L’AEBEQ déplore les gestes commis par le pasteur de l’Église de Québec-Est

MONTRÉAL, le 30 sept. 2015 /CNW Telbec/ – L’Association d’Églises Baptistes Évangéliques au Québec (AEBEQ) est triste et accablée suite à l’annonce de sévices  physiques et psychologiques exercés sur des enfants par le pasteur de l’Église de Québec-Est.

Nous dénonçons et déplorons un tel comportement ignoble commis par ce pasteur envers des enfants sans défense.  Celui-ci et son Église ne font plus partie de notre Association depuis environ 15 ans. Nous rejetons tout abus de quelque nature que ce soit envers des enfants. Même si, après avoir été retirée de notre liste d’Églises, cette Église a gardé l’appellation « Baptiste » dans leur nom officiel, elle et son pasteur ne représentent pas les pasteurs et les Églises Évangéliques Baptiste de notre Association. Ces comportements ne représentent pas l’esprit et la lettre de l’évangile de Jésus que nous enseignons dans nos Églises.

De plus, nous encourageons nos Églises, depuis plusieurs années, à se doter de politiques contre les abus physiques et sexuels afin de que de tels événements n’arrivent pas.

 

Prions pour nos pasteurs

les papes

Qu’attendre de cette deuxième session du synode sur la famille ?

En tant que père de famille, enseignant et soucieux de transmettre et de témoigner de l’Evangile du mariage et de la famille, j’espère que le synode qui, rappelons-le, n’est que consultatif, sera l’occasion d’une prise de conscience pour tous les acteurs de la pastorale familiale, notamment en France. En quoi consisterait cette prise de conscience ?

Le constat est là : la beauté et la vérité de l’amour humain dans le dessein de Dieu ne sont pas perçues par nombre de nos contemporains non-chrétiens et sont contestées par nombre de fidèles Beaucoup jugent l’enseignement de l’Eglise sur de tels sujets idéaliste, inhumain, impraticable. Le symbole de cette incompréhension est le refus massif de l’encyclique sur la régulation des naissances (Humane vitae- 1968) du Bienheureux Paul VI. Mais on pourrait aisément étendre le constat à l’ensemble de la « morale sexuelle » de l’Eglise : les relations hors mariage, l’homosexualité, l’accès aux sacrements des divorcés remariés etc.

Ce constat ouvre un défi pastoral que l’on peut prétendre relever de deux manières strictement opposées. Soit on considère que le peuple des fidèles a manifesté par là que cet enseignement est tout au plus un horizon vers lequel il faut progresser mais que c’est fondamentalement à la conscience de chacun de déterminer la manière dont sa vie sexuelle est à vivre sous le regard de Dieu. L’enseignement des derniers papes acquiert alors une modalité optionnelle que ceux-ci excluaient expressément. La pastorale devient ainsi l’accompagnement de chacun pour qu’il puisse concilier au mieux sa vie quotidienne et les « valeurs chrétiennes ».

Soit on considère que ce rejet massif vient précisément d’un manque de pastorale, ou plutôt d’une conception erronée de la pastorale déconnectée de la doctrine. Par exemple, l’Eglise de France a-t-elle tout fait pour transmettre aux fidèles la beauté et la vérité du mariage chrétien telles que saint Jean-Paul II les a méditées et approfondies ? Si tel n’est pas le cas, alors il est temps de les recevoir pleinement et donc de travailler à saisir et à vivre la grandeur de la vie conjugale et familiale telle que Dieu la révèle dans sa Parole reçue dans la tradition et interprétée par le magistère.

Le pape François ne cesse de fustiger une conception « mondaine » de la vie chrétienne. La première branche de notre alternative apparaîtrait ainsi comme une adaptation de la morale chrétienne aux exigences du monde moderne. On voit le résultat d’une telle adaptation dans le protestantisme qui ne semble pas avoir tiré grand profit de s’être mis à la remorque de la normalité sociologique. Mais le pape François ne cesse aussi d’en appeler au « peuple » contre tout ce qui pourrait apparaître comme une élite. Changer de paradigme en matière de morale conjugale permettrait-il alors de « retrouver » le peuple ?

Soyons certains que le pape François exercera au terme de cette consultation sa charge de pasteur. Le pasteur doit prendre soin de son troupeau et le guider vers son Seigneur. Le pasteur est le médiateur du Seigneur dont il reçoit sa mission et sa mesure. Prions pour notre pape bien-aimé et tous ceux qui seront réunis autour de lui pendant ces trois semaines.

Vient de paraître : « L’Afrique : la nouvelle Patrie du Christ »

Cette semaine s’ouvre au Vatican, la XIVème Assemblée générale ordinaire du synode des évêques, sur le thème : « La vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde contemporain». En Afrique, les pasteurs de l’Eglise dans ce continent n’ont pas tari d’initiatives pour préparer ce grand-rendez, à l’heure où la famille se trouve attaquée ici et là, par des vents contraires et destructeurs de cette cellule de la société, voulue par Dieu lui-même.Au nombre d’initiatives, il convient de noter le travail des théologiens et experts du continent qui ont mis à la disposition des pères synodaux africains un argumentaire tout à fait fourni, devant leur permettre de présenter et défendre le point de vue des Africains sur le mariage et la famille, tant leur continent tient à ne pas faiblir ni lâcher prise dans ce domaine, en dépit de tant de dérives.A côté de l’instrumentum laboris de cet événement d’importance qui se tiendra trois semaines durant, du 4 au 25 octobre 2015, se trouvent un certain nombre d’outils et autres supports de travail. Parmi ces supports matériels, le livre intitulé « L’AFRIQUE : la nouvelle patrie du Christ », qui est étroitement en lien avec ce grand rendez-vous ecclésial qui prolonge la réflexion entamée l’an dernier par les pères synodaux, réunis autour du Pape lors du synode extraordinaire consacré au thème de la Famille.Ce livre de 192 pages, publié cette année aux éditions « Paulines » à Abidjan, en Côte d’Ivoire, est un ensemble de contributions de pasteurs africains à ce synode, qui s’ouvre juste une semaine après la clôture de la VIIIème rencontre des familles de Philadelphie, aux Etats-Unis d’Amérique. Préfacé par le Cardinal Francis Arinze, le livre des pasteurs africains est subdivisé en trois parties que sont respectivement « Le Synode sur la Famille : d’une assemblée à une autre », « L’Evangile de la Famille » et « La pastorale des familles blessées». Fruit du travail de onze pasteurs africains, le livre commence par la lecture des Lineamenta de ce synode sous un titre interrogateur : « Quelle pastorale de la miséricorde face aux nouveaux défis de la Famille ?»C’est au fond une contribution des pasteurs africains à partir des sujets importants de la pastorale familiale ; ils portent chacun un regard sur un aspect particulier du mariage et de la famille en Afrique, sur l’influence des traditions et des cultures africaines. Le tout éclairé par le magistère de l’Eglise, partant notamment de la Constitution dogmatique sur l’Eglise « Lumen gentium » jusqu’à nos jours.In fine, le livre des pasteurs africains est à n’en point douter le point de vue des Africains sur le mariage et la famille, tant ces derniers considèrent sans conteste le mariage tel que voulu par Dieu comme une communauté d’amour entre un homme et une femme, avec bien sûr une ouverture aux enfants. Est aussi fondamental dans ce livre des pasteurs africains, l’épilogue par lequel il se termine, titré : « Appel de l’Eglise en Afrique aux Etats ».Dans ce livre sont en effet rassemblées les interventions des Cardinaux Francis Arinze, Robert Sarah, Philippe Ouedraogo, Berhaneyesus D. Souraphiel, Christian Tumi, Théodore Adrien Sarr, Jean-Pierre Kutwa, et de NN.SS. Barthélemy Adoukounou, Denis Amuzu-Dzakpah, Antoine Ganye, Samuel Kleda. 

Gallargues : un pasteur de plus au service de la communauté protestante

L a communauté de l’Eglise protestante unie des Terres du milieu, s’étendant de Lunel à Nîmes, secteur Garrigue-Vistrenque-Vergèze, n’avait plus qu’un pasteur, Georges Faucher, installé à Vergèze.

Une situation problématique qui engendrait bien des difficultés pour faire face à toutes les attentes d’un aussi grand territoire ! Heureusement, un second pasteur, élu par le conseil, accompagne désormais les paroisses depuis le 1er juillet. Ce sont donc désormais deux pasteurs et des prédicateurs laïques qui œuvrent au service de la communauté protestante.

Frank Massler est d’origine allemande. Sa compagne, elle aussi de même nationalité et pasteur également, a en charge la paroisse nîmoise de la Fraternité. Tous deux ont choisi avec leurs deux jeunes enfants, 7 ans et 4 ans, nés en France, de s”installer dans la Cité des Antonin, au presbytère de la Fraternité.

Souhaitons au nouveau pasteur officiant dans les Terres du milieu, un épanouissement à la hauteur de ses espérances.

Dimanche 4 octobre, à 10 h 30, le culte à Gallargues sera assuré comme chaque premier dimanche du mois, mais pas par le pasteur Massler qui, lui, accompagnera aussi les familles lors de la sortie œcuménique (en covoiturage) au Pompidou.

En savoir plus sur la sortie : contacter Régine Belin au 04 66 35 11 45.

Tanzanie : trois églises incendiées

 

Des incendies criminels ont visé trois églises de la région du lac Victoria. C’est la 13ème attaque de ce type depuis 2013.

300x200Vers 4h du matin le 23 septembre dernier, le pasteur Vedasto Athanas est réveillé par le téléphone. C’est un voisin qui appelle : « Ton église est en feu ! » Vedasto se précipite sur les lieux… trop tard ! Des centaines de chaises et de bancs ainsi que 60 tables et du matériel viennent de partir en fumée.

Incendies à répétition

Presque au même moment, des inconnus mettent le feu à une autre église et environ une heure plus tard, une troisième église située à quelques kilomètres connaît le même sort. Dans cette région de Kagera, au Nord de la Tanzanie et proche de la frontière ougandaise, les incendies d’églises se répètent de manière inquiétante depuis deux ans maintenant.

Pasteurs excédés

« Il y a eu au moins 13 incendies criminels contre des églises depuis 2013, et personne n’a été tenu pour responsable. Nous sommes très en colère et inquiets car cette situation ne peut plus être ignorée des autorités. Les policiers nous disent qu’ils poursuivent leurs investigations, mais aucune des enquêtes n’a progressé. Quelques individus ont bien été arrêtés en février dernier, mais ils ont été rapidement relâchés. C’est inacceptable ! », a déclaré l’un des pasteurs à Portes Ouvertes. Mais la priorité des responsables d’églises est de prendre soin des chrétiens, afin que chacun retrouve la paix dans son cœur et adopte une attitude digne après ces attaques.

Légende photo : La communauté chrétienne consternée après l’incendie de l’une des trois églises.

Sujets de prière :

  • Remercions Dieu car ces sinistres n’ont fait aucune victime,
  • Prions pour les pasteurs des églises visées : Living Waters International Church de Buyekera, Buyekera Pentecostal Assemblies of God et Evangelical Assemblies of God Tanzania de Kibeta,
  • Prions pour que les autorités retrouvent les auteurs des faits et les traduisent en justice.

Le retour des mômiers

Un colloque, une revue et un livre se penchent sur la rupture que l’Eglise réformée vaudoise a connue durant plus d’un siècle. Et sur les retrouvailles d’il y a cinquante ans

L’Eglise réformée vaudoise fêtera en mars prochain le jubilé de la fusion qui lui a redonné son unité en 1966. Une occasion d’examiner les causes de la rupture de 1845, qui a vu la naissance de l’Eglise libre deux ans plus tard. Le professeur émérite de sociologie des religions à l’Université de Strasbourg Jean-Pierre Bastian, originaire de Lutry, raconte l’histoire de ces « mômiers ». « Dès 1818 des mouvements de dissidents, piétistes et partisans d’une Eglise régénérée et plus active, vont rompre avec l’Eglise nationale. Tout un ferment d’agitation spirituelle précède la rupture de 1845. En 1830, il existe déjà une vingtaine de communautés indépendantes. Dans l’Eglise nationale, au même moment, un mouvement apparaît qui souhaite renouveler l’engagement chrétien et une Eglise plus vivante, aussi du point de vue social.

Ce mouvement compte des figures importantes, chez les pasteurs comme chez les laïcs, notamment Théodore Rivier, d’une famille du refuge huguenot, un homme de pouvoir autant politique qu’économique. » Ces deux forces vont déboucher, en 1845, sur une fracture de l’Eglise nationale. En été, une quarantaine de pasteurs refusent de se soumettre à l’ordre que leur donne Henri Druey. L’homme fort du pouvoir radical à l’époque veut qu’ils lisent lors du culte du 3 août 1845 un texte engageant chacun à voter en faveur de la nouvelle Constitution, qui ne garantit pas la liberté religieuse. Dans la ligne de ces opposants, la plupart dans la mouvance libérale, anti radicale, deux tiers des pasteurs démissionnent en novembre. Cet affrontement entre le pouvoir radical et la majorité des pasteurs va déboucher, en mars 1847, sur la création de l’Eglise libre. La division perdurera jusqu’à la fusion des deux Eglises, libre et nationale, en mars 1966, pour donner naissance à l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud. 

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  • Un colloque jeudi 8 octobre, de 8 h 45 à 12 h 30, UNIL-Dorigny, Anthropole 5021, à l’occasion du 50e anniversaire de la fusion de l’Eglise libre et de l’Eglise nationale du canton de Vaud. Entrée libre. Programme sur www.unil.ch/ftsr
  • Une revue « Passé simple », septembre 2015. « La rupture religieuse vaudoise de 1845. Comment naquit l’Eglise libre ».
  • Un livre Jean-Pierre Bastian, « La fracture religieuse vaudoise, 1847-1966. L’Eglise libre, la Môme et le canton de Vaud », à paraître, Labor et Fides, sortie en librairie le 16 mars 2016

Pasteur Guy : Un message d’espoir

Il revient bientôt. Et ce n’est plus qu’une question de jours. Dans son plus beau costume de Pasteur et de sa plus belle voix, il vient livrer son dernier message contenu dans un nouvel album aux lumières d’espérance baptisé justement ‘’Espoir de vie’’. Pasteur Guy arrive.

 La Côte d’Ivoire le découvre en 2006. On a d’abord cru que c’était seulement un chantre comme tant d’autres, animés d’une passion commune pour la musique. Mais Guy est d’abord un Pasteur. Et s’il s’appelle Pasteur Guy, ce n’est pas juste pour la scène. La chanson qui le révèle dès son coup d’essai est une reprise d’un cantique célèbre : ‘’Je suis dans la joie’’. Un titre apprécié des chrétiens, mais pas seulement. Les profanes trépignent à l’écoute de ce morceau entraînant, allié à la joie communicatrice de Pasteur Guy. Neuf années sont passées. La passion de Pasteur Guy pour la musique est demeurée intacte.

Aujourd’hui, il compte 4 albums (bientôt). Le dernier sort à la fin de ce mois de septembre. Il est intitulé ‘’Espoir de vie’’ et compte 6 titres. Il contient aussi bien de douces chansons d’adoration que des morceaux rythmés, chaleureux, pour la joie des mélomanes.

Depuis le premier disque, chaque album qu’il met sur le marché est pour Pasteur Guy un moment particulier, une façon de marquer sa reconnaissance à Dieu, et aussi, une mission, un moyen d’évangélisation dans un monde qui en a bien besoin. Et l’album ‘’Espoir de vie’’ arrive comme un témoignage d’espérance pour ceux qui ont perdu l’espoir. «Ce sont des paroles d’espoir pour celui qui traverse des situations difficiles. En tant que Pasteur et chrétien, c’est aussi un message d’évangélisation pour emmener des personnes à accepter Jésus, pour ne pas rater le salut », affirme-t-il.

Cet album de 6 titres contient son message, tout ce que son cœur désire pour ses frères et sœurs, ses contemporains. Toutes ces choses qui l’ont poussé à suivre le Christ depuis toutes ces années. «Dans ces chansons, je parle de Jésus-Christ, notre espoir de vie. Dieu me fait la grâce de savoir prêcher et chanter. Et si j’ai fait seulement 6 titres, ce n’est pas par manque d’inspiration, mais c’est pour permettre aux gens d’écouter des messages bien corsés et bien remplis. En général, quand tu fais de nombreuses chansons, il y en a qui passent inaperçues», explique-t-il.

Depuis l’enfance, Guy Bahi (de son vrai nom) a reçu la mission d’annoncer l’évangile. Né à Guiglo de parents chrétiens (son père est de l’église Réveil et sa mère, une fidèle des Assemblées de Dieu), le jeune Guy a commencé à prêcher l’évangile à l’âge de 11 ans (!!!). «L’église réveil nationale de Côte d’Ivoire m’a connu sous le nom de Petit Pasteur. Parce qu’en ce temps, je faisais partie des orateurs. C’est mon univers, depuis Guiglo jusqu’à mon arrivée à Abidjan.»

Ici, il entre à l’école d’autres hommes de Dieu comme Bertin Tahoua ou Jean-Marie Domoraud. Auprès de ce dernier, il trouve un père spirituel à l’ombre de qui il grandit. Avant de prendre son indépendance, en 2001. En effet, le 11 août 2001, il est consacré pasteur. Depuis, Pasteur Guy est le principal fondateur d’une église dénommée Semence de vie, à Yopougon. «Nous sommes dans la Parole de Dieu, la prédication. Donc, c’est une mission que je dirige à plein temps. J’ai une vie d’église comme tous les Pasteurs. Tous les dimanches, les mercredis nous avons nos cultes d’enseignement et de prière de feu», explique-t-il.

Rentré dernièrement d’une tournée européenne (en France et en Italie) Pasteur Guy s’active pour la promo de son nouvel album. «En remerciant Top Visages pour cette opportunité, j’aimerais dire aux gens qu’ils me verront bientôt dans leurs églises, dans leurs maisons pour faire la promo de cet album», dit-il. Pasteur Guy a publié un album tous les 3 ans : «100% Jésus» (2006), «Célébration» (2009), «Assurance divine » (2012) et «Espoir de vie» le tout dernier, à paraître fin septembre 2015.

Par François Yéo

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Déménagement de la bibliothèque des pasteurs neuchâtelois

Déménager 100’000 ouvrages: un travail de titan! ©LaVPEn raison de la fermeture de la Faculté de théologie de l’Université de Neuchâtel, la Bibliothèque des pasteurs a fait l’objet d’une donation à la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel. Chargé de piloter ce dossier, le pasteur Pierre-Henri Molinghen revient sur les événements qui ont jalonné tout le processus. Interview.

Propos recueillis par Nicolas Bringolf, «La Vie protestante, Neuchâtel, Berne, Jura»

Compte tenu du peu de temps dont vous disposiez pour assurer la pérennité de la Bibliothèque des pasteurs (BPa), vous avez réalisé un miracle?

Presque! C’est plutôt notre détermination décidée et affirmée qui a bénéficié de rencontres et de circonstances particulièrement favorables: il fallait saisir l’instant. La Société des pasteurs et ministres neuchâtelois (SPMN) s’est en effet retrouvée sous pression au début de l’année 2014. Elle a appris à ce moment-là que la fermeture de la Faculté de théologie, prévue en 2018, était avancée à l’été 2015. A l’origine, le groupe qui planchait sur l’avenir de la BPa aurait pu présenter plusieurs scénarios. Le délai imparti s’étant singulièrement restreint, cette approche n’était plus possible. De surcroît, avec les incertitudes liées à la réaffectation des locaux hébergeant nos collections, nous étions clairement dans une situation d’urgence. Il ne fallait pas traîner pour établir une stratégie viable.

Comment avez-vous empoigné le dossier?

Le groupe «avenir de la BPa» a rapidement défini un objectif primordial. Celui de sauvegarder, dans les meilleures conditions possible, ce trésor patrimonial sur sol neuchâtelois et de garantir son accès à un large public. Puis les membres de la SPMN ont largement validé cette perspective lors d’une consultation écrite. Le bureau de la SPMN a ensuite pris le relais afin d’entamer des discussions avec le Conseil d’Etat.

Pourquoi l’Etat?

Nous considérions que ce fonds, dont de nombreux ouvrages remontent au début du XVIe siècle, appartenait, d’une certaine façon, à tout le canton de Neuchâtel. Nous estimions que l’Etat avait donc un rôle à jouer dans la préservation de ce patrimoine culturel inestimable.

Quel accueil les autorités politiques vous ont-elles réservé?

Dans un premier temps, des rencontres informelles ont été initiées. Le Conseil d’Etat a répondu de manière extrêmement bienveillante à notre démarche. Parallèlement, nous nous sommes approchés de l’Université de Neuchâtel. Depuis 2003, une convention lie la SPMN à l’Alma Mater pour le poste à mi-temps du bibliothécaire de notre fonds. Nous avons aussi approfondi nos relations avec la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (BPUN). L’intérêt manifesté par ces partenaires potentiels a abouti à la création d’un groupe de travail commun.

A quel moment la piste d’une donation a-t-elle germé?

L’idée d’un acte de donation en faveur de la fondation de la BPUN s’est très rapidement imposée. Autant dans l’esprit du groupe «Avenir BPa» que de celui comprenant des représentants de l’Etat, de l’Université, de la BPUN et de la ville de Neuchâtel. Une fois ce scénario ratifié par l’assemblée de la SPMN, tout s’est rapidement enchaîné. La fondation de la BPUN a accepté la donation ouvrant ainsi la voie à la signature d’une convention de donation.

Quand démarre cette convention?

Elle est effective depuis le 1er juillet dernier. L’entrée en propriété et responsabilité est fixée, quant à elle, au 1er janvier 2016. Soit une fois le déménagement de la bibliothèque finalisé.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant la mise en œuvre du projet?

La totale convergence de vues entre les partenaires. A aucun moment je n’ai senti la moindre hésitation. L’appui apporté par toutes les autorités politiques et l’Université est également à louer. La concrétisation d’un projet d’une telle ampleur et dans un délai aussi court y est intimement liée.

Après avoir mené à terme cette aventure, quel est votre sentiment le plus profond?

C’est avant tout une grande satisfaction, un grand bonheur que la BPa puisse, à l’avenir, bénéficier des compétences de la BPUN en matière de restauration et de valorisation du patrimoine. C’est aussi l’honneur de la SPMN d’avoir pu maintenir et conserver, tant bien que mal, ce patrimoine exceptionnel.

Un travail de fourmi

Le déménagement d’une bibliothèque recensant quelque 100 000 ouvrages, soit l’équivalent de 2 kilomètres de livres posés sur la tranche, exige rigueur et concentration. «Une telle opération ne se résume pas à mettre des livres dans des cartons», indique Thierry Châtelain, directeur de la BPUN. Il a d’abord fallu établir des critères pour identifier le fonds précieux du reste de la collection. Cette réflexion a abouti à la définition de 1000 volumes. Déterminer leur état sanitaire a été l’étape suivante. «Tous les livres ont été expertisés pour décider s’il était nécessaire de les restaurer», précise Anne Cherbuin, directrice adjointe de l’institution. Le transfert physique à la BPU a constitué la troisième étape. Du moins pour la collection précieuse, puisque le déménagement des 99 000 autres volumes se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2015. (nbr)

Une trentaine de pasteurs élèves reçoivent leur diplôme de fin de formation à Bouaflé

Bouaflé – Une trentaine de pasteurs élèves, issus de plusieurs églises protestantes évangéliques, ont reçu, dimanche, leur diplôme au terme de deux années de formation à l’Institut de formation biblique et théologique Timothée (IFBT).

Ces diplômes leur permettront d’être reconnus officiellement et d’exercer leur métier qui est de gagner des âmes à Jésus Christ.

Dans son prêche, le pasteur Ndondo Nelson a indiqué que les pasteurs élèves sont désormais revêtus de la puissance et de la parole de Dieu qui ne doivent plus les quitter tout au long de leur ministère.

Il leur a demandé d’être des témoins de Jésus et des modèles dans la société.

“Nous vous soutiendrons tant que vous resterez fidèles à Jésus et à ses enseignements”, a-t-il fait savoir.

La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte de la mission évangélique pour la gloire de Christ (MEGC).

(AIP)
Zaar/kp

Foi de pasteurs

00:20 Samedi 24 octobre sur ARTE
Documentaire
Distribution :

Une année dans la vie de jeunes séminaristes, entre exaltation, doutes et choix personnels. À l’heure où les Européens sont de plus en plus nombreux à délaisser la foi chrétienne, comment les futurs ecclésiastiques envisagent-ils leur avenir professionnel et spirituel ? Les réalisateurs – non croyants – tentent de comprendre ce qui mène à cette vocation dans une société de plus en plus sécularisée. Ils ont ainsi suivi des pasteurs allemands en devenir au cours de leur dernière année au séminaire. Après de longues études, ces jeunes théologiens se trouvent confrontés pour la première fois à des paroissiens