Quartiers de Brazzaville : des églises de reveil en période de vache maigre


Quartiers de Brazzaville : des églises de reveil en période de vache maigre

En scrutant de près ces maisons de prière, nous nous sommes aperçus que, ce sont surtout les kinois qui remplissaient les cultes et les séminaires d’édification sur la parole de Dieu. Et les statistiques prouvent que, un kinois sur deux faisait partie d’un église de réveil.

A défaut de mettre la clé sous le paillasson, pour certains, d’autres sont presqu’en situation de récession. Il suffit d’un coup d’œil pour palper la réalité en face. Des pasteurs qui commençaient même à braver les églises traditionnelles, roulant carosse et vivant dans une opulence matérielle exagérée, sont désormais habiter par l’idée de chercher ailleurs. Les affaires n’étant plus florissantes,le compte à rebours a déjà commencé et le temps de gloire est en passe de céder le témoin à la période de vache maigre.

A Ouenzé, l’église ” Liloba” animée par des pasteurs kinois et dont les fidèles occupaient tout le long de la rue Kinkala sur l’avenue Boueta Mbongo lors des cultes de dimanche et des campagnes d’évangélisation, n’est plus qu’aujourd’hui l’ombre d’elle-même. A Makélékélé, l’église Nehemie ne ratisse plus large et les cultes de dimanche connaissent désormais un désert qui ne dit pas son nom.

Et dans les quartiers,les populations sont loin désormais des tapages nocturnes qui sont devenus des denrées rares pour cause de rareté des fidèles. Les veillées de prières observées chaque fin de week-end connaissent à l’heure actuelle une fréquence en dent de scie. Et certains pasteurs, soucieux d’une fermeture éventuelle,envisagent déjà des alliances avec des églises sœurs. Cette crise de fidèles commencent à peser sur certaines obligations,comme le payement des droits du loyer pour les églises non propriétaires.

Au regard des exactions commises par ici et par là, les populations de Brazzaville ne peuvent que se réjouir devant une telle situation qui commence à assainir l’environnement spirituel congolais, en proie à une pollution intense. Il était temps que, certains de ces pasteurs étrangers sans vocation et qui ont fait de la parole de Dieu un instrument d’exploitation des fidèles, tirent leur révérence. Les fidèles déja victimes des abus de ces pasteurs véreux ne pourront que saluer avec empressement l’opération ” Mbata ya Bakolo” qui est entrain de réguler pétit à petit la vie à Brazza.

Le nouveau Conseil synodal

L’Eglise réformée choisit la continuité et les femmes

Myriam Karlström, psychologue a fait son entrée au Conseil synodal, élue en remplacement de Rémy Pingoud, qui ne se représentait pas. Elle reprend le dicastère Formation et accompagnement. Les autres membres du Conseil synodal ont été réélus. Trois pasteurs: Xavier Paillard – le nouveau président dès août –, Line Dépraz pour Information et communication et Jean-Michel Sordet aux Finances. Et trois laïcs: Pascale Gilgien – vice-présidente – pour Santé, solidarité et Terre Nouvelle, Esther Gaillard aux relations avec les Régions et les questions immobilières, et John Christin aux ressources humaines. Pas de surprise donc, lors du Synode de l’Eglise réformée vaudoise le 28 juin à Lausanne. Les pasteurs Martin Hoegger et Daniel Fatzer, qui se présentaient aussi, ont obtenu 28 et 12 voix, pas assez pour passer. Sylvie Arnaud a été élue présidente du Synode pour la nouvelle législature. La première femme à occuper ce poste.

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Pasteurs, diacres, animateurs

Au terme de longues discussions, le Synode de l’Eglise réformée vaudoise clarifie les fonctions de ses serviteurs. Les explications de Nicolas Besson, pasteur et responsable des ressources humaines

Une Eglise qui occupe 350 employés et 1300 bénévoles se doit d’être bien organisée. Le Synode de l’Eglise réformée vaudoise a donc passé du temps à discuter d’un sujet important, malgré son appellation rébarbative de «théologie des ministères». «Il s’agit en fait de concevoir l’ordonnancement des rôles et des fonctions au service de l’Eglise», explique Nicolas Besson, responsable des ressources humaines. Cette organisation n’a pas seulement un aspect pratique, comme dans toute entreprise, lié aux différents métiers et aux compétences requises. Il y a aussi une dimension théologique: «Qui est habilité à prêcher la Parole? Qui célèbre la cène? Nous devions mettre de l’ordre dans le jeu entre le texte biblique, son interprétation et sa mise en lien avec nos vies dans la communauté. Il y a eu un recentrement sur le pasteur, pour donner de la force au message biblique.» Des 350 personnes employées par l’Eglise vaudoise, la grande majorité sont des pasteurs et des diacres. Une cinquantaine de personnes sont des laïcs avec des fonctions diverses: comptable, juriste, graphiste, secrétariat, journalistes, employés administratifs… Le nouveau règlement repositionne plus clairement les fonctions des pasteurs et des diacres, ces derniers étant plus spécialement actifs dans des tâches d’animation communautaire. Il revient au pasteur de diffuser et de travailler la théologie sur le terrain et dans la vie des personnes. Les frontières entre les deux types de ministres ne sont toutefois pas rigides. Les diacres peuvent prêcher, eux aussi sont consacrés.

Compétences particulières

Une troisième catégorie fait son apparition, les animateurs d’Eglise. «Ce sont des personnes qui ont une vie de foi et des convictions personnelles, explique Nicolas Besson. Et envie de travailler pour l’Eglise. Ils auront des compétences particulières: assistants sociaux, psychologues, enseignants… Ils seront employés de l’Eglise et travailleront en collaboration avec des ministres.» S’ils ne sont pas consacrés – en partant du principe que leur engagement n’est pas forcément de longue durée – les animateurs doivent toutefois suivre la formation du Séminaire de culture théologique*. Cette réorganisation des fonctions a pour but de réagir contre la tendance qui voit le théologique s’affaiblir et s’estomper. Que ce soit en paroisse ou en d’autres lieux, le pasteur travaillera désormais en équipe avec diacres et animateurs. «Il assurera et animera une réflexion de fond à partir de la théologie», note le responsable RH. Autre avantage du nouveau modèle, il permettra de faire face à la baisse constatée des vocations. Nicolas Besson se réjouit de ce que son office puisse donner désormais davantage d’impulsion dans les dossiers de repourvue des postes. Il reconnaît toutefois que la mise en œuvre du nouveau règlement pourra prendre du temps. Sans parler des questions qui restent ouvertes et qui doivent être clarifiées par la nouvelle législature: l’échelle des salaires des employés et la place des nombreux bénévoles. 

// V.Vt