Les habitants pourront bientôt mener la vie de château

Florian Niget | | MAJ :

Edifice emblématique de Lamorlaye, le château, inoccupé depuis quinze ans, a souvent fait l’objet de débats passionnés. Les équipes municipales successives ont tour à tour imaginé transférer l’hôtel de ville ou installer un campus universitaire sur le site qui borde la D 1016, à l’entrée du centre-ville. Ce « joyau » deviendra finalement « un haut lieu de vie et d’échanges », tel qu’annoncé par la maire (DVD) Nicole Ladurelle, lors de ses voeux à la population.

Il sera inauguré dans les semaines à venir, avant sa mise en service officielle autour de l’été. Le feu vert a été délivré lundi par la commission de sécurité au terme d’importants travaux. Lancée fin 2013, la phase de rénovation principale a coûté 5 M€ (dont 1,2 M€ de subventions). La ville avait déjà déboursé 1,4 M€, en 2005, pour acquérir le château et son parc. Les lieux étaient jusque-là propriété d’une association évangélique américaine qui formait sur place des pasteurs et des missionnaires depuis les années 1960. Faute de pouvoir mettre aux normes ce bien datant du XVIe siècle, elle s’en est donc séparée.

Le site hébergera expos, associations et réceptions

Les trois niveaux seront partagés entre locaux associatifs (au 2d étage), espaces d’exposition (1er étage) et de réceptions (au rez-de-chaussée). Des bureaux seront également loués à l’année au sein du bâtiment. L’idée d’y transférer la bibliothèque a en revanche été abandonnée. « Le plancher n’est pas assez solide et il faudrait engager de nouveaux travaux. Or nous souhaitons que les habitants puissent en profiter au plus vite », justifie Nicole Ladurelle.

L’orangerie voisine, en mauvais état, pourrait faire l’objet d’un futur chantier. « C’est en attente, faute de budget », précise la maire, qui annonce qu’une liaison avec le centre-ville sera réalisée après la démolition d’une maison dans une rue voisine. Un parking est également à l’étude.

Histoire des Pasteurs du Désert, Vol. 1 – Napoléon Peyrat

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Nigeria: Effondrement d’un immeuble à Lagos, le procès du pasteur TB Joshua à nouveau reporté

TB Joshua (ph)-

© Koaci.com- Mardi 19 Janvier 2016-La justice nigériane a de nouveau reporté le procès du pasteur évangéliste nigérian TB Joshua Search TB Joshua et deux ingénieurs accusés de négligence.

Le procès du pasteur évangéliste nigérian TB Joshua Search TB Joshua et de deux ingénieurs pour négligence criminelle dans l’effondrement meurtrier d’un immeuble à Lagos en 2014 a été de nouveau ajourné mardi pour une question de procédure.

D’après l’avocat de la défense Lateef Fagbemi, les convocations sont arrivées lundi soit moins que les trois jours prévus par la loi”.

L’accident, survenu le 12 septembre 2014 dans un immeuble de six étages en travaux servant d’auberge aux fidèles de TB Joshua, un des plus célèbres pasteurs évangélistes d’Afrique, a causé la mort de 116 personnes, principalement des Sud-Africains.

Jugés pour négligence criminelle, le pasteur a déclaré que le drame a été causé par un avion mystérieux vu en train de “rôder” au-dessus du bâtiment au moment des faits.

KOACI

Or vous trémoussez, pasteurs de Judée Ensemble vocal Contrepoint, Jean-Gabriel Gaussens

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“Les Attestants”, un nouveau courant chez les protestants français

Quelque 250 membres chrétiens réformés et luthériens opposés à la bénédiction de couples homosexuels ont créé samedi 16 janvier un nouveau courant au sein de l’Église Protestante Unie de France (EPUdF) dénommé « Les Attestants ». Au-delà de la question de la bénédiction des couples homosexuels, les membres de ce courant du protestantisme luthéro-réformé entendent retourner vers les fondamentaux que sont l’autorité des Écritures et la prière.

Les "Attestants", un mouvement de réveil qui ramène les coeurs des protestants vers les Saintes Ecritures.

Les « Attestants », un mouvement de réveil au sein de l’Eglise Protestante Unie de France.

Lors du Synode national qui s’est déroulé au Lazaret (Sète) du 14 au 16 mai 2015, l’Église Protestante Unie de France (EPUdF) a accordé à ses pasteurs la possibilité, « pour ceux et celles qui y voient une juste façon de témoigner de l’Évangile », de pratiquer une bénédiction liturgique des couples homosexuels.

Cette décision est loin de faire l’unanimité au sein de la communion luthéro-réformée, le courant historique du protestantisme français. Des membres, responsables et pasteurs de l’Église Protestante Unie de France hostiles à cette décision et désireux de concourir à la mission qu’elle a reçue du Seigneur, ont décidé de créer un nouveau courant dénommé « Les Attestants ». L’idée de créer ce courant a été initié par les pasteurs Caroline Bretonès et Gilles Boucomont, qui officient tous deux à l’Eglise Protestante Unie du Marais, à Paris.

Quelque 250 réformés et luthériens ont assisté au congrès fondateur des Attestants qui s’est tenu samedi 16 janvier au Centre Maurice Ravel, à Paris. Ce courant du protestantisme luthéro-réformé souhaite rassembler ceux et celles qui souhaitent attester de Christ au sein de l’Eglise Protestante Unie de France.

L’association « Les Attestants » ambitionne de devenir « un ferment de renouveau ou de réveil de l’Église », en rendant aux Saintes Ecritures leur caractère souverain pour la foi et la vie, et en cherchant à vivifier la foi et la prière, l’écoute du Dieu de Jésus-Christ.

L’association fondée institutionnellement le 16 janvier 2016 dispose d’un conseil d’administration et d’un site internet.

Les participants ont voté à l’unanimité leur « Déclaration d’intention » ci-dessous, texte cadre qui définit leur positionnement au sein de l’Eglise Protestante Unie de France.Les-attestants---Eglise-Protestante-Unie-de-France

« Nous, membres, responsables et pasteurs de l’Église Protestante Unie de France désireux de concourir à la mission qu’elle a reçue du Seigneur, et ce malgré les profonds désaccords qui s’expriment notamment depuis la décision du synode national de Sète, déclarons :

  •  nous réjouir de ce que notre Église ait choisi un élan dynamique avec “Écoute ! Dieu nous parle…” et proposé d’être résolument une “Église de témoins” ;
  • constater le nombre croissant de personnes qui cherchent Dieu et sont en quête de sens et de vérité pour leur vie ;
  • que la rencontre entre les anciens et les nouveaux dans nos Églises nécessite l’expression d’une affirmation claire de notre foi en Dieu Père Fils et Saint Esprit, fidèle à l’héritage reçu des apôtres afin de vivre concrètement l’unité dans la diversité ;
  • percevoir un profond besoin dans nos paroisses de retrouvailles heureuses avec une lecture à la fois instruite et priante de la Bible, et d’ouverture au projet de Dieu pour l’Église suscité par l’Esprit Saint.

En raison de ces convictions, nous proposons :

  • que se fédère, dans l’EPUdF, un mouvement de chrétiens attestant leur foi en Jésus-Christ Seigneur et Sauveur, soucieux de l’autorité souveraine de la Parole biblique pour la vie des croyants, priant pour le renouveau de cette foi au sein de l’Église protestante unie de France, et œuvrant pour la croissance de l’Église ;
  • que ce mouvement puisse créer des événements et des réseaux ; fournir des moyens de formation et de communication ; pour susciter et accompagner ce désir et cet appel missionnaire, alliant vie spirituelle et fraternelle, lecture renouvelée de la Bible et aptitude à penser et témoigner de sa foi ;
  • que ce mouvement contribue activement aux réflexions théologiques, expériences d’Église, et instances décisionnelles de l’EPUdF.

Conscients du fait qu’un tel mouvement appelle de ses vœux un réveil, nous pensons qu’il ne peut puiser son origine que dans la prière et dans l’Esprit Saint. En réaffirmant les bases de la Réforme (Sola Gratia, Sola Fide, Soli Deo Gloria, Solus Christus, Sola Scriptura), nous aspirons à retrouver une pratique des ministères qui valorise la diversité des dons accordés aux membres de nos Églises, et suscite un peuple, témoignant de sa foi, qui serve le Christ dans et hors de l’Église.

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Les “attestants”, ces protestants opposés à la bénédiction des couples homosexuels

Quelque 250 protestants ont tenu congrès samedi, pour fonder un tout nouveau mouvement. Ou plutôt quelques “attestants”, puisque c’est le nom choisi par eux pour désigner leur nouvelle formation. “Attestant”, car ils entendent “attester leur foi en Jésus Christ”. S’ils entendent rester membre de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF), ils tiennent aussi à se “structurer” pour faire entendre leur point de vue contre les instances dirigeantes de l’EPUdF. Et notamment sur un sujet majeur : la bénédiction des couples homosexuels, que l’EPUdF a autorisé en mai dernier. Peut-on parler de “schisme” au sein de la principale église protestante de France (250.000 fidèles, 480 paroisses et 500 pasteurs) ? Décryptage.

En mai dernier, une décision historique. Au printemps dernier, l’EPUdF a accordé à ses pasteurs la possibilité de bénir des couples mariés homosexuels, lors d’un synode national à Sète, dans l’Hérault. La formulation, adoptée à la quasi-unanimité, n’impose rien à personne. Mais elle ne laisse aucune ambiguïté sur cette autorisation historique : “le synode ouvre la possibilité, pour ceux et celles qui y voient une juste façon de témoigner de l’Évangile, de pratiquer une bénédiction liturgique des couples mariés de même sexe qui veulent placer leur alliance devant Dieu”.

Le synode avait pour but de donner une autorisation officielle à ce qui était déjà pratiqué officieusement par certains pasteurs. La décision s’est également accompagnée de la création de deux groupes de travail : l’un pour “accompagner” les paroisses locales et s’efforcer de répondre à leurs questions, l’autre pour élaborer une “liturgie spécifique” à la bénédiction des couples homosexuels. “Les mariages des couples homme/femme ont une grande valeur dans la Bible. On ne peut pas simplement se contenter de transposer la même liturgie aux couples homosexuels. Nous allons prendre le temps de penser quelque chose de spécifique”, explique à Europe 1 le président du Conseil national de l’EPUdF, le pasteur Laurent Schlumberger. En attendant, les pasteurs sont libres d’improviser une liturgie spécifique. Depuis le mois de mai, seuls “une demi-douzaine” de mariage gay ont été “bénis”.

Les “attestants” protestent… Mais malgré les précautions de l’EPUdF, cette décision est encore loin de faire l’unanimité. Samedi, des opposants réunis notamment autour de Gilles Boucomont, le pasteur du temple du Marais à Paris, se sont donc rassemblés pour créer une association baptisée “Les Attestants”. L’EPUdF estime  que 11% de ses pasteurs sont désormais rattachés aux “attestants”, signe de l’ampleur du mouvement. Que reprochent concrètement les “attestants” à l’EPUdF ? Selon eux, la décision de bénir les couples homosexuels “ne tient pas compte de la référence à l’Ecriture, fondement de toute parole d’Eglise chrétienne, et protestante en particulier. Le mariage est l’union féconde de l’homme et de la femme, créés à l’image de Dieu dans leur différence même”, écrivent-ils dans une “déclaration à destination des instances nationales et de tous les membres de l’EPUdF”.


Les “attestants” refusent pour autant d’être taxés d’homophobie. Contrairement à certains “ultras”, ils ne condamnent pas l’homosexualité. Mais ils refusent pour autant de “bénir” les couples de personnes du même sexe. “Il est juste de souligner l’importance d’accueillir chacun dans nos paroisses, quelle que soit son orientation sexuelle, et que soit condamnée toute homophobie. Mais nous distinguons clairement entre l’incontournable bienveillance à manifester aux personnes et la manifestation publique d’un acte liturgique reconnaissant de fait le mariage d’un couple de même sexe comme étant de même nature qu’un mariage hétérosexuel”, écrivent les attestants.

… Et veulent s’organiser face aux “libéraux”. Au-delà de cette question de fonds, les “attestants” entendent se structurer pour peser au sein de EPUdF, qu’ils estiment tenue par des “libéraux”. “Aujourd’hui, le seul courant structuré dans notre Église est le courant libéral”, déplore Caroline Bretonès, l’une des “cadres” du mouvement, interrogée par La Croix. D’où leur volonté de créer des formations complémentaires “à la prière ou à l’accompagnement spirituel” pour leurs membres, ou encore de fonder une revue destinée à concurrencer Évangile et Liberté, une revue libérale. “La diversité proclamée par notre Église doit être vécue jusqu’au bout. Ce n’est pas le cas aujourd’hui : nous voulons une vraie diversité”, poursuit Caroline Bretonès.

“Nous cultivons le pluralisme”. Laurent Schlumberger, le président du Conseil national de l’EPUdF, ne voit d’ailleurs pas ce nouveau venu d’un mauvais œil. “Nous cultivons la pluralité. Nous pensons que personne n’est fondé à détenir l’autorité, seul Jésus-Christ l’est ! D’ailleurs, ce n’est pas le seul mouvement au sein de l’EPUdF. Un mouvement ne se créé pas pour diviser les protestants mais pour exprimer un point de vue”, assure le pasteur à Europe 1, et de citer les exemples du “Christianisme social“, “d’Evangile et liberté” ou du “Mouvement des veilleurs”.

Toutefois, sur la bénédiction des couples homosexuels, Laurent Schlumberger tient à nuancer la portée des “attestants” : “la décision du synode a reçu un large soutien. Mais ce sont toujours les voix discordantes qui se font entendre”. Dans une lettre qu’il a lui-même envoyé aux “attestants”, il mettait également en garde contre une éventuelle tentation de prendre une “posture de fidélité exclusive”. “Cette posture consiste à se poser en ‘vrais’, vrais héritiers de la Réforme (protestante), vrais lecteurs de la Bible, etc., laissant entendre – et c’est parfois allé jusqu’au discrédit explicite – que d’autres points de vue seraient des dévoiements et donc qu’une certaine pluralité, dans le cadre des choix faits par notre Eglise, ne serait spirituellement pas pleinement légitime”.

Actualité > Le CEP maintient le cap sur le 24 janvier, envers et contre (…)

Le Porte-Parole du CEP, Roody Stanley Penn, a annoncé la disponibilité d’une somme de près de 75 millions de gourdes, pour subventionner les partis politiques dans le cadre du processus électoral.

Le CEP a également publié une liste d’organisations accréditées à l’observation du scrutin du 24 janvier prochain. Toutefois, le Collectif du 4 décembre (Qui faisait partie de la liste) a décliné l’invitation du CEP, préférant attendre une amélioration du contexte électoral actuel.

Sit-in devant le CEP

Des dizaines de candidats aux élections locales ont organisé un sit-in devant les locaux du CEP pour exiger la tenue des scrutins locaux faute de quoi ils menacent de bloquer les opérations électorales du 24 janvier prochain.

Intoxications et démentis

Le président de l’ANMH, le Directeur Général de Radio Ibo, Hérold Jean-François, a démenti avoir annoncé la démission de Pierre Manigat Jr du CEP où il représente le secteur des médias. Il soutient cependant lui avoir suggéré de le faire au cours d’une conversation privée.

Par ailleurs, le Pasteur Jacques Janvier, de la Fédération des Pasteurs du Grand Nord d’Haïti nie avoir signé une lettre de la Communauté Protestante d’Haïti adressée au chef de l’Etat et proposant le Pasteur Métédieu Lucien comme nouveau représentant du secteur protestant au sein du CEP, suite à la démission de Vijonet Déméro.

Réactions à la démission de Déméro

Le président de la Conférence des pasteurs, le révérend Ernst Pierre Vincent, accueille favorablement la démission de Déméro et ne croit pas nécessaire la nomination d’un nouveau représentant du secteur protestant au sein du CEP.

Le coordonnateur du MPP et ex-candidat à la présidence de KONTRAPEPLA, Chavannes Jean-Baptiste, appelle les membres du CEP à suivre l’exemple de Déméro en démissionnant à leur tour pour éviter de se rendre coupables du crime projeté pour le 24 janvier 2016.

Simon Dieuseul Desras craint que Martelly ne recourt à la violence

A l’instar de l’ex-sénateur Simon Dieuseul Desras, le leader paysan, Chavannes Jean-Baptiste, se dit convaincu de la volonté du président Martelly d’avoir recours à la violence en vue de se maintenir au pouvoir.

Le Dr Jean Hénold Buteau de Alternative Socialiste (ASO) appelle la population à prendre au sérieux les révélations de Simon Dieuseul Desras concernant les projets de violence du pouvoir. Il affirme que la mobilisation contre les dernières élections et le scrutin du 24 janvier doivent se poursuivre en dépit des démissions successives enregistrées au niveau du CEP. HI/JMD/RK

France: 250 personnes réunies pour fonder l’association «Les Attestants»

Le 16 janvier, 250 personnes étaient rassemblées à Paris pour la constitution officielle du mouvement des Attestants, dont 15% de pasteurs et 85% de membres. «Ce courant du protestantisme luthéro-réformé aspire à devenir un ferment de renouveau ou de réveil de l’Eglise, en rendant aux Ecritures bibliques leur caractère souverain pour la foi et la vie, et en recherchant à vivifier la foi et la prière, l’écoute du Dieu de Jésus-Christ» indique le communiqué faisant suite au Congrès.

A l’unanimité, les votants ont accepté la «Déclaration d’intention», texte cadre définissant leur positionnement au sein de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF). Cette déclaration émet le souhait du mouvement des Attestants de contribuer activement aux réflexions théologiques, expériences d’Eglise et instances décisionnelles de l’EPUdF.

Alain Chapon a été élu président de l’association et Christophe Desplanque secrétaire.

Daniel Liechti, du Conseil national des évangéliques de France et Didier Crouzet, secrétaire général de l’EPUdF étaient présents en tant qu’observateurs. Le Suisse Martin Hoegger et le Belge Bernard-Zoltan Schümmer ont témoigné d’initiatives proches du mouvement des Attestants dans leur pays respectifs.

La rédaction d’Evangeliques.info – 18 janvier 2016 12:53

Réconciliation nationale : le FFKM affiche son indépendance

Le culte œcuménique annuel dirigé par le Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM) se tiendra le 24 janvier prochain. La passation de fanion entre le président sortant du FFKM, le pasteur Lala Rasendrahasina et le président entrant, le pasteur Endore Modeste Rakoto aura lieu par la même occasion. Mais déjà le FFKM annonce qu’en matière de réconciliation, ses démarches seront entièrement indépendantes.

Après quelques mois de silence radio, les actions en vue de la concrétisation de la réconciliation nationale reprendront. Et bien que la mise en place du Conseil national pour la réconciliation (CNR) soit actuellement en cours, les membres du FFKM insistent sur la neutralité et l’indépendance de leur démarche. En ce début d’année, le FFKM s’engage à poursuivre tout seul le processus avec la responsabilisation des départements œcuméniques. «Même si le mandat du FFM prendra fin en mars prochain impliquant la mise en place d’un nouveau conseil pour la réconciliation, la mission du FFKM diffère de celle du FFM ou du CNR», a souligné Mgr Samoela Ranarivelo.

En effet depuis le début de ce processus, les quatre chefs d’église ont souligné qu’ils vont baser leur réconciliation sur les lois chrétiennes. Cette démarche prendra le temps qu’il faudra et touchera tous les citoyens.

Les actions menées par le FFKM ont été momentanément interrompues à cause des élections dans le pays. Cependant, les tractations se sont poursuivies au niveau des localités abritant cette confédération.

Le FJKM s’engage

Par ailleurs, les membres de la Confédération des églises protestantes de Madagascar (FJKM) se sont réunis hier à Mahamasina. Il s’agit d’un rendez-vous annuel des protestants afin de présenter leurs vœux au président actuel du FJKM, le pasteur Lala Rasendrahasina, mais aussi de marquer ensemble le début d’une nouvelle année d’évangélisation. Lors de son homélie, le président de la FJKM a insisté sur l’importance de la paix dans le pays. Il a rappelé la crise interne au sein de cette confédération mais aussi la crise qui perdure actuellement. Il a également exhorté les pasteurs à s’investir un peu plus dans le social. «Le devoir de la FJKM est de préserver la paix dans le pays par tous les moyens, c’est inconditionnel».

Un message que le président de la République a salué. Hery Rajaonarimampianina a annoncé face aux journalistes la volonté de l’Etat à collaborer avec l’Eglise. Le chef de l’Etat répond ainsi aux différentes critiques concernant le non-respect de la laïcité de l’Etat. «Cette coopération a longtemps existé. Elle s’est présentée sous différentes formes et a été effectuée dans un profond respect de la loi en vigueur dans le pays», a-t-il précisé.

Différentes personnalités ont honoré de leur présence ce culte de la FJKM comme les ministres, les députés et la maire de la Capitale. L’absence du vice-président laïc du FJKM, Marc Ravalomanana n’est pas passée inaperçue. Ce dernier effectue actuellement un voyage d’affaires en Asie.

Nadia

Les « Attestants », un nouveau mouvement chez les protestants

Le pasteur Gilles BOUCOMONT, un des initiateurs du mouvement des Attestants.ZOOM

Le pasteur Gilles BOUCOMONT, un des initiateurs du mouvement des Attestants. / Jean-Mathieu GAUTIER/CIRIC/

Créer un nouveau mouvement protestant. Entre 200 et 250 personnes étaient réunies dans l’Est parisien, samedi 16 janvier, pour lancer le courant des « Attestants » au sein de l’Église protestante unie de France (EPUdF).

L’idée de créer ce courant, notamment initié par les pasteurs Gilles Boucomont et Caroline Bretonès, qui officient tous deux au temple protestant du Marais, à Paris, est née au printemps 2015, quelques jours après l’adoption, par les représentants de l’EPUdF, de la possibilité de bénir les couples homosexuels. Il réunit des opposants à cette décision.

> A lire  : Les protestants pourront bénir les couples homosexuels

Le renouveau

Au-delà de la question de la bénédiction des couples homosexuels, il s’agit, selon le texte adopté samedi, d’un « mouvement de chrétiens attestant leur foi en Jésus-Christ Seigneur et sauveur, soucieux de l’autorité souveraine de la Parole biblique pour la vie des croyants, priant pour le renouveau de la foi au sein de l’Église protestante unie de France, et œuvrant pour la croissance de l’Église ».

« Aujourd’hui, le seul courant structuré dans notre Église est le courant libéral », déplore Caroline Bretonès. Elle évoque notamment une forte influence de cette sensibilité dans les institutions de l’EPUdF, ainsi qu’à l’Institut protestant de théologie, à Paris, et qui forme une grande majorité des pasteurs de l’Église unie. « Il s’agit d’un courant assez dominant, poursuit-elle. Or, la diversité proclamée par notre Église doit être vécue jusqu’au bout. Ce n’est pas le cas aujourd’hui : nous voulons une vraie diversité. »

Formations complémentaires

D’où la nécessité, pour les instigateurs des Attestants, de créer des « formations complémentaires » pour les laïcs et les pasteurs qui le souhaiteraient, « notamment sur la prière ou l’accompagnement spirituel ». Ils évoquent aussi la publication d’une revue, pour se faire le pendant d’Évangile et Liberté, porté par le courant protestant libéral.

Issue de la fusion de l’Église réformée de France et de l’Église évangélique luthérienne de France, l’Église protestante unie de France (EPUdF) est née en 2012. 250 000 fidèles fréquentent régulièrement ses 480 paroisses. En tout, cette Église compte 500 pasteurs, dont un tiers de femmes.

Demande de « pardon » à Dieu

Au cours des débats, la décision d’accorder aux pasteurs la possibilité de bénir les couples homosexuels, prise en mai 2015 à Sète (Hérault), a été largement abordée. Lors du culte du matin, le célébrant a demandé « pardon à Dieu » pour « la décision du synode », mais aussi pour les réactions de « colère » exprimées à cette occasion, par ceux qui s’opposaient aux bénédictions. La pasteure Nicole Deheuvels, conseillère conjugale en région parisienne, a quant à elle évoqué un « épisode douloureux » pour l’Église unie.

Autre sujet abordé durant cette journée : les méthodes de décision au sein de l’Église, beaucoup de participants remettant en cause la représentativité du « Synode national », qui réunit chaque année des délégués protestants, pasteurs et laïcs, de toute la France. « Je connais une ou deux personnes qui disent qu’elles se sont fait un peu avoir pendant le Synode », avance pour sa part le président des attestants, Alain Chapon, un laïc qui préside par ailleurs le conseil presbytéral de sa paroisse, à Clermont-Ferrand.

Éviter le « consensus mou »

La majorité des membres présents n’ont pas, pour autant, l’intention de quitter l’Église protestante unie de France. « C’est une tentation qui m’a effleuré lorsque j’ai appris la décision de Sète, admet Christophe Desplanque, pasteur à Agen. Mais il m’est rapidement apparu que je n’avais pas le droit de quitter le navire en pleine tempête. Au fond, je suis attaché à mon Église. C’est elle qui m’a fait connaître le Christ, et qui m’a fait grandir dans la foi. »

Le pasteur a été l’un des premiers à rejoindre les Attestants. « Je veux croire qu’il est possible de vivre une pluralité dans notre Église sans être dans une forme de consensus mou. »

Peser dans les décisions

Outre la création d’une revue, de modules de formations, mais aussi l’établissement de relations avec d’autres Églises protestantes à l’étranger, les Attestants souhaitent peser dans les prises de décision de l’Église unie. Et leur première occasion de se faire entendre est déjà choisie : les dirigeants de l’EPUdF se sont en effet fixés pour objectif de s’accorder d’ici à 2017 sur une nouvelle « déclaration de foi », « énonçant en un langage simple les convictions fondamentales que partagent ses membres ».

Déjà, le pasteur Desplanque prévient : « Aujourd’hui, je crois fermement qu’une nouvelle division serait un échec. Mais si dans deux ans, la déclaration de foi doit devenir une bouillie inconsistante, je dirai peut-être autre chose. »

Loup Besmond De Senneville