Vers une prise de conscience écologique ?

Pour la pasteure Marie-Odile Wilson, la nomination de Nicolas Hulot comme ministre des Transitions écologiques et solidaires suscite l’espoir.

Ces derniers jours quelques grands titres de journaux divers m’ont attiré l’œil, me donnant l’envie de les relever pour vous, et de vous les livrer, en vrac : « Les électeurs suisses ont décidé par référendum, à 58 %, de tourner le dos au nucléaire. L’Algérie abandonne le gaz de schiste pour les énergies renouvelables. » Ou encore : « En tout, 27 institutions catholiques ont renoncé à investir dans le pétrole, le charbon et le gaz. » Et aussi : « Le Salvador met fin à l’extraction de métaux, il devient ainsi le premier pays au monde à interdire ce type de mines, très polluantes et gourmandes en eau… »

De telles informations sont pour moi comme des signes que, petit à petit, partout dans le monde, une prise de conscience de décideurs économiques, politiques, et même religieux peut les conduire à poser des actes concrets pour fonctionner autrement, même dans des pays peu compris comme ouverts à des préoccupations écologiques.

Chez nous, en France, le nouveau gouvernement a pris ses quartiers et, en son sein, Nicolas Hulot a été nommé ministre des Transitions écologiques et solidaires. D’aucuns prennent déjà les paris sur le temps pendant lequel ce ministre restera en poste. Même s’il est évident que rien ne sera facile, pourquoi ne pas s’autoriser à espérer ? N’avons-nous pas besoin parfois de donner chair à nos rêves pour déclencher en nous une impulsion vers l’action positive ?

Une idée comme une graine

Rêver, espérer, agir. Notre monde a donc tellement de mal à accorder du sérieux à l’optimisme ! Nous-mêmes chrétiens ne sommes-nous pas trop souvent tentés par le catastrophisme, le scepticisme ? En oubliant que ce qui nous porte, l’Évangile, est une bonne nouvelle qui elle-même a pu sembler profondément paradoxale, folle, insensée… et peut le paraître encore.

Il est vrai que les disciples eux-mêmes ont mis du temps avant d’arriver à admettre que la résurrection était possible, qu’elle était même effective, et à l’œuvre dans le monde, dans la personne du Christ. Et pourtant, le livre des Actes qui nous accompagne dans le temps de Pâques, et jusqu’à Pentecôte, dans nos listes de lectures dominicales, nous raconte l’incroyable histoire de quelques fous, portés par une irréductible foi et un irrépressible élan, et qui ont fait s’installer une vision du monde, de la foi, de Dieu, partout autour de la Méditerranée, en un temps record.

Il s’agissait d’une idée, portée, incarnée, mise en œuvre, par des hommes qu’elle avait transformés, envoyés, déplacés, au propre comme au figuré, et qui ont changé le monde.

Sommes-nous tellement revenus de ce magnifique élan que nous ne puissions plus croire en notre capacité de transformer notre société ? Sommes-nous tellement découragés que nous ne pouvons que nous laisser aller à poser un regard chargé d’une ironie désabusée sur notre monde ?

Si vous aviez un peu de foi, gros comme une graine de moutarde !, nous dit Jésus, vous diriez à vos députés : « Transformez notre société », et ils le feraient ! Mieux encore, si nous avions un peu de foi, gros comme une graine de moutarde, c’est nous-mêmes qui nous lèverions pour le transformer ce monde, pour pousser nos dirigeants, tant économiques que politiques, religieux à s’engager vers les voies qui mènent à la vie, à la justice, à la solidarité. Pas par la révolution ! Par l’exemple !

Nicolas Hulot est ministre des Transitions écologiques et solidaires… et si le lien ainsi marqué entre ces deux aspects signifiait un tournant dans la pensée qui indiquerait qu’enfin le lien indubitable entre justice, écologie et solidarité est pris en compte au niveau décisionnaire ?

Je suis sans doute naïve, j’ai peut-être tort, mais même si je ne crois pas à l’homme providentiel, quel qu’il soit, moi, je choisis d’espérer. Ce qui ne m’empêchera pas d’agir, à mon petit niveau, et même si ma graine est encore bien plus petite qu’une graine de moutarde, elle devrait quand même pouvoir porter un peu de fruit…

Femmes et pouvoir en Églises

Elles sont pasteures, évêques ou laïques exerçant des responsabilités cruciales au sein des Églises. Comment vivent-elles leur ministère ?

Le synode national de l’Église protestante unie de France, réuni à Lille du 25 au 28 mai, élira peut-être sa première femme présidente en la personne de la pasteure Emmanuelle Seyboldt. L’occasion de se pencher sur le vécu particulier des femmes en position de responsabilités au sein des Églises protestantes françaises, toutes confessions confondues, pasteures ou non.

Ruth Wolff-Bonsirven, inspectrice ecclésiastique (équivalent d’évêque) de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UÉPAL), plante le décor : « Nous sortons de plusieurs millénaires de patriarcat. Les Églises et tous les monothéismes se sont appuyés sur un ordre dit “naturel” où les femmes sont d’essence inférieure, assignées à certaines tâches. Il est si difficile de sortir de cette posture qui nous plombe tant. »

Rachel Carlier, coordinatrice du réseau des départements du Conseil national des évangéliques de France (CNEF), fraîchement revenue d’un voyage à Florence en Italie, l’a bien constaté. « Les représentations féminines dans l’art religieux sont tellement stéréotypées, on en porte encore tout le poids aujourd’hui. La Vierge Marie est représentée avec son enfant, comme un idéal à atteindre. Ève a systématiquement le serpent à ses pieds. Marie-Madeleine, la prostituée, femme séductrice, montre sa chevelure. Ou bien devient pénitente, toute ridée. »

Talents et dons

Cette protestante évangélique s’insurge contre ces « mauvaises interprétations de la Bible » qui présentent « la femme idéale s’occupant des enfants, les autres étant soit séductrices, soit pénitentes. C’est tellement réducteur : nous sommes aussi entrepreneuses, expertes-comptables, etc. », poursuit celle qui est une pionnière du leadership féminin dans les milieux évangéliques.

Au sein de l’UÉPAL, Ruth Wolff-Bonsirven s’est battue pour que le congé maternité soit inscrit dans les textes, et que les titres des postes occupés par des femmes soient féminisés – « inspectrice, pasteure, professeure, etc. ». Pour elle, il s’agissait d’obtenir une « reconnaissance langagière explicite » d’une « juste égalité et place des femmes dans la société ».

Elle signe ses courriers par l’expression « sororales salutations », plutôt que « fraternelles ». Le 23 octobre 2014, le tout nouveau président de l’UÉPAL, Christian Albecker, lui donne gain de cause en signant une note de service entérinant la féminisation des titres.

Pour autant, toutes les femmes en position de responsabilités dans les Églises protestantes françaises ne témoignent pas de difficultés particulières en raison de leur sexe.

Sophie Zentz-Amedro, pasteure, a été présidente de la région Cévennes-Languedoc-Roussillon de l’Église protestante unie pendant deux mandats. Elle n’a jamais rencontré d’opposition liée au fait qu’elle était une femme, « cela n’a jamais été une question ». Certes, il y a eu des tensions, mais pas liées à son sexe.

Nicole Deheuvels, pasteure et conseillère conjugale à la Fondation La Cause, directrice du département solos/duos, raconte : « Quand je fréquente des amis de différents milieux catholiques, je mesure le privilège que j’ai d’exercer mon ministère sans aucune limitation liée à mon genre ou à ma féminité. Cela nous vient de la Réforme, de sa différence conceptuelle du ministère et du sacerdoce universel. C’est une chance pour les femmes, mais surtout pour l’Église. »

Christiane Enamé, vice-présidente de la Fédération protestante de France, appelée parce qu’elle était femme, laïque et africaine, renchérit : « Nous naissons tous et toutes avec des talents et des dons que le Seigneur nous a donnés et sur lesquels nous travaillons. Il faut en faire bénéficier les autres, avec bienveillance et écoute. Je crois profondément que nous sommes complémentaires. »

S’il est bien un sujet qui met toutes nos interlocutrices en difficulté, c’est celui de la « différence » femmes/hommes, ou de la « spécificité féminine ». Toutes s’accordent à dire qu’il faut une « complémentarité » et une « parité », mais les femmes ont-elles vraiment une approche spécifiquement féminine de leur ministère ? « Je n’en sais rien, je n’ai jamais été dans la peau d’un homme », répond avec humour la pasteure Claire Sixt-Gateuille, responsable des relations internationales de l’ÉPUdF. Pour Ruth Wolff-Bonsirven, « peut-être que ce qui nous différencie est si minime que nous faisons des catégories là où Dieu n’en voit pas ». De nombreuses consœurs ne sont pas d’accord.

Rapport au pouvoir

Patricia Rohner-Hégé, vice-présidente laïque de l’UÉPAL, appelée à ce ministère parce qu’elle est une femme, estime que « le rapport au pouvoir » est différent selon les sexes.

Pour Nicole Deheuvels, « en général, les femmes placent moins leur vanité dans les titres que leur honneur dans le succès et l’efficacité sur le terrain de leurs entreprises et convictions. Pour arriver à certaines fonctions, il faut y mettre une certaine énergie, comme l’élection présidentielle l’a montré. Les femmes préfèrent mettre leur énergie ailleurs ! ».

Sophie Zentz-Amedro s’interroge. « Peut-être les femmes ont-elles une certaine capacité à gérer plusieurs choses en même temps. À se remettre plus facilement en question, à avouer plus facilement leurs erreurs, à y mettre moins d’ego. Mais je ne veux pas généraliser. »

Patricia Rohner-Hégé est « attentive à garder un rapport plus concret au terrain, pour ne pas être déconnectée de la joie et des souffrances de ce qui se vit dans les paroisses », dans un contexte où « il est facile d’être enfermé dans sa tour d’ivoire en passant d’une réunion à une autre ».

Tâches ménagères

Face à la tentation tout humaine, qui « n’épargne pas les femmes », de « prendre le pouvoir sur les autres », une femme serait néanmoins « plus tournée vers l’écoute et la relation », mais Patricia Rohner-Hégé nuance immédiatement sa pensée et se retrouve dans l’affirmation de Sophie Zentz-Amedro : « Il y a des femmes plus raides et des hommes plus “arrondissants”. Cela dépend des tempéraments. »

La question est peut-être un peu faussée, de façon positive, dans les milieux d’Église, où le ministère de pasteur nécessite une grande dose de « féminité » pour l’écoute et l’accompagnement.

Pour Claire Sixt-Gateuille, « tous mes collègues hommes ont beaucoup d’attention à l’autre ». Pour elle, Dieu ayant créé l’humain à son image, homme et femme, on peut voir en Lui à la fois le masculin et le féminin, « un vieil homme barbu ou celui qui a des entrailles ».

Quand une femme accède à des responsabilités, la question des enfants et des tâches ménagères se pose. Patricia Rohner-Hégé estime qu’elle n’aurait pas pu devenir vice-présidente de l’UÉPAL à 30 ou 40 ans. « J’ai élevé six enfants ; quand ils ne sont plus à la maison, ça libère du temps. Aujourd’hui, si le frigo est vide, ce n’est pas grave. » Elle rend hommage à son mari qui s’implique beaucoup dans les tâches quotidiennes et qui, grâce à sa profession de musicien, « s’est organisé pour avoir de la souplesse dans sa vie privée ».

Sophie Zentz-Amedro a un temps hésité à devenir présidente de région pour rester disponible pour ses enfants adolescents. Mais elle précise : « Celui qui a pris ma suite s’est posé les mêmes questions ! Les hommes aussi s’en préoccupent. »

Quand Claire Sixt-Gateuille a été approchée pour rejoindre l’équipe nationale de l’ÉPUdF, elle a d’emblée annoncé la couleur : elle voulait un deuxième enfant. Ça n’a pas posé de problème. Mais elle se demande « comment être à 100 % disponible pour ma famille et 100 % pour mon ministère ? ».

Sa solution a été d’opter pour un poste qui ne la garde pas éloignée de son domicile plusieurs soirs par semaine, comme c’est souvent le cas des pasteurs de paroisse, mais plutôt d’accepter de s’absenter plusieurs jours consécutifs pour un déplacement à l’étranger, et de confier ses enfants à sa belle-famille.

Pour Valérie Duval-Poujol, théologienne baptiste, « nous sommes la génération qui ne veut rien lâcher, ni l’engagement, ni la carrière, ni la famille. Tout est à inventer ».

À noter

L’émission Place des protestants dimanche 11 juin sera consacrée à l’égalité femmes / hommes.
Diffusion sur France 2, de 10 h à 10 h 30, puis en « replay » sur france.tv

À lire

Paul et les femmes
Roland Meyer
éd. Vie et Santé
130 p., 9 €.

Légende des photos :

En haut, de gauche à droite: Valérie Duval-Poujol, Ruth Wolff-Bonsirven, Claire Sixt-Gateuille, Patricia Rohner-Hégé, Sophie Zentz-Amedro, Noro Andrianalizah
En bas, de gauche à droite : Joëlle Sutter-Razanajohary, Nicole Deheuvels, Christiane Enamé, Rachel Carlier.

Cameroun : l’Eglise évangélique traînée en justice

Publié le 23.05.2017 à 14h41 par journalducameroun.com

Des pasteurs contestataires souhaitent l’annulation des procès-verbaux du synode tenu en avril dernier à Ngaoundéré

L’Eglise Evangélique du Cameroun n’a pas fini de faire parler d’elle. Après l’élection polémique de son nouveau bureau dirigeant en avril dernier lors du Synode de Ngaoundéré, voici que la nouvelle équipe fait l’objet d’une plainte déposée par des contestataires dont le pasteur Richard Priso Moungole, candidat malheureux au poste de président de l’Eglise évangélique du Cameroun. Avec quelques autres membres de la communauté évangélique, le pasteur Richard Priso Moungole a assigné l’Eglise Evangélique du Cameroun et son nouveau chef, le pasteur Jean Hendje Toya. Une première audience a été programmée pour ce mardi 23 mai au Tribunal de première instance de Douala.

Les pasteurs Richard Priso Moungole, Mbilla et Kouoh Seidou, entre autres, traînent l’Eec au tribunal afin de voir clair sur les tractations qui ont conduit à l’élection de Jean Hendje Toya à la présidence de la communauté religieuse. D’après le quotidien Le Jour, les plaignants ont formulé trois assignations : assignation de référé ordinaire, de référé d’heure à heure, et en nullité des procès-verbaux du synode de Ngaoundéré. Le but de cette démarche est d’obtenir l’annulation des décisions du synode d’avril dernier, particulièrement de l’élection de Jean Hendje Toya. Si celle-ci était annulée, cela impliquerait de nouvelles élections et donc, de nouvelles tractations pour une distribution des postes au sein de l’équipe dirigeante de la communauté religieuse.

Les pasteurs ne sont pas des idoles

Le soir de l’élection présidentielle était aussi le dimanche du Bon Pasteur. N’y voyons pas un quelconque messianisme politique… Un seul est le Messie, le Christ Seigneur. En Lui, nous sommes un peuple de prêtres. En Lui, certains sont choisis pour célébrer la grâce des sacrements et faire passer les hommes de la Terre au Ciel. Un prêtre courageux et libre, homme de prière, pasteur pas trop « pasteurisé », est un don inestimable de Dieu… « Quatre comme toi, disait le diable au saint Curé d’Ars, et mon royaume serait détruit. » Seulement, la sainteté nous impose de « conformer notre vie à la croix du Seigneur », comme nous le demande l’évêque au jour de notre ordination. Parole si profonde, qu’il est trop peu d’une vie pour comprendre son sens, sa douleur, son espérance.

L’Église méthodiste du Bénin lance un mois de jeûne et de prière pour la réconciliation

Le pasteur Nicodème Alagbada bénit les membres d'une chorale. / Photo Marie-Valentine Zinsou

Le pasteur Nicodème Alagbada bénit les membres d’une chorale. / Photo Marie-Valentine Zinsou

L’Église protestante méthodiste du Bénin (EPMB) a appelé ses fidèles à jeûner et à prier pour la réconciliation de ses membres divisés depuis 20 ans.

« Que Dieu soutienne nos efforts afin que notre réconciliation et notre réunification soient effectives ». Nicodème Alagbada, président de l’Organe transitoire de gestion (OTG) de l’Église protestante méthodiste du Bénin, a ainsi lancé, dimanche 21 mai à Ekpè, le mois de jeûne et de prière qui se tient du 24 mai au 23 juin.

Les pasteurs ont exhorté les fidèles à implorer l’Esprit car « la victoire est assurée pour ceux qui luttent à genoux ». Les mercredis et vendredis seront consacrés à ce temps de prière à partir des passages bibliques. Ce qui réjouit les fidèles. Pour Alfred Sagbohan, 53 ans, « nous ne sommes pas fiers de cette situation, mais à présent, l’EPMB rayonnera de nouveau ».

A lire aussi : Benjamin Boni : « l’Église méthodiste doit être sensible aux problèmes des humains »

« Ce temps de jeûne et de prière affermira notre cheminement vers la réconciliation », affirme de son côté Christelle Ganhou, 19 ans. En effet, depuis 1997, un conflit oppose les méthodistes du Bénin. « Mais la médiation de Patrice Talon, président du Bénin, a conduit à la signature d’une convention le 3 juillet 2016 », rapporte le pasteur Alagbada.

Un comité est investi de la mission de réunifier l’Église « après les années passées dans le désert de la division, de la haine et de la souffrance, loin de Dieu ». C’est l’OTG. Lors de ses tournées dans les régions synodales de l’EPMB, il découvre que cette mission ne peut se faire sans la prière. Ainsi, le mois de mai est choisi pour jeûner et prier. Pourquoi ? « Selon l’histoire du méthodisme, John Wesley son initiateur a connu un réveil spirituel le 24 mai 1758, veille de la Pentecôte. L’EPMB aussi amorce sa renaissance spirituelle à cette date », poursuit le pasteur Alagbada.

« Ce mois est sacré, nous plierons le genou devant Dieu »

Coïncidence ou providence ? « Dans un courrier, le Conseil œcuménique des Églises nous invite à consacrer le 21 mai 2017 à la prière pour l’éradication de la famine dans le monde ». Le temple d’Ekpè retenu pour le lancement a accueilli la proclamation de l’autonomie de l’EPMB le 7 mars 1993, rappelle Nicodème Alagbada.

Roger Houngbèmè, 49 ans, content du dénouement du conflit, se rassure de « prier intensément pour la réconciliation des cœurs désunis ». Pour David Soton, 49 ans, « ce mois est sacré, nous plierons le genou devant Dieu qui nous rétablira dans l’unité ». Ce temps de prière sert aussi à préparer les fidèles au synode électif du 24 juin au 2 juillet où une nouvelle équipe sera installée. Les chrétiens doivent donc « rechercher la face de Dieu, car l’Église est une communauté de foi, de communion et de partage », insiste le pasteur Alagbada.

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L’OTG a préparé les fidèles à vivre ce temps de réconciliation : « Des retraites ont réuni les pasteurs, les intendants et les vice-présidents sont sensibilisés, les tenues liturgiques harmonisées et un lectionnaire retenu. Un logo rassemble désormais les protestants du Bénin, les patrimoines sont mis en commun et la formation des pasteurs est suivie de près », précise le pasteur Alagbada. Cependant, des résistances subsistent encore mais « la nouvelle équipe continuera à panser les plaies par la parole de Dieu, à encourager et à exhorter le peuple de Dieu à fixer la croix ».

Pour concrétiser la paix, l’EPMB, avec le soutien de l’ambassade du Japon et l’aide d’Albert Tévoédjrè, médiateur de la République du Bénin, a construit un centre de santé à Kpoguidi près de la frontière Bénin-Nigeria. « Ceci témoigne de notre volonté de promouvoir la paix, souligne le pasteur Alagbada. Nous réaliserons dans chaque région un signe de cette paix retrouvée par la réconciliation et non plus par l’exécution des décisions de justice ».

Marie-Valentine Zinsou, à Cotonou (Bénin)

Après l’affaire « Afrique investigation », Dieunedort Kamdem réagit

Publié le 22.05.2017 à 15h41 par journalducameroun.com

Le pasteur de la Cathédrale de la foi pense que le document diffusé sur Canal+ lui a fait plus de publicité gratuite qu’autre chose.

« L’homme est méchant, mais Dieu est bon », introduit Dieunedort Kamdem dans une vidéo qu’il a postée sur son compte Facebook le 17 mai. Le pasteur –sans doute le plus controversé du Cameroun- réagit ainsi au reportage diffusé il y a quelques semaines sur la chaîne Canal + et densément relayé sur les réseaux sociaux. Dans le document réalisé par Patrick Fandio, Dieunedort Kamdem et bien d’autres pasteurs d’églises de réveil camerounais sont décrits comme de véritables machines à sous. Des businessmen, adulés et surtout enrichis sur le dos d’ouailles crédules ou ne sachant plus à quels saints se vouer, prêts à acheter à prix d’or, un salut juré par ces pasteurs. Lors du tournage du reportage, Dieunedort Kamdem se prête au jeu. Il y montre toute sa puissance, ses costumes hors de  prix, ses montres de luxe, etc. Dans une des séquences qu’il aurait certainement souhaité ne pas voir diffusées, Dieunedort Kamdem affirme : « Je ne te demande pas, je t’informe, je suis multimillionnaire ».

La diffusion de ce reportage de plus de 90 minutes a créé un tollé sur les réseaux sociaux. Et, l’image de Dieunedort Kamdem, déjà très impopulaire, a pris un sérieux coup. L’homme de Dieu a décidé de ne pas garder le silence sur ce qu’il considère, selon ses dires, comme une « bénédiction ». Pendant plus de trois minutes, Dieunedort Kamdem se satisfait des effets positifs de la diffusion de ce reportage, notamment du fait qu’il est désormais plus connu à travers le monde. Le sourire moqueur, le pasteur, en bon narcissique, considère qu’au Cameroun, aujourd’hui, il est un homme de Dieu à fort impact, positif ou négatif. « On ne parle de n’importe qui, surtout à Canal horizon », se vante-t-il. Celui qui se fait appeler le Général de Dieu pense que le reportage de Canal + est plus une publicité gratuite qu’un effort de déstabilisation. La preuve avec le « tour du monde » qu’il fait en ce moment qui le mènera à Haïti, Paris, Abidjan, etc raconte-t-il dans la vidéo.

Certains soutiens de Dieunedort Kamdem n’ont pas tardé à sortir du bois. Dimanche, c’est Camille Makosso, le secrétaire général de la commission des pasteurs de Côte d’Ivoire qui a exprimé, avec passion, son soutien au « Général de Dieu ».

[Tribune] Lettre aux « Hommes de Dieu » d’Afrique

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© AFP PHOTO / AMOS GUMULIRA

Entendons par « Hommes de Dieu » : tous ces hommes et ces femmes, prêtres et pasteurs, engagés dans et avec la parole de Dieu, connus ou pas encore assez, sincères ou malhonnêtes, conscients ou non du rôle qu’ils jouent dans la société.

Je vous écris cette lettre pour deux raisons : primo, parce que directement ou indirectement je vous ai fréquentés dans les églises, je connais certains d’entre vous, et je connais comment vous fonctionnez en général. Secundo, parce que j’ai été chrétien depuis ma petite enfance. Le christianisme m’a enrôlé au fin fond de mon village natal, avec la permission de mes parents, très croyants et convaincus qu’ils servaient vraiment Dieu. Baptisé, communié et confirmé, j’ai gravi ces échelons ecclésiastiques en même temps que ceux, plus complexes et plus longs, de l’éducation nationale et du supérieur. L’homme ayant tendance à devenir lui-même, j’ai questionné la crédibilité du message évangélique. Si je puis lui reconnaître la volonté de partager l’amour du prochain après des siècles de guerre et de meurtres pour son expansion, l’évangile a aussi cette capacité de con-vaincre les masses et de « dociliser » ceux que Platon appelle les « esprits de feu », ceux qui ont la conscience et l’éveil nécessaires pour ouvrir les portes fermées.

Selon les Saintes Écritures, Jésus est né il y a plus de 2000 ans. Jusqu’à ses 33 ans, âge de sa mort, il ne s’est pas révélé aux Africains. Et pourtant, l’Afrique existait déjà depuis des milliards d’années, les Africains étaient plus croyants et surtout plus spirituels qu’aujourd’hui. Le monde n’existe pas depuis Jésus. Je rappelle que le monde contemporain que nous connaissons correspond à peine à quelques minutes dans la durée de vie réelle de l’humanité. Le peuple africain a connu Jésus par un intermédiaire, disons même, par un « intercédeur », par un interlocuteur européen, le Missionnaire, celui qui ressemblait stricto au colon de la même époque. Évidemment, on s’efforçait de croire que les deux n’avaient pas la même mission. S’il était plus facile et même légitime de combattre le colon à cause de l’exploitation et l’imposition, on ne peut en dire autant pour le missionnaire. Ce dernier était plus doux, plus ou moins brutal et donc plus malin. Mais les deux sortaient des mêmes écoles de pensées, avaient des méthodes différentes, certes, mais partageaient les mêmes objectifs.

 Convenons dès lors qu’aujourd’hui, chacun des deux a laissé son héritage (politique et spirituel) et des héritiers (politiciens et évangélistes) en vue de pérenniser l’ouvrage. Mais pour quel résultat ? Quels sont les bienfaits de l’évangile en Afrique depuis le XIXe siècle ?

L’évangile oui, mais pour quel bilan ?

Il se pose un sérieux problème en Afrique, après diagnostic et bilan, quand on compare les intentions, les prétentions, les élucubrations dois-je dire, de l’évangile et la vie réelle des chrétiens africains. La présence de Jésus en Afrique n’est tangible que par la prolifération frénétique d’églises, le gospel, l’euphorie par décibels des messes et la répétition machinale de la parole christique sans conscience spirituelle réelle. L’écart est abyssal entre les promesses de l’évangile et les résultats sur le terrain. Et cela ne semble pas vous poser problème. Sinon on le saurait. Sinon on aurait vu des efforts du côté des « Hommes de Dieu » pour améliorer les choses. L’Afrique ne s’est jamais portée aussi mal. Les Africains n’ont jamais été aussi malheureux et désespérés que depuis qu’ils sont chrétiens. Faisons œuvre de sincérité. Disons les choses honnêtement. Des années passent, davantage chacun de nous compte des morts par désespoir autour de lui. Beaucoup d’entre vous répondent à cette problématique en disant qu’« ils ne sont pas assez croyants », « Ils viennent à l’église, mais ne font pas de sacrifices ni la volonté de Dieu ». Or, il faut leur dire qu’aucun peuple ne s’est développé parce qu’il était croyant, mais parce qu’il travaillait et aspirait aux biens matériels. Or, vous leur dîtes que les biens matériels (le développement) sont vains, seul compte le royaume des cieux. Supercherie ! Mais au bout d’un moment, on comprend que vous aussi êtes victimes du christianisme.

D’un côté, partout en Afrique, la pauvreté diversifiée est saisissante. Elle sévit toutes les générations et toutes les couches sociales. Et de l’autre, les politiques maltraitent les populations en les repoussant brutalement vers la pauvreté. Du coup, ces hommes, femmes et enfants coincés dans cet étau, deviennent vulnérables. C’est pourquoi vous les voyez nombreux dans vos églises et à vos pieds. Mais comment les traitez-vous à votre tour ? Êtes-vous certain d’apporter à ce peuple le soulagement dont il a besoin ? Quelles sont finalement vos réelles motivations ? Quelle est la probité morale et intellectuelle des évangélistes de nos jours ?

Être « Hommes de Dieu » ou comment se faire du beurre en douceur

Sans vous soumettre à une espèce de procès stalinien, sans manquer au devoir de la méthode consistant à ne pas mettre le linge sale et le linge propre dans un même panier, il sied de rappeler que vous êtes d’abord une corporation sociale distincte. Les « Hommes de Dieu », qu’ils le veuillent ou non, sont un même corps, un même esprit, parce qu’ils se revendiquent d’un même Seigneur et partant, d’un même Dieu. Comme toutes les catégories sociales, l’opinion vous juge en bloc. C’est ainsi que l’ivraie souille le bon grain.

Plus concrètement, « Les misérables » populations, comme les appellerait Victor Hugo, sont abusées chaque jour par chacun de vous. C’est une vérité absolue, établie comme le ciel au-dessus de la terre. Chacun de vous abuse de ce peuple à sa façon. Dans nos villages, j’ai souvent vu les vieilles mamans faire des pieds et des mains, quitte à sevrer leurs propres progénitures, pour donner leurs offrandes. Ces pauvres mamans se privent et privent les leurs pour vous nourrir et même vous financer. En ville où les croyants sont assez nombreux à donner sans compter, vous voici gavés en vivres et en toutes autres espèces précieuses. Vous recevez parfois par tonnes. Et vous savez très bien que vous recevez tout cela des « mains courtes » d’un peuple époumoné de travailler sans pouvoir changer son indésirable situation.

Sans scrupule aucun, vous leur en demandez davantage au point où certains s’endettent par crainte de blâme et de péché. Oui le système ecclésiastique est coercitif. Vous voici, à force de coutume, riches et même très riches au milieu de millions de pauvres. Et cet oxymore est peu éloquent pour traduire cet ahurissant contraste. Certains d’entre vous, trouvant ce spectacle payant et délirant, montent par recoupettes d’autres stratégies pour spolier à fond la caisse. Alors pour adoucir la défonce, on promet des miracles à n’en point finir. On promet tout et rien, et même le Paradis pour faire fondre les cœurs des sceptiques. Évidemment, très peu de résultats s’en suivent, et on n’est jamais sûr que ce soit le fruit de votre travail. Le constat est simple : la société est bigarrée, chrétiens et athées vivent les mêmes conditions, il y a les riches et les pauvres partout, les motivés et les désespérés, les échecs et les réussites aussi. Mais vous, par manichéisme, profitez de cette confusion pour faire chanter vos fidèles, en leur disant que leurs réussites sont de vous et que leurs échecs viennent, soit de leurs parents soit de leurs villages.

Un chantage qui ne dit pas son nom

Le chantage évangélique existe. Il est fondé d’abord sur la peur du péché, la peur de mourir pour avoir offensé Dieu. Il y a une sorte de systématisation du péché. Et derrière le péché, il faut voir le diable comme l’obsession des prêtres et des pasteurs. Ce chantage est donc voilé. On parle tout le temps, et même un peu plus souvent, un peu trop, du diable. On a l’impression qu’il est quasiment  impossible de prêcher sans dresser le portrait du diable. Autrement dit, les messes sont devenues, non pas seulement l’amour et l’adoration de Dieu et sa famille très restreinte des Saints, mais aussi la haine viscérale et donc la promotion du diable.

Oui, vous « Hommes de Dieu » avez travaillé à mettre sur un pied d’égalité Dieu et le diable. La conséquence est que vos « brebis » craignent beaucoup plus Satan que Dieu. Ils sont capables de tout donner si vous leur promettez l’éloignement du diable, ce distributeur de la mort. Oui, dans votre évangile, la mort vient à la fois de Dieu et du diable. Ou du moins, la mort vient de Dieu, mais c’est Satan qui nous l’inflige. Cette ambigüité est savamment et inconsciemment entretenue par plusieurs d’entre vous. Vous vous vautrez sur la crédulité de ces vulnérables pour leur soutirer les derniers espoirs qui les maintiennent en vie. Vos promesses ne se réalisant que dans les fantasmes les plus olympiens poussent bon nombre de vos fidèles dans l’abyme. Ils vivotent ensuite d’église en église, de gauche à droite frisant dangereusement la schizophrénie. Plusieurs, à maintes reprises, ont été déclarés délivrés, bénis… mais ne voient aucune lueur de prospérité. C’est pourtant normal que nos vies soient le résultat de ce que nous en faisons, et non la conséquence d’une quelconque bénédiction ou de la fréquentation assidue d’une chapelle et d’un pasteur. Mais vous n’êtes pas assez francs pour leur dire cette vérité. C’est pourquoi il est temps de faire votre bilan, une introspection sincère pour adapter l’évangile à la société africaine, et changer vos pratiques d’évangélisation, à défaut de fermer définitivement vos temples. Vous avez échoué spirituellement, alors faîtes dans du social.

Le christianisme doit jouer un rôle social pour être humain

D’antan, l’église jouait un rôle social important. Elle ne se contentait pas d’amasser le trésor auprès des « brebis ». Elle éduquait et accompagnait la jeunesse et les plus faibles physiquement et financièrement. Ce n’était pas parfait, mais c’était déjà louable. Plusieurs générations sont passées par les écoles et lycées catholiques et protestants. L’église faisait même autrefois la promotion des langues locales. Ces choses disparaissent parce qu’elles n’intéressent plus personne. Cette mission est mise à mort. La culture occidentale asphyxie les cultures locales au point où au cœur de Yaoundé, Kinshasa, Libreville, Abidjan… on ne fait plus d’effort pour promouvoir les langues et les cultures locales à l’église. Il ne s’agit pas de se substituer à l’État, mais de lui montrer la voie et l’accompagner.

La situation de vos fidèles n’est-elle pas suffisamment inquiétante pour mettre en place des plans sociaux d’assistance et de solidarité contre la pauvreté ? Pourquoi réduire l’évangile à l’église et à la vie spirituelle ? N’est-il pas temps que « l’homme de Dieu » invite ses « brebis » à descendre dans la rue pour combattre réellement les démons et leurs pesanteurs méphitiques ? Ce sera la preuve que vous n’êtes pas de mains avec le diable et ces dictateurs qui ne cachent plus leur Vénus et leur Cupidon pour vos robes. Avec ce que vous engrangez comme trésor, vous pouvez acheter des bus pour transporter les plus faibles de vos fidèles ; construire les sanitaires qui manquent tant dans les hôpitaux et établissements scolaires ; octroyer de modestes subventions aux enfants scolarisés de pauvres qui versent pourtant dîmes et autres impôts pénitenciers ; ou construire des internats pour accueillir les enfants qui risquent d’abandonner les études faute de situation stable. Vous devez jouer de plus en plus un rôle social pour être plus pragmatiques et crédibles. Car, les gens vous regardent, constatent votre insolente opulence face à l’insoutenable misère de vos fidèles. Au bout d’un moment, ils risquent de vous combattre par tous les moyens pour libérer les leurs. Sinon, les peuples finiront par se révolter contre vous pour récupérer leurs biens et leur dignité.

Cette lettre a l’intention d’attirer votre attention, vous les « Hommes de Dieu ». Elle a aussi le modeste espoir d’éveil la conscience de ceux et celles qui perdent tout dans les églises sans résultats probants en retour. Elle a envie de dire aux Africains que la vie spirituelle doit refléter l’étoffe de votre vie entière. On ne peut être heureux à l’église et malheureux dans sa maison, dans son village ou dans son pays. Soit il y a la spiritualité dans l’église, que cela se sache ; soit il n’y en a pas, et là, il ne faut pas creuser étant déjà dans un trou. Vous devez exiger sur terre, à Dieu et à « ses Hommes », la moitié de ce qu’ils vous promettent dans les cieux. Sinon, libérez-vous!

TED MVE

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Le Révérend Dion Robert se félicite de la création d’une seule plateforme d’expression des pasteurs

Bouaflé – Le président fondateur de l’Eglise protestante baptiste œuvres et missions internationales (EPBOMI), le Révérend Docteur Dion Robert s’est félicité de la création d’un consistoire, seule plateforme d’expression de toutes les fédérations des églises protestantes évangéliques de Côte d’Ivoire.

Lors d’une rencontre avec le collectif des pasteurs de Bouaflé (Centre-Ouest, région de la Marahoué), le Révérend Dion Robert a indiqué que ce consistoire permettra aux pasteurs de s’exprimer d’une seule voix face aux autorités du pays.

« Nous avons travaillé depuis plusieurs années pour amener toutes les grandes fédérations des églises à adhérer à ce consistoire », a-t-il fait savoir, se félicitant du fait que cette plateforme a permis aux jeunes pasteurs de se discipliner et avoir du respect pour leurs aînés.

Le Révérend Dion Robert est présent à Bouaflé en vue de l’inauguration, samedi, du nouveau temple de l’église locale. L’EPBOMI a été créée le 09 septembre 1975 et compte près de 2 000 églises à travers le monde pour 250 000 fidèles encadrés par 520 pasteurs, signale-t-on.

zaar/fmo

Côte d’Ivoire / La mission de restauration de l’humanité expliquée aux pasteurs de Bouaflé

Le révérend Dion Robert, président fondateur de l’église protestante baptiste œuvres et missions internationales (EPBOMI)

Bouaflé, 19 mai (AIP) – Le président fondateur de l’église protestante baptiste œuvres et missions internationales (EPBOMI), le révérend docteur Dion Robert a expliqué aux pasteurs de Bouaflé (Centre-ouest, région de la Marahoué), leur mission de restauration et de régénération  de l’humanité. « Dieu nous appelés  a une mission au-delà de toutes les autres missions, c’est de restaurer l’homme dans sa vraie valeur et le ramener dans sa dimension spirituelle », a fait savoir Dr Dion Robert, lors d’une rencontre, vendredi, avec le collectif des pasteurs de la région. Le fondateur de l’EPBOMI a relevé les énormes difficultés liées au service de Dieu mais a invité les pasteurs à s’armer de courage, nonobstant les obstacles afin  d’accomplir leur mission…

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Togo Souille Pas Mon Eglise : Des activistes togolais disent « Non » aux dérives de certains …

Depuis quelques semaines, on assiste, sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp et Youtube, à la publication de vidéos et audios impliquant des pasteurs, évangélistes, prophètes et autres « hommes de Dieu » du Togo dans des affaires de sexe (des fois avec les fidèles de leurs églises), d’escroqueries, de pratiques occultes et même des rumeurs de meurtre…
Au jour le jour, la situation devient de plus en plus alarmante et honteuse, surtout quand certains « hommes de Dieu » n’hésitent pas à avouer leur propre forfait dans des audios.

Indignés comme la majorité des Togolais devant cette ignominie indigne d’un lieu saint, une dizaine d’activistes, blogueurs et journalistes togolais ont décidé de monter au créneau . Il s’agit notamment de : Marthe Fare, Alexandrine Holognon, Ida Fafa Abalo, Noel Kokou Tadegnon, Guillaume Djondo, Peter Tchalawou, Aphtal Cisse, David Kpelly, Marcel Agbedanou, Eteh Adzimahe,Trysha Gaba, Innocent Awuvé Azilan, Amah La Réussite.
La campagne dénommée « Souille Pas Mon Eglise » a pour objectif de manifester le mécontentement de ces citoyens, appeler les autorités togolaises à prendre leurs responsabilités, et ouvrir les yeux aux fidèles des églises de ces pasteurs incriminés à travers des articles, des messages adressées aux autorités et des actions sur le terrain.

Page Facebook de la campagne : https://www.facebook.com/souillepasmoneglise/