Accueil des migrants, les évangéliques américains divisés au sujet de Donald Trump

« En tant que pasteurs et leaders chrétiens, nous sommes profondément préoccupés par la récente annonce de moratoire sur l’accueil de réfugiés. Notre fardeau pour celui qui est oppressé ou qui souffre prend racine dans l’appel de Jésus “d’aimer notre prochain comme nous-même”… ». C’est ce que déclarent une centaine de pasteurs et leaders évangéliques dans une lettre ouverte au nouveau président Donald Trump publiée le 8 février sur une pleine page du Washington Post, en réaction au « muslim ban » signé quelques jours plus tôt.Ce décret prévoit l’interdiction d’entrée sur le territoire, pendant une durée de 90 jours, pour tous les ressortissants de sept pays à majorité musulmane.À lire : La droite chrétienne américaine se recomposeD’après le magazine évangélique Christianity Today, une telle initiative se distingue pour au moins deux raisons. La première, avance la publication, est que les signataires sont exclusivement des pasteurs « conservateurs », alors même que ce genre de lettres ne récolte généralement que le soutien des pasteurs « progressistes ».L’autre est la présence parmi les leaders qui soutiennent ce texte de deux noms bien connus et très respectés dans la sphère évangélique américaine, Tim Keller et Max Lucado. Selon Christianity Today, les deux hommes n’ont pas pour habitude de prendre publiquement la parole sur les questions politiques.Les évangéliques, un bloc hétérogène« En tant que chrétiens, nous avons un appel historique exprimé il y a plus de 2000 ans, pour servir la souffrance. Nous ne pouvons pas abandonner cet appel maintenant », rappellent les signataires. « Nous vivons dans un monde dangereux et affirmons le rôle crucial du gouvernement, pour nous protéger du mal et fixer les modalités d’admission des réfugiés, reconnaissent-ils. Cependant, la compassion et la sécurité peuvent coexister, comme elles l’ont fait depuis des décennies. »Quatre évangéliques blancs sur cinq ont voté pour le candidat républicain lors du scrutin présidentiel qui a vu sa victoire en octobre dernier. S’il est donc largement soutenu par cette tranche de la population, il n’y fait pas non plus l’unanimité. D’ailleurs, depuis la publication de ce courrier, transformé en pétition, des milliers de signatures sont venues s’y apposer.Déjà, lors de la campagne de Donald Trump, plusieurs figures évangéliques s’étaient élevées contre lui, principalement issues des communautés latinos et noires, qui représentent des millions de voix. Parmi les signataires de la lettre ouverte, on retrouve en toute logique beaucoup de représentants de ces minorités. Pour Corentin Sellin, historien spécialiste des États-Unis, il faut ainsi bien rappeler que le bloc évangélique « n’est pas homogène, composé à 40 % par des personnes issues des minorités, qui ont très largement voté Clinton ».À lire : Donald Trump en chasse sur les terres évangéliquesLa très grande majorité des évangéliques blancs continue donc de soutenir Donald Trump, qui a su conquérir cet électorat très courtisé en le rejoignant notamment sur la question centrale de l’avortement. Une enquête publiée par le Pew Research mi-février fait état de la profonde adhésion de son électorat quant à son action en ce début de mandat, avec un taux de satisfaction de près de 80 %.Très forte adhésion de l’électorat évangélique blancUne autre étude de cet institut de recherche de référence révèle que si la population américaine était dans sa totalité opposée à 59 % au « muslim ban », 76 % des évangéliques blancs se déclarent pour. Un chiffre cohérent avec le soutien massif que ses électeurs lui accordent, plus fort même que celui que les évangéliques donnaient à George W. Bush.Parmi les protestants issus des « Églises historiques », comme les méthodistes et les presbytériens, ils ne sont que 50 % à approuver l’interdiction de territoire aux personnes issues de sept pays majoritairement musulmans. Quant aux catholiques, ils sont contre à 62 %, soit un peu plus que la moyenne générale.Un petit groupe de leaders évangéliques soutient fermement Trump dans sa politique anti-migrants. C’est notamment le cas de Franklin Graham, fils du télévangéliste Bill Graham, fondateur de l’association humanitaire Samaritan’s Purse. Les conseillers évangéliques de Trump ont donné des justifications théologiques à cette volonté de réduire l’immigration, en estimant que la Bible commande d’accueillir, de vêtir et de nourrir l’étranger mais que ce commandement ne s’adresse qu’aux Églises et aux particuliers, et en aucun cas aux gouvernements.D’après Corentin Sellin, « les évangéliques blancs sont maintenant pour la plupart des conservateurs radicaux aux positions identitaires qui se trouvent avoir par ailleurs une foi évangélique ».À lire : Donald Trump triomphe chez les évangéliques blancs et remporte le vote catholique

Les Attestants à l’heure du premier bilan

20.02.17 – Le deuxième Forum des Attestants s’est déroulé le 28 janvier dernier à Paris. Compte rendu.

«Un moment de communion, de formation et d’échanges»: Alain Chapon, président de l’association, résume ainsi le deuxième Forum des Attestants. Celui-ci a rassemblé, le 28 janvier dernier à Paris, près de cent cinquante participants, un an après le congrès fondateur de l’association du même nom.

Une journée comprenant une assemblée générale avec l’élection de nouveaux membres au Conseil d’administration, un culte, des ateliers et des témoignages. De quoi mesurer le chemin parcouru, et confirmer que le mouvement répond à un vrai besoin dans l’Eglise protestante unie de France (EPUdF).

Fidélité ou modernité?
La décision du Synode de Sète, en 2015, d’autoriser les paroisses à bénir les couples de même sexe avait été l’événement déclencheur pour certains membres de l’EPUdF. Elle avait suscité une prise de conscience quant à l’autorité accordée à la Bible et même sa méconnaissance au sein de l’Union, qui avaient favorisé cette décision.

Le mouvement des Attestants avait alors été fondé pour aller au-delà de la simple opposition et devenir «force de proposition pour l’EPUdF, être acteur du réveil et du renouveau au sein de notre Eglise», selon son président.
Il regroupe actuellement 480 membres, dont une cinquantaine de pasteurs sur les 400 que compte l’EPUdF.

Remous autour d’une école de théologie

Le projet d’une formation théologique davantage axée sur la pratique que les traditionnelles études universitaires se dessine en Suisse romande. Initiée par des pasteurs proches de la mouvance évangélique, la Haute Ecole de théologie (HET-PRO) s’ouvrira l’automne prochain à Saint-Légier, où elle remplacera l’Institut biblique d’Emmaüs.

Elle proposera des cursus d’études avec à la clé des diplômes de bachelor et de master en théologie. Le corps professoral vient d’être désigné. «Les huit enseignants sont d’arrière-plans très différents, afin de garantir une diversité d’enseignement. Seuls deux enseignants de feu Emmaüs poursuivront à la HET-PRO», explique Jean Decorvet, recteur de cette nouvelle institution.

L’ouverture prochaine de la HET-PRO met cependant le landerneau protestant en émoi. Certains y voient une volonté de proposer une formation alternative à l’actuelle formation duale des pasteurs (un master en théologie, complété par deux ans de formation pratique au sein des Eglises). Le futur recteur Jean Decorvet se veut rassurant. «La HET-PRO n’a aucunement la prétention de se substituer aux Eglises sur ce qui est demandé aux pasteurs. Elle a plutôt le désir de proposer une formation en adéquation avec les besoins des communautés ecclésiales.»

Au sein du Conseil synodal de l’Église évangélique réformée vaudoise, on prend acte sans enthousiasme. «Les communautés évangéliques préfèrent lancer un nouveau projet plutôt que de travailler à la consolidation et à l’élargissement des formations existantes, relève son président Xavier Paillard. Un lieu de formation pour les futurs ministres évangéliques est une bonne chose, mais le manque de vocation reste le défi actuel et les Eglises romandes préfèrent consolider ce qui existe plutôt que de lancer un projet de plus.»

La nouvelle formation proposée par la HET-PRO permettra-t-elle aux diplômés de travailler comme pasteur? On n’en est pas encore là. Pour le moment, les critères d’accession au pastorat restent un master en théologie à la faculté de Lausanne ou de Genève puis le parcours de formation proposé par l’Office protestant de la formation. «Une reconnaissance d’équivalence n’est pas du ressort des Eglises. C’est une question académique», tranche Xavier Paillard. Du côté des facultés de théologie, on refuse de se prononcer à ce stade. «Comme la future HET n’existe pas encore, il est impossible d’en évaluer le niveau, la qualité scientifique et le projet intellectuel qu’elle soutient», argumentent Jean-Daniel Macchi et David Hamidovic, doyens des deux facultés romandes de théologie protestante.

Du côté des assemblées évangéliques, il n’existe pas à l’heure actuelle de recommandation quant à la formation des pasteurs. L’ouverture prochaine de la HET-PRO favorisera-t-elle l’adoption d’une base commune de formation? «Nous ne sommes pas en recherche d’uniformité!» assène Serge Carrel, responsable de la formation d’adultes de la Fédération romande des Eglises évangéliques. «La diversité des formations suivies par nos pasteurs est un gage pour rencontrer les diverses personnes qui fréquentent nos Eglises. La formation universitaire requise par les Eglises réformées romandes constitue souvent un moule qui empêche l’expression de la diversité des dons et des ministères, telle que le Nouveau Testament l’envisage.»

(24 heures)

(Créé: 19.02.2017, 13h06)

Les héritiers de la Réforme, bien dans leur temps

Olivier CASSIAU , Patricia LIONNET ,

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Publié il y a 1 heure

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Mise à jour 22:30

Dans le temple de Luneray, gros bourg à 20 kilomètres de Dieppe, des artisans posent de nouveaux pavés sur le sol. L’édifice, construit au début du XIXe siècle et classé monument historique, a été atteint par la mérule. L’implication et la générosité de la communauté ont permis de financer ces travaux. Rien d’étonnant : avec ses 2 300 habitants, Luneray reste la plus importante église protestante rurale de la région. Un tiers de la population est membre de l’église protestante unie qui regroupe depuis 2012 l’église réformée et l’église luthérienne. Un fief historique (c’est à Luneray qu’a été créée la première école biblique du dimanche connue, en 1804) et une communauté très active qui entend bien rester en prise avec le monde. Ici, comme dans la plupart des communautés, l’engagement constitue une affaire d’équipe. Andrew Rossiter, le pasteur depuis dix ans, est entouré d’une dizaine de prédicateurs laïcs, capables d’assurer le culte. « Dans l’église protestante, le pasteur n’est pas sacré », souligne celui qui officie aussi bien à Luneray qu’à Dieppe. Il aime par-dessus tout le contact. Sur le parking de l’école, au « troquet » où il prend chaque matin son café, lors de visites chez les fidèles, ou à la maison de retraite, « Je suis un peu un VRP de la foi », sourit le pasteur, directeur d’une association d’insertion dans une première vie. Il avoue même devoir parfois s’affranchir des dogmes, pour répondre à l’exigence d’une situation. En phase avec le conseil presbytéral de la paroisse. « Nous sommes loin d’un fonctionnement pyramidal », relève Robert Mallet, l’un des membres luneraysiens.

Des huit paroisses de la région, c’est dans les grandes villes, à Rouen et au Havre que la communauté reste la plus importante. Réputée austère, en réalité à la fois discrète, très impliquée dans la vie locale et très attachée à la laïcité. À son fonctionnement démocratique aussi.
À la différence de l’église catholique, ce sont des paroissiens élus qui siègent au conseil, nomment les pasteurs et veillent aux destinées de la paroisse, comme au projet d’église. Et à ses finances. « Chaque paroisse est autonome », assure André Piazza, le président du conseil presbytéral de Rouen où une salle paroissiale vient d’être construite. Les dons et les legs permettent à l’église de vivre. Chaque paroisse
finance directement son fonctionnement, et reste solidaire avec l’échelon régional et national. L’implication financière des paroissiens reste importante. « Chaque dimanche, au temple Saint-Eloi, en moyenne une centaine de personnes assistent au culte. Notre paroisse est aussi reconnue pour sa vocation solidaire. » Elle est notamment à l’origine de la Banque alimentaire en 1985 et continue la distribution de denrées à travers l’Entraide.

Une église ouverte donc ? C’est ce que cultive Marion Heyl, pasteure nommée en 2013 pour son premier poste au Havre au côté de son mari Emmanuel, également pasteur, dans l’imposant temple de la rue Anatole-France, bâti en 1857. « Notre paroisse attire aussi des étudiants, des habitants de passage installés ici quelques années. Elle est surtout traversée par des profils théologiques et des courants variés. C’est ce qui fait sa richesse », dit cette jeune Alsacienne, d’une mère protestante et d’un père catholique, passée par les cinq années du master de théologie, après Sciences Po et des emplois dans le privé. La curiosité, la recherche spirituelle expliquent sa « reconversion ». « C’est un peu à l’image de ce qui se passe chez nous. Notre porte est tout le temps ouverte. Même si les 500 ans de la Réforme peuvent avoir un côté piégeant avec l’aspect historique, nous sommes en questionnement permanent et profitons de cette dynamique anniversaire pour repenser l’Eglise du 21e », remarque Sébastien Lefebvre, vice-président du conseil presbytéral. Infirmier en psychiatrie, ce paroissien engagé, bercé par le protestantisme de ses parents, avoue apprécier participer à des débats à l’extérieur pour casser les idées préconcues et affirmer le poids de son Église dans la société « C’est le public qui demande ce dialogue dans la vie publique. Je reçois de plus en plus de personnes qui vont être en quête, sans avoir d’obligation du culte », estime Richard Taufer, 62 ans, pasteur de la paroisse de Lillebonne, d’origine allemande. Volker Kronert, son compatriote de Bolbec, marié à une Française, ajoute que « ces derniers temps, j’ai vu arriver des curieux déçus de l’église catholique ou évangélique, en recherche d’une identité. » À Luneray, quinze foyers ont rejoint cette année la communauté. Signe des temps : la pasteure de la paroisse du Havre-Montivilliers-Etretat a été invitée, récemment, par la CFDT à discuter autour de la laïcité dans le médico-social.
« Pas sûre que cela aurait été demandé il y a dix ans. »

De même, le mariage pour tous, objet de débats, a été admis par l’Église unie même si aucun n’a été encore célébré dans la région. À Luneray, les séances de lecture du livre de Ruth ont débouché sur une plus large réflexion sur l’accueil des migrants. À 20 km de Dieppe et du terminal trans-manche, cela peut, en effet, avoir un sens.

Le contexte

En 2017, les protestants
fêtent toute l’année les 500 ans de la Réforme.
En affichant, le 31 octobre 1517, ses 95 thèses contre les indulgences sur la porte de l’église du château de Wittenberg (Saxe), Martin Luther jette les bases d’une nouvelle religion chrétienne, le protestantisme.

Pour financer l’actuelle basilique Saint-Pierre, Léon X décide en effet de vendre les indulgences de l’église, permettant, contre de l’argent, d’absoudre ses pêchés et de passer moins de temps au purgatoire.

Depuis un an déjà, la paroisse du Havre célèbre ce jubilé avec en point d’orgue un colloque historique le samedi 10 juin sur les protestants et la ville avec une intervention d’Antoine Rufenacht, l’ancien maire du Havre.

La Normandie a accueilli la Réforme très tôt, et avec beaucoup de ferveur. Dès 1511, six ans avant que Luther affiche ses thèses, à Rouen des indices d’apparition « d’idées nouvelles » apparaissent, comme le rapporte Jean Gosselin, dans son Histoire du protestantisme avec la trace d’un prédicateur à Rouen. Très vite, le protestantisme se répand à Rouen, qui a sa première église en 1546 avec 15 à 20 % de la population convertie. En 1561, quatre pasteurs officient pour 10 000 membres. Un an plus tôt, l’église de Luneray est créée dans le pays de Caux. À Elbeuf, en 1559, le quart de la population est réformée. Si aucun témoignage n’a été laissé, Le Havre a dû connaître une forte communauté réformée avec les villes voisines d’Harfleur et de Montivilliers, où l’église date de 1555, époque où la Normandie compte près de 180 000 protestants. Certains historiens notent que la présence de réformés au Havre est surprenante dans la mesure où au XVIe siècle, les marins, bonne partie de la population, restent très ancrés dans la foi catholique. La présence de protestants s’explique par l’émergence de négociants et de commerçants, population séduite par la Réforme. En 1572, la Saint-Barthélémy fait 400 victimes à Rouen : beaucoup choisissent le chemin de l’exil. L’Édit de Nantes, en 1598, permet la liberté de culte. Un temple est construit à Grand-Quevilly et peut accueillir plus de 10 000 fidèles. La révocation de l’Édit, en 1685, replonge les protestants dans la clandestinité. Nombreux sont ceux aussi qui abjurent. Tous les temples de province sont détruits. L’exil reprend de plus belle et le départ de nombreux marchands, notamment vers l’Angleterre, déstabilise l’économie. Après l’Édit de tolérance en 1787, les communautés protestantes se réorganisent notamment au Havre, à Bolbec (le temple est construit en 1797), à Luneray et à Rouen où en 1801, le temple Saint-Eloi prend place dans une ancienne église. Au XIXe siècle, les protestants toujours présents à la ville et à la campagne jouent un rôle important dans le développement social et économique de la région. À Luneray par exemple, où les tensions entre orthodoxes et libéraux sont exacerbées, chez les agriculteurs, mais aussi et surtout chez les tisserands.

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La Tanzanie lance un projet d’eau pour réduire les conflits humain-faune (PAPIER GENERAL)

Par :  |  Mots clés : Tanzanie, conflits homme, faune
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-02-2017

La Tanzanie a lancé un gigantesque projet d’eau visant à réduire la concurrence entre le bétail et la faune pour peu de sources d’eau disponibles sur le site de patrimoine mondial de l’UNESCO de l’Autorité de la zone de conservation de Ngorongoro (NCAA).

Freddy Manongi, conservateur en chef de la NCAA, a déclaré samedi que le projet, qui impliquera la construction de deux barrages majeurs en dehors de la plus grande caldeira intacte du monde, sera un grand soulagement pour la réserve et les habitants de la zone située à 169 km d’Arusha, capitale du safari au nord du pays.

“Cela nous donnera suffisamment de temps pour nous concentrer sur la conservation de la réserve, par rapport à la situation actuelle, où nous sommes accablés par le nombre croissant de bétail qui pénètrent dans le cratère de Ngorongoro en quête d’eau”, a fait savoir le responsable.

En conséquence du changement climatique, selon M. Manongi, l’eau a diminué dans le cratère. “Ainsi, l’introduction de bétail ajoute des inconvénients inutiles à la faune sauvage vivant dans la région.”

La NCAA a établi il y a 58 ans une zone à utilisation multiple, où la faune sauvage coexiste avec les pasteurs Maasai, qui pratiquent le pâturage traditionnel.

“Mais, le lancement du projet d’eau est l’une des mesures pour faire prospérer la destination touristique palpitante”, a indiqué M. Manongi, soulignant que le projet d’eau fournira de l’eau aux communautés vivant dans cette région et à l’extérieur.

Rashid Mfaume Taka, commissaire du district de Ngorongoro, a également décrit le projet d’eau comme une solution aux conflits humain-faune sur les ressources en eau.

“Nous avons appris que les gens qui vivent dans la NCAA sont des pasteurs ayant un grand nombre de têtes de bétail, qui sont en concurrence pour l’eau avec des animaux sauvages”, a noté le responsable.

M. Taka a noté que le lancement du projet fait suit des directives faites par le Premier ministre tanzanien Kasim Majaliwa en décembre dernier, lesquelles interdisent aux pasteurs d’amener le bétail dans le cratère de Ngorongoro pour le pâturage et l’eau.

Edward Maura est l’un des pasteurs vivant à Ngorongoro. Il a dit que “maintenant, nous sommes heureux pour le lancement du projet d’eau à l’extérieur de la zone de conservation”, qui est aussi le président du Conseil des pasteurs de Ngorongoro.

La NCAA est la principale destination touristique en Tanzanie, qui reçoit chaque année plus de 700.000 touristes. F

Quand les prêtres se forment au management

Repères

Deux ouvrages pour approfondir le thème de la conversion pastorale :

Manuel de survie pour les paroisses, par le Père James Mallon, Artège, 2016, 314 p., 19,90 €.

Paroisses, réveillez-vous ! Au défi de la nouvelle évangélisation, par Mgr Dominique Rey, Éd. de l’Emmanuel, 2012, 278 p., 18 €.

Ils officient dans diverses régions de France, sont de tous âges et de toutes sensibilités, membres de communautés religieuses ou prêtres diocésains. S’ils ont choisi de consacrer dix jours de leur année à se former avec des coachs professionnels, c’est pour participer à l’accomplissement de la promesse de Dieu à son peuple : « Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur : ils vous conduiront avec savoir et intelligence » (Jr 3, 15). C’est aussi parce qu’ils croient que face à la désertion de leurs clochers, leur ministère ne doit pas consister à « gérer la faillite de l’Église », mais bien plutôt à œuvrer pour sa croissance. « Nous pensons que même des paroisses à moitié mortes peuvent revivre, dans la mesure où chacun de ses membres devient disciple et missionnaire du Christ », lance Olivier Pelleau, fondateur de Talenthéo, pour décrire ce qui l’anime. Lieu béni pour se mettre à l’écoute du cœur de Jésus, les locaux attenants à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre accueillent pour la troisième fois les quatre-vingts prêtres qui suivent l’édition 2016-2017 du parcours parisien.

Répartie en quatre sessions de deux jours et un week-end avec les membres de leurs équipes pastorales respectives, cette formation unique en son genre accompagne les prêtres dans l’aspect de leur ministère le plus méconnu : le munus regendi, ou « fonction de gouvernement » pastoral. « Contrairement aux fonctions de sanctification et d’enseignement des fidèles, celle de gouvernement est peu approfondie dans les séminaires, parce que les séminaristes n’y sont pas encore confrontés, explique Olivier. Elle peut cependant être développée dans le cadre de la formation continue, une fois qu’ils sont en responsabilité. » Pour le Père Tanneguy Viellard, jeune vicaire de la paroisse d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le parcours est en effet « tombé à pic, après deux ou trois ans de vie paroissiale », alors qu’il commençait à « se rendre compte des difficultés et des enjeux » propres à sa mission de pasteur. Confrontés à des situations pastorales très diverses – certains de ces prêtres sont envoyés par leur évêque mais la plupart viennent de leur plein gré –, c’est le souci missionnaire qui les motive et les réunit. Un élan qu’ils peinent parfois à traduire concrètement dans leur paroisse, ou laissent enfoui sous la multitude des soucis matériels ou relationnels.

Vivre une « conversion pastorale »

Face à ces difficultés, « Des pasteurs selon mon cœur » invite les participants à vivre une véritable « conversion pastorale ». Ce terme, emprunté au document d’Aparecida – publié à l’issue de la Conférence générale de l’épiscopat d’Amérique latine en 2007 –, et utilisé par le pape François dans son exhortation apostolique Evangelii gaudium, recouvre toute une série de conversions à opérer au sein des communautés paroissiales. « Il s’agit par exemple de passer d’une logique de juxtaposition d’activités, à la mise en place d’un processus de conversion et de maturation pour toute la communauté et pour chacun de ses membres », expliquent les organisateurs.

Ainsi, à Châlons-en-Champagne, le Père Thierry de Marsac, qui a suivi le parcours il y a deux ans et demi, propose désormais aux couples qui préparent le baptême de leur enfant de suivre dans un second temps un parcours Alpha, pour découvrir la foi chrétienne dans une atmosphère fraternelle. Et cela porte ses fruits : « Je pense à Bruno et Valentine qui, grâce à ce parcours, cheminent désormais vers la préparation au sacrement du mariage, témoigne-t-il. Ensuite, nous pourrons leur proposer de recevoir le sacrement de la confirmation, puis de faire partie d’une fraternité paroissiale. » De cette façon, la paroisse passe peu à peu d’un simple lieu de « consommation » des sacrements à un contexte porteur pour la croissance des personnes. « Lorsque des gens frappent à la porte de l’église pour un baptême ou une préparation au mariage, c’est vrai que l’on est parfois irresponsable de leur donner trop peu de nourriture spirituelle », regrette le Père Guy Rougerie, vicaire général du diocèse d’Angoulême, qui participe au parcours avec enthousiasme.

Mais pour qu’un tel processus puisse se mettre en place, impossible pour le prêtre de ne compter que sur lui-même. Les formateurs les invitent alors à susciter, nourrir et responsabiliser autour d’eux des laïcs sur qui ils pourront s’appuyer pour annoncer le Christ dans les différents services de la paroisse. Une collaboration renouvelée entre clercs et laïcs dont les prêtres font déjà l’expérience en se laissant enseigner par eux durant le parcours. « Maintenant que vous me le dites, c’est vrai qu’il y a une sorte de paradoxe de voir des curés et des vicaires généraux qui ont l’habitude d’être leaders se mettre à l’écoute des laïcs », lance le Père Thomas Magimel, recteur de la cathédrale de Périgueux. « Cependant, cela se fait très naturellement, puisqu’ils sont compétents et que tout se passe dans une ambiance très fraternelle. » « C’était même très réconfortant et cela nous a tous mis dans une grande action de grâce », se souvient le Père Tanneguy Viellard, qui a suivi le parcours en 2015-2016. « Pour moi, cela correspond bien à l’esprit de Vatican II, qui encourage les laïcs à mettre leurs compétences propres au service de l’Église. »

Une grande fraternité sacerdotale

Au cours de chaque rencontre, des enseignements sont donc délivrés par les formateurs laïcs, tous bénévoles. Puis sont proposés des temps d’appropriation en équipes : les participants réfléchissent aux implications pratiques des interventions et se prêtent à différents jeux de rôles. Des séances de « codéveloppement » leur permettent également de s’entraider sur un point précis de leur ministère, au sein d’un groupe de six à huit prêtres accompagnés de l’un des coachs. C’est là, particulièrement, qu’ils font l’expérience d’une grande fraternité sacerdotale, abondamment citée comme le premier fruit de la formation : « Ouvrir son cœur avec authenticité, puis se mettre à l’écoute pour proposer son soutien, est souvent pour eux un véritable encouragement », assure Olivier. 

À chaque session, des temps de détente mais aussi de prière les uns pour les autres permettent d’approfondir ces liens entre des prêtres d’origines géographique et ecclésiale très diverses. « Nous manquons d’occasions pour nous rencontrer entre prêtres et pour réfléchir ensemble », assure le Père Thomas Magimel. « Bien sûr, on connaît tous le risque de la “réunionite”, mais les rencontres où l’on prend le temps d’analyser, de chercher des outils positifs de réflexion et de progression pour nos paroisses, sont très rares… »

Pour le président de Talenthéo, qui accompagne de nombreux prêtres depuis une dizaine d’années, « il y a souvent chez eux une forme de pudeur qui les empêche de partager leurs expériences pastorales avec leurs confrères. C’est comme une règle tacite : chacun fait ce qu’il peut et l’on n’interfère pas dans les choix des uns et des autres ». Dans ce contexte, la méthode du codéveloppement fait largement ses preuves : « Ce n’est pas toujours très agréable au premier abord, car on peut se faire bousculer dans nos habitudes », témoigne le Père Laurent Bonhomme, vicaire général du diocèse de Montauban, qui a suivi le parcours il y a deux ans. « Mais puisque c’est toujours fait avec une grande délicatesse de la part de chacun, cela nous oblige à nous remettre en question et nous fait beaucoup avancer. » Se remettre en question, ces prêtres savent bien le faire. C’est même ce qui frappe et édifie le plus.

Appeler les laïcs à servir : oui, mais comment ?

Après la messe et l’incontournable café matinal, tous les participants écoutent attentivement l’intervention de Nicolas Mathieu, qui ouvre la seconde journée de la session. « Appeler quelqu’un à servir l’Église est le plus beau cadeau que vous puissiez lui faire. Mais cela ne se fait pas de n’importe quelle façon », lance-t-il en écho au thème du jour : « Susciter et former d’autres leaders autour de soi ». « Ne raisonnez pas à sa place. Interrogez-le sur ses désirs, puis tentez de déterminer ensemble à quelle place il sera source de croissance pour la communauté et assure-ra aussi sa propre maturation spirituelle », explique-t-il, anecdotes à l’appui. « Pour réfléchir en termes de désir de la personne, il faut pouvoir développer une relation personnelle avec elle, comme l’a fait le Christ en déjeunant, parlant, marchant avec ses disciples. » Toujours bienveillant, il poursuit : « Plusieurs éléments peuvent freiner l’engagement des laïcs dans l’Église : le flou initial de la mission, le manque d’organisation connu dans la paroisse, la peur de donner le petit doigt puis le bras tout entier. »

Pour faire passer son message, le coach n’hésite pas à utiliser l’humour et à décrire habilement quelques situations ubuesques que l’on rencontre parfois dans l’Église : le bénévole à qui l’on demande d’animer un groupe de caté sans même savoir s’il en a les compétences et la formation, ou celui qui s’accroche au même poste dans l’Église depuis trente ans comme à son bien le plus précieux. Son discours semble rejoindre directement l’expérience de ces prêtres : ils prennent des notes, opinent du chef, puis échangent entre eux à bâtons rompus.

« Je veux saluer ici l’humilité et la disposition au changement du clergé français », tient à souligner Florence de Leyritz, fondatrice des parcours Alpha, qui se réjouit des fruits de ces sessions. « C’est moins facile dans d’autres pays », assure-t-elle, forte d’une longue expérience d’évangélisation à travers le monde. Lors du Synode sur la nouvelle évangélisation initié par Benoît XVI en 2012, elle et son époux Marc faisaient même partie de la liste très restreinte des laïcs invités.

« Rechercher une croissance harmonieuse »

Boostés par la formation, « beaucoup osent se lancer dans l’évangélisation directe et découvrent comment leur architecture paroissiale peut être tournée vers l’extérieur, tout en nourrissant ses membres fidèles », continue-t-elle. Si certains participants poursuivent la collaboration avec un coach à l’issue des huit jours, les organisateurs réfléchissent désormais à la façon de mieux accompagner les prêtres dans la traduction concrète de la formation. Dans un premier temps, le week-end organisé avec leurs équipes pastorales permet déjà d’investir les proches collaborateurs du curé dans l’élaboration d’une vision à long terme et dans les réflexions sur les moyens à mettre en œuvre pour la conversion pastorale. Une restitution à toute la paroisse est parfois réalisée par les participants.

« Ce parcours n’a pas fait de nous des managers ou des politiciens, conclut le Père Bonhomme. Il nous  aide à être d’authentiques pasteurs, qui impulsent un esprit missionnaire et permettent à leurs paroissiens de donner le meilleur d’eux-mêmes, de façon intelligente et sous le regard de Dieu. » Il poursuit : « Parmi les nombreux éléments que je retiens comme vicaire général, il y a la conscience qu’un corps qui ne  grandit pas est un corps malade. Nous devons alors rechercher une croissance harmonieuse, qui ne soit pas simplement en termes de chiffres mais aussi de façon qualitative. » Pour son diocèse du Tarn-et-Garonne, comme dans d’autres, « Des pasteurs selon mon cœur » a même été l’inspiration principale des dernières orientations diocésaines, travaillées par tous les acteurs pastoraux début 2016.

Fort de ce succès, le parcours a déjà été étendu aux évêques, et sera bientôt proposé aux abbés et abbesses : souvent élus à vie dans une fonction de gouvernement, ils sont déjà une quinzaine à être intéressés par le projet.

Des sessions pour les évêques

Du 6 au 9 février, quatorze évêques ont suivi le parcours « Des pasteurs selon mon cœur » à Viviers (Ardèche). Issus pour la plupart de la province de Lyon – ce sont eux qui ont fait appel aux associations organisatrices –, ils ont cependant été rejoints par d’autres évêques, de Strasbourg, de Bordeaux ou encore de Dax. Quelques mois plus tôt, un parcours similaire, adapté aux enjeux de l’épiscopat, avait déjà réuni dix-huit évêques. Durant ces trois jours, ils se sont penchés sur la conversion pastorale à l’échelle d’un diocèse. Leur prochaine session sera axée sur l’attitude paternelle de l’évêque envers ses prêtres et l’art de tenir la juste proximité avec eux dans le suivi pastoral. D’autres évêques, qui n’ont pas toujours assisté auparavant au parcours, ont par ailleurs fait appel aux organisateurs pour des sessions diocésaines dédiées à leur presbyterium, comme fin janvier pour le diocèse de Luçon ou début février à Orléans et en Auvergne.

Un foisonnement d’initiatives qui s’étend au-delà des frontières de la France : quelques évêques étrangers s’y intéressent de près, et des parcours devraient naître bientôt en Belgique et en Suisse. Enfin, il y a quelques semaines, les organisateurs du parcours ont même animé une session en anglais pour les supérieurs des congrégations missionnaires d’Asie, à Hong Kong.

B. P.

De plus en plus de pasteurs milliardaires

Le Nigeria compte de plus en plus de pasteurs milliardaires. David Oyedepo fondateur de de l’Eglise « Le Monde de la foi vivante », arrive en tête avec une fortune estimée à environ 150 millions de dollar. Il est suivi de Chris Oyakhilome, pasteur de l’Eglise Ambassade du Christ qui pèse à peu près 50 millions de dollars. Des pasteurs télé-évangélistes figure également sur la liste de ces milliardaires. Tenitope Baalogoun Joshua, Fondateur de la Church of All nations. Il compte environ 500’00 abonnés à sa chaîne Youtube et plus de 2 millions de followers sur Facebook sans oublier Chris Okotie, le Pasteur de Household of God Church International Ministries, à Lagos.

De sources concordantes d’autres pasteurs d’origine nigériane détient des fortunes énormes un peut partout dans le monde. En l’occurrence, on cite les États Unis, La Grande Bretagne et le Canada.

Uche Okagbare

Nigéria: Le pays compte cinq pasteurs millionnaires

Selon une enquête effectuée par cotedivoire.news, certains pasteurs africains ne se démarquent pas seulement par leur dévotion à Dieu mais également par leur fortune. Un article paru sur ce site le 12 février liste même les cinq pasteurs les plus riches du continent africain, tous des Nigérians.

Avec 150 millions de dollars, le fondateur de l’Eglise «Le Monde de la foi vivante» se retrouve largement en tête du classement. En plus d’être ministre de l’Evangile, David Oyedepo (photo) est également architecte. La fortune de Chris Oyakhilome, pasteur de l’Eglise Ambassade du Christ est pour sa part estimée à 50 millions de dollars.

Parmi ces pasteurs millionnaires, on retrouve également deux télé-évangélistes. Fondateur de la Church of All nations, Tenitope Baalogoun Joshua compte environ 500’00 abonnés à sa chaîne Youtube et plus de 2 millions de followers sur Facebook. Pasteur de Household of God Church International Ministries, à Lagos, Chris Okotie est aussi un télé-évangéliste très suivi au Nigéria. Le seul de ces pasteurs millionnaires n’officiant pas sur le continent africain est Matthew Ashimolowo. Bien que né au Nigéria, il est à la tête de la Kingsway International Christian Center à Londres, une des Eglises les plus fréquentées d’Europe. Il est également l’auteur d’une cinquantaine de livres sur la foi chrétienne.

La rédaction d’Evangéliques.info – 13 février 2017 12:21

USA : 100 pasteurs et leaders évangéliques dénoncent le décret de Trump sur l’immigration

Le 27 janvier dernier, Donald Trump signait un décret suspendant l’admission aux États-Unis des ressortissants de 7 pays du Moyen-Orient, pour une durée de 3 mois. Le décret spécifiait aussi qu’une préférence serait accordée aux minorités religieuses persécutées, dont les chrétiens.

Cette annonce, jugée discriminatoire, avait immédiatement suscité une vague de protestation dans le pays et dans le monde entier. Le 3 février, un juge fédéral de Seattle, dans l’Etat de Washington, avait émis une injonction temporaire bloquant l’application du décret. Le recours en appel de l’administration Trump avait ensuite été rejeté par la cour d’appel de San Francisco. Le cabinet présidentiel prévoit toutefois de mener à son terme le projet de décret.

Parallèlement aux multiples réactions politiques, certains responsables religieux parmi les chrétiens d’Orient avaient émis des réserves quant à l’idée même de “préférence” accordée aux chrétiens.

«Toute politique d’accueil qui discrimine les persécutés et les souffrants sur base religieuse finit par nuire aux chrétiens d’Orient… Il est un piège… Nous ne voulons pas de privilèges.»

Plus de 700 leaders religieux, éducateurs, intellectuels, entrepreneurs ou défenseurs des droits et des libertés de toutes les religions, avaient envoyé une lettre ouverte à Donald Trump le pressant d’agir pour la défense des libertés religieuses dans le monde. Selon eux, les pays ayant une politique d’inclusion de toutes les religions sont “moins soumis à la violence” et “moins susceptibles d’exporter le terrorisme ».

Mercredi 8 février, dans un geste très inhabituel, une centaine de dirigeants évangéliques conservateurs ont publié une lettre destinée au Président Trump et au vice-président Pence, sur le Washington Post. Par ce courrier, ils entendent dénoncer le décret interdisant temporairement l’entrée dans le pays des réfugiés de certains pays.

“En tant que pasteurs et leaders chrétiens, nous sommes profondément concernés par la récente annonce de moratoire sur l’accueil de réfugiés… Notre fardeau pour celui qui est oppressé ou qui souffre prend racine dans l’appel de Jésus ‘d’aimer notre prochain comme nous-même’… En tant que chrétiens, nous avons un appel historique exprimé il y a plus de 2000 ans, pour servir la souffrance. Nous ne pouvons pas abandonner cet appel maintenant. Nous vivons dans un monde dangereux et affirmons le rôle crucial du gouvernement, pour nous protéger du mal et fixer les modalités d’admission des réfugiés. Cependant, la compassion et la sécurité peuvent coexister, comme elles l’ont fait depuis des décennies»

Parmi les signataires de cette lettre, on retrouve les noms de ministères évangéliques des grandes églises ou d’institutions des 50 états, tels que Tim et Kathy Keller, Ed Stetzer, Daniel Akin et l’auteur Max Lucado. Pour Scott Arbeiter, le président de l’organisation World Relief à l’origine de l’initiative :

“Il n’est pas nouveau pour l’église d’utiliser sa voix au nom de ceux qui n’en ont pas. Cela fait partie de notre appel historique et de notre identité. Et pendant près de quatre décennies, World Relief a aidé des milliers d’églises et des dizaines de milliers de bénévoles à répondre à cette appel par l’accueil des réfugiés. Cette lettre est la preuve que l’Église ne renoncera pas à sa vocation.”

Depuis la publication, environ 5000 personnes ont déjà ajouté leur nom à la lettre ouverte, transformée en pétition sur World Relief.

La rédaction

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Les 5 pasteurs africains les plus riches, tous de nationalité nigériane

On en parle très peu mais les pasteurs africains se distinguent aussi par leur étonnante richesse, en plus de leur dévotion à Dieu. Zoom sur le classement des 5 hommes de Dieu les plus riches du continent qui, nous mettons un point d’honneur à le préciser, nous viennent tous du Nigéria.

Ce n’est pas de sitôt que nous verrons des pasteurs figurer dans le classement des africains les plus riches, quand bien même certains d’entre eux auraient une fortune estimée à des dizaines de millions de dollars. Ces hommes de Dieu qui prêchent régulièrement la parole du Seigneur dans les églises amassent en effet une petite fortune dans leur métier. Notre rédaction a enquêté sur le cercle très fermé de ces richissimes pasteurs africains, plus précisément sur les 5 plus grosses fortunes. On serait peut-être tenté de parler du classement des cinq hommes de Dieu nigérians les plus riches car il s’agit d’un podium 100% nigérian.

5ème Chris Okotie – 10 millions de dollars

La cinquième place du podium est occupée par Chris Okotie, qui en pasteur dans une église, est télévangéliste très suivi au Nigéria. Né le 16 juin 1958 dans l’Etat du Delta, cet homme de Dieu est aussi écrivain, sans oublier qu’il est aussi engagé dans la vie politique de son pays. Chris Okotie est depuis 1987 le pasteur de l’église « Household of God Church International Ministries » qui se trouve à Lagos la capitale nigériane. Sa fortune serait actuellement estimée autour de 10 millions de dollars, un véritable pactole pour un homme de Dieu.

4ème Matthew Ashimolowo – 10 millions de dollars

A 65 ans, Matthew Ashimolowo fait lui aussi partie des hommes de Dieu les plus riches du continent africain. Il est à la tête de Kingsway International Christian Centre, une église située à Londres en Angleterre. Son église est l’une des plus fréquentées en Europe puisqu’elle accueille environ 12.000 fidèles pour chaque messe du dimanche. Matthew Ashimolowo a déja mis sur le marché plus d’une cinquantaine de livres basées sur la foi chrétienne, sans doute l’une des raisons pour lesquelles il se retrouve dans notre classement avec une fortune évaluée à 10 millions de dollars.

3ème Temitope Balogun Joshua – 15 millions de dollars

Le prophète Temitope Balogun Joshua est aussi un télévangéliste en plus d’être pasteur de la « Synagogue Church Of All Nations » dont il est le fondateur. Très suivi sur les réseaux sociaux, le prophète TB Joshua est actuellement suivi par plus de 2,6 millions de personnes sur Facebook et compte aussi environ 500.000 abonnés à sa chaîne Youtube. L’homme de Dieu a aussi mis en place sa propre chaîne de télévision chrétienne baptisée « Emmanuel TV ». A en croire certaines sources, sa fortune serait estimée à 15 millions de dollars environ.

2ème Chris Oyakhilome – 50 millions de dollars

Né le 7 décembre 1953 à Edo dans le sud-ouest du Nigéria, le pasteur Chris Oyakhilome avait essuyé la colère de plusieurs chrétiens l’année dernière en raison de sa position pas très religieuse sur la question de la masturbation. L’homme de Dieu avait clairement fait comprendre l’an dernier que l’acte de se masturber ne comportait aucun pêché, une position qui a valu au pasteur de l’Eglise « Ambassade du Christ » de se retrouver sous le feu de projecteurs. La fortune de l’homme qui a créé une grosse polémique en avril dernier est actuellement estimée à 50 millions de dollars, une immense fortune certes, mais pas assez pour faire de lui le pasteur africain le plus riche.

1er David Oyedepo – 150 millions de dollars

La première place du classement des 5 pasteurs les plus riches d’Afrique revient sans surprise à David Oyedepo, fondateur de l’Eglise « Le Monde de la foi vivante ». En plus d’être pasteur, David Oyedepo est aussi architecte dans la vie. Selon certaines voix, le nigérian serait même l’homme de Dieu le plus riche du monde grâce à sa mirobolante fortune évaluée à 150 millions de dollars.

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