homme politique en vue des prochaines élections ». Le révérend Camille Makosso n’a pas manqué de revenir un tant soit peu sur les froufrous entre lui et le Bishop Kassi D’Azito ; froufrous qui l’ont conduit en prison et qui, vraisemblablement selon ses déclarations, auraient été orchestrés par Kassi D’Azito. Hier à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët, le révérend Makosso dans la déclaration qu’il a lue devant la presse, a dit ceci : « la Commission protestante évangélique de Côte d’Ivoire (…) confirme la suspension de monsieur Kadjo Adou dit Bishop Kasssi d’Azito de toutes ses fonctions au sein de ladite commission ». L’homme de Dieu a précisé que cette décision a été « prise depuis le 05 juin 2015 par la commission discipline des églises protestantes évangéliques de Côte d’Ivoire, pour des actes anti-bibliques mettant en mal l’unité de l’Eglise évangélique ».

Dans sa déclaration, Makosso a appelé le pouvoir actuel à la plus grande vigilance face aux « vendeurs d’illusions » qui, selon lui, ont été « incapables de rendre compte des 04 milliards F Cfa obtenus de l’ex-pouvoir (…) La Commission protestante évangélique de Côte d’Ivoire reste la seule voix officielle des pasteurs en Côte d’Ivoire », a-t-il insisté. Il a par ailleurs annoncé un grand rassemblement dans les prochains jours pour des prières et combats spirituels face à la menace djihadistes. Pour le reste, le révérend Camille Makosso a expliqué que sa mission spirituelle au Gabon fut un grand succès. D’autant plus que d’importants miracles se sont produits lors d’un rassemblement de plus 3000 personnes à Port-Gentil. Au cours de cette rencontre sept (07) paralytiques et cinq (05) aveugles auraient recouvré l’usage de leurs membres et organes.

JPO

Soudan : 2 pasteurs risquent la peine capitale


 

Leur avocat doit prouver leur innocence avant le 14 juillet. Deux pasteurs, Michael Yat et Peter Yen, sont poursuivis pour 7 chefs d’accusation.

150708fr300C’est dans leur cellule, à la prison Kober de Khartoum, capitale du Soudan, que ces deux pasteurs sud-soudanais ont appris la nouvelle. Le 1er juillet, le juge a retenu contre eux sept chefs d’accusation, dont deux passibles de la peine capitale.

Course contre la montre

Cette décision n’est pas une condamnation, mais elle signifie que Mustafa Muhaned, leur avocat, dispose de moins de deux semaines pour apporter la preuve de leur innocence. De plus, les autorités ne lui ont accordé que quinze minutes pour rencontrer ses clients avant l’audience. Ensuite, le tribunal examinera une dernière fois les éléments présentés et décidera du sort réservé aux deux pasteurs.

Piégés ?

Michaël Yat et Peter Yen ont été interrogés au sujet des documents trouvés sur leur ordinateur après leur arrestation : carte de Khartoum, littérature chrétienne, rapport interne de l’Église et guide d’étude sur le Service de la sécurité nationale et du renseignement (NISS). Les pasteurs ont affirmé qu’ils n’avaient jamais vu ni lu le guide d’étude sur la sécurité et qu’ils n’ont aucune connaissance de la manière dont il est arrivé sur leur ordinateur. Il semble qu’ils aient été piégés.

« Priez. »

Dès le début de cette affaire, Peter Yen avait déclaré : « Priez pour que cette épreuve soit à la gloire de Dieu ici au Soudan, et pour que nous soyons en paix même avec ceux qui sont contre nous. »

Les deux pasteurs du Sud-Soudan se trouvaient à Khartoum au moment de leur arrestation. Michaël avait été interpellé le 21 décembre 2014 après avoir prêché dans une église. Quant à Peter, il avait été arrêté le 11 janvier 2015 suite au courrier qu’il avait adressé au Service des affaires religieuses pour se renseigner sur le sort de son collègue.

Légende photo : Peter Yen (gauche) et Michaël Yat (Crédit photo : CSW)

Sujets de prière :

  • Remercions Dieu pour la persévérance de Michaël et Peter,

  • Prions pour leur avocat : que Dieu lui accorde sagesse et force de persuasion,

  • Demandons à Dieu de pourvoir aux besoins des familles des pasteurs et de les soutenir.

Les pasteurs Yat Michael Ruot et Peter Yein Reith risquent la peine de mort

Le pasteur Yat Michael Ruot de l’Eglise évangélique presbytérienne du Soudan du Sud

Yat Michael Ruot et Peter Yein Reith, deux pasteurs de l’Église Évangélique Presbytérienne du Soudan du Sud accusés d’espionnage, risquent la peine de mort ou l’emprisonnement à vie s’ils sont jugés coupables. Mohamed Mustafa, leur avocat, ainsi que le pasteur Hafez de l’Église évangélique Khartoum Bahri dans laquelle le Pasteur Yat Michael Ruot avait parlé contre la persécution des chrétiens au Soudan ont également été arrêtés.

Le pasteur Peter Yein, a été arrêtés par les services de sécurité soudanais. Il risque la peine capitale. Le pasteur Peter Yein, a été arrêtés par les services de sécurité soudanais. Il risque la peine capitale.

Un litige foncier qui opposerait l’église presbytérienne dans laquelle les deux hommes de Dieu travaillent et le gouvernement serait à l’origine de l’accusation, selon le Centre américain pour le droit et la justice. Des accusations criminelles graves, sur la seule base de leurs convictions religieuses et leur critique du pouvoir en place pèseraient également contre eux.

Emprisonnés pour six chefs d’accusation, ils sont notamment accusés d’espionnage, d’atteinte au système constitutionnel et d’ »offense aux croyances islamiques » et risquent la peine de mort.

Les deux pasteurs ont été arrêtés et détenus sans inculpation et sans accès à un avocat ou à leur famille en décembre dernier pour le pasteur Yat Michael Ruot et en janvier pour le pasteur Peter Yein Reith. En date du deux juillet, un juge a décidé de maintenir les charges pesant contre eux sans remise en liberté.

Au cours de la prochaine audience qui est prévue le 14 Juillet, l’avocat des deux pasteurs aura l’autorisation de les rencontrer environ 15 minutes afin de les informer avant la réunion. Ils ne sont cependant pas autorisé à recevoir de visite de leur proche, ce qui va à l’encontre de la loi soudanaise qui prévoit des droits de visite en prison.

Selon une déclaration du Centre africain pour la justice et la paix, leur maintien en détention et les poursuites pénales sont discriminatoires et violent les garanties constitutionnelles et juridiques internationales d’égalité.

Mervyn Thomas, chef de la direction de Christian Solidarity Worldwide, s’est aussi exprimé sur le sujet en ces termes :

«Nous sommes déçus d’apprendre que le juge a décidé de maintenir les charges extrêmes et injustifiées contre les pasteurs Michael et Reith. Nous continuons à appeler à leur libération immédiate et inconditionnelle. Les restrictions en cours sur leurs visites juridiques et familiales sont […] pénibles pour les pasteurs et leurs familles. »

Le pasteur Hafez et l’avocat Mustafa sont quant à eux accusés d’entrave à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions. S’ils ont été libérés sous caution, ils devront néanmoins être jugés au cours d’un procès au tribunal.

Selon certaines analyses, le procès des deux pasteurs pourrait être destiné à envoyer un message fort à d’autres leaders chrétiens de ne pas critiquer le traitement des minorités chrétiennes au Soudan et d’éviter de critiquer les politiques du parti au pouvoir.

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Les pasteurs Yat Michael Ruot et David Yein Reith risquent la peine de mort

Le pasteur Yat Michael Ruot de l’Eglise évangélique presbytérienne du Soudan du Sud

Yat Michael Ruot et David Yein Reith, deux pasteurs de l’Église Évangélique Presbytérienne du Soudan du Sud accusés d’espionnage, risquent la peine de mort ou l’emprisonnement à vie s’ils sont jugés coupables. Mohamed Mustafa, leur avocat, ainsi que le pasteur Hafez de l’Église évangélique Khartoum Bahri dans laquelle le Pasteur Yat Michael Ruot avait parlé contre la persécution des chrétiens au Soudan ont également été arrêtés.

Un litige foncier qui opposerait l’église presbytérienne dans laquelle les deux hommes de Dieu travaillent et le gouvernement serait à l’origine de l’accusation, selon le Centre américain pour le droit et la justice. Des accusations criminelles graves, sur la seule base de leurs convictions religieuses et leur critique du pouvoir en place pèseraient également contre eux.

Emprisonnés pour six chefs d’accusation, ils sont notamment accusés d’espionnage, d’atteinte au système constitutionnel et d’ »offense aux croyances islamiques » et risquent la peine de mort.

Les deux pasteurs ont été arrêtés et détenus sans inculpation et sans accès à un avocat ou à leur famille en décembre dernier pour le pasteur Yat Michael Ruot et en janvier pour le pasteur David Yein Reith. En date du deux juillet, un juge a décidé de maintenir les charges pesant contre eux sans remise en liberté.

Au cours de la prochaine audience qui est prévue le 14 Juillet, l’avocat des deux pasteurs aura l’autorisation de les rencontrer environ 15 minutes afin de les informer avant la réunion. Ils ne sont cependant pas autorisé à recevoir de visite de leur proche, ce qui va à l’encontre de la loi soudanaise qui prévoit des droits de visite en prison.

Selon une déclaration du Centre africain pour la justice et la paix, leur maintien en détention et les poursuites pénales sont discriminatoires et violent les garanties constitutionnelles et juridiques internationales d’égalité.

Mervyn Thomas, chef de la direction de Christian Solidarity Worldwide, s’est aussi exprimé sur le sujet en ces termes :

«Nous sommes déçus d’apprendre que le juge a décidé de maintenir les charges extrêmes et injustifiées contre les pasteurs Michael et Reith. Nous continuons à appeler à leur libération immédiate et inconditionnelle. Les restrictions en cours sur leurs visites juridiques et familiales sont […] pénibles pour les pasteurs et leurs familles. »

Le pasteur Hafez et l’avocat Mustafa sont quant à eux accusés d’entrave à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions. S’ils ont été libérés sous caution, ils devront néanmoins être jugés au cours d’un procès au tribunal.

Selon certaines analyses, le procès des deux pasteurs pourrait être destiné à envoyer un message fort à d’autres leaders chrétiens de ne pas critiquer le traitement des minorités chrétiennes au Soudan et d’éviter de critiquer les politiques du parti au pouvoir.

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Les pasteurs sont désormais sous contrat

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Palabre entre l’Archi-Bishop Kassi et le Rév. Makosso: le révérend Vako fait de graves révélations

Pourquoi ne changez-vous pas de ministère comme les autres ?

Parce que je ne connais que cinq ministères dans la Bible. (Apôtre, Prophète, Evangéliste, Pasteur et Docteur). Dans cette liste, j’ai été appelé par le Saint-Esprit comme Apôtre. Les fidèles m’appellent Révérend par honneur. Sinon, je suis un Apôtre. Enfin, chacun est libre de se faire appeler comme il veut, pourvu qu’il fasse la volonté de Dieu et bien son travail.

 

Donnez-nous les preuves de votre apostolat

Mon Apostolat se voit par les œuvres accomplies. (50 églises, un Institut Biblique International, une Université de Théologie Charismatique, 34 livres écrits, un Camp de prière et de miracle, des Librairies chrétiennes, un Groupe Scolaire du Primaire à la Terminale, une O.N.G d’œuvres sociales et humanitaire ” La Main d’Amour ”).

 

On pourrait donc vous appeler Bishop ? 

Non, carje ne reconnais pas cette fonction parmi les cinq ministères. Les œuvres parlent d’elles-mêmes. Jésus m’a appelé à annoncer l’évangile et non pour rechercher les titres et la popularité. Je me sens mieux dans le manteau d’Apôtre car c’est l’humilité qui précède la gloire. Jamais, je ne me prétendrai être au-dessus de mon prochain parce que Dieu m’utilise. Vu que sans les autres je ne suis rien.

 

Que savez-vous de la convention de Pentecôte 2015

Nous avons l’habitude de revenir à l’église mère ” Silo ” à Abidjan, pour fêter la venue du Saint-Esprit en tant qu’Eglise Evangélique de Pentecôte. Cette fête est un grand événement. C’est à la Pentecôte que le Saint-Esprit est venu sur la terre et c’est aussi à la Pentecôte que l’église de Jésus-Christ est née. Le Saint-Esprit a fait venir des âmes de tous les endroits. Environ 3000 personnes étaient présentes. Elles ont toutes été logées et nourries gratuitement. Par ailleurs, des orateurs étrangers étaient là. Il s’agit de l’Apôtre Daouda Kouadio du Ministère de Guérison des Nations de Namur en Belgique. Un homme de Dieu sage, qui est très utilisé par le Saint-Esprit dans la guérison divine.

 

Il semble que Dieu s’est pleinement glorifié ? 

Je rends grâce à Dieu parce que le Saint-Esprit a fait descendre une très grande onction le dimanche de la Pentecôte. Au point où les guérisons furent nombreuses. Je rappelle que la marque sur notre Eglise est l’onction de délivrance et de la guérison divine.

 

Etes-vous informé de la crise ouverte entre le Rév. Kassi d’Azito et le Rév. Makosso ?

Oui. Le problème entre l’Archi-Bishop Kassi et le Révérend. Makosso, n’est pas nouveau dans l’histoire de l’église. Mais le Saint-Esprit a toujours su ramener la paix grâce aux prières et aux jeûnes des fidèles. Il y a quelquefois des accrochages entre la langue et les dents, il peut arriver qu’il y ait des incompréhensions entre les hommes qui travaillent ensemble.Ce qui se passe entre l’Archi-Bishop Kassi et le Révérend Makosso ressemble au mystère qu’il y a entre l’arbre et l’écorce. Si vous vous mêlez d’une affaire entre un Mentor et son disciple, vous serez confus. Il ne faut pas oublier le rôle que ces deux personnes ont joué pour nous éviter une guerre religieuse en 2011. Si aujourd’hui, ils sont en crise, l’église en tant qu’organisation religieuse bien structurée a une hiérarchie. Celle-ci est bien qualifiée pour agir quant au règlement des crises.

 

Que faire pour qu’ils se réconcilient ? 

Le Révérend Kassi et le Révérend Makosso sont des leaders en qui un bon nombre de jeunes pasteurs croient. Ils sauront comment se réconcilier parce qu’ils sont des leaders. Seulement, il faut que les deux décident de se rencontrer seul à seul pour parler sérieusement, se pardonner et se réconcilier. A mon avis, chacun sait qu’il ne peut rien sans l’autre, tellement trop de bonnes choses les lient. C’est pour cela que je crois que Kassi et Makosso se réconcilieront. Pendant que nous parlons de réconciliation dans notre pays, ces deux grands leaders spirituels doivent donner l’exemple.

 

Cette crise ne peut-elle pas troubler les Chrétiens ? 

J’exhorte le peuple de Dieu de Côte d’Ivoire à être serein, parce que cette tempête se calmera. Regardons à Jésus et prions pour les deux personnes. Pour peu, les chrétiens de notre pays paniquent et se découragent. Ceux qui n’ont pas assez de foi, mettent leur Bible de côté et ne vont plus à l’église. Nous avons vu cela après la crise post électorale. Le problème, c’est que certains préfèrent mettre leur foi en l’homme qu’en Dieu. J’exhorte humblement des fidèles chrétiens de notre pays à ne pas se laisser ébranler par cette crise parce qu’elle trouvera une solution. L’homme est un être imparfait qui change à tout moment. Mais Dieu est parfait et ne change pas. C’est pour cela qu’il est mieux pour celui qui veut être stable de ne mettre sa confiance qu’en Dieu.

 

En tant qu’un leader qui a une grande audience, qu’avez-vous fait ? 

Lorsqu’un problème survient, il ne faut pas, en cherchant à le régler, créer d’autre problèmes. Il faut toujours opter pour la voie du pardon, de la paix et de la réconciliation. C’est ce que j’ai fait plusieurs fois dans les premières heures de ce conflit. Mais en tant qu’humain, je suis limité. Sur ce, j’ai préféré porter ce problème devant Dieu dans la prière. Dieu saura comment réconcilier les deux cœurs. Vous savez, lorsqu’un cœur est blessé, découragé et déçu, sa guérison prend du temps. Mais après la guérison, vient le temps du pardon et la paix.

 

Sauf qu’ici, il s’agit de pasteurs ? 

Il est trop facile de juger lorsqu’on est spectateur dans une tribune. C’est celui qui ne travaille pas qui ne fait pas d’erreur. Mais lorsque vous êtes en action, vous pouvez vous tromper et faire des erreurs. Kassi et Makosso ont été régulièrement en mouvement pour booster les jeunes pasteurs dans leur ministère (séminaires, croisades) etc… Ce n’est pas facile, lorsqu’on est fatigué, tout peut arriver. Mais après un temps de repos, on retrouve toutes ses facultés.

 

Pourquoi votre hiérarchie ne fait-elle rien ?

Le soir où le problème a commencé, j’ai reçu un message du Révérend Makosso. Sans perdre de temps, je suis allé le lendemain soir rencontré le Révérend Kassi à son domicile. Souffrez que je ne vous donne pas les détails de ce dont nous avions parlé. Mais je peux vous annoncer que n’eut été ma présence, le conflit allait prendre une autre tournure. Par conséquent, cette démarche a été fructueuse.

 

De quoi aviez-vous parlé concrètement ? 

J’étais porteur d’un message de paix et d’amour pour que les deux se mettent au-dessus de leur douleur et de leurs intérêts pour ne voir que l’intérêt de Dieu afin de se pardonner. Il ne sert à rien de chercher à s’attribuer des honneurs, mais j’ai fait des démarches personnelles pour que la paix revienne entre le Mentor et le fils. Même si mes démarches n’ont pas atteint l’objectif de la réconciliation, elles ont tout de même permis d’apaiser les tensions qui montaient à chaque fois.

 

Vous êtes alors très écouté ? 

Pour qu’il y ait réconciliation, il faille d’abord panser les plaies. Mes démarches ont contribué. Si ces jeunes pasteurs m’écoutent, c’est parce que je les respecte et les encourage à aller de l’avant dans leur ministère. C’est aussi parce que de près ou de loin, le Saint-Esprit m’a utilisé pour impacter la plupart d’entre eux.

 

Que reste-t-il à faire donc ? 

L’Archi-Bishop Kassi est un grand leader qui a engendré beaucoup de fils dans ce pays et qui a de l’impact sur un grand nombre de serviteurs de Dieu. Le Révérend Makosso est devenu depuis 2011, un homme incontournable. Les jeunes pasteurs l’aiment. C’est un grand motivateur qui draine des foules. Voyez-vous, les deux travaillaient bien ensemble. C’est pour cela qu’il leur faut regarder à notre Seigneur Jésus et à son œuvre pour s’abaisser, s’humilier et choisir la voie de la paix qui passe impérativement par le pardon et la réconciliation.

 

Peuvent-ils encore travailler ensemble avec tout ce qu’ils se sont dit dans les journaux ? 

S’ils le veulent, tout leur sera possible car tout est possible à celui qui a de la volonté. Seulement, après leur réconciliation, il leur faudra attendre un peut avant de commencer les programmes ensemble. Ils se sont tellement exposés dans les Medias et sur le net que leur programme n’aura plus d’impact comme avant. Ils se sont tellement diffamés et détruits dans les journaux que les gens ne les suivront plus comme avant, car les paroles s’envolent, mais les écrits restent. C’est pour cela qu’avant d’écrire, il faut bien réfléchir parce qu’aucun serviteur de Dieu n’est parfait. Chacun a ses tares. Tout peut arriver, mais arrêtons de nous dénigrer. Si après leur réconciliation, ils laissent les gens oublier, alors ils pourront rebondir ensemble avec grand succès. Il faut qu’ils donnent le temps au peuple de Dieu qui a été choqué et blessée par leur propos de guérir.

 

Les fidèles peuvent-ils leur pardonner ? 

S’ils sont guéris, ils leur pardonneront et les accepteront à nouveau. Ils seront alors pressés de participer aux programmes que les deux réconciliés organiseront ensemble. Eh oui, parce que lorsque nous nous repentons, Dieu nous pardonne mais les fidèles nous pardonne difficilement parce que nous sommes leurs bergers, leurs modèles. Ceci dit, lorsque nous sommes en erreur ou en faute et que cela est public, ils se sentent désabusés et cela peut conduire ceux qui ne sont pas enracinés en Christ à ne plus aller à l’église. Dans la réalité, aucun serviteur de Dieu n’est parfait. Pour autant, les fidèles attendent beaucoup de nous. Chaque pasteur a ses faiblesses pour lesquels il lutte dans le secret pour en être victorieux, mais que personne n’envoie ce qu’il sait de son prochain sur la place publique. Celui qui le fait n’est pas en train de construire et s’il ne prend pas garde, il tombera lui-même plusieurs fois dans ce qu’il a reproché publiquement à son prochain. La sagesse voudrait que nous puissions être discrets et couvrir les péchés des autres. Les journaux ne sont pas le lieu indiqué pour les serviteurs de Dieu de si grands calibres de s’injurier, se dire des insanités et livrer leur secret. Ne faisons pas comme Samson qui a livré les secrets de sa puissance à Dalila.

 

On parle aussi de mise en scène et de faux miracles dans les croisades de certains prophètes. Qu’en dites-vous ? 

Dans toutes les corporations professionnelles, il y a des faussaires. Celui qui connait les écritures saintes ne peut pas se laisser affoler par toutes ces anormalités parce que la Bible nous à longtemps mis en garde contre ces tristes réalités. Le mal c’est que ces personnes se disent pasteurs or, un pasteur c’est d’abord de l’Ethique. Tout peut arriver, mais en tant que chrétien qui a mis sa foi en Dieu et sa parole, il doit demeurer fort et inébranlable dans ces épreuves. Les temps sont mauvais, prions sans cesse et étudions assidument les saintes écritures. Ne courons pas qu’après les miracles, mais cherchons aussi à connaître la Sainte Bible. Que personne ne se laisse abattre, ni n’abandonne le Seigneur à cause de ce mauvais vent qui souffle sur l’église. Au contraire, unissons nos forces pour prier et jeûner car bientôt, il aura un vrai et grand réveil spirituel dans notre pays.

 

Un dernier mot ? 

Je remercie le Seigneur pour les miracles et les prodiges qu’il a accomplis au cours de notre convention de Pentecôte 2015. Dans ces temps aussi sensibles, ma prière est que la paix de Dieu vienne dans les cœurs de tout habitant de la Côte d’Ivoire.

 

 

Propos recueillis par M’BRA Konan

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