Insolite / Église universelle du royaume de Dieu : les pasteurs sommés de se faire castrés

Dans la soirée du mardi 24 février, un anonyme nous joint par téléphone pour informer de ce que le clergé de l’Église universelle du royaume de Dieu impose à ses pasteurs et auxiliaires de se soumettre à la vasectomie. Une décision qui vient de l’évêque, à savoir le premier responsable de ladite église.

La vasectomie une opération chirurgicale qui vise à rendre un homme incapable de procréer, autrement dit stérile. Non seulement, les personnes visées sont sommées de le faire au risque de perdre leur poste, mais elles doivent signer un document dans lequel elles désengagent l’église de toute responsabilité en cas de problème pendant l’opération, et de toutes les conséquences relatives à la vasectomie.

Cette décision qui est une obligation faite aux pasteurs, à en croire notre source, provoque des grincements de dents chez les serviteurs de Dieu. Elle est même à l’origine d’une crise au sein du clergé de l’église. Joint par téléphone par le biais de notre source et avec leur accord, plusieurs pasteurs n’ont pas confirmé l’information. « Ils ont peur d’être cités dans l’article. Ils ne sont pas sereins, sinon l’information est vraie », a insisté notre source.

Finalement, un des pasteurs a accepté de passer aux aveux, ce samedi 28 février 2015. Il nous a expliqué par téléphone tout en ce qui concerne cette affaire. Nous y reviendrons.

En savoir davantage sur la vasectomie

La vasectomie est une méthode de stérilisation masculine. C’est une opération mineure qui consiste à couper et bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes à partir des testicules. Elle est pratiquée sous anesthésie locale dans le bureau du médecin et dure environ 10 minutes. Le médecin vous fait bénéficier de la technique d’anesthésie avec micro-aiguille. Cette technique novatrice faite à l’aide d’une aiguille de la grosseur d’un cheveu réduit la douleur et l’anxiété associées à la «piqûre». Votre vasectomie sera sans douleur…ou presque. La majorité des hommes estiment que “c’est moins pire que d’aller chez le dentiste!” 

Lors d’une vasectomie, les canaux déférents sont sortis hors du scrotum (c’est-à-dire l’enveloppe contenant les testicules) puis sont bloqués et coupés, empêchant ainsi le passage des spermatozoïdes. Ceci n’empêche pas l’éjaculation. En effet, les spermatozoïdes ne représentent en moyenne que 2 à 3% de l’éjaculation. Ce sont les vésicules séminales situées au-dessus de la prostate, donc plus haut que le site de la vasectomie, qui produisent la plus grande partie du liquide qui est éjaculé. La production des spermatozoïdes par les testicules continue après la vasectomie. Il se fait un équilibre entre les cellules produites et les cellules qui meurent, celles-ci étant réabsorbées par l’organisme.

La formation spirituelle «clés en main» rencontre des résistances

etudiante adulte CC(by) Francisco Osorio, via https://flic.kr/p/edoTp6Avec 400 participants en 2014 pour l’ensemble de la Suisse romande, les parcours Alphalive connaissent un certain succès tant du côté catholique que protestant. Pourtant, ce programme de découverte de la foi chrétienne qui vient de Londres ne fait pas l’unanimité. L’avis de deux pasteurs réformés.

Photo: CC(by) Francisco Osorio (image-prétexte)

Par Elisabeth Schenker

Pasteure dans le canton de Genève, Carolina Costa s’est très tôt passionnée pour ce que l’on appelait il y a encore peu la «catéchèse pour adultes», et que Pierre Glardon, ancien pasteur chargé de la formation pastorale du canton de Vaud, préfère appeler «formation spirituelle pour adultes».

Intéressée par le parcours «Alphalive», c’est tout naturellement que Carolina Costa s’est inscrite à une journée organisée par Alpha pour la formation des animateurs de parcours. «Cette formation n’est pas obligatoire, mais fortement conseillée», explique Emmanuel Voeffray, coordinateur de Suisse romande. «On s’inscrit sur le site Alpha Suisse, où l’on peut acheter les outils pédagogiques et les supports de cours, continue-t-il. Dans ces journées de formation, on traite de thèmes comme l’importance des petits groupes, la meilleure manière d’inviter les gens. On présente les principes, c’est comme une recette de cuisine. Suivez la recette de manière à ce que le résultat corresponde à ce que l’on veut.»

Le besoin d’une théologie plus réformée

Après cette expérience, Carolina Costa raconte: «ce qui est super dans les parcours Alpha, c’est le contexte: on mange ensemble, on construit une communauté.» Pourquoi ne pas alors utiliser ce concept «clés en main»? Deux choses ont décidé la pasteure genevoise à inventer un autre type de parcours de questionnement spirituel

La première touche une question de cohérence: ces parcours Alphalive ont pour slogan «ta question compte». Or, explique Carolina Costa, «il n’y a pas de place pour poser sa question! Les participants sont confrontés à une théologie qui est orientée sur celle du directeur d’Alpha, Nicky Gumble. En fait les cours ne donnent que du contenu. Les discussions se font à partir de ce qu’a dit Nicky Gumble, puisque les exposés sont faits à partir de son livre. On n’a pas accès directement au texte de la Bible. Alors que ce qui est vraiment intéressant à mon sens, c’est que les gens dialoguent avec le texte directement. Le centre c’est la Parole, c’est le Christ, pas ce que j’en dis ou ce que j’en pense.»

La deuxième raison qui a poussé la pasteure genevoise à inventer un autre type de parcours est effectivement d’ordre théologique: «à la fin de la formation, on nous apprend que dans un groupe, il y a toujours un moment où surgissent des questions compliquées. Pour cela, on nous propose encore un livre de Nicky Gumble: “Sujets brûlants”, dans lequel par exemple l’homosexualité est tout simplement condamnée.» D’après Carolina Costa, le parcours Alpha véhicule en fait une idée sous-jacente du type: «nous avons la vérité et la bonne interprétation et c’est à partir de là qu’on discute… On peut y mettre sa sensibilité, certes, mais si on entre dans le concept du label, c’est que l’on partage leurs idées. Ce que je ne veux pas cautionner», argumente-t-elle avant de conclure: «je préfère travailler avec une théologie différente, axée sur l’ouverture et l’accueil. Dans les groupes que je propose, il n’y a ni bonnes ni mauvaises réponses, on cherche ensemble, et ce n’est pas seulement un slogan, c’est vraiment ce que l’on fait. Tout se passe entre les gens et le texte.»

Un parcours très balisé encadré par des laïcs

Emmanuel Voeffray de son côté confirme que le parcours Alphalive repose sur les questions exposées dans le livre de Nicky Gumble, cet ancien avocat devenu pasteur dans l’Eglise anglicane. Son livre intitulé «Les questions de la vie» aborde les 15 thèmes du parcours de découverte: «Pourquoi Jésus est-il mort?», «Comment lire la Bible?», etc. «Le but n’est pas de dire le contraire de ce qui est écrit, explique Emmanuel Voeffray: il faut une uniformité. L’exposé suit toujours le livre, de façon à ce que les gens puissent retrouver la même chose s’ils déménagent. Les soirées se déroulent en trois temps: repas, exposé sur le chapitre du livre de Nicky Gumble, ou vidéo de Nycky Gumble, discussion en petits groupes. C’est une invitation à devenir confessant: mettre en avant la Bible. Oui, il y a des contradictions dans la Bible, mais on ne touche pas les points de divergences, c’est pour cela qu’Alpha est chrétien avant tout.» Un Week-end «Esprit Saint» est compris dans le parcours.

Une quarantaine de paroisses catholiques et protestantes utilisent actuellement le parcours Alphalive en Suisse romande. «Les protestants de la Broye utilisent le parcours alpha en dernière année au caté pour les jeunes, mais le parcours rencontre des réticences de la part de certains pasteurs protestants», déclare Emmanuel Voeffray.

En fait, il est rare que ce soient des pasteurs ou des prêtres qui animent ces parcours. Selon le coordinateur, ce sont souvent des gens qui ont vécu un parcours qui font la formation. Toujours selon lui, le nouvel évêque de Sion est enchanté de cet outil. Alpha est présent dans 169 pays en 110 langues. Il y a à ce jour 24 millions de personnes qui ont suivi un cours de ce type.

D’où vient un tel succès?

«Ils sont très forts du côté marketing», reconnaît la pasteure Carolina Costa. Pour Pierre Glardon, ancien pasteur dans l’EERV, qui a été longtemps responsable de la formation initiale des pasteurs vaudois, leur succès vient aussi de ce que d’une certaine manière, ce genre de parcours vient répondre aux besoins des gens: «ce qu’il y a de bien dans le parcours Alphalive, c’est cette intuition qu’ils ont eue et qui va dans deux directions: le renforcement de la vie communautaire, ce qui est très important, surtout de nos jours, et le début d’une mise en activité des participants grâce aux discussions en petits groupes.»

Mais pour ce formateur d’adultes, ce n’est pas encore suffisant. «La Parole est opérative par elle-même. En mettant les gens en contact avec cette Parole, on sort de la parole “sur”. C’est la Parole vécue qui est opérative» explique-t-il. Pierre Glardon propose donc aussi un autre type de parcours de formation spirituelle, qui met l’accent sur le travail sur soi. Il précise: «cela ne s’oppose en rien à la grâce. Le travail sur soi n’est pas une “œuvre”, mais un passage nécessaire à l’ouverture et au changement, à la puissance de transformation de la Parole». Pierre Glardon est également thérapeute et psychopédagogue, et il souligne qu’il est particulièrement important dans ce genre de démarche que «la mise en activité des gens soit existentielle et pas seulement intellectuelle. Le lieu d’exercice, dit-il, c’est la relation, l’entraînement à l’agapè; un exercice véritablement évangélique, celui du triple amour pour Dieu, pour l’autre, pour soi». Avec un seul support: la Bible, à partir des textes du Nouveau Testament.

Deux pasteurs protestants accusés de « conversions abusives » passent en jugement

La première, relayée par l’agence Ucanews le 5 février dernier rapporte qu’un couple marié de pasteurs protestants Ariful et Mousumi Mondol de la Church of God, a été arrêté le 9 novembre 2014 dans le village de Banbhasa, alors qu’il s’apprêtait à célébrer une cérémonie de conversion collective. « Ils tentaient de convertir un groupe de 40 musulmans et cela a mis les autres villageois en colère », a expliqué à l’agence catholique, Mahfuzur Rahman, l’un des policiers en charge de l’enquête.

Ce dernier reconnait que le sentiment anti-chrétien ne fait que croître dans la région depuis cette affaire, semant la peur chez les nouveaux convertis, y compris ceux qui maintiennent s’être « convertis pour l’Evangile et absolument pas contre de l’argent ». Des parents musulmans commencent à retirer leurs enfants des écoles chrétiennes, pourtant très bien considérées dans le pays jusqu’alors.

« Je me sens tellement en colère lorsque j’entends qu’ils ont voulu convertir 40 musulmans en échange d’argent ; ils iront brûler en enfer pour ce qu’ils ont fait ! », déclarait également Shafiqul Islam, vendeur de thé au village.« Si la police n’était pas venue les arrêter, les gens les auraient passés à tabac».

D’autres témoignages cités par l’agence, laissent à penser que les accusations de prosélytisme par « séduction », un crime passible de deux ans de prison au regard de l’article 295/A du code pénal bangladais (1), sont clairement avérées.

Ainsi Rafiq Bhuiyan, raconte qu’il s’est converti au christianisme en 2008 avec toute sa famille, en échange d’une maison et d’un travail au sein de la House Church of Bangladesh. Il déclare avoir converti lui-même 300 personnes.« A Keshobpur, environ 700 musulmans sont devenus chrétiens ces trois dernières années », rapporte-t-il encore. « Plusieurs d’entre eux ont été baptisés plusieurs fois ; [pour les Eglises], plus il y a de convertis, plus elles reçoivent d’argent des donateurs étrangers »

Bien que John Jipu Roy, qui dirige la House Church of Bangladesh, réfute vigoureusement ces accusations, les entretiens avec les habitants de la région semblent bien confirmer l’existence d’un « business de la conversion », rapporte encore Ucanews.

L’agence cite ensuite deux habitués de ces « conversions intéressées » : Selina Akter, 40 ans, qui aurait été baptisée quatre fois en échange de la somme de 500 takas (env. 7 dollars), d’un déjeuner et de « photos pour les donateurs étrangers », et Jiten Sarker, baptisé six fois selon ses dires, pour 1 000 à 1 500 takas à chacune de ses « conversions ». « Et si je peux amener quelqu’un à se convertir, alors là, je peux me faire encore plus d’argent », ajoute-t-il.

Une version des faits totalement réfutée par les Eglises protestantes et certains médias qui dénoncent une nouvelle campagne de calomnie antichrétienne menée par les islamistes. Cela fait des années que des rumeurs lancées par des extrémistes conduisent à des arrestations arbitraires pour « conversions illicites », rappelle ainsi le Rév. James Saberio Karmoker, secrétaire général de la National Christian Fellowship of Bangladesh. « Jamais les missionnaires chrétiens ne convertissent les gens de force ! La conversion est un cheminement personnel et le résultat d’un long processus ; il faut que la foi ait grandi et mûri, après un lent travail d’évangélisation, pour que l’on puisse seulement commencer à parler de conversion. »

Selon le Morning Star News, qui rendait compte de l’affaire le 24 novembre dernier, ce serait le Jamaat-e-Islami, – parti islamique qui accuse régulièrement les chrétiens de mener des conversions abusives -, qui aurait rassemblé une foule de près de 200 personnes et lancé celle-ci sur le rassemblement du 9 novembre, les incitant à frapper les pasteurs et les participants, avant que la police ne vienne interrompre l’affrontement.

Les chrétiens tenait ce jour là un rassemblement de prière au cours duquel devait avoir lieu un baptême et non pas une conversion collective, rapportent plusieurs sources protestantes dont Open Doors. Selon elles, les deux chrétiens incarcérés ne seraient d’ailleurs pas un couple marié mais deux pasteurs, mariés tous deux, dont l’un serait père de deux enfants.Seul l’un d’entre eux serait à la tête d’une petite communauté locale d’une trentaine de personnes dénommée Faith Bible Church of God (FBCD), l’autre pasteur ayant seulement été invité pour la cérémonie.

Des faits également confirmés par l’agence catholique AsiaNews qui rapporte que les deux pasteurs étaient des musulmans convertis au christianisme, ce qui aurait attisé la colère des islamistes et en particulier des imams locaux. Ces derniers ont déposé plainte contre les leaders protestants, les accusant de pratiquer des « conversions forcées » et sommant les fidèles de la FBCD de quitter immédiatemnt la région ou de devoir en « payer les funestes conséquences ».

Quant au World Watch Monitor, il rapporte différents témoignages qui infirme les accusations de « conversions par pression et par séduction » portées contre les deux protestants. Parmi eux, un leader chrétien de la région explique que les informations qui ont été rendues publiques dans cette affaire ont été filtrées : « Ici, la plupart des membres de l’administration et de la police sont musulmans et [les chrétiens] n’ont aucun poids face à eux ».

Des propos qui rejoignent les conclusions du dernier rapport de la World Watch List d’Open Doors, lequel signale qu’au Bangladesh « le comportement des imams et des musulmans locaux influents envers les chrétiens et spécialement les nouveaux convertis, est à la limite de la persécution ».

Le gouvernement du Bangladesh a cependant réaffirmé sa position avec fermeté. « Nous avons entendu parler de tentatives de conversion en échange d’argent et d’autres « moyens de séduction » ; nous allons prendre des mesures contre ces exactions avant que les choses ne s’aggravent », a notamment menacé Hasan Jahangir Alam, secrétaire adjoint au ministère des Affaires religieuses.

(eda/msb)

Une convention des fidèles de la MIE-CI a eu lieu à Vavoua

Vavoua – La quatrième convention nationale de la Mission évangélique internationale en Côte d’Ivoire (MIE-CI) sur les secrets de la prospérité a réuni plus de 6.000 fidèles à Vavoua.

Selon le président du bureau national, le pasteur Georges Compaoré, cette convention qui a duré quatre jours (de jeudi à dimanche), visait deux objectifs, à savoir, former et instruire les fidèles de la MIE-CI afin qu’ils profitent des fortunes de Dieu pour soutenir et accroitre l’église dans le département de Vavoua.

Les enseignements ont été donnés aux participants par le Révérend Kamassé Sidibé, venu des Etats-Unis d’Amérique. Ils ont porté sur le thème principal extrait du premier livre de Samuel au chapitre 2, verset 30 qui stipule “J’honore celui qui m’honore”.

Le Révérend pasteur Kamassé a demandé aux chrétiens de marcher selon la parole de Dieu et surtout d’adorer le créateur avec leurs biens, et tout ce qu’ils ont de plus cher.

“C’est en cela que Dieu les rendra prospères”, a-t-il prédit.

La MEI-CI est une transfuge de l’église des assemblées de Dieu. Fondée en 2000 par une vingtaine de pasteurs burkinabés, elle compte aujourd’hui 700 assemblées, 400 pasteurs et une école pastorale en Côte d’Ivoire.

(AIP)
sk/fmo/akn/kp

Martin Kopp, théologien de l’urgence climatique

Fils de pasteurs, chargé de plaidoyer de la Fédération luthérienne mondiale pour la « justice climatique », le jeune homme fait entendre la voix protestante sur l’écologie au sein des plus hautes instances internationales.

C’est l’histoire d’un fils de pasteurs qui a pris des gifles. Né il y a 27 ans à Strasbourg, d’un père titulaire d’une paroisse et d’une mère aumônier d’hôpital, Martin Kopp n’aurait jamais imaginé devenir un militant de la lutte contre le changement climatique. Et pourtant. Dès la sortie du lycée, celui qui était assez brillant pour espérer intégrer une grande …

Les ministres de l’Eglise réformée vaudoise craignent pour leur place

SynodeEERV14fev 2A la suite de licenciements, un climat d’insécurité s’est installé parmi les pasteurs et diacres. Le Conseil synodal rassure et veut mettre en place des outils permettant un meilleur dialogue.

Par Joël Burri

«Le Conseil synodal a entendu qu’un climat de souffrance, voire de crise régnerait dans notre corps ministériel», a déclaré John Christin, répondant des ressources humaines au sein de l’organe exécutif de l’Eglise évangélique réformée du Canton de Vaud (EERV). «Ces dernières années 1 à 2 avertissements formels ont été prononcés chaque année, il y a eu 1 à 2 licenciements et 1 à 2 non-renouvellements de contrats». Le Conseil synodal s’est ainsi voulu rassurant durant les communications au Synode (organe délibérant) qui se réunissait samedi 14 février à Saint-Sulpice. Xavier Paillard, président du Conseil synodal a, pour sa part, insisté sur le fait que «ces cas sont peu nombreux», sur un corps ministériel d’environ 300 employés.

Pour John Christin, «le Conseil synodal regrette de telles issues, mais c’est toujours après avoir étudié toutes les pistes pour éviter un licenciement que de telles décisions ont été prises. Si bien que le Conseil synodal assume pleinement la décision qu’il a prise dans chacun de ces cas.»

Inspiré par le fait qu’il s’exprimait devant le synode le jour de la Saint-Valentin, Xavier Paillard a invité les délégués à se garder de «confondre l’amour avec la gentille, gentillesse bien vaudoise.» Aimer son prochain implique de fixer un «cadre pour le vivre ensemble». «La liberté des ministres ne s’exprime que dans les limites fixées par le Synode et mises en œuvre par le Conseil synodal», a rappelé John Cristin.

Un sentiment de crainte parmi les pasteurs et diacres vaudois

Ces quelques licenciements ont ainsi provoqué un climat de crainte parmi les ministres. «Il convient de distinguer les crises réelles, avérées, et le malaise ressenti», prévient John Christin. «Plusieurs ministres qui n’ont aucune raison de s’inquiéter sont malgré tout inquiets.» Il invite donc les pasteurs et diacres à en parler. Il espère, en particulier, que la mise en place d’entretiens annuels permettra aux employés de l’Eglise d’entendre des retours rassurants sur leur travail. «Le conseil synodal entend les craintes des uns, mais aussi la reconnaissance des autres», a souligné Xavier Paillard.

Selon le Conseil synodal, 3% des situations professionnelles sont problématiques. «Moi j’ai une autre réalité. Nous avons, en une année, soutenu 35 personnes, soit 10 à 12% des ministres», note Alain Martin, aumônier et secrétaire général de la Ministerielle, l’organisation professionnelle des ministres vaudois. «Mais je peux bien comprendre qu’un certain nombre de ces cas, de moindres importances se règlent au niveau de la région ou de l’Office des ressources humaines et ne remontent pas jusqu’au Conseil synodal». Malgré ce désaccord sur l’ampleur du problème, Alain Martin se dit «heureux que le Conseil synodal reconnaisse qu’il y a une souffrance dans le corps ministériel»

Peu de désaccords théologiques

Les conflits entre ministres et employeurs sont rarement liés à des désaccords théologiques, selon le secrétaire général de la Ministerielle. «Le plus souvent, il s’agit de problèmes relationnels. Par exemple, un ministre peut être critiqué dans sa manière d’organiser le leadership.» Il invite également les pasteurs et diacres à chercher de l’aide en cas de difficulté. «Une commission de conciliation a été mise en place, et pour les avoir vus à l’œuvre, je trouve qu’ils font un travail remarquable.»

Le principal problème: l’épuisement

Mais pour Alain Martin le principal problème qui touche les pasteurs et diacres vaudois est d’un autre ordre: «Il y a beaucoup de fatigue, pour ne pas dire épuisement.» Il explique, «comme dans tous les métiers de service et d’écoute, les ministres sont pris entre leur volonté de servir et de prendre soin d’eux-mêmes.» S’il reconnaît que les principaux responsables de cet épuisement sont les pasteurs et diacres eux-mêmes, il pointe aussi les postes qui ne sont pas repourvus immédiatement et qui poussent les ministres de la région à combler quelques vides.

Les évangéliques en «pèlerinage» à Béthel

23.02.15 – L’Eglise Bethel, à Redding en Californie. Ce nom était presque inconnu il y a trois ans en Europe. Mais plusieurs pasteurs s’y sont rendus pour un temps. Et un nombre croissant d’Eglises se disent renouvelées par la culture de l’honneur lancée par Bethel. Enquête.

La musique de Jesus Culture, groupe de Bethel, a conquis une grande partie du monde évangélique depuis 2010. Les pasteurs Bill Johnson et Kris Valloton sont invités dans de nombreux pays pour prêcher. Le pasteur réformé Thierry Juvet, d’Yverdon-les-Bains, s’y est rendu en octobre pour la deuxième fois avec son épouse Monique. «A chaque fois, nous y avons été accueillis comme si nous faisions partie de la famille, même par ceux qui ne nous connaissaient pas!». Margarete et Arno Schubert, de l’Eglise Face à Face de Rennes, visitaient Bethel pour la troisième fois en été : «La fascination du phénomène Bethel, c’est qu’en y allant, on voit le surnaturel de Dieu.»

Culture de l’honneur
De plus en plus de pasteurs européens sont notamment attirés par la notion de culture de l’honneur. Dans le livre portant ce nom, Danny Silk relate la manière dont l’Eglise Bethel cherche à honorer chaque membre de l’Eglise. Christian Kuhn, responsable du mouvement d’Eglises de maisons
@home, a été touché par ce témoignage. «Ils vivent un niveau de confiance mutuelle que je n’ai vu nulle part ailleurs». Confession réciproque des péchés, possibilités même pour les enfants de prendre la parole durant un culte, guérisons intérieures : autant de conséquences d’une attitude considérée comme nouvelle.

«Dans la plupart des confessions évangéliques, on est parti du principe que l’humain est pécheur mais gracié ; théologiquement, c’est juste». explique Christian Kuhn. «Mais l’optique de Bethel est que l’homme est avant tout créé à l’image de Dieu, puis sali par le péché. On considère ainsi l’être humain comme une créature merveilleuse, pour laquelle le péché est un accident de parcours et qui peut être restaurée par Dieu si elle le demande.»

Relations transformées
Cette approche engendre un changement d’attitude, comme l’illustre Margarete Schubert : «La culture de l’honneur change la manière de fonctionner de notre équipe de responsables, notre vision des personnes dans notre assemblée et nos réactions dans les conflits». Pour Marc Gallay, pasteur au Gospel Center à Lausanne, «la culture de l’honneur répond avant tout à un problème présent dans les milieux charismatiques, à savoir l’orgueil que certains leaders cultivent».
Pierre Bader, pasteur de la paroisse réformée de Corsier-Corseaux, se dit transformé par le temps passé à Redding. Ce travail intérieur produit en lui «d’autres attitudes, d’autres façons d’aimer son prochain et de penser la vie de Jésus dans l’Eglise». Il a voulu voir sur place «comment ils mettent très concrètement en pratique l’Evangile, autant dans leurs relations que dans la prière pour les malades et la prophétie».

Pascale, première femme à la tête du temple protestant de Niort

Contrairement au dogme catholique qui distingue le prêtre des fidèles, les protestants estiment que leur pasteur est un laïc dont le métier est le service du culte. Après des études de théologie, il se met au service de la communauté en vue d’assurer la prédication et l’administration de sacrements, et de remplir les diverses missions qui en découlent. 

C’est le 23 mars 1930 que pour la première fois, une femme est consacrée : elle s’appelle Berthe Bertsch et elle devient pasteur dans l’Église réformée d’Alsace et de Lorraine. Depuis ce sacerdoce n’a cessé de se féminiser sans atteindre complètement la parité exacte.

Pour autant c’est une petite révolution qui vient de s’opérer dans la ville de Niort où Pascale Renaud Renaud-Grosbras vient d’être nommée après cinq longues années d’études en théologie à la suite d’un parcours professionnel chargé. Un parcours atypique pour cette femme originaire de Bretagne, mère d’un petit garçon et qui a exercé les métiers d’enseignante et de restauratrice.

Voici son portrait brossé par Cédric Cottaz et Julien Delage.

Femme pasteur à Niort

Reportage de Cédric Cottaz et Julien Delage

Laos: Cinq pasteurs condamnés pour avoir prié pour une mourante

16.02.15 13:33 – Au Laos, un tribunal assimile la prière pour les malades a «un abus de la profession médicale». Le 12 février, le tribunal de la province de Savannakhet a en effet jugé coupables d’homicide cinq pasteurs ayant prié pour une mourante. Pour rendre son jugement, le tribunal s’est appuyé sur un article du code pénal concernant «les prestations de profession médicale sans licence» et admis que les pasteurs auraient provoqué la mort de la femme en voulant la soigner.
Toutefois, selon l’ONG Human Rights Watch for Laos, les cinq pasteurs ont seulement prié pour la mourante, sur sa demande, sans faire usage d’aucun médicament. En outre, elle n’est pas morte en présence des pasteurs mais plus tard à l’hôpital.
L’ONG demande au gouvernement du Laos et à la cour de la province de Savannakhet de revoir leur décision et respecter le droit des chrétiens à prier librement pour les malades.

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Interview exclusive du Pasteur Candidat : Magloire Pépé DOTSE : « En tant que Pasteur et citoyen …

PLUME LIBRE : Révérend Pasteur Magloire Pépé DOTSE, vous êtes un homme de Dieu mais vous êtes également candidat déclaré à la présidentielle de 2015. Est-ce que vous pouvez tout d’abord vous présenter encore plus ?

Pasteur DOTSE : Merci. Je m’appelle DOTSE Komlan Pépé Magloire. Je suis titulaire des Centres de Prières TALITA KUMI de part le monde. Je suis le fondateur du Centre de Recherche Thérapeutique TALITA KUMI dont je suis l’actuel Directeur.

PLUME LIBRE : Pourquoi voulez-vous faire la politique ?

PASTEUR DOTSE : J’ai fait le choix de me mettre entièrement dans la politique .Vous savez que le vent démocratique a soufflé sur notre pays le Togo. Nous avons amorcé le processus démocratique, il y a de cela plus de 24 ans. Nos doyens ont fait ce qu’ils peuvent faire. Mais la politique togolaise n’avance pas. Le pays recule dans beaucoup de domaines ; la santé, l’éducation, l’économie et autres encore. Nous sommes venus à la politique pour éclairer le Peuple sur ce que nous devons faire pour que notre pays avance. C’est vrai que je suis un homme de Dieu, comme vous le savez et vous pouvez demander si un homme de Dieu doit faire la politique et même être candidat à la magistrature suprême du pays. Je vais vous donner un seul exemple. Aux Etats Unis d’Amérique il y avait eu un Pasteur qui a été président. Le Pasteur est un citoyen comme les autres et aucune disposition de la Constitution Togolaise ne défend à un Pasteur d’être un candidat à la présidentielle. D’ailleurs les pasteurs aussi ont le droit d’être candidats à n’importe quelle élection dans notre pays : législatives, locales, présidentielles.

PLUME LIBRE : Vous êtes un citoyen et selon les textes vous êtes électeur et éligible mais pensez vous que la où les ainés ou les anciens politiciens n’ont pas pu réussir, les hommes de Dieu vont réussir ? Autrement qu’est ce que vous apportez de plus à la politique du Togo ?

PASTEUR DOTSE : La politique du Togo est basée sur l’exclusion, la division. Il n’y a pas la cohésion. Les politiciens ont cultivé pendant longtemps l’égoïsme, la recherche de l’intérêt personnel. L’individualisme ne fait pas avancer la politique du Togo. La personne des politiciens doit laisser place à la recherche de l’intérêt général. Nous devons amener les citoyens à la recherche de l’intérêt général. Il y a trop de frustrations dans notre pays. Au niveau social, il y a des problèmes. Nous ne devons pas écarter les autres pour assouvir notre soif d’intérêt personnel en politique. En tant qu’homme de Dieu, nous connaissons les souffrances de ce peuple. Nous voulons porter la voix de tous les Togolais. Nous sommes candidat à la présidentielle de 2015 pour pouvoir partager notre vision avec nos concitoyens et relever les nombreux défis.

PLUME LIBRE : Quel est justement votre cheval de bataille ? Quels sont les principaux axes de votre programme de société ou votre plan politique pour le Togo ?

Pasteur DOTSE : Vous savez, une nation a besoin de plusieurs ressources. Surtout les ressources humaines. Le développement ne peut se faire qu’avec l’homme au centre de toutes les actions. La ressource humaine est une richesse pour le pays. Pour revenir à votre question il faut dire que notre projet de société ; comme je l’avais déclaré lors d’une conférence de presse est basé essentiellement sur l’agriculture, sa modernisation et sa rentabilité et sur d’autres facteurs. Parlons de l’agriculture, contrairement aux pays comme le Niger, le Burkina Faso, nous avons des terres fertiles. Mais alors comment comprendre que le secteur n’avance pas ? Nous devons donner les moyens aux agriculteurs pour une plus grande production. La modernisation et l’utilisation d’autres techniques agricoles sont à envisager. Nous devons garantir l’autosuffisance alimentaire au Togo. Voyez le pas que prend chaque jour la pauvreté dans notre pays. Beaucoup de Togolais ne trouvent même pas les trois repas par jour. Mais une seule fois par jour, c’est avec peine. L’agriculture est une source de richesse. Il faut encourager les banques à octroyer des prêts pour la production agricole. Il faut même créer des banques agricoles, s’il le faut. Il faut favoriser des prêts importants je ne parle pas des 30 mille ou 50 mille FCFA qu’on donne aux femmes et à d’autres pour faire des activités. Il faut octroyer des prêts pour une plus grande production agricole. Il faut faire comme au temps de la Caisse Nationale et donner la possibilité aux agriculteurs d’augmenter la production. La santé est aussi l’une des priorités de notre projet de société. Nous devons revoir notre système de santé. Il faut plus de facilité aux citoyens. Il faut l’assurance générale pour tous. La santé doit occuper une place de choix. L’éducation nous préoccupe. Il faut aider les jeunes à avancer. Des jeunes ont réussi à de différents examens mais ils manquent de moyens pour continuer, les parents étant pauvres. Je propose la création d’un Fond d’aide à l’éducation ou d’une banque adaptée à la question de l’éducation. Les enfants démunis ont aussi le droit à l’éducation comme tous les autres d’ailleurs. L’économie est très importante. Il faut déjà bien utiliser nos ressources, créer de la richesse. Nos ressources doivent profiter aux populations locales et à tout le pays. Il faut une bonne redistribution des richesses du pays. C’est important. Quand vous faites l’exploitation des ressources dans un milieu, il faut que les populations locales puissent bénéficier de certains atouts. Je salue la mise en place de l’OTR (Office Togolais des Recettes). Nous avons une grande vision pour le Togo. Mais voici ce que je peux vous dire comme base.

PLUME LIBRE : Pasteur DOTSE, vous avez parlé de l’agriculture, de sa modernisation et de sa rentabilité mais aussi de la santé, de l’éducation et de l’économie. On peut dire que ce sont là quelques axes de votre projet de société. Aujourd’hui, un débat se fait autour de la question des reformes. Certains partis politiques exigent des reformes avant les élections et d’autres pensent qu’on doit faire de reformes après le scrutin présidentiel de 2015. Vous êtes un candidat déclaré à la présidentielle de 2015, quel est votre avis sur la question. Reformes avant ou après les élections ?

Pasteur DOTSE : En ce qui concerne la question des reformes, il faut se demander pourquoi c’est maintenant que tout le monde s’active. Nous avions signé l’Accord Politique Global. Nous étions censé faire beaucoup de reformes depuis 2007. Mais où en sommes-nous aujourd’hui. Disons-nous la vérité. Les anciens leaders politiques pour ne pas dire les anciens politiciens ont échoué. En tant que Pasteur et citoyen, j’ai choisi d’être candidat à la présidentielle de 2015. J’aimerais diriger le pays pour soulager les peines des togolais.
Les anciens politiciens sont là à crier à tue tête reformes. Qu’avons-nous fait depuis 2007. Pourquoi c’est à quelques heures de l’élection présidentielle qu’ils parlent de reformes ? Où étaient-ils ? Ce sont eux qui ont signé l’Accord Politique Global et ceci depuis 2006. Mais ils avaient laissé la question de reformes pour faire d’autres élections en 2007, 2010 et 2013. Et c’est à quelques heures des élections de 2015 qu’on crie reformes. Disons-nous la vérité. C’est le Burkina Faso qui a réveillé nos politiciens et ils courent dans tous les sens. J’avais adressé un courrier au Président sortant pour lui dire que nous devons faire les reformes. C’est important pour le pays. Je lui ai dis que les reformes sont bénéfiques pour tout le pays. Cela l’avantage lui aussi. C’est capital. Aujourd’hui, vous posez bien la question. Avec ou sans reformes irons-nous aux élections ? Je l’ai dit déjà comme je l’ai toujours annoncé, avec ou sans reformes, nous irons aux élections. Il ne faut pas que les politiciens nous trompent. Ils font des jeux avec nous. Nous irons aux élections pour avoir l’alternance et faire les reformes. Cela fait partie de nos priorités.

PLUME LIBRE : Vous êtes très jeune, vous avez de l’énergie, de la vie. Dites nous aujourd’hui sur quoi vous vous fondez pour aller à ces élections ? Sur quoi se repose essentiellement votre espoir. Qui constitue votre électorat ? Vous comptez sur les religieux pour voter pour vous ? Vous comptez sur les femmes, les jeunes ou ceux qui sont dans le domaine de l’agriculture ?

Pasteur DOTSE : Vous savez, je suis le fondateur du Centre de Recherche Thérapeutique TALITA KUMI. En moyenne par jour, nous recevons 60 à 100 personnes. Je connais les Togolais. Je connais le problème de beaucoup de Togolais qui passent chez moi. Je discute avec des Togolais de presque toutes les ethnies. Vous voyez, avant de réussir un projet, il faut compter sur soi d’abord. Je compte sur moi-même d’abord et je compte sur les bonnes volontés, les citoyens. Beaucoup de personnes ont compris ce que nous faisons et ce que nous voulons faire. Permettez-moi de lancer à cet effet un appel pressant aux bonnes volontés qui veulent que le Togo sorte de l’ornière de se joindre à nous pour aller à bout. Parlant des reformes, nous pensons que les faire avant les élections c’est bien. Mais même si c’est après les élections c’est pas mal. Parlant de l’électorat vous avez cité les femmes, les jeunes, les religieux et autre. Je vais vous dire qu’en réalité un pasteur ne peut obliger personne à le suivre. C’est anticonstitutionnel.
Les gens pensent que comme je suis pasteur ou prophète, je dois obligatoirement demander au corps religieux de me suivre. Non. Mon électorat c’est tout le Togo. La majorité des citoyens votera pour moi au moment opportun. En politique, nous devons respecter les lois de la République et étant candidat je dois respecter la loi. Moi j’ai appelé tous les citoyens de toutes les religions et même les athées à se joindre à moi et à voter pour moi au moment opportun. Tous ceux qui savent qu’ils sont fatigués doivent aller avec nous. Quand vous approchez ceux qui se disent grands opposants, ils sont tous fatigués. Même ceux qui sont dans le régime en place, ils sont aussi fatigués. Il faut une autre voix, il faut un autre pour donner confiance et espoir aux Togolais.

PLUME LIBRE : Pasteur Magloire DOTSE dans quel courant politique vous retrouvez-vous ? Vous êtes dans l’opposition ou au centre ou dans la mouvance présidentielle ? Vous êtes de quelle tendance ?

PASTEUR DOTSE : Moi je suis pour le réveil du Togo. Je ne parle pas de révolution. Le Togo est sur la voie du réveil. Je viens avec ce réveil spirituel. Est-ce que je suis de l’opposition ou de la mouvance ? Je ne sais pas. L’opposition a échoué. Les anciens politiciens ont échoué. Je ne peux pas me réclamer de la mouvance présidentielle. Je ne suis pas de la mouvance. Le parcours du parti au pouvoir est décrié par beaucoup de personnes. Moi, ma vision politique n’écarte personne. Aucun parti politique ne peut tout seul construire le pays. Personne ne peut chasser tous les autres. Il n’y aura pas la chasse aux sorcières comme on le dit souvent. Il est temps que le Togo avance. Il ne faut plus qu’à cause de X ou Y, plusieurs Togolais partent en exil. C’est pour cela que nous disons que tous ceux qui sont épris de liberté se joignent à nous.

PLUME LIBRE : Donc, vous êtes au centre ?

PASTEUR DOTSE : Oui. Je suis au centre

PLUME LIBRE : Avant dernière question. Quel est votre message à l’endroit des Togolais de la diaspora, de tous ceux qui vivent loin du Togo ?

PASTEUR DOTSE : Je les salue tout d’abord. Je les invite à mener des réflexions sur la situation de notre pays et à continuer par apporter leur pierre à l’édifice de notre cité. Les frères et sœurs de la diaspora doivent regarder au-delà des personnes des politiciens. Ils doivent analyser les visons. Ils ont envie de faire beaucoup de choses pour le Togo mais la situation du pays les préoccupe. Je les encourage par ce message. Je leur dis du fond du cœur merci pour leur contribution et bon courage. Je les invite à s’associer à nous pour que la victoire soit de notre côté pour qu’ils soient encore plus fiers de notre pays, de l’or de l’humanité. Un jour ils auront aussi le droit de vote depuis le pays où ils vivent. Mieux encore que ceux qui peuvent reviennent pour le développement du pays.

PLUME LIBRE : Pour finir, Pasteur DOTSE quel est votre message à l’endroit des Togolais. Pourquoi pensez-vous qu’au moment opportun les Togolais devraient voter pour le pasteur Magloire Pépé DOTSE ?

Pasteur DOTSE : J’ai une vision pour notre pays, voilà pourquoi j’ai déclaré ma candidature. Mon projet de societé s’appelle d’ailleurs « Ma vision pour le Togo de demain » .Nous devons aider le Peuple Togolais à se réveiller et embrasser la voie du développement. Je sais que je peux remporter la victoire à la présidentielle de 2015. Je dis à tous les Togolais qu’il faut prier, c’est bien. Mais il faut accompagner la prière avec des actes, les actions. Voter est un droit et un devoir. Le jour du scrutin, les Togolais doivent se rendre aux urnes massivement pour voter le candidat DOTSE Magloire Pépé. Quelque soit l’intensité de nos prières, Dieu ne va pas descendre des cieux pour agir. Mais il va passer par quelqu’un pour agir, pour libérer ce pays. Le pays a besoin de nous. Je ne suis pas très nouveau dans la politique. C’est nous qui avions formé la fédération de l’UFC Kloto à Kpalimé. Dans le temps, nous étions étudiants. En 2007, j’étais candidat et tête de liste avec le PSR, le parti de Me Abi TCHESSA… Je connais bien l’opposition. Ceux qui croient que Magloire Pépé DOTSE n’a jamais fait la politique se trompent. Je ne me suis pas levé un jour pour faire de la politique.

PLUME LIBRE : Merci Pasteur DOTSE

PASTEUR DOTSE : Merci aussi à vous Mr TOMI et à votre équipe.

Propos recueillis et transcrits par Emmanuel Vivien TOMI et la Rédaction de Plume Libre