LA VALSE DES TITRES DANS LES EGLISES EVANGELIQUES


LA VALSE DES TITRES DANS LES EGLISES ÉVANGÉLIQUES

L’une des particularités des églises évangéliques dites de réveil est l’existence en leur sein d’une course tous azimuts aux titres dans laquelle excellent de nombreux serviteurs de Dieu consacrés ou auto-proclamés. C’est au début des années 2000 que nous avons constaté l’apparition de ce phénomène qui a fini par prendre de l’ampleur et atteindre aujourd’hui son apogée dans les églises dirigées et fréquentées par des sujets d’origine africaine.

Le Seigneur me dit de te dire que tu n’es pas pasteur, tu es un apôtre

Si, du côté européen, le plus courant est le titre de pasteur, du côté afro, la réalité ressemble beaucoup plus à un self-service. « On est jamais mieux servi que par soi-même », dit-on. Reçus dans le bureau d’un homme de Dieu dont la porte supportait l’inscription « Apôtre », à la question comment avez-vous fait pour devenir apôtre, l’intéressé nous rétorqua ceci : « Une fois, un pasteur est venu prêcher ici dans l’église, à la fin de son propos, il m’a dit : Le Seigneur me dit de te dire que tu n’es pas pasteur, tu es un apôtre ».

A la sortie de son bureau, il nous a semblé logique de nous demander ce qu’il adviendrait si une infirmière de passage lui disait qu’il est infirmier ? Et un garagiste ? Et un médecin porteur d’un message du même genre ? Il est vrai que l’Église est une institution ordonnée à laquelle Dieu a donné « les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ ». Cependant, il semble maintenant évident pour des intérêts autres que ceux de l’Église, que certaines personnes s’offrent une liberté pleine d’orgueil.

Des grades à la carte

L’apôtre français Jean-Paul Bernadat, qui œuvre avec brio depuis 29 ans à travers le monde, est une exception bien justifiée. La propension à vite monter en grade ou à passer d’une appellation ecclésiastique à une autre est plus courante chez les Africains. Peu importe le pays où ils exercent. La concurrence et les comportements asociaux ont été transportés dans les églises par ceux qui portent leur croix. Et comme « le poisson commence toujours par pourrir par la tête », une foule de serviteurs se livrent une lutte d’influence et de positionnement sans merci.

A y voir de près, la recherche du prestige, la course au leadership, la quête d’un gain ainsi que la possibilité d’effacer l’échec scolaire, académique ou social sont les principales raisons de cette main basse sur les titres. Ainsi, les impétrants francophones ont d’abord emprunté des noms anglophones qui impressionneraient mieux les fidèles. Les uns ont opté pour se faire appeler Bishop. Ces derniers ont été ensuite concurrencés par les archibishops. Pendant ce temps, d’autres futés ont cru bon s’inscrire dans la nouvelle catégorie des prophètes des nations.

Cette ingéniosité en a inspiré d’autres qui se sont logés dans la classe supérieure des évêques, eux-mêmes aujourd’hui débordés par les généraux et les professeurs-docteurs. Belle revanche sur la vie et sacré tour de passe-passe par exemple pour les docteurs qui n’ont jamais mis les pieds dans un lycée ou dans une faculté. Comme quoi « tous les chemins mènent à Rome » ! Si tous ceux qui ont été précédemment cités sont situés dans la partie haute de cette hiérarchisation sacerdotale, cela bouge également dans les strates inférieures. On y trouve les frères et les bergers. En Europe, le phénomène des bergers fait particulièrement florès dans les églises congolaises en Allemagne.

Les femmes ne sont pas en reste

Les femmes ont également pris le train de la promotion accélérée. Les pasteurs se sont fait voler la vedette par une foule de prophétesses qui, elles-mêmes, viennent d’être surclassées par des consœurs inspirées par l’anglais : les révérendes. C’est parfois carnaval… Au point que nous avons pu découvrir un ponte d’une église en Suisse portant le titre bien étrange « d’apôtre du Sainte-Esprit », oui Sainte-Esprit. Dans certaines églises, l’auto-promotion fait suite à une insurrection que les insurgés justifient par le fait qu’il y a des leaders qui refusent ou tardent trop avant de consacrer leurs collaborateurs.

Mais dans l’ensemble, ce burlesque chrétien concerne la nouvelle génération de serviteurs. Les anciens tels qu’Olivier Derain au Burundi, l’Américaine Audrey Mack, le Congolais Jean-Bosco Kindomba ou encore le Français Jean-Paul Bernadat ne sont pas concernés par ce tango des derniers temps.

Ce faisant, ces agissements ne doivent pas perturber les croyants car ils avaient été prévenus au sujet de leur apparition. D’autant plus que l’essentiel réside dans l’annonce de la Bonne Nouvelle et non pas dans ces attitudes humaines incriminables. En tout cas, chacun devrait veiller sur sa propre conduite et méditer la déclaration de l’ancien premier ministre français, Pierre Mauroy, selon laquelle : « Si nous connaissions les autres comme nous-mêmes, leurs actions les plus condamnables nous paraîtraient mériter notre indulgence ».

Franck CANA

Michigan: des centaines de pasteurs pour la liberté d’expression

28.10.14 14:06 – Des centaines de pasteurs se sont rassemblés le 22 octobre devant les bâtiments du gouvernement de l’Etat du Michigan à Lansing pour s’opposer à une modification du Droit Civil. Le gouvernement prévoit de restreindre le droit de critiquer publiquement une orientation sexuelle ou un choix de genre.
Les pasteurs réunis ont reproché aux lobbies homosexuels de chercher à limiter la liberté d’expression. Ils ont cité l’exemple de la ville de Houston, où des chrétiens ont été amendés pour des propos jugés homophobes suite à une telle modification de loi.

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Ces chiens sont des bons pasteurs

Durant deux jours, vingt concurrents venus de toute la France, ont participé aux épreuves de ce concours qui ont permis au public venu nombreux sur les terrains de la ferme Gilly à Montfavet, de voir évoluer les chiens de berger au travail sur troupeaux.Ce championnat était l’aboutissement d’une sélection des vingt meilleurs chiens de troupeaux lor …

8ème assemblée générale de la Cevaa : Les églises protestantes des pays touchés par Ebola …

La communauté des Eglises en mission (Cevaa) va mettre à la disposition des églises des pays touchés par le virus Ebola un montant de 120 mille euros, soit 78 600 000 FCfa, pour appuyer la sensibilisation. Lors de sa 8ème assemblée générale, les pasteurs ont aussi promis d’accompagner les jeunes chômeurs membres de leur communauté.
La 8ème assemblée générale de la communauté des Eglises en mission (Cevaa), tenue au Sénégal, a été clôturée, mardi dernier, par un culte à la paroisse protestante de Dieuppeul. A la fin, le président de la Cevaa, le pasteur Thierry Mulbach, a fait face à la presse pour délivrer les résolutions de cette rencontre de Dakar, dont leur décision d’accompagner les églises protestantes des pays touchés par le virus Ebola en leur octroyant 120.000 euros, soit 78,6 millions de FCfa.
Cette enveloppe permettra aux pasteurs desdits pays de mener des campagnes de sensibilisation sur la prévention en expliquant aux fidèles l’attitude à adopter pour ne pas attraper cette maladie. Les pasteurs auront aussi la tâche de rappeler aux populations qu’Ebola n’est pas une malédiction divine. « Il ne faut pas stigmatiser les gens qui ont été victimes de cette maladie ni les exclure de la société », a lancé le pasteur Mulbach, indiquant que tout un travail sera fait pour que l’on arrête la stigmatisation. Les pasteurs ont aussi pris la décision d’accompagner les jeunes. Selon le président de la Cevaa, des moyens seront déployés pour aider les jeunes à retrouver leur place dans la grande communauté protestante qui est de 17 millions de personnes réparties dans tous les continents.
« Il faut trouver du travail à ces jeunes pour qu’ils aient une vie normale », a souligné Thierry Mulbach qui a promis que des plaidoyers seront faits auprès des autorités en leur demandant de travailler,  en vue d’améliorer les conditions de vie des populations. Cela n’empêchera pas les pasteurs de poursuivre leur lutte contre la corruption et la malversions.

Religion et modes de famille
La 8ème assemblée générale de la Cevaa avait comme thématique : « Familles, Evangile, cultures dans un monde en mutation ». Il s’agissait de voir comment, aujourd’hui, les différentes valeurs  religieuses chrétiennes et autres religions peuvent avoir un impact en apportant quelque chose de nouveau aux différents modes de famille qui sont en plein changement, a expliqué M. Mulbach.
La rencontre a aussi permis aux religieux de faire le point sur les différentes cultures. Lesquelles pouvant être réinterrogées par les valeurs religieuses. « Nous avons constaté que des phénomènes localisés dans certains endroits du monde sont en train de se répandre partout. Il s’agit des drames causés par les divorces ; ce qui fait que les enfants n’ont plus de repères après la séparation de leurs parents », a constaté le pasteur. Dans la foulée, il a appelé les jeunes des pays pauvres à refuser l’émigration clandestine qui est souvent source de drame et de misère.  
Durant leur séjour en terre sénégalaise, les pasteurs des églises protestantes ont formulé des prières pour la stabilité sociopolitique en Centrafrique où certaines populations sont prises en otages par des politiciens. Ils ont aussi prié pour la paix au Sénégal mais surtout pour la bonne entente entre chrétiens et musulmans.

Eugène KALY

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Au Texas, la guerre des toilettes est déclarée

Tout est parti d’une affaire de toilettes. Où aller quand on est transgenre : chez les hommes ou chez les femmes ? La ville de Houston, dans le très conservateur Texas, a tranché en mai dernier : les transgenres ont le droit de choisir dans quelles toilettes ils préfèrent se rendre. Fort bien. Seulement voilà, cette décision, qui fait partie d’un ensemble de décrets visant à renforcer les droits des groupes minoritaires, n’a pas été du goût d’un groupe de pasteurs chrétiens. Ces derniers sont parvenus à réunir 50 000 signatures pour demander son abrogation. Mais la ville a campé sur ses positions. Les pasteurs ont alors intenté des poursuites contre la municipalité.

Houston Mayor Annise Parker smiles during a news conference after her first City Council meeting following her inauguration in Houston January 4, 2010. REUTERS/Richard Carson (UNITED STATES - Tags: POLITICS HEADSHOT) - RTR28J6QC’est alors que s’ouvre l’acte 2, l’arroseur arrosé. Les avocats de la ville se sont retournés contre les pasteurs et ont demandé à cinq d’entre eux de leur remettre sermons et autres discours, afin de vérifier les propos qu’ils avaient pu tenir sur des thèmes tels que l’homosexualité ou l’identité de genre. Ainsi que sur la maire de Houston, Annise Parker, elle-même homosexuelle (photo ci-contre, Reuters).

Là-dessus, nouveau retournement de situation: lorsque l’affaire a été rendue publique, les réseaux sociaux se sont enflammés… contre la ville, comme le révèle la BBC. Les défenseurs des pasteurs ont en effet vu dans la demande des avocats une atteinte au Premier Amendement, qui garantit la liberté de religion et d’expression. 

Des militants chrétiens ont alors fait campagne sur Twitter sous le hashtag #HoustonWeHaveAProblem (en référence à la phrase prononcée par Jack Swigert lors de la mission spatiale Apollo 13), qui est déjà apparu plusieurs milliers de fois.

Traduction :«Vous voyez où cela nous mène? Envoyez-lui une Bible, ou au moins une copie de la Constitution.»

Leur pétition en ligne, temporairement bloquée par Twitter, a recueilli plus de 11 000 signatures en dix jours. Face à la pression de l’opinion publique, la ville a dû renoncer à consulter les sermons des pasteurs. La maire a tweeté «Nous n’avons jamais voulu interférer dans les sermons des pasteurs ou nous immiscer dans la religion.»

Mais la polémique continue malgré tout, d’autant que plusieurs personnalités sont entrées dans le débat. C’est le cas de ce bon vieux Chuck Norris (sous le chapeau ci-contre), qui, en fervent défenseur de la liberté d’expression, a écrit dans un journal en ligne : «Je suis Texan, et ça m’énerve quand je vois que c’est l’Etat de l’Etoile solitaire [surnom donné au Texas, ndlr] qui met un olá à la Constitution américaine

Lundi, c’est l’ancien gouverneur de l’Arkansas et commentateur de l’ultra-conservatrice chaîne d’informations Fox News, le républicain Mike Huckabee, qui a pris position. En pleine émission, il a appelé tous les pasteurs américains à envoyer leurs sermons à Annise Parker, ainsi que tous les téléspectateurs à lui envoyer des bibles. On espère sa boîte aux lettres solide.

Tatiana SALVAN

Des cours de sciences pour les nouveaux pasteurs

Pour remédier au fossé, réel ou fantasmé, entre science et foi, dix séminaires américains vont recevoir un total d’un million et demi de subventions. Le but recherché est d’inclure les sciences dans leur cursus de formation. C’est l’annonce faite la semaine passée par l’Association américaine pour l’avancement des sciences. Les subventions iront de 85 000 francs à 115 000 francs. Elles sont offertes par la Fondation John Templeton, qui a développé de nombreus efforts pour combler le fossé entre science et foi. 

«Beaucoup de dirigeants religieux ne font pas de place aux sciences dans leur enseignement, et maintenant, ils sont en train de devenir des figures d’autorité que beaucoup de gens consultent pour toutes sortes de choses, y compris des questions qui concernent les sciences et la technologie», constate Jennifer Wiseman, directrice du département Dialogue entre science, éthique et religion de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS).

En effet, les protestants évangéliques ont beaucoup plus tendance que les autres Américains à déclarer que quand ils ont une question d’ordre scientifique, ils se tournent vers un texte religieux, vers un responsable religieux, ou vers quelqu’un de leur congrégation.

Les séminaires sélectionnés représentent un large éventail confessionnel, démographique et géographique, dont la Scool of Divinity de Regent University (Virginie), qui inclut théologie pentecôtiste et charismatique, et la Scool of Divinity de Howards University, un séminaire à prédominance afro-américaine, à Washington DC.

Les autres séminaires concernés sont les suivants: l’Andover Newton’s Theological School (Massasussett), la Catholic University of America (Washington DC), le Columbia Theological Seminary (Géorgie), le Concordia Seminary (Missouri), le Lutheran Theological Seminary de Gettysburg (Pennsylvania), la Jesuit School of Theology de la Santa Clara University (Californie), le Multnomah Biblical Seminary (Orégon) et la School of Divinity de la Wake Forest University (Caroline du nord)

En travaillant avec l’Association des écoles de théologie, la principale organisation de coordination des séminaires américains, les mécènes ont reçu vingt-huit lettres de candidatures de la part de séminaires intéressés par le programme pilote.

Des carrefours intéressants

Les subventions vont couvrir des spécialisations, des évènements, des ressources scientifiques, la venue d’invités spéciaux et tous les coûts y relatifs. Les séminaires pourront inclure des questions de technologie moderne, de méthodologie des sciences ou d’histoire des sciences en plus des cours que les étudiants des séminaires suivent déjà, dont l’histoire de l’Eglise, éthique, accompagnement pastoral ou théologie systématique. «Pour tous ces types de cours, il y a des carrefours intéressants soit avec les sciences modernes, soit avec l’histoire des sciences ou la philosophie des sciences, et se sera précieux pour tous ces étudiants d’y être sensibilisés», a déclaré Jennifer Wisemann.

L’AAAS fournira aussi aux séminaires des ressources pédagogiques, parmi lesquelles une série de vidéos courtes d’enseignement scientifique. L’association les aidera aussi à recruter des conseillers scientifiques proches des institutions de recherche scientifique. Le nouveau projet, Science for Seminaries, va aussi organiser des conférences pour les séminaires catholiques, protestants réformés et protestants traditionnels évangéliques.

Scientifiques perçus comme hostiles à la religion

Le sondage effectué par l’AAAS laisse à penser aussi qu’il y a un conflit potentiel entre religion et science. 22% des scientifiques (et 20% du grand public) disent que les personnes qui ont des croyances religieuses sont hostiles à la science. Par contre, 22% du grand public pensent que les scientifiques sont hostiles à la religion, et parmi ceux qui estiment que religion et science sont en conflit, 52% sont du côté de la religion.

Un sondage antérieur, effectué par l’agence Associated Press (AP), a montré que l’identité religieuse, particulièrement celle des protestants évangéliques, était l’indicateur le plus tranché de scepticisme envers les questions clés de la science. Parmi les sondés, 51% des Américains adultes, dont 77% d’évangéliques, ne croient que peu ou pas du tout que «l’univers a commencé il y a 13,8 milliards d’années par un big-bang». Et 36% de l’ensemble des sondés (comparés aux 56% d’évangéliques) doutent que «la Terre soit vieille de 4,5 milliards d’années.»

Toujours selon Jennifer Wisemann, les personnes qui ont une croyance religieuse sont souvent intéressées d’apprendre comment la science peut être utilisée pour le bien commun. «C’est important d’avoir ce genre de débats, mais c’est parfois compliqué de développer la plateforme et de la structurer pour ce faire», conclut Jennifer Wisemann, «la science peut avoir un effet unificateur pour beaucoup de gens dans la société, entre des personnes qui ont la foi et d’autres qui ne partagent pas cette foi, et maintenant, au travers de ce que nous sommes en train d’apprendre dans le domaine des sciences, je pense que nous pouvons nous rassembler, afin d’utiliser cette connaissance pour le plus grand bien.»

Pasteur et diacre, des «métiers» d’avenir?

Les nouveaux ministres vaudois prêtent serment devant des représentants des autorités gouvernementale et ecclésiale. ©EERVDans les Eglises réformées romandes, les vocations sont toujours au rendez-vous, même s’il reste à craindre qu’elles ne soient pas en nombre suffisant pour remplacer les «Baby-boomers» après leur départ en retraite.

Photo: Les nouveaux ministres vaudois prêtent serment devant des représentants des autorités gouvernementale et ecclésiale. ©EERV

Par Elisabeth Schenker

Ce dimanche 26 octobre, une pasteure et un diacre seront consacrés au Grand-Temple de La Chaux-de-Fonds, à 17h30. L’occasion pour cette femme et cet homme «d’affirmer publiquement leur engagement et de prononcer les promesses liées à leur vocation», précise le communiqué de l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN).

L’Eglise réformée évangélique du canton du Valais (EREV) n’a procédé à aucune consécration en 2014, mais la consécration d’une diacre est prévue en 2015, au terme de sa formation. «Un groupe de travail est actuellement en route pour revoir la conception de la consécration et de l’agrégation des ministres dans l’Eglise réformée évangélique du Valais (EREV)», précise Beat Abegglen, président du conseil synodal de l’EREV, «le constat pour notre Eglise bilingue et multiculturelle est néanmoins qu’il y a plusieurs manières de comprendre la consécration/ordination, selon la provenance des ministres. Pour la consécration dans l’EREV nous demandons une formation pastorale ou diaconale, qui est conforme aux exigences en vigueur dans la Conférence des Eglises romandes (CER) et dans la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS).

Si la personne vient d’un autre pays, une commission des ministères est chargée de vérifier les diplômes des candidats. Si la personne en question n’est pas encore consacrée dans une autre Eglise issue de la Réforme, une procédure d’évaluation de candidature est prévue qui est suivie par une demande de consécration.»

La consécration fait-elle le pasteur ou le diacre?

Si les conditions pour accéder au pastorat et au diaconat sont les mêmes dans tous les cantons romands en matière de formation de base, les Eglises réformées romandes par contre n’ont pas encore de position commune sur la question de la consécration.

Pour la FEPS, la consécration est nécessaire pour l’exercice du ministère. Au terme d’un travail soutenu, un fascicule sur «la consécration selon la vision réformée» est publié par l’organisation faîtière en 2007. On peut y lire: «Il y a une quarantaine d’années, on discutait la possibilité d’exercer un ministère sans avoir été consacré, mais aujourd’hui, les membres de la FEPS reconnaissent la nécessité d’avoir à leur service des personnes dûment consacrées». Une note de bas de page précise toutefois: «dans l’Eglise Protestante de Genève (EPG), la consécration du candidat au service pastoral est recommandée, mais laissée à son libre choix. Elle n’y est donc pas une condition impérative à l’exercice du ministère» (La Vie protestante Genève avait consacré un article à ce sujet.) 

Bertrand Baumann, responsable de la communication francophone pour l’Union synodale des Eglises de Berne-Jura-Soleure déclare: «la consécration scelle un engagement de part et d’autre avec des droits et devoirs de part et d’autre, qui s’exprime dans le serment de consécration. Dans ce serment, les candidats à la consécration promettent solennellement de réaliser ces différents engagements (qui sont énumérés); dans le même temps, l’Eglise les habilite officiellement à accomplir cette mission.»

Qui doit-on consacrer?

Les Eglises réformées ne sont pas tout à fait d’accord quant à savoir qui doit être consacré. La raison? La FEPS en donne une dans son fascicule: «les divergences tiennent autant à des traditions propres à chacune des Eglises quant à la pratique de la consécration, qu’à des prescriptions de droit ecclésiastique ou à des différences théologiques sur la conception de la consécration, qui sont elles-mêmes l’expression de diverses conceptions du Ministère de l’Eglise.» La FEPS préconise de réserver la consécration aux pasteurs, tandis que la plupart des Eglises réformées romandes continuent de consacrer les diacres.

Dans l’Eglise Berne-Jura-Soleure, en plein accord avec la position de la FEPS, plusieurs pratiques cohabitent toutefois: Bertrand Baumann souligne que «que la consécration proprement dite ne concerne que les pasteurs et diacres dans la partie francophone, tandis que, les catéchètes (professionnels et bénévoles) et collaborateurs sociodiaconaux sont pour leur part “reconnus” dans leur ministère. “Néanmoins”, précise-t-il, “tous les ministères de l’Eglise sont reconnus comme de même valeur, mais pas identiques”.

L’Eglise protestante unie de France

L’Eglise protestante unie de de France (EPUdF) qui regroupe réformés et luthériens ne reconnaît que la consécration pastorale. Le ministère de diacre n’existe pas chez eux. Mais c’est le mot lui-même de “consécration” qui a fait débat. Didier Crouzet, pasteur et secrétaire général de l’EPUdF déclare: “le rite s’appelle maintenant en France ordination-reconnaissance de ministère”, et il concerne uniquement les pasteurs qui ont fini leur formation et qui sont admis par la commission des ministères. Nous n’avons pas de diacre. Pour les autres ministères, ministère collégial de conseil presbytéral et chargés de missions régionaux, nous avons des liturgies d’envoi».

Quid du nombre de pasteurs en France? «Il est stable», répond Didier Crouzet, «sur les 20 dernières années les arrivées compensent les départs. Depuis longtemps en France, tous les postes ne sont pas pourvus. Il n’y a pas de crise, mais 10 à 15 pasteurs en plus, ce serait bien».

Quelques chiffres

L’EERV a consacré le 6 septembre dernier 3 pasteurs et deux diacres, et a procédé à l’agrégation de 3 pasteurs venus de France

L’Eglise protestante de Genève (EPG) a consacré 6 pasteurs le 28 septembre dernier. Dans l’arrondissement du Jura, un pasteur a été consacré cette année, et l’Eglise prévoit de consacrer un diacre en 2015, un pasteur et un diacre en 2016, qui sont encore en cours de formation.

Afrique de l’Ouest: Plaidoyer pour le développement des sous-produits animaux notamment le lait …

Afrique de l’Ouest: Plaidoyer pour le développement des sous-produits animaux notamment le lait local

A l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale commémorée le 15 octobre de chaque année, le collectif des femmes pasteurs du Réseau Billital Maroobé (RBM) a organisé une conférence de presse le mercredi 15 octobre 2014 à Ouagadougou. Le point de presse a porté sur la problématique de l’intégration des femmes pasteurs dans la filière laitière et le développement de la collecte du lait local en Afrique de l’Ouest.

La production et la commercialisation du lait par les femmes jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle et dans l’économie des ménages pastoraux et agropastoraux en Afrique de l’Ouest. C’est suite à ce constat que le collectif des femmes pasteurs, plus précisément le Réseau Billital Maroobé (RBM), qui existe depuis maintenant six mois, s’est réuni à Ouagadougou les 14 et 15 octobre derniers dans le but de mener une étude portant sur la problématique de l’intégration des femmes pasteurs dans la filière laitière et le développement de la collecte du lait local en Afrique de l’Ouest.

Selon la présidente du collectif dudit réseau, Aminetou Mint Maouloud, l’étude a porté sur la commercialisation et la distribution du lait dans 3 pays que sont le Niger, le Sénégal et le Mali. Car dit-elle, le développement des initiatives de collecte de lait frais local font face à plusieurs contraintes. Il s’agit notamment de la faiblesse des investissements structurants pour le développement de la filière lait, les difficultés d’accès au marché du fait souvent de l’enclavement, du caractère périssable du lait et de la faible structuration de la filière et enfin, la faible prise en compte des réalités du pastoralisme et de l’agropastoralisme dans les politiques publiques et les différents plans et programmes qui en découlent.

Ainsi, pour palier à toutes ces contraintes, le réseau a proposé un certain nombre de recommandations aux pouvoirs publics nationaux, sous-régionaux et à leurs partenaires au développement que sont: l’appui aux producteurs pour accroître la quantité et améliorer la qualité du lait local, plus d’investissements structurants dans la filière lait local et enfin l’appui aux transformateurs, particulièrement aux femmes éleveurs pasteurs pour améliorer la collecte, la conservation, le traitement et la distribution du lait local.

Et aux organisations de producteurs: «Je souhaite une plus grande intégration des femmes dans la gestion des centres de collecte et unités de transformation du lait» a dit la présidente du collectif.

Notons que ce collectif regroupe 9 pays de la sous-région que sont le Burkina, le Mali, le Togo, le Niger, le Bénin, le Tchad, la Mauritanie, le Sénégal et le Nigéria.

Pour fortifier leur action, il sera remis officiellement un exemplaire de la déclaration au commissaire de l’UEMOA a affirmé Haoua Assawadana, chargée de genre et inclusion social, antenne du Mali.

Source: Les echos du Faso

Eglises apostoliques et de Réveil: la fusion n’aura pas lieu

22.10.14 – Après de nombreux travaux, les Eglises de Réveil et les apostoliques ont décidé de mettre un terme à leur projet de fusion, au profit d’un partenariat fort.

Cela faisait cinq ans que l’Union des Eglises évangéliques de Réveil (UEER) et les Eglises évangéliques apostoliques romandes (EEAR) discutaient d’une éventuelle fusion. Le projet est définitivement abandonné. C’est avant tout sur la question de l’indépendance des Eglises membres que les pasteurs de l’UEER n’ont pas pu se mettre d’accord. Certains d’entre eux ont craint que la fusion réduise l’autonomie de leurs Eglises.

Théologiquement très proches, les deux mouvements issus du même réveil spirituel en Suisse, dans les années 1935 à 1950, se sont depuis développés en parallèle.

Pastorale UEER divisée
Les Eglises de Réveil sont un mouvement congrégationaliste: la plupart des décisions sont prises par les Eglises elles-mêmes. «Au sein de la pastorale UEER, il y a des visions très tranchées», explique Alain Pilecki, ancien président des UEER et pasteur à la Chaux-de-Fonds. «Pour éviter une cassure ou des dissensions internes, nous avons préféré serrer le frein à main en disant que nous ne sommes pas prêts.»
Pour Jean-François Bussy, pasteur à l’Eglise de Réveil de Nyon, le problème vient surtout de la structure très centralisatrice des Eglises apostoliques. De plus, «certains éléments théologiques et leurs applications concrètes posaient problème: les Eglises apostoliques insistent par exemple sur les cinq ministère et la culture de l’honneur.» Il ajoute que «des pasteurs des Eglises de Réveil avaient le sentiment que l’on avançait vers une intégration dans la structure de l’EEAR.»


A l’inverse, Alain Pilecki, qui s’était engagé en faveur de la fusion, argumente: «Les Eglises apostoliques ont mis en place une structure qui, pour moi, leur permet d’avoir une vision plus globale.»
«Une fusion aurait permis d’unir nos forces pour être plus efficaces dans des aspects concrets de la vie de nos Eglises», confirme Christian Bussy, pasteur à l’Eglise apostolique de Genève. «La réalité du corps de Christ aurait pu être manifestée de manière plus explicite au travers d’une fusion». C’est en effet le constat d’un travail similaire effectué de part et d’autre qui avait incité à aller dans le sens d’un rapprochement. L’entité ainsi créée aurait rassemblé une trentaine d’Eglises romandes.
D’après Alain Pilecki, «une nouvelle génération de pasteurs a contribué au développement de relations plus profondes et plus denses qu’auparavant. La plupart ont suivi des écoles bibliques ensemble, et il nous semblait que c’était un moment favorable pour ouvrir un chemin nouveau».

Partenariat renforcé
Tout partenariat ne sera pas abandonné pour autant. A l’avenir, les deux unions tiendront des pastorales, réflexions théologiques et de projets communs. Les pasteurs des deux mouvements continueront à se rassembler une à deux fois par an pour des échanges et temps de prière. Les deux mouvements d’Eglises se disent prêts à une reprise ultérieure des démarches de rapprochement.
«Si nous voulons vraiment vivre une unité évangélique», conclut Jean-François Bussy, «il faut aussi le vivre avec les autres mouvements proches de nous».

René Progin

ASIE/IRAN – Trois pasteurs évangéliques condamnés à six années de réclusion

Téhéran – Trois pasteurs évangéliques – Behnam Irani, Matthias Haghnejad et le collaborateur Silas Rabani – qui avaient précédemment vu écarter le risque de subir la peine capitale, ont été condamnés à six années de réclusion par une cour iranienne, peine qui devra être purgée dans les prisons de Zabol – pour Irani – et de l’île de Minab – pour les deux autres. Les trois condamnés ont annoncé leur intention de recourir contre la décision. Irani avait déjà subi une précédente condamnation en 2011 pour « action contre l’Etat » et « action contre l’ordre ». Andy Dipper, Directeur opérationnel de l’organisation Christian Solidarity Worldwide , a exprimé sa vive préoccupation suite aux condamnations infligées aux trois chrétiens et pour le fait que les condamnés seront contraints à les purger loin de leurs familles et de leurs villes. « Nous sollicitons du gouvernement iranien – peut-on lire dans un communiqué de CSW parvenu à l’Agence Fides – la libération rapide de toutes les personnes incarcérées à cause de leur foi. Leur incarcération est contraire aux conventions internationales garantissant la liberté de religion et de credo auxquelles participe l’Iran ».