Les pasteurs Yat Michael Ruot et Peter Yein Reith risquent la peine de mort

Le pasteur Yat Michael Ruot de l’Eglise évangélique presbytérienne du Soudan du Sud

Yat Michael Ruot et Peter Yein Reith, deux pasteurs de l’Église Évangélique Presbytérienne du Soudan du Sud accusés d’espionnage, risquent la peine de mort ou l’emprisonnement à vie s’ils sont jugés coupables. Mohamed Mustafa, leur avocat, ainsi que le pasteur Hafez de l’Église évangélique Khartoum Bahri dans laquelle le Pasteur Yat Michael Ruot avait parlé contre la persécution des chrétiens au Soudan ont également été arrêtés.

Le pasteur Peter Yein, a été arrêtés par les services de sécurité soudanais. Il risque la peine capitale. Le pasteur Peter Yein, a été arrêtés par les services de sécurité soudanais. Il risque la peine capitale.

Un litige foncier qui opposerait l’église presbytérienne dans laquelle les deux hommes de Dieu travaillent et le gouvernement serait à l’origine de l’accusation, selon le Centre américain pour le droit et la justice. Des accusations criminelles graves, sur la seule base de leurs convictions religieuses et leur critique du pouvoir en place pèseraient également contre eux.

Emprisonnés pour six chefs d’accusation, ils sont notamment accusés d’espionnage, d’atteinte au système constitutionnel et d’ »offense aux croyances islamiques » et risquent la peine de mort.

Les deux pasteurs ont été arrêtés et détenus sans inculpation et sans accès à un avocat ou à leur famille en décembre dernier pour le pasteur Yat Michael Ruot et en janvier pour le pasteur Peter Yein Reith. En date du deux juillet, un juge a décidé de maintenir les charges pesant contre eux sans remise en liberté.

Au cours de la prochaine audience qui est prévue le 14 Juillet, l’avocat des deux pasteurs aura l’autorisation de les rencontrer environ 15 minutes afin de les informer avant la réunion. Ils ne sont cependant pas autorisé à recevoir de visite de leur proche, ce qui va à l’encontre de la loi soudanaise qui prévoit des droits de visite en prison.

Selon une déclaration du Centre africain pour la justice et la paix, leur maintien en détention et les poursuites pénales sont discriminatoires et violent les garanties constitutionnelles et juridiques internationales d’égalité.

Mervyn Thomas, chef de la direction de Christian Solidarity Worldwide, s’est aussi exprimé sur le sujet en ces termes :

«Nous sommes déçus d’apprendre que le juge a décidé de maintenir les charges extrêmes et injustifiées contre les pasteurs Michael et Reith. Nous continuons à appeler à leur libération immédiate et inconditionnelle. Les restrictions en cours sur leurs visites juridiques et familiales sont […] pénibles pour les pasteurs et leurs familles. »

Le pasteur Hafez et l’avocat Mustafa sont quant à eux accusés d’entrave à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions. S’ils ont été libérés sous caution, ils devront néanmoins être jugés au cours d’un procès au tribunal.

Selon certaines analyses, le procès des deux pasteurs pourrait être destiné à envoyer un message fort à d’autres leaders chrétiens de ne pas critiquer le traitement des minorités chrétiennes au Soudan et d’éviter de critiquer les politiques du parti au pouvoir.

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