Pour le pape François, la pastorale des vocations ne doit pas être « bureaucratique »

Le pape recevait vendredi 21 octobre les participants à la Convention internationale sur les vocations sacerdotales.

La pastorale des vocations ne doit pas être « bureaucratique », a estimé le pape François, vendredi 21 octobre en recevant au Vatican les 300 participants de la Convention internationale sur les vocations sacerdotales.

Le pape leur a demandé de sortir de la rigidité et de la bureaucratie, pour faire « expérimenter la beauté de l’amour de Dieu ». Le pape François a exprimé sa prudence quant à l’expression de « pastorale des vocations », qui pourrait faire penser selon lui à l’élaboration d’un projet ecclésial dans un bureau de la curie romaine. Alors que « c’est beaucoup plus que cela », s’est-il exclamé : il s’agit d’une « rencontre avec le Seigneur ! ». La foi, a-t-il ajouté, n’est pas un livre de recettes ou un ensemble de normes à observer.

> Lire aussi : Pour le pape, la vocation « n’est jamais une fuite du monde »

« Sortir », « regarder » et « appeler »

Voilà pourquoi, a déclaré le pape aux évêques et aux prêtres, principaux responsables des vocations, il n’est pas possible de reléguer cette mission à une officine « bureaucratique ». Il s’agit plutôt de faire expérimenter la beauté de l’amour de Dieu : le pasteur doit être « au milieu de son peuple », a-t-il ajouté, et non pas enfermé dans la « forteresse rassurante » d’une sacristie ou d’un groupe restreint de fidèles.

Le pape s’est ainsi appuyé sur l’exemple de Jésus dans la vocation de saint Matthieu, donnant trois actions à mener en faveur des vocations sacerdotales et religieuses : « sortir », « regarder » et « appeler ». Il s’agit d’abord de sortir de « notre rigidité », a-t-il expliqué, qui rend incapable de communiquer la joie de l’Évangile, du fait de formules standardisées qui sont souvent anachroniques, d’analyses préconçues qui « cataloguent » la vie des candidats au sacerdoce.

Une mission urgente

Le pape François a recommandé aux pasteurs et aux acteurs de la pastorale des vocations de prendre le temps de regarder chacun de manière attentive et en profondeur. Et ce plutôt que de voir les choses à faire, dans un « activisme organisateur » qui ne laisse pas la place au silence intérieur et à l’appel du Seigneur.

Enfin, le pape a exhorté les acteurs de la pastorale des vocations à oser « appeler », à ne pas être timides dans la proposition de la voie sacerdotale, car c’est une mission urgente. Tout en demandant d’être vigilants et prudents dans le discernement des vocations, car l’Église a besoin de prêtres « mûrs et équilibrés », de pasteurs « intrépides et généreux ».

Cette audience s’est déroulée au cours de la convention internationale pour la pastorale des vocations, organisée du 19 au 21 octobre à Rome par la Congrégation pour le clergé. La convention se tient aussi dans la perspective du prochain synode des évêques, sur le thème « Les jeunes, la foi et les vocations », qui aura lieu en 2018.

> Lire aussi : En 2018, un Synode sur les jeunes et les vocations

G.V. avec Apic/cath.ch