Autorisation de création des églises de réveil: La sous location …

 Carrefour Bp cité ce jeudi 12 septembre 2013. Il est 11h30min. Le soleil qui s’est levé très tôt ce matin darde ses rayons sur toute la ville de Douala. La chaleur est torride. Au siège de la Montagne de Sion, une église de réveil située non loin de ce carrefour, la porte de la façade principale est fermée. Pourtant de l’extérieur, on entend quelques membres de cette église chanter.  «Il y a une porte d’entrée par derrière vas-y on va te recevoir» renseigne un riverain de passage. A l’intérieur, des choristes de cette église sont en plein répétition. Ils préparent le culte du dimanche prochain apprend-on.
 Le pasteur  de cette église présent, refuse de recevoir le reporter de La Nouvelle expression. Il  confie  cette tache à un chrétien. D’ après celui qui se présente comme ‘’le Frère Joseph’’, l’église de «la Montagne de Sion» est une sous branche de la Wold Wide Mission. Nous dépendons de cette église» ? déclare-t-il.
 Sur la plaque signalétique se trouvant à l’extérieur on peut lire «Wold Wide Mission  l’autorisation de création N°0002 Minat Dap Lp1.» La mention ‘’Montagne de Sion’’ ne figure nulle part. Elle figure néanmoins sur une autre située à près de quatre mètres du premier sans l’autorisation de création. Joseph qui tente malencontreusement de justifier cette remarque, fait savoir que c’est pour se distinguer des autres. «Le plus important n’est pas le nom. Mais, les messages que nous véhiculons», déclare ce fidèle. Avant d’ajouter : «ce n’est pas pour les autorisations que l’ont ferme des églises. C’est pour les problèmes de leadership et celui des intérêts»
A Liberty ministry international Paroisse de Ndogbatti à Ndokotti, le scénario et le même.  «Le pasteur n’est pas là. Déposez votre demande s’il juge important, il va vous appeler», déclare la secrétaire. Sur la plaque signalétique de cette église, aucun numéro d’autorisation ne figure.  En dehors de l’inscription ‘’Congrégation Baptiste Camerounaise’’, aucune autre mention. A la question de savoir pourquoi il n’ya pas de numéro d’autorisation de création, quelques responsables tiennent le même langage. «On est sous la tutelle de la Congrégation Baptiste Camerounaise.»
A Winners Chapel de Ndogbong, Emmanuel Maha, le pasteur de cette congrégation religieuse refuse de se prononcer sur la question et renvoie le reporter se balader. «Vous ne pouvez pas venir dans mon bureau et vous permettre de me poser des questions comme ça. Déposer une demande et on verra si on peut  répondre», déclare-t-il.
D’après, le pasteur Jean Claude Wendji, ce problème d’autorisation est un réel caillou dans la chaussure des églises de réveil. Car, malgré leur volonté manifeste de d’obtenir des autorisations de fonctionnement, ils n’ont jamais eu le privilège de toucher ce  précieux sésame. Car, la procédure d’obtention de l’autorisation est complexe et longue. «Ce n’est pas facile d’obtenir les autorisations de fonctionnement des églises au Cameroun. Il y a tout une pile de papiers qu’il faut remplir, il y a des enquêtes qui sont faites à la fois par les renseignements généraux, la police judiciaire, les responsables de la présidence et pleins d’autres organismes sécuritaires de l’Etat. Les enquêtes sont faites à plusieurs reprises et pendant plusieurs années», explique-t-il. Avant de faire savoir que  c’est depuis sept ans qu’il attend l’autorisation de fonctionnement de son église. «J’ai constitué le dossier d’obtention d’une autorisation de fonctionnement de mon église. Chaque jour on ne fait qu’enquêter. J’ai été interpellé une fois dans le cadre d’une enquête à la police judiciaire. J’étais surpris de constater qu’il y avait la photo de mon église et les enregistrements de mes différentes prédications. Ce n’est pas les églises de réveil qui sont des problèmes. On veut respecter la légalité. Mais, c’est le gouvernement qui prend tout son temps. Entre temps, on est obligé de fonctionner», déclare-il avant d’ajouter qu’il y a des brebis galeuses dans le secteur. Et il faudra les éradiquer. «Faute d’autorisation, certaines églises utilisent les autorisations de fonctionnement des autres pour être dans la légalité», affirme-t-il
 

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