France : Les protestants disent “oui” à la bénédiction des couples homosexuels

Pasteurs de l'Eglise Protestante Unie de France en Synode à SèteCela ressemble à une coïncidence car l’annonce de la nouvelle autorisant la bénédiction des couples homosexuels, l’équivalent du mariage pour les protestants par les pasteurs, est tombée le dimanche 17 mai, journée mondiale de lutte contre l’homophobie et transphobie (IDAHOT : « International Day Against HOmophobia and Transphobia »), fondée en 2005 par Louis-Georges Tin, qui a pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie.

En France, un pas historique vient d’être franchi. Ce choix intervient après une longue consultation interne qui a duré dix-huit mois. Jusqu’à maintenant, seule une petite branche du protestantisme, la Mission populaire évangélique, implantée dans les quartiers difficiles, autorisait depuis 2009 cette pratique, sous l’impulsion d’une poignée de pasteurs très progressistes.

Réunis en synode national (assemblée générale) à Sète (Hérault), les 105 délégués de l’EPUDF ont voté quasiment à l’unanimité (94 voix pour et 3 contre) le texte qui ouvre la possibilité aux paroisses et aux pasteurs – la décision se prendra localement – de procéder à des bénédictions de couples de personnes de même sexe, a annoncé le porte parole.

Vu d’Europe, le protestantisme français luthéro-réformé apparaissait aussi très à la traîne. La bénédiction de couples homosexuels existe depuis les années 90 en Suède et aux Pays-Bas, et s’est répandue depuis une dizaine d’années en Allemagne et en Suisse.

2. L’Eglise protestante unie de France bénit des couples homosexuels

2. L’Eglise protestante unie de France bénit des couples homosexuels – RFI

Dernières infos

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Les femmes pasteures ont trouvé leur style

Les différences avec leurs homologues masculins sont à la fois sensibles et difficiles à pointer.

Beaucoup rechignent à pointer des différences claires avec leurs homologues masculins. « Qu’est-ce qui vous distingue d’un homme exerçant le même ministère que vous ? » Femmes et pasteures protestantes, la question leur paraît presque saugrenue.

« Peu importe que le culte soit célébré par un homme ou par une femme. Après il peut y avoir des différences théologiques, mais cela n’a rien à voir avec le sexe. Peut-être sommes-nous moins dogmatiques, plus concrètes », commence par répondre Florence Blondon, pasteure au temple de l’Étoile, à Paris.

« Le fait qu’une femme célèbre est surtout déroutant pour les fidèles de culture catholique, qui ne sont pas habitués à voir des femmes célébrer », renchérit Caroline Bretones, qui officie au temple du Marais, également dans la capitale.

Plus du tiers des pasteurs de l’Église protestante unie de France sont des femmes

Depuis 1965, « les femmes peuvent être appelées, au même titre que les hommes, à exercer un ministère dans l’Église ».

Les représentants de ce qui était encore l’Église réformée de France décident en effet d’accorder l’accès plein et entier des femmes au ministère pastoral.

À l’époque, cette évolution tranche un débat commencé au début du siècle. Et la décision passe de justesse : 55 % des délégués nationaux participants au synode national de Nantes votent pour, 45 % s’y opposent. Cinquante ans plus tard, plus du tiers des pasteurs de l’Église protestante unie de France (EPUdF) sont des femmes.

« Une plus grande liberté de parole et de ton »

« Être une femme pasteure apporte sans doute une certaine poésie aux liturgies », avance Isabelle Hervé, 43 ans, pasteure depuis quinze ans en Île-de-France. Elle évoque l’utilisation, dans ses prédications, d’un vocabulaire « plus sensible, par exemple très proche de la nature ».

Pour cette mère de deux enfants, mariée à un pasteur, les prédications assurées par les femmes sont aussi empreintes « d’une plus grande liberté de parole et de ton ».

« Il y a cinquante ans, elles cherchaient à être des pasteurs à la manière des hommes. Puis elles ont peu à peu trouvé leur style. »

« Accepter son autorité théologique et morale »

Et vis-à-vis des paroissiens ? « Avoir une femme pasteure, cela signifie accepter son autorité théologique et morale », résume-t-elle. Pas toujours évident…

Elle se souvient de l’expérience cuisante, au début de son ministère, de l’une de ses paroissiennes mettant constamment sa parole en doute.

Isabelle Hervé mentionne, à l’inverse, ces paroissiennes qui préfèrent être accompagnées par des femmes. « Elles posent des questions qu’elles n’oseraient jamais formuler devant un homme, comme sur le couple, l’éducation des enfants, la vie de famille… »

Cameroun – Salaire: 39 000 F pour les pasteurs, 100 000 F pour les curés

Cameroun - Salaire: 39 000 F pour les pasteurs, 100 000 F pour les curés

Cameroun – Salaire: 39 000 F pour les pasteurs, 100 000 F pour les curés

La plupart des responsables des hommes de Dieu évoluent dans des conditions de précarité, caractérisées entre autre par des salaires dérisoires ou simplement inexistants.

« Les hommes de Dieu sont en général logés à bonne enseigne, ils ont des véhicules et des personnes à leur service ». Ce point de vue de André Bilounga, étudiant en Ressources humaines dans un établissement supérieur privé de la place est un peu ce que l’imagerie collective à des métiers de religieux. Seulement, ce regard extérieur tranche avec réalité qu’énoncent plusieurs hommes de Dieu. Le fait est que les salaires, à défaut d’être inexistants sont tout simplement dérisoires.
« C’est un honneur d’être un imam. Parce que tu es désigné grâce à ta connaissance du Coran et des saintes écritures, à cause de ta bonté et ton bon comportement. Mais en dehors de cette fierté de servir Allah, notre Dieu, et recevoir les honneurs des hommes, il n’y a aucun autre profit. Puisque l’imam ne perçoit pas de rémunérations ni d’argent de poche», indique El Hadj

Modibo Halidou Ibrahima, imam principal de la mosquée d’Essos. Ainsi, contrairement à ce qui s’observe dans les pays tel le Nigéria où ces dignitaires religieux sont pris en charge par l’Etat, être imam au Cameroun voudrait que l’on mène une activité parallèle. « Pour être un imam dans notre pays, il faut savoir de quoi vivre. C’est pour cela que certains parmi nous sont des commerçants, des hommes d’affaires, ou des débrouillards en général. A côté de cela, beaucoup vivent des dimes et autres actes de bonne volonté des fidèles. », raconte l’imam de la mosquée d’Essos.
A la différence du monde musulman, l’Eglise évangélique du Cameroun (E.E.C) a toujours attribué un moyen de « subsistance » aux ouvriers de Dieu. « Il y a à peu près trente ans, les pasteurs percevaient de façon trimestrielle, une somme de neuf mille francs. De revendication en revendication, les pasteurs ont pu se hisser à un niveau un peu plus élevé. La base salariale à l’E.E.C est désormais 39 900 FCFA.», révèle une source qui a requis l’anonymat. La révérende Albestine Mémiafo, épouse Kémogne, pour sa part, explique que, «en dehors du salaire minimum qui est donné à chaque pasteur, qui est davantage une indemnité de titre et de résidence, il reçoit aussi un appui de sa paroisse. Venant notamment du conseil des anciens d’Eglise. Généralement il le donne en se fondant sur le contexte et l’environnement dans lequel tu exerces.»
Mais, tout est loin d’être totalement satisfaisant. « J’ai longtemps travaillé à l’Ouest. Dans certaines communautés j’avais à peine 9 000 FCFA à la fin du mois. Travailler dans les coins reculés, c’est difficile. Surtout quand vous avez des enfants qui fréquentent au secondaire ou à l’université ça devient très compliqué. Surtout que tu n’as pas d’autres activités. Car cela est interdit », note la première femme pasteur de la paroisse de Nlongkak à Yaoundé. Toutefois, apprécie-t-elle, « à l’Eglise évangélique du Christ, les choses évoluent peu à peu. Quand on se souvient que cinq ans auparavant, les pasteurs ne dépassaient pas 10 000FCFA de salaire minimum. Après des revendications, il a été revu à la hausse au cours d’un synode. C’est vrai que jusqu’à présent les pasteurs en demande encore. Le débat est sur la table et les responsables se concertent ».
Chez les catholiques, les rétributions mensuelles sont fixées par chaque diocèse. D’après une source généralement bien introduite, dans le diocèse de Yaoundé par exemple où l’on compte des centaines de milliers de fidèles et des rentrées financières importantes, chaque vicaire perçoit 80 000 FCFA, tandis qu’un curé a droit à une somme de 100 000 FCFA par mois. Or du côté de la ville d’Obala à quelques kilomètres de la capitale, le curé gagne 80 000 et son vicaire 60 000 FCFA.
« Quand vous travaillez dans une brousse comme moi. Où il n’y a pas de d’eau potable et d’électricité, avec des autochtones qui peinent eux même à s’en sortir et que l’on vous donne 40 000 FCFA, est-ce que vous pouvez vous en sortir. C’est la misère ! », S’indigne un prêtre catholique. Or le droit Canon 281 alinéa 1 dispose que « puisque qu’ils se consacrent au ministère ecclésiastique, les clercs méritent une rémunération qui convienne à leurs conditions. Qui tienne compte, autant de la nature de leurs fonctions que des circonstances des lieux et de temps. Et qu’elle soit tel qu’il puisse subvenir à leurs propres besoins et à assurer une rétribution équitable à ceux dont le service leurs sont nécessaires. »
Autre constat : la sécurité sociale n’est guère à l’ordre du jour. « Une fois, notre Eglise a voulu nous affilier à la Caisse nationale de prévoyance sociale. Mais cela s’est avéré compliqué parce que nos rétributions n’atteignaient pas le Smig », révèle un pasteur de l’E.E.C. Un prélat de l’Eglise catholique du diocèse de Douala, lui, s’interroge toujours sur son avenir post pastoral. « Nous sommes des tacherons. En cas de maladie ou d’autre forme d’invalidité, vous êtes pris en charge par l’assureur de la paroisse. Mais celui-ci ne couvre pas votre carrière. Aussi, nous voyons Certains ainés à la retraite vivre dans la peine. Tout jeune pasteur qui voit cela est inquiet. Et est tenté de faire dans les affaires. Ou même de devenir l’ami des hommes riches.» Cette crainte aurait pu être évacuée grâce à l’alinéa 2 de la loi canon 281. Il stipule qu’ « il faut veiller à ce qu’ils bénéficient de l’assistance sociale grâce à laquelle ils sont correctement pourvus de leurs besoins de maladie, d’invalidité et de vieillesse. »

Eglise protestante : la pasteure de La Rochelle favorable au mariage homosexuel

Marianne Seckel, Pasteure de l’ Eglise Protestante Unie de France à La Rochelle est pour la bénédiction des couples homosexuels. Mais pour célébrer cette cérémonie, Marianne Seckel devra obtenir l’accord du conseil presbytéral (une assemblée de laïques) de sa paroisse. Et à La Rochelle comme ailleurs, le débat est toujours vif entre les membres de la communauté protestante.

“Cela reste très passionnel” reconnaît Marianne Seckel mais pour elle, il est normal de pouvoir “offrir cette bénédiction à partir du moment où la loi civile permet le mariage entre personnes du même sexe.” 

On parle de bénédiction car pour les protestants, le mariage n’est pas un sacrement.
Cette décision prise par le synode de l’Eglise Protestante avait été préparée de longue date. Le débat a été lancé il y a 18 mois dans les assemblées et à l’image de ce qui s’est passé le week-end dernier lors du synode à Sète, il a été très animé. Mais, cette évolution importante  a finalement été adoptée à une large majorité.
Je suis très fier d’avoir participé à ce débat qui était très intéressant” déclare aujourd’hui Loïc Engelard qui était le délégué régional de la région Ouest au synode.

Reportage de Frédéric Cartaud, Cédric Cottaz et Josiane Etienne. (Intervenants : Marianne Seckel, pasteure de La Rochelle
et  Loïc Engelard, Vice-président du Conseil Presbytéral et Délégué Régional Ouest au Synode.)

La communauté protestante et le mariage homosexuel

Reportage de Frédéric Cartaud, Cédric Cottaz et Josiane Etienne

Mariage homosexuel :La Fédération des églises évangéliques burkinabè condamne

L’Eglise protestante unie de France a autorisé  le 17 mai 2015 ses quelque 500 pasteurs, pour ceux qui le veulent, à unir les couples homosexuels. La Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) du Burkina a tenu à préciser ce 21 mai 2015 qu’elle se démarque de cette position. Le Pasteur Samuel Yaméogo a déclaré que les pasteurs évangéliques burkinabè, du moins qui sont membres de la Fédération,  condamnent le mariage homosexuel et appellent les homosexuels à la repentance.

A l’image des autres églises de France qui se sont démarquées de la position de l’Eglise protestante unie de France,  les pasteurs de la  FEME ont tenu à faire comprendre à leurs « brebis » que cette décision ne s’applique pas au Burkina.

« Nous nous démarquons de cette décision que nous trouvons contraire aux Saintes écritures », a déclaré le Pasteur Samuel Yaméogo, président de la fédération, qui indique ainsi que cette position reflète celle du  Conseil national des évangéliques de France, dont l’association est membre.

Condamnation. Cette déclaration, explique le pasteur, se base  sur les Saintes écritures qui n’autorisent pas le mariage entre personnes de même sexe. « La doctrine biblique est claire sur l’homosexualité, l’Ecriture condamne l’homosexualité aussi bien que toute forme de relation sexuelle hors mariage », dit-il.

Au nom de la FEME, le président a tenu à ajouter que la fédération « marque son opposition à toute forme  de bénédiction de couple homosexuel », «  se désolidarise de tout mouvement ecclésial protestant soit-il qui va à l’encontre des recommandations bibliques relatives à cette pratique » et « condamne la pratique de l’homosexualité ».

 Dans sa déclaration liminaire, l’homme d’église a évoqué plusieurs passages de la Bible pour illustrer ses propos, dont, entre autres, la sanction réservée aux villes de Sodome et Gomorrhe qui « excellaient dans la pratique de l’homosexualité ».

Toutefois, il a tenu à préciser que l’Eglise « ne condamne pas l’homme », mais plutôt l’acte. Le Pasteur Samuel Yaméogo a donc appelé ceux qui ont pris ce chemin « à se repentir afin de se réconcilier avec Dieu qui les aime tant ». « Nous aimons l’acteur, c’est l’acte que nous condamnons », a indiqué le Pasteur.

Abdou ZOURE

Burkina24

République centrafricaine : un nouveau pas vers la paix


 


Depuis le début du conflit, les églises ont toujours travaillé pour la paix en Centrafrique. C’était encore le cas pendant le Forum National de Bangui, qui s’est terminé par un accord le 10 mai dernier.

150920fr300.jpgLe rôle clé de l’Église

« Aujourd’hui, chacun recherche la paix. Il existe une réelle volonté de donner au pays un nouveau départ, sur de nouvelles bases. Depuis le début de la crise, l’Église a fait tous ses efforts pour que la situation ne dégénère pas en un conflit sectaire. C’est l’occasion de réitérer notre implication pour la paix et la réconciliation », a dit le pasteur Anatole Banga, vice-président de l’Alliance Évangélique Centrafricaine.

Pasteurs engagés

Lors du Forum National, 12 pasteurs ont pris une part active dans chaque atelier, groupe de travail et discussion. Ils ont veillé à ce que cette rencontre ne soit pas monopolisée par les politiciens, tout en restant à l’écoute des différents partenaires de la société. « Nous espérons des résultats constructifs et tangibles », ont-ils déclaré.

Réunion de la dernière chance

Environ 600 délégués ont participé au Forum National de Bangui (du 4 au 11 mai). Représentants de groupes armés et de partis politiques, acteurs de la société civile et du gouvernement ont débattu pour proposer des solutions et reconstruire le pays. Parmi eux, des responsables chrétiens et musulmans pour qui cette rencontre semblait être la réunion de la dernière chance. Leurs efforts n’ont pas été vains : l’accord conclu contient une série de recommandations basées sur la paix et la sécurité, la justice et la réconciliation.

Légende photo : Délégués au Forum National de réconciliation à Bangui.

Sujets de prière :

  • Remercions Dieu pour ces avancées vers la paix,

  • Prions pour le travail des pasteurs porte du fruit,

  • Prions pour la restauration du pays et de ses habitants, particulièrement pour les 900 000 personnes qui ont été déplacées de force et les 2,7 millions vivant dans une grande précarité.

Le pasteur favorable au mariage homosexuel

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recueilli par Franck Meslin

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f.meslin@sudouest.fr

Réunis en synode à Sète le week-end dernier, les délégués de l’Église protestante unie de France se sont majoritairement prononcés en faveur de la bénédiction des mariages homosexuels. Une décision qui laisse chaque paroisse libre de son choix. Parmi les 105 délégués, Anne-Marie Feillens, pasteur de la paroisse d’Orthez, représentait le Sud Ouest.

« Sud Oues t». Qu’est ce qui a conduit le synode à cette décision ?

Anne-Marie Feillens. Après la loi autorisant le mariage civil de personnes de même sexe, les paroisses ont sollicité la position de notre Église face à cette évolution sociétale qui suscite également le débat au sein de notre communauté.

Le conseil national a souhaité prendre le temps de la réflexion et d’en faire un thème synodal. À Orthez, nous avons organisé trois cultes-débat avec la communauté à partir du dossier réalisé par le conseil national.

Quel en est le fruit ?

Les avis sont divers. Il y a quelques réactions hostiles et quelques-unes également très tranchées pour souscrire rapidement à ces bénédictions. La majorité s’interroge. Sans manifester d’opposition stricte, ces personnes ne sont pas très à l’aise avec la question.

Et vous, qu’avez-vous finalement voté au synode ?

Je fais partie des délégués qui ont voté pour cette bénédiction. Ce processus m’a aidée à mûrir ma décision qui n’était pas arrêtée à son lancement. J’ai pu voter ce texte car il respecte la pluralité des sensibilités. Il est une ouverture offerte mais sans obligation pour les pasteurs et les communautés locales. Je peux entendre que certains ne sont pas prêts et cette liberté est importante.

Votre vote indique-t-il que vous bénirez les couples homosexuels à Orthez ?

Je ne le ferai que si le conseil presbytéral, composé de sept élus et du pasteur, est majoritairement d’accord. Le texte du synode indique que la décision doit être prise en accord avec la paroisse. Je soumettrai la question au prochain conseil en juin, soit pour nous prononcer dès lors, soit pour choisir d’attendre qu’un couple nous sollicite. Je n’ai aucune idée sur l’issue de ce vote.

Vous souhaitez que votre conseil presbytéral souscrive à ces bénédictions ?

Si j’ai une demande de couple, j’y répondrai favorablement avec l’accord du conseil. Mais je ne souhaite pas influer sur le conseil presbytéral pour le pousser à m’y autoriser. J’ai voté ce texte en raison de cette liberté laissée aux communautés, je ne vais donc pas la court-circuiter.

Le souci d’unité fait partie de mon ministère et je dois entendre les crispations que peut susciter ce sujet, même si elles sont mineures désormais. Si notre paroisse n’était pas prête, je peux le comprendre et accompagner son cheminement.

Avez-vous déjà été sollicité, avant ce synode, par des couples homosexuels pour une bénédiction ?

Non, jamais.

Depuis la promulgation de la loi sur le mariage pour tous, seules trois unions homosexuelles ont été célébrées en mairie.

Côte-d’Or – Religion Bénédiction pour tous

L’Église protestante unie de France (EPUdF) a marqué d’une pierre multicolore la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, dimanche 17 mai. Lors du synode annuel qui s’est tenu pendant trois jours à Sète (Hérault), quatre-vingt-quatorze délégués de l’EPUdF ont adopté la possibilité de bénir les couples homosexuels (trois voix contre). Désormais, les 500 pasteurs de l’EPUdF peuvent, ou non, apporter leur bénédiction à deux personnes de même sexe, mariées civilement. Près de dix-huit mois de discussions ont été nécessaires pour rendre ce geste possible.

Le Mariage pour tous comme déclic

À l’heure où des tensions sont palpables entre l’Église catholique et le gouvernement français autour de la question de l’homosexualité (*), l’Église protestante unie de France semble se démarquer et apparaître plus progressiste.

Pourtant, la décision prise dimanche a fait l’objet de nombreux débats. « Quand j’ai pris mes fonctions en 2004, la question existait déjà. Que faire si un couple de même sexe se présentait au temple pour recevoir la bénédiction ? Comment agir ? Depuis l’adoption de la loi sur le Mariage pour tous du 17 mai 2013, nos paroissiens ne savaient pas exactement la position de l’EPUdF. Cela pouvait même créer une mauvaise ambiance », se rappelle Tina Andriamialy, présidente du conseil presbytéral de l’Église protestante unie de Dijon, Beaune et Côte-d’Or.

Et d’ajouter : « Chaque confession s’était prononcée sur la question de l’union des couples homosexuels à l’époque. Aucun consensus n’avait été trouvé. La décision du synode va être, pour nous, difficile à faire accepter. Le vrai sujet désormais est l’accompagnement du couple par rapport à la parole de la Bible. Aujourd’hui, toutes les personnes, mariées civilement, peuvent recevoir la bénédiction du pasteur. »

Au-delà des discussions, qui ont conduit à la décision majoritaire du synode national, et qui témoignent de la préoccupation de bon nombre de paroissiens, c’est bien le corps religieux lui-même qui entraîne à une évolution des mentalités.

Les pasteurs, acteurs du changement

Pour Tina Andriamialy, les conseillers réunis en synode ont pris en considération les avis des pasteurs, touchés par la question : « À mon avis, le changement de génération que nous observons au sein du cœur pastoral a eu un impact sur l’approbation de la bénédiction. Nos pasteurs vivent aussi des moments difficiles, comme tous les couples, et peuvent être divorcés ou remariés. Cette bénédiction concerne tous les couples : les concubins, les divorcés, les homosexuels… »

Au temple, les premiers couples demandeurs devraient se manifester dans les jours ou les semaines à venir. « Il y a eu des échanges en amont, au sein des conseils et des régions. Le synode national, souverain, a voté. Je pense que les couples vont prendre le temps de la réflexion. De mon côté, quand il y aura des demandes, j’appliquerai la décision du synode », assure Gwenaël Boulet, pasteur de Dijon. Depuis deux ans, 17 500 couples homosexuels se sont dit « oui ». À quand le passage devant le pasteur ?

(*) Le pape François a reçu récemment le diplomate français Laurent Stefanini. Homosexuel, ce dernier a été choisi par Paris comme ambassadeur au Vatican. À ce jour, le souverain pontife ne lui a donné aucune réponse définitive sur son agrément.

RDC : 51ème anniversaire de la mort du Prophète SANIER Raphaël

imageProphète SANIER ALAVER Raphaël

L’Eglise Sanierienne du Saint Esprit (ESSE) organise à Kinshasa du 10 au 17 Mai 2015 deux grandes manifestations commémoratives de la mort de son fondateur le prophète congolais Sanier Raphaël (1898 -1964). Déjà à cette époque et avec ses nombreux prodiges, miracles et prédictions, il étonna ses contemporains et était surnommé par ses dixiples «  Songa Nsila Tulanda ». Les débuts de son ministère prophétique a commencé vers les années 1920 qui ne se révélèrent pas si tôt à l’attention du grand publique. C’est pendant son séjour vers 1935 à Oshue que le prophète Sanger rencontre les relégués Kimbanguistes et se décide de se consacrer à activement à la vie évangélique, par la prière, la prédication partout où il passait et il guérissait les malades par la prière. Il est condamné en 1938 à sept jours de servitude pénale principale pour non-exécution des cultures imposés.

La doctrine de l’église est basée sur la croyance en un seul Dieu, à la Saint Trinité divine, les fidèles d’ESSE (Eglise Sanierienne du Saint Esprit) utilisent la Bible comme base de leur foi, ils confessent Jésus Christ comme leur Seigneur et Sauveur, les Sanieristes croient en l’Esprit Saint Dieu consolateur ect. Rappelons que le 17 Mai 2014 l’église Sanierienne du Saint Esprit avait fêtait le 50ème anniversaire du prophète. Un culte d’action de grâce était célébré à la foire internationale de Kinshasa au pavillon 10, rassemblant certains de ses membres présent à Kinshasa.

Du lundi 10 au 17 deux grandes manifestations sont programmées pour clôturer l’année jubilaire 2014 – 2015. La première manifestation s’est tenue à Kinshasa dans la salle de fête Bibi Play à Kalamu réunissant cent cinquante hauts dignitaires de l’Eglise et les pasteurs de la ville Province de Kinshasa et ceux des provinces telles que Bandudu, Kasaï Occidentale et le Katanga pour une conférence des pasteurs Jubilé. La deuxième manifestation cérémoniale est la clôture de l’année jubilaire par un culte d’action de grâce réunissant tous ses membres venant de toutes les provinces de la République Démocratique du Congo ce dimanche 17 Mai 2015 à la Foire internationale de Kinshasa à 09h30 au pavillon 20. Vêtus en blanc, tous les fidèles entonnent les champs de louage pour glorifier le Créateur pour les cinquante années passées et pour les cinquante autres années à venir. Le culte se confond au culte catholique, Protestant, et on y trouve un peu du Kimbanguisme.

Rappelons que la conférence des pasteurs de l’église se réunit une fois par an pour traiter des questions de l’assemblée générale. Cette conférence des pasteurs se charge de faire l’état de lieu de l’église et de définir les grandes orientations nouvelles pour la refondation de l’église pour les 50 prochaines années.

[Clément LUPANTSHA et Aimé KITUBA]

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