Aider et défendre les réfugiés : un devoir pour les catholiques

Le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et personnes en déplacement et le Conseil pontifical Cor Unum publient conjointement un document de 70 pages intitulé « Accueillir Jésus-Christ dans les réfugiés et les personnes déplacées de force ». Ce texte donne les orientations du Saint-Siège en faveur de l’accueil des réfugiés.

Le document exprime ainsi ses objectifs : « Par ce Document, nous espérons rendre tous les chrétiens, pasteurs et fidèles, conscients de leurs devoirs à l’égard des réfugiés et des autres personnes déracinées de force. Nous invitons chacun d’eux à être le bras de l’Eglise en prenant constamment soin des souffrances et des besoins, autant spirituels que matériels, de ces personnes ».

Il rappelle également un discours de Jean-Paul II aux participants à la réunion de la Commission catholique internationale pour les migrations, en 2001 : « Aujourd’hui, je désire vous inviter à prendre toujours davantage conscience de votre mission : voir le Christ dans chaque frère et sœur dans le besoin, proclamer et défendre la dignité de chaque migrant, de chaque personne déplacée et de chaque réfugié. De cette façon, l’assistance apportée ne sera pas considérée comme une aumône due à la bonté de votre âme, mais comme un acte de justice qui leur est dû ». Et les auteurs du rapport précisent que « telle est la vision qui guide l’Eglise en ce qu’elle fait en faveur des étrangers de notre époque, réfugiés, personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et toutes les personnes déracinées de force ».

Le document, s’il ne renouvelle pas le discours de l’Eglise catholique sur la question des migrants, des déplacés et des réfugiés, permet néanmoins de la replacer dans une optique pastorale.

« Offrir l’hospitalité naît de l’engagement d’être fidèle à Dieu, d’écouter sa voix dans les Saintes Ecritures et de le reconnaître dans les personnes qui sont autour de nous. Grâce à l’hospitalité, l’étranger est accueilli dans l’Eglise locale, qui doit être un lieu sûr où il/elle trouve du réconfort, qui le respecte, l’accepte et qui est amical avec lui/elle. Cet accueil comporte une écoute attentive et un partage réciproque des histoires de la vie. Il requiert un cœur ouvert, la volonté de rendre sa propre vie visible à l’autre, un partage généreux de temps et de ressources. Cela va du don de choses matérielles à l’offre de temps et d’amitié pour finalement donner le Christ, notre trésor, aux autres comme proposition humble et respectueuse. »

« Nous devons tous avoir le courage de ne pas détourner notre regard des réfugiés et des personnes déplacées de force, afin de permettre à leurs visages de pénétrer dans nos cœurs et les accueillir dans notre monde. », conclut le texte.