Saint-Quentin : le pasteur Marie-Pierre Van Den Bossche quitte sa paroisse

Le pasteur Marie-Pierre Van Den Bossche a quitté la paroisse de l’église protestante unie de France, de Saint-Quentin pour celle de Grenoble. L’occasion de revenir sur ses huit années passées au côté des fidèles.

Il y a huit ans, vous officiez pour la première fois à Saint-Quentin, quel souvenir en gardez-vous ?

« Je suis architecte de formation, c’était mon tout premier poste ici. Dès les premiers jours, ça s’est très bien passé. J’ai été très heureuse de partager ma foi avec les 200 paroissiens de l’église protestante. Je les ai accompagnés pendant huit ans, j’ai partagé leur doute, leur questionnement, leurs tourments. Ce fut une très belle expérience. »

Parmi tout ce que vous avez vécu, quels ont été les moments forts ?

« Évidemment il y en a eu beaucoup. Il y a eu la reconnaissance de mon ministère. Lorsque je suis arrivée je n’étais pas encore titulaire, et au terme de deux ans de mise à l’épreuve j’ai été intégrée officiellement dans mes fonctions de pasteur. Il y a eu un culte célébré en présence du président de la région (équivalent de l’évêque), énormément de paroissiens étaient venus y assister. Et puis, évidemment, il y a eu mon mariage il y a deux ans. Je me suis mariée dans ma propre église, c’est un très beau souvenir. »

Vous avez célébré votre premier mariage homosexuel juste avant votre départ. Quel souvenir en gardez-vous ?

« Oui c’est marquant d’unir un couple du même sexe. Mais je ne dis pas que j’ai célébré un mariage gay, j’ai béni un couple de personnes qui s’aiment. »

Y a-t-il des choses de la vie paroissiales qui vont vous manquer dans votre nouvelle paroisse à Grenoble ?

« Avant toute chose, c’est très différent à Grenoble. Nous sommes plusieurs pasteurs à officier dans la même paroisse, alors qu’à Saint-Quentin j’étais toute seule. J’ai eu énormément de joie à occuper ce poste, seule, à Saint-Quentin. Cela nous permet d’avoir une relation privilégiée avec les paroissiens. »

Un conseil pour votre successeur ?

« Écouter et voir ! Et surtout rendre grâce. C’est important de donner et de partager dans un contexte où les gens sont de plus en plus craintifs. »