Présidentielle 2016 : Désiré Mounanga dans la course

Le pasteur de l’Eglise de l’Alliance chrétienne et missionnaire du gabon (EACMG) a récemment déclaré sa candidature pour la prochaine présidentielle, promettant un renouveau pour le Gabon.

Désiré Mounanga, le «porteur de l’impossible». © D.R.

Désiré Mounanga, le «porteur de l’impossible». © D.R.

Pour Désiré Mounanga, «l’échec des chefs n’est pas la fin de notre rêve. L’échec de nos chefs c’est la clé qui nous ouvre les portes du génie créateur. Leur échec nous fait prendre conscience que notre avenir est entre nos mains». Aussi, le pasteur de l’Eglise de l’alliance chrétienne et missionnaire du Gabon (EACMG) qui affirme avoir désormais «le pouvoir d’abolir les inégalités sociales», s’est dit prêt à revêtir l’habit du chef, non sans assurer qu’il est capable de faire mieux que les dirigeants que le Gabon a connu depuis plusieurs décennies.

A moins de cinq mois de la présidentielle l’homme d’église a annoncé, le 23 avril dernier à Libreville, sa candidature. Une candidature qu’il a placé sous le signe du «vrai changement», «après cinq décennie de dictature, de calvaire et d’enfer, cinq décennies de mauvaise gestion».

Si l’homme d’église a assuré ne pas vouloir se cacher derrière une quelconque révélation divine, comme ce fut le cas il a y quelques années pour certains pasteurs, il a dit fonder son nouveau positionnement sur sa responsabilité citoyenne et son attachement à un mieux-vivre des Gabonais de toutes parts, dont beaucoup, à l’instar des dirigeants actuels, «ont oublié ou n’ont jamais appris les règles qui régissent la famille gabonaise». Aussi, a-t-il lancé : «face à cette ignorance notoire reflétée pas les barrons du régime en place, il me revient, en tant que fils ainé de prendre mes responsabilités et de remettre de l’ordre dans notre famille». Et l’ordre, pour lui passe nécessairement par l’octroi d’emplois au Gabonais. Il en propose notamment 300 000, en plus de la construction de 150 000 logements sociaux, la gratuité de l’école et des soins de santé, entre autres.

Dans sa déclaration de candidature, Désiré Mounanga n’a pas manqué de s’en prendre d’une manière à peine voilée aux autres candidats en lice, dont la plupart, a-t-il laissé entendre, sont comptables de la situation actuelle. «Vous dites que le président doit partir. Mais il ne partira pas seul. Dans sa chute, il doit obligatoirement entraîner tous les émergents et tous les opposants qui se sont enrichis illicitement, et qui ont assombri l’image du Gabon», a déclaré le pasteur, qui a dit ne se réclamer d’aucun parti politique, mais exercer un sacerdoce : «Servir Dieu et servir le peuple gabonais». «Pendant plus d’un quart de siècle, j’ai été au service de Dieu et du peuple gabonais dans l’église. Je n’ai ménagé aucun effort pour faire avancer le royaume des cieux. Dorénavant, je continuerai ce sacerdoce dans la politique et dans les affaires publiques de ma nation», a avancé celui qui se présente comme «le porteur de l’impossible», qui exhorte les Gabonais à en finir avec le «vagabondage politique et (le) délestage économique».

Avec l’annonce de sa candidature, Désiré Mounanga est venu allonger la liste des candidats déclarés à la présidentielle d’août prochain, dans laquelle on compte Abel Mbombé Nzondou, Dieudonné Minlama, Ali Bongo, Pierre-Claver Maganga Moussavou, Celestin Ella Ollomo, Augustin Moussavou King, Jean Ping et Guy Nzouba Ndama. Et cette liste semble loin d’être fermée.