Deux pasteurs risquent la peine de mort au Soudan

Selon les avocats des pasteurs Peter Yein Reith et Yat Michael, les charges qui pèsent sur leurs clients leur font encourir la peine de mort. Ils sont accusés d’atteinte au système constitutionnel, d’espionnage et de mener la guerre contre l’Etat. Outre ces accusations qui peuvent les mener sur l’échafaud, ils sont accusés d’atteintes aux croyances religieuses… Les deux pasteurs ont entamé une grève de la faim pour protester contre la nature de ces accusations qu’ils jugent délirantes.

Violation des droits de l’homme

Michael a été arrêté le 21 décembre 2014 tandis qu’il visitait une église à Khartoum tandis que Reith a été arrêté le 11 janvier alors qu’il écrivait au presbytère de l’Eglise évangélique du Sud Soudan pour s’enquérir du sort de son confrère. Leur lieu de détention est resté inconnu pendant des mois, ce qui constitue une violation des droits de l’homme. Mais en avril dernier, ils ont été transférés vers un centre de détention à Khartoum. Interrogé par Morning Star, Michael assure : « Dieu interviendra et nous protègera même en prison des charges qui pèsent contre nous. Merci à tous pour vos prières et votre soutien pendant cette longue période d’emprisonnement ».

Demande de rançon

L’autorité en charge, le National Intelligence and Security Services (NISS), désignée par des islamistes radicaux, est accusée par les chrétiens soudanais d’être un instrument de nettoyage ethnique au service du président Omar al-Bashir. Les chrétiens, les noirs et les sud soudanais sont poussés dehors pour créer un état islamique et arabe homogène. Tombant le masque – déjà défraîchi – de la légalité, le NISS a demandé 12 000 dollars à l’Eglise évangélique du Sud Soudan pour libérer ses prisonniers. Un chantage auquel les sud-soudanais refusent de se soumettre : ce tribunal pourrait recommencer l’opération sur n’importe quel chrétien au Soudan, tel un preneur d’otages.

L’ombre du conflit soudanais

Le Soudan a été le théâtre d’une guerre civile de 1983 à 2005. Depuis la partition du pays en 2011, il est aux prises avec divers groupes rebelles dans les montagnes Nuba, qui ont leurs bases arrière au Sud Soudan. L’église que Michael était allé visiter et encourager en décembre, l’Eglise évangélique de de Bahri Khartoum, avait été harcelée par le gouvernement, qui avait multiplié les arrestations et les démolitions de lieux sacrés, tandis que des investisseurs musulmans prenaient possession des terrains. L’arrestation des pasteurs par le NISS sonne donc comme une punition dirigée contre le soutien apporté à une congrégation que le gouvernement combat. 

Selon les avocats des pasteurs Peter Yein Reith et Yat Michael, les charges qui pèsent sur leurs clients leur font encourir la peine de mort. Ils sont accusés d’atteinte au système constitutionnel, d’espionnage et de mener la guerre contre l’Etat. Outre ces accusations qui peuvent les mener sur l’échafaud, ils sont accusés d’atteintes aux croyances religieuses… Les deux pasteurs ont entamé une grève de la faim pour protester contre la nature de ces accusations qu’ils jugent délirantes.

Violation des droits de l’homme

Michael a été arrêté le 21 décembre 2014 tandis qu’il visitait une église à Khartoum tandis que Reith a été arrêté le 11 janvier alors qu’il écrivait au presbytère de l’Eglise évangélique du Sud Soudan pour s’enquérir du sort de son confrère. Leur lieu de détention est resté inconnu pendant des mois, ce qui constitue une violation des droits de l’homme. Mais en avril dernier, ils ont été transférés vers un centre de détention à Khartoum. Interrogé par Morning Star, Michael assure : « Dieu interviendra et nous protègera même en prison des charges qui pèsent contre nous. Merci à tous pour vos prières et votre soutien pendant cette longue période d’emprisonnement ».

Demande de rançon

L’autorité en charge, le National Intelligence and Security Services (NISS), désignée par des islamistes radicaux, est accusée par les chrétiens soudanais d’être un instrument de nettoyage ethnique au service du président Omar al-Bashir. Les chrétiens, les noirs et les sud soudanais sont poussés dehors pour créer un état islamique et arabe homogène. Tombant le masque – déjà défraîchi – de la légalité, le NISS a demandé 12 000 dollars à l’Eglise évangélique du Sud Soudan pour libérer ses prisonniers. Un chantage auquel les sud-soudanais refusent de se soumettre : ce tribunal pourrait recommencer l’opération sur n’importe quel chrétien au Soudan, tel un preneur d’otages.

L’ombre du conflit soudanais

Le Soudan a été le théâtre d’une guerre civile de 1983 à 2005. Depuis la partition du pays en 2011, il est aux prises avec divers groupes rebelles dans les montagnes Nuba, qui ont leurs bases arrière au Sud Soudan. L’église que Michael était allé visiter et encourager en décembre, l’Eglise évangélique de de Bahri Khartoum, avait été harcelée par le gouvernement, qui avait multiplié les arrestations et les démolitions de lieux sacrés, tandis que des investisseurs musulmans prenaient possession des terrains. L’arrestation des pasteurs par le NISS sonne donc comme une punition dirigée contre le soutien apporté à une congrégation que le gouvernement combat.