5 leçons de l’Eglise persécutée

 

09/12/2015

Ron, pasteur néerlandais, partage les cinq leçons qu’il a apprises sur l’Eglise persécutée. Message délivré lors du dernier Week-End Annuel de Portes Ouvertes.

300x200C’est un vrai privilège que de pouvoir être là au milieu de vous. Je me sens tout à fait chez moi, car je viens des Pays Bas de l’équipe Portes Ouvertes des Pays-Bas. En ce qui me concerne Portes Ouvertes a commencé quand j’ai rencontré pour la première fois ce vieillard que vous venez de voir (Frère André), c’était il y a environ 10 ans. J’étais pasteur d’une église dans la ville où il résidait.

Et puis, un dimanche, à la fin du culte, il s’est approché de moi, il m’a serré la main. Il s’est introduit en me disant : «  Bonjour Ron, je suis Frère André » mais je ne connaissais aucun Frère André.
Je me suis dit : « Mais qu’est-ce qu’il veut ? » Pour raccourcir une longue histoire, à partir de là, a commencé notre chemin d’amitié. Vous savez, lorsque vous rencontrez Frère André et lorsque vous devenez son ami, aussitôt il vous donne une mission. Au bout de quatre semaines, il s’est tourné vers moi et m’a dit : «  Veux-tu être formateur d’autres pasteurs ? » Alors, je me suis dit que j’allais lui répondre comme il répond toujours : « Oui ! ». Et je suis parti.

Ce fut ma première expérience aux côtés de l’Eglise persécutée. Je pense qu’il s’est passé chez vous la même chose que pour moi lorsque vous avez eu pour la première fois contact avec l’Eglise Persécutée. Cela transforme votre propre cheminement avec Dieu. Peut-être allez-vous vous identifier à la première question qui m’est venue lorsque j’étais devant des pasteurs ayant vécu la persécution ?
Tout le temps, la même question me revenait en tête : « Et moi que ferai-je dans la même situation ? Serai-je un croyant aussi affermi qu’eux ? Serai-je capable de rester fidèle à Dieu s’il s’en prenait à mon épouse ? À mes enfants ? Comment réagirai-je si on me jetait en prison et si j’ignorais comment je pourrai en sortir ? » Dans les premiers temps où j’ai fait la connaissance de l’Eglise persécutée, c’était une question lancinante qui a fini presque par m’étourdir. Je ne voulais même plus penser à ce que, moi, je ferai si je me retrouvais dans la même situation qu’eux.

 Je leur ai dit : «  Mais est-ce qu’à vous il ne vous est jamais arrivé de penser à toutes ces épreuves par lesquelles vous passez maintenant et comment vous réagiriez alors ? »  Et vous savez c’est une question que j’ai posé à tout un tas de gens et à chaque fois j’ai reçu la même réponse : «  Tu ne sauras jamais tant que tu n’y es pas »  et à ce moment tu découvriras que ce n’est pas la fermeté de ta foi mais que c’est la fermeté de la foi que Dieu te donne qui te permettra de résister.

Cela fait partie du ministère de Portes Ouvertes parce que ce ministère est à double volet. Tout d’abord, il s’agit de fortifier l’Eglise persécutée. Et c’est à cela que Frère André a été appelé au début : «  Raffermis ce qui est sur le point de mourir ». Mais en même temps, c’est aussi la mission de Portes Ouvertes de préparer l’Eglise du monde occidental, soit disant libre, de la préparer à la persécution. Parce qu’en fait la bataille est la même que ce soit sur le terrain de l’Eglise persécutée ou pour vous ici en France. Alors, certes, pour les églises persécutées c’est un combat qui se livre d’une façon plus ouverte, plus visible et pour vous c’est plus subtil. Bien souvent, ces pasteurs persécutés me disent : « Averti ton Eglise ».

J’aimerais donc vous parler de 5 leçons que j’ai apprises auprès de l’Eglise persécutée.  Une église qu’il m’est donné de visiter une semaine par mois. Cela me permet d’en rencontrer beaucoup et d’en apprendre beaucoup…

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