Un nouveau pasteur pour l’église évangélique protestante d’Anzin

Mathieu Lemaire, 42 ans, est le nouveau pasteur de l’église évangélique protestante d’Anzin. Le Bourguignon, marié et père de trois enfants, a passé les dix-sept dernières années à Cambrai. Il arrive au temple d’Anzin pour évangéliser et ouvrir l’église sur l’extérieur.

Peut-être avez-vous déjà remarqué cette façade le long de l’avenue Anatole-France. Cet ensemble de deux maisons aux façades ornées de branche d’arbre coincé, en retrait, entre un agent d’assurance et une maison particulière. Jusque récemment, les stores étaient tirés. Mais, depuis l’arrivée de Mathieu Lemaire en septembre, ils sont désormais levés. Un signe. De l’ouverture sur l’extérieur et d’un ministère d’évangélisation.

Mathieu Lemaire a grandi en Bourgogne «  dans une famille chrétienne  ». L’église évangélique en l’occurrence. Jusqu’à l’âge de 18 ans, il ne s’est jamais vraiment intéressé à la religion. Jusqu’à ce jour où il a «  demandé à Dieu de se révéler. Je lui ai dit que je voulais le rencontrer ce jour-là sinon c’était trop tard  ». Et ce jour-là, justement, «  j’ai fait une rencontre forte et brutale. J’ai connu un changement profond  ». Le jeune homme «  découvre l’amour de Dieu, du pardon. J’ai reçu comme une paix et un appel à servir Dieu  ».

Six mois plus tard, il est baptisé (par immersion) et quelque temps plus tard, il débute une formation théologique de quatre ans dans une école internationale, en Belgique. Lors de son service militaire en Allemagne comme assistant d’aumônier protestant, il se lie d’amitié avec Jacques Roffidal, «  le fils du pasteur Henri Roffidal, une figure des baptistes dans le Nord, un des pasteurs de Cambrai  » (il fut aussi principal du collège de Bouchain). Durant deux ans, le jeune pasteur exerce à Paris avant de rejoindre Cambrai où il est resté dix-sept ans. Il continue d’y célébrer les offices un dimanche sur deux. Du coup, à Anzin, c’est l’ancien pasteur, Guy Mahieu, qui officie tous les quinze jours.

Le papa de trois enfants, marié, a été appelé par la communauté d’Anzin «  pour ouvrir l’église sur l’extérieur  », dixit Annick-Paule Blondel. «  Notre église n’est pas connue même de la mairie et des élus. Ces dernières années, l’église s’est un peu refermée sur elle-même. Elle doit s’ouvrir  », constate la présidente. C’est le travail qui attend le pasteur.