Vous êtes tous les bienvenus à la Maison

La Journée d’Eglise a lieu le 3 septembre à la Maison des Cèdres à Lausanne, suivie du culte de consécration et d’agrégation à la cathédrale. Découvrez les nouveaux ministres et le programme de la fête

Dix, c’est le nombre de nouveaux ministres qui font leur entrée dans l’Eglise réformée vaudoise. Les six pasteurs et quatre diacres seront consacrés et agrégés lors du traditionnel culte à la cathédrale de Lausanne, le samedi 3 septembre à 17 h. Pour faire connaissance avec ces hommes et ces femmes, nous leur avons posé quatre questions.

Comment priez-vous ?
« Debout, assis, dedans, dehors », liste le jeune pasteur de 30 ans Renaud Rindlisbacher. Dans un rire, Anne-Christine Golay, pasteur de 43 ans, avoue même prier dans son bain. « Je prie en même temps que le soleil se lève, pour m’élancer ensuite dans la journée. » Matinale elle aussi, Pascale Boismorand, diacre de 53 ans, ne pose pas les pieds à terre avant sa prière, le café peut attendre.

Qu’est-ce que Jésus change dans votre vie ?
« Il a tout changé ! Ma perception de la valeur de ma vie et de celle des autres », lâche la diacre de 51 ans Pierrette Fardel. « Jésus a accueilli pleinement son humanité. Cela m’aide à accueillir à mon tour la mienne », explique Nicolas Merminod, pasteur de 28 ans. Pour Samuel Gabrieli, pasteur de 33 ans, Jésus « est un ami, un compagnon de route, une espérance, mon sauveur, ma lumière, mon guide ». « Il est le grain de sable et le grain de sel, celui qui vient déranger et qui permet à un système de s’ouvrir, de laisser de l’espace. Et là où il y a de l’espace, il y a autant d’humain que de divin », raconte avec espièglerie le pasteur de 30 ans. Etienne Guilloud. Pour Catherine Novet-Cottier, diacre de 53 ans, « Jésus est là depuis toujours. Il reste pour moi un modèle à suivre. »

Quand le découragement pourrait prendre le dessus, comment gardez-vous courage ?
« Vas-y, avance en eau profonde›, cette phrase de Jésus à Simon Pierre avant la pêche m’aide à continuer ma route », image Pascale Boismorand. « Je repense à la croix. La vie de Jésus n’est pas absolument glorieuse avec un ‹happy end›. Il va jusqu’au fond de la souffrance. Cela me fait réfléchir. Alors je me remets devant Dieu pour continuer avec lui », explique Nicolas Merminod. « J’ai la possibilité de dire mon découragement, car je peux vivre sans masque avec Jésus », décrit le diacre de 57 ans, François Rossier. Quant à Annie Gerber, pasteur de 32 ans, « je le vis quand il me tombe dessus, car il fait partie de la nature humaine. Et je me reconnecte à moi-même et à la nature. »

Comment témoignez-vous de votre foi dans votre vie quotidienne ?
« Ma foi, je la vis, je n’aime pas la prêcher. Et ça prend tout mon temps ! » sourit François Rossier. « Ca serait plutôt aux autres de répondre, pour voir s’ils perçoivent mon témoignage », répond Annie Gerber, pour qui « le sourire, la proximité, la rencontre, l’accueil, aller de l’avant dans ce qui est porteur de vie et croire qu’il y a toujours du lumineux en chacun » en sont l’expression. « J’essaie de ne pas toujours céder à ce qui est de l’ordre de l’habitude et de la tradition, à ce qui ne laisse pas la place à l’humain comme il est », conclut Etienne Guilloud. 

// Marie Destraz