Cameroun – Eglises de réveil: Comment les pasteurs narguent les …

La sortie épistolaire, en date du (16 septembre dernier, du pasteur missionnaire Kombé Ledoux, qui semble parler au nom des promoteurs des églises dites du réveil au regard du titre de sa lettre : Fermeture des églises pentecôtistes au Cameroun : Nous plaidons, publiée sur le site internet News du Camer, est de nature à dissuader les sous-préfets (ou mieux l’administration) de prendre à nouveau quelque mesure de fermeture ou de suspension des chapelles. Elle est intervenue après la levée des fermetures ordonnée par le gouverneur du Centre. S’adressant aux sous-préfets, particulière¬ment comme il le précise, «l’homme de Dieu» écrit : «… messieurs, certains parmi vous s’exhibent comme des stars en quête de gloriole pour énumérer dans différents médias (presse écrite, télés et radios) ce qui semble être selon vous des motifs recevables de fermeture de ces différentes chapelles».

Dans ce qui s’apparente à un cours de droit aux «chefs de terres», le pasteur indique, entre autres, que ces derniers n’ont pas compris le sens de l’article 5 de la loi du 19 décembre 1990 portant sur la liberté d’association.

Illégalité

Ces associations obéissant à deux régimes, celui de déclaration et celui de l’autorisation tel que le consacre l’article suscité, le pasteur Kombé Ledoux renseigne que : «Cela signifie que lorsqu’on s’est signalé au niveau des services de la préfecture, on devrait déjà exercer en toute tranquillité, en attendant le décret présidentiel. Les services de renseignements viennent constater la situation géographique des différentes chapelles et la manière dont sont conduits les cultes».

Sur l’illégalité de l’existence invoquée par les sous-préfets lors des récentes fermetures, il tourne en dérision les autorités : «Si on veut parler de reconnaissance juridique, peut-on reconnaître ce qui n’existe pas encore sur le terrain ? Cela relèverait du miracle !»

Pour ce pasteur, la loi de 90 «est la cause de la prolifération des églises de réveil, car avant elle, ces églises exerçaient déjà dans ce que vous qualifiez de clandestinité dans les maisons». Et poursuit-il avec virulence «si les dossiers de reconnaissance présentés par ces différentes associations religieuses, après une étude minutieuse et enquête de moralité, qui ont été transmis à la Présidence avec «avis favorable» du ministère de l’Administration territoriale (…) n’étaient pas en souffrance dans les tiroirs des services compétents depuis plus d’une décennie pour certains, on parlerait moins «d’illégalité» (…) Cette même loi est également la cause de la prolifération des sectes pernicieuses, des ordres mystiques, cabalistiques, des lieux d’ésotérisme et tout autre ordre satanique qui tiennent en captivité notre beau pays le Cameroun».