Soudan: libération d’un des deux pasteurs incarcérés

Pasteur Telahoon Nogosi Kassa Rata. Photo: World Watch Monitor

Telahoon Nogosi Kassa Rata était le „prisonnier du mois de mars“

Au Soudan, les autorités responsables de la sûreté ont libéré un pasteur arrêté en décembre sans motif. Comme l’agence de presse „Assist News Service“ (Lake Forest/USA-État de Californie) le signale, le pasteur en question se nomme Telahoon Nogosi Kassa Rata.

L’homme de 36 ans était en garde à vue depuis le 13 décembre. Le personnel soudanais du NISS (Service national de la sécurité et du renseignement) avait arrêté le dirigeant de l’Eglise protestante de Khartoum Nord.

Le 18 décembre, ses parents ont reçu l’autorisation de le visiter une fois dans la prison d’Al Kober en pleine capitale soudanaise. Il n’a pas eu le droit de parler à un avocat. On ne sait pas jusqu’ici les raisons pour lesquelles les services secrets ont libéré maintenant Rata.

La Société internationale pour les droits de l’homme (SIDH) et l’Agence de presse IDEA l’avaient désigné ainsi qu’un autre pasteur – Hassan Abduraheem Kodi Taour – comme «prisonniers du mois de mars »  et appelé à intercéder pour eux dans la prière.

Le pasteur Taour demeure cependant encore incarcéré. Des agents des services secrets l’avaient arrêté le 18 décembre dans la ville de Omdurman près de Khartoum. Au Soudan, dont le gouvernement est considéré comme islamiste à l’extrême, les chrétiens endurent la persécution, en particulier quand ils professent leur foi.

Le Soudan a ratifié il y a 30 ans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit également la liberté de religion. Toute abjuration de l’Islam entraîne encore aujourd’hui la peine de mort. 97 % des quelque 35 millions d’habitants du Soudan sont musulmans. La proportion de chrétiens est de 1,5 %.

Traduction EEMNI

11 mai 2016

IDEA