Cameroun: quand le pasteur Dieunedort Kamdem prophétise sur le « 31 février »

Le ciel appartient aux plus offrants ! C’est la logique dans laquelle s’inscrit le très populaire et controversé pasteur camerounais Dieunedort Kamdem qui vend du rêve à la population.

C’est un fin stratège qui fait de l’œuvre de Dieu, un fonds de commerce. Pour un simple conseil de sa part, souligne un fidèle de son église, il exige une offrande. Toujours bien fringué, avec un teint ciré, son train de vie frise l’opulence et la démesure.

Ses paroles sont toujours taillées sur mesure pour attirer le maximum d’adeptes. Dieunedort Kamdem, se présente auprès de ses fidèles ainsi que dans les médias locaux comme « le général de Dieu ».

Autre caractéristique importante : ses prophéties, qui se révèlent « fausses » depuis un bon moment. Après avoir prédit la « défaite » des Lions Indomptables à la finale de la CAN 2017 qui se sont plutôt adjugé la coupe, le pasteur Kamdem s’est empressé de supprimer le message sur son compte Facebook, quelques instants après le sacre du Cameroun. Une « fausse prophétie » qui a suscité la colère des Camerounais à travers des commentaires le plus désobligeants sur la page officielle du pasteur.

Mercredi dernier, celui-là qui est très actif sur les réseaux sociaux, a encore commis une bourde. Dans un communiqué publié sur son compte Facebook, il a annoncé la réalisation d’au moins un des rêves de ses fidèles avent le « 31 de ce mois ». Sachant que février compte 28 ou 29 jours. Là aussi, il a essuyé d’énormes critiques et insultes. Mais cette fois, il n’a pas daigné corriger la « faute » ni supprimer la publication.

A noter que Dieunedort Kamdem est à la tête d’une véritable holding, la Kanodi Ministry Communication. Il possède en outre quatre stations de radio, un journal, une chaîne de télévision et une école de formation de pasteurs, la Faith Bible Institute, dont il est le doyen. Cent douze pasteurs, dont une dizaine de membres de sa famille, et 500 bénévoles sont entretenus par l’Eglise.

Il affirme toucher un salaire de 400 000 F CFA, l’équivalent de 600 euros, soit sept fois et demi, le revenu moyen dans la fonction publique au Cameroun.

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