Paul Ohlott / Ces “pasteurs” qui marchent sur les gens : la nouvelle dérive à fustiger

L’imposition des mains ne semble pas suffisamment efficace aux yeux de certains “pasteurs”, qui proposent désormais des “impositions des pieds”. Impensable, mais vrai… voici une nouvelle mode à dénoncer sans détour.

Quant on pensait avoir tout vu en matière de dérives, il y a toujours quelques illuminés pour nous offrir un nouveau délire. Et plus c’est débile, plus ça semble plaire à un peuple friand de nouvelles révélations célestes… En outre, peu importe si l’habit ne fait pas le moine, ces nouveaux “pasteurs” arborent des tenues très religieuses. A se demander si certains d’entre eux n’auraient pas dû choisir de servir au sein de l’église catholique…

Il en est ainsi de celui qui se présente comme “l’Archeveque” Cornelus Grégoire…

D’autres, comme le “pasteur” Kossivi Agbekponou, se livrent même à des séances de gymnastique et qui transforme les onctions d’huile en des “douches d’huile”…

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Bien évidemment, la Bible n’évoque pas la pratique de “l’imposition des pieds”… En revanche, certains marabouts et guérisseurs la pratiquent régulièrement. C’est sans doute là la véritable inspiration de ces “Archevêques” et autres “Bishops”. Ceci étant, afin de justifier leurs pratiques par une référence biblique, il semblerait que ces “hommes de Dieu” s’inspirent d’un passage des Actes des Apôtres (13v51), où il nous est dit que “Paul et Barnabas secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds”. Ainsi, il faudrait désormais pratiquer l’imposition des pieds afin que la poussière maudisse la maladie ou le démon chez une personne…

Bien que ce soit affligeant… vous avez le droit de rire !

Paul OHLOTT



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Cameroun: Quelle religion faut-il adopter?

Cameroun: Quelle religion faut-il adopter?

Beaucoup de gens autour de moi sursautent d’étonnement chaque fois qu’ils m’entendent dire que la dernière fois que j’ai mis pied dans une église, je ne devais pas avoir plus de 8 ans – j’en ai 30 aujourd’hui. Et ça me vaut d’être traité demi mécréant, d’athée, d’âme en perdition, et j’en passe.

Et à chaque fois, je leur sers une réponse du genre, « je ne me sens pas concerné par ce qui se dit ou se fait à l’église. Ce sont des réalités étrangères à mon environnement. Que vais-je aller y faire ? »

D’où viennent-elles ?
Les religions les plus pratiquées au Cameroun sont le christianisme et l’islam. Deux religions qui, à ma connaissance, viennent d’ailleurs. C’est à croire qu’avant l’arrivée des blancs, les africains ne connaissaient pas Dieu ! Pourtant dans toutes les langues africaines, il existe un terme pour désigner l’Être Suprême, preuve que nous le connaissons depuis longtemps. Et si nous le connaissions, il est évident que nous le louions également. Nous avions nos rituels, nos cérémonies pour le faire. Comment donc se fait-il qu’on nous demande de tout laisser tomber pour aller, si ce n’est louer un autre Dieu, tout au

moins louer notre Dieu mais en utilisant d’autres rituels ?

Les « bonbons » pasteurs
Quand on observe l’église aujourd’hui, on se rend compte que les dirigeants (prêtes, pasteurs, prophètes etc.) ne sont pas des enfants de cœur. Adeptes du « fais ce que je dis, mais pas ce que je fais », ils sont de plus en plus au centre d’affaires d’adultère, de fornication, de détournements de femmes et de filles d’autrui. Dernièrement, on apprenait qu’un pasteur avait « arraché » la femme d’un retraité à Yagoua (Extrême-Nord Cameroun), au point de venir chercher les affaires de la dame avec un camion de déménagement ! Des cas de viols et même d’homosexualité ont également été relevés ça et là, montrant à quel point on peut faire confiance aux pasteurs et prêtres.
Un autre phénomène qui s’est lentement développé, mais propagé à une vitesse fulgurante au Cameroun, c’est le phénomène des églises réveillées. Ces établissements commerciaux poussent comme des champignons – vénéneux. A chaque coin de rue, vous en trouverez. Et le paradoxe, dans ces églises réveillées, c’est que les fidèles semblent très pauvres, tandis que les pasteurs roulent carrosse. Si c’était une si bonne chose d’être démuni, pourquoi ces pasteurs habitent-ils dans des villas avec des femmes stylées (et plein de petites dehors), tandis que leur fidèles se privent de tout ? Et c’est dans ce genre d’église qu’on voudrait me voir aller ? Si c’est pour enrichir les autres, nom merci !

Dérives, meurtres, etc. au nom de Dieu ? I
l y a un peu plus d’une semaine à Douala, un pasteur faisait accoucher une demoiselle pour ensuite aller enterrer vivant sont nourrisson, arguant que c’est l’enfant du diable. Quelques temps avant, c’était un autre qui empêchait que les enfants de ses fidèles soient vaccinés contre la poliomyélite sous prétexte que le produit qu’on s’apprêtait à leur faire ingurgiter était diabolique. Il a fallu l’intervention du sous-préfet et même des forces de maintien de l’ordre pour que ce dernier … LIRE LA SUITE SUR LE PETIT ECOLIER

Grande Eglise, hauts salaires

Les grandes Eglises du sud des Etats-Unis sont celles qui paient le mieux leurs pasteurs responsables. C’est l’une des conclusions de l’étude sur les Eglises et les finances publiée la semaine passée par Leadership Network, un think tank d’Eglises basé à Dallas en association avec Vanderbloemen Search Group, une entreprise d’audit pour les Eglises et les ministères basée à Houston. Au total, 727 Eglises d’Amérique du Nord regroupant de 1000 à 30 000 fidèles ont répondu à l’enquête, soit plus du double que lors de la précédente enquête du genre. 

Selon cette étude, 14% des grandes Eglises ont un système de bonus financier pour leurs top-managers. Une sur cinq a mis en place une façon différente que de faire passer le panier pour récolter les offrandes. Warren Bird, directeur de recherche à Leadship Network, explique que les pasteurs ont longtemps été respectés dans le Sud comme des personnes de haute autorité. C’est peut-être pour cela qu’ils sont mieux payés dans cette région.

Les Eglises du Nord-est offrent les deuxièmes meilleurs salaires d’Amérique du Nord suivie de l’Ouest et du Midwest. La région d’Amérique du Nord qui paie le moins bien ses pasteurs est le Canada.

Les hauts salaires des pasteurs du Sud contrastent avec les salaires moyens de la région, plus bas que dans le reste des Etats-Unis. Le bureau de la statistique du ministère du Travail évalue que les salaires annuels moyens de tous les Etats du Sud profond – Alabama, Géorgie, Louisiane, Mississippi, Caroline du Sud – sont inférieurs à la moyenne nationale qui s’élève 46 500 francs.

Bien que les chercheurs se sont engagés à ne pas divulguer les salaires personnels des pasteurs, ni même le nom des Eglises participant à l’étude, ils ont pu établir des tendances dans ces congrégations qui représentent environ un quart des fidèles protestants du pays.

Par exemple:

•        Plus grande est l’Eglise, mieux le pasteur est susceptible d’être payé.

•        La personne qui se trouve en deuxième position dans la hiérarchie d’une Eglise touche environ 70% du salaire du principal responsable.

•        Trois quarts des Eglises ont accordé des augmentations salariales de 1 à 5% en 2014. L’augmentation la plus fréquente a été de 3%

«Une Eglise plus grande, cela signifie davantage d’employés, davantage de bénévoles, davantage de changements, et la nécessité de meilleures compétences de direction», estime Warren Bird. «Cette réalité conduit généralement à davantage de compensations au travers d’une foule d’organisations.»

En fait, ces augmentations salariales courantes reflètent aussi une tendance sociale plus large. Tower Watson, une société de services professionnels basée en Virginie a publié, également la semaine passée, une étude distincte qui montre que les employeurs américains prévoient d’accorder une augmentation salariale moyenne de 3% en 2015 pour leurs employés qualifiés.

Les chercheurs qui ont travaillé sur les grandes Eglises ont montré que les dons sont légèrement supérieurs dans les Eglises qui passent le panier, mais toutes les Eglises participant à l’étude offrent plusieurs solutions de payement pour les dons. 81% permettent les dons sur leur site web, 37% disposent d’un tronc dans leurs locaux et 25% d’un guichet d’offrande électronique. Bien plus grandes que les autres Eglises, les congrégations de plus de 10 000 membres sont celles où il est le plus rare de voir passer le panier.

Les dons en ligne ont gagné une popularité croissante depuis sept ans, selon Warren Bird. Il a récemment visité une Eglise australienne qui obtient 80% de ses dons en lignes alors que ce chiffre est de 40% pour une Eglise du Maryland.

Combien de fidèles connaissent les finances de leurs Eglises? Pour Warren Bird, la plupart des congrégations sont informées d’une façon ou d’une autre par les responsables. «Il est extrêmement rare que l’entier de la communauté soit au courant de salaires spécifiques.»

Mais pour Holly Tate, directrice du développement commercial de Vanderbloumen, le cercle des personnes ayant accès aux informations comptables de l’Eglise devraient mieux connaître la gestion financière. «Les Eglises sont connues pour être à la traine en ce qui concerne les habitudes de rémunération. Souvent, elles finissent par perdre leur personnel pour cette raison.»

L’enquête a aussi mis en évidence que

•        80% des grandes Eglises sont à prédominance blanche tandis que 20% sont constituée principalement d’un autre groupe ethnique, racial ou multiethnique.

•        Plus grande est une Eglise, plus elle est susceptible d’être multisites.     

La vocation de pasteur pas assez attirante?

La vocation de pasteur pas assez attirante?

Y aura-t-il bientôt une pénurie de pasteur dans le canton de Vaud? D’ici 2020, un tiers des effectifs de l’Église évangélique réformée devra être remplacé en raison de départs à la retraite. Pas facile de motiver la relève!

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L’Eglise protestante vaudoise compte aujourd’hui 180 pasteurs, dont 59 femmes et 36 diacres, dont 20 femmes (Photo DR).

Une pénurie de pasteurs et de diacres se profile à l’horizon 2020-2022. L’Église évangélique réformée annonce qu’en raison des départs à la retraite, environ 70 postes seront à pourvoir d’ici quelques années dans les paroisses du canton. Soit un tiers de ses effectifs. Il faudrait 15 à 20 nouveaux étudiants chaque année  pour pallier ce manque. Seulement voilà, cette vocation n’attire pas les foules. Etienne Guilloud est un jeune pasteur suffragant au pied du Jura. Il nous explique certaines réalités du métier.
Etienne Guilloud

Un pasteur est censé travailler 45 heures par semaine, même si bien souvent il en fait 60.

Pour commencer le métier pastoral, il faut d’abord obtenir un Master en théologie. Ensuite, il faut effectuer un stage, puis une suffragance pendant deux ans. Il s’agit d’un temps de formation continue tout en occupant un poste de pasteur en responsabilité. Aujourd’hui, une cinquantaine d’étudiants en théologie suivent des cours à l’Université de Lausanne, toutes volées confondues. Mais bien souvent  les gens ont une fausse idée de ces études. Comme l’explique Etienne Guilloud, pasteur suffragant au pied du Jura.
Etienne Guilloud

Plus d’informations sur le site de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud

Les pasteurs vaudois se font de plus en plus rares

L’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) cherche à regarnir les rangs de ses ministres ces prochaines années.

En raison de départs à la retraite, quelque 70 postes de pasteurs et de diacres seront à repourvoir d’ici 2020-2022, soit un tiers de ses effectifs.

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CAMEROUN::Cameroun – Egarement : Les fous de Dieu et les dérives::CAMEROON

Cameroun,Cameroon - Egarement : Les fous de Dieu et les dérivesSous prétexte de croyance, certains pasteurs font ou suggèrent des pratiques inqualifiables à leurs fidèles.

Mai 2014. La poliomyélite menace la région de l’Ouest. Le premier cas de poliomyélite sauvage y a été signalé, plus précisément dans le département du Noun, à Malantouen. La campagne bat alors son plein auprès des écoles, des ménages, des lieux de culte, etc. Une équipe de vaccination contre cette maladie frappe à la porte d’une église dans un quartier de Bafoussam. Elle est accompagnée d’une équipe de tournage de la Crtv, qui ne s’attend certainement pas à filmer une scène surréaliste : le pasteur refuse que les enfants de son église, présents lors du passage de cette équipe, soient vaccinés.

Très vite, le ton monte. Ils en viennent presqu’aux mains. Les fidèles de cette église s’opposent catégoriquement à l’action de l’équipe de campagne, au prétexte que Dieu veille sur ces enfants et que rien ne peut leur arriver. La police n’y peut rien. Malgré un coup de force, les enfants, âgés entre cinq et 10 ans environ refusent d’ouvrir leur bouche afin que le vaccin leur soit administré. Il faudra l’intervention du sous-préfet de Bafoussam 1er pour parvenir à contraindre le pasteur et ses ouailles à faire vacciner les enfants de cette église, sous la menace de poursuites judiciaires.

Honoré Feukouo, le reporter du Jour à Bafoussam a rencontré ce pasteur quelques jours après cet incident. Celui-ci a révélé les véritables raisons de cette opposition. «Il m’a fait comprendre qu’un de ses fidèles lui a dit que ce vaccin contient une substance servant à réduire la fertilité des enfants plus tard », rapporte Honoré Feukouo.

Tentative de résurrection

Ces images diffusées au journal des faits divers de la Crtv sont illustratives de l’emprise que certains hommes dits de Dieu ont sur leurs fidèles. Plus récemment, c’est à Douala qu’une affaire impliquant un pasteur d’une église de réveil a défrayé la chronique. Le mercredi 3 septembre 2014, Jeannette, 24 ans, accouche d’un petit garçon. Selon certaines informations, la jeune femme n’est pas mariée et a peur du regard de la communauté de l’église de réveil dont elle est membre. Durant sa grossesse, elle fait alors savoir, au pasteur notamment, qu’elle est victime des couches de nuit.

Celui-ci déduit qu’un mauvais esprit est l’auteur de l’ « enfant sorcier » qui grandit dans son ventre. Deux jours après la naissance du bébé, celui-ci est enterré vivant, sur l’instigation du pasteur, accompagné de la mère du bébé et de quelques fidèles. Des informations discordantes laissent sous-entendre que le pasteur serait, en fait, le père du bébé enterré.

D’après le compte-rendu du Jour, c’est une fidèle ayant remarqué la ressemblance entre le nouveauné et le pasteur qui a porté plainte au commissariat du 17ème arrondissement de Douala. Le pasteur, la mère du bébé et quatre autres ouailles ont été arrêtés le lundi 9 septembre 2014. Au nom de la foi, certains vont jusqu’à l’escroquerie des fidèles. Début 2014, Verlaine Lemvegue, pasteur de la Mission de la révélation du Christ comparaît en justice pour une affaire d’escroquerie. Stéphanie, l’une de ses fidèles, se plaint.

Le pasteur avait promis de l’aider à obtenir un visa pour la France. Elle s’est endettée et a versé un million de francs Cfa au pasteur, pour un voyage qui n’a jamais eu lieu. Détenu à la prison centrale de Kondengui, le pasteur a obtenu une liberté provisoire en mai 2014. Mais, plus grave a été la découverte macabre faite le jeudi 26 septembre 2013 à Douala. Clément Ndalet a conservé dans son lit les restes de son épouse décédée pendant six mois. La gendarmerie a été alertée par la soeur de la défunte qui n’avait pas de ses nouvelles depuis deux mois.

Clément Ndalet avait déclaré que son épouse était partie en voyage sans préciser la destination. C’est à la suite de cela que les gendarmes ont entrepris de fouiller la maison. Une maison sans électricité qui ne recevait pas de visiteurs. Selon le voisinage, cette famille vivait presqu’en autarcie. Et, après plusieurs jours de classe, les enfants n’avaient toujours pas repris le chemin de l’école. Clément Ndalet a été sauvé des griffes de la population qui ne demandait qu’à en finir avec ce « démon ». Celui-ci s’est montré plutôt confiant : « Je n’ai pas gardé le corps volontairement. C’est le Seigneur qui m’a conduit avant et après son décès. Nous avons continué à vivre ici.

C’était extrêmement difficile au début avec les mouches, mais le Seigneur était avec nous. Il m’a dit que c’est une épreuve. Il m’a donné la force de tenir». Clément Ndalet gardait le corps deson épouse auprès de lui parce que convaincu qu’elle reviendrait de l’au-delà. Clément Ndalet, adepte d’une église de réveil, en avait fondé une lui-même. C’est au nom de la foi qu’il est resté convaincu pendant six mois que ses prières parviendraient à faire revenir son épouse.

© Le Jour : Irène Fernande Ekouta

Paru le Samedi 20 Septembre 2014 10:54:40 Lu : 801 fois

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Tentative d’évangélisation : prison ferme pour deux pasteurs

Au Bhoutan le 10 septembre, deux pasteurs ont été condamnés à la prison ferme à cause de leur foi.

Le Révérand Tandin Wangyal est accusé par le tribunal de collectes de fond non autorisées et d’organisation de réunions religieuses sans autorisation. En outre, il est accusé d’avoir reçu “des aides financières de la part d’organisations chrétiennes étrangères” (probablement américaines) afin de “dispenser des formations et propager le christianisme”. Il vient d’être condamné à quatre ans de prison ferme. Le Rév. Mon. B Thapa a été jugé pour complicité, et fera deux ans de prison.

Détenus 49 jours sans inculpation officielle

Les deux hommes ont été arrêtés le 5 mars dernier. Alors qu’ils préparaient un séminaire de trois jours sur la demande d’une trentaine de chrétiens du village de Khapdani, un enfant est tombé malade et les deux révérends l’ont conduit à l’hôpital. Mais sur la route, des policiers les arrêtent, trouvent dans leur voiture le matériel de projection cinématographique prévu pour le séminaire, confisquent tout et les emmènent immédiatement en prison. Durant 49 jours, ils sont enfermés sans aucun motif officiel. Puis, à leurs audiences, les chefs d’accusation s’accumulent: prosélytisme religieux, collecte de fond pour usage personnel et sans autorisation. Ils nient tous deux avec force les accusations qui leur sont faites, et affirment que “le dossier a été monté de toutes pièces“. Le Ministre des Affaires Étrangères à quant à lui affirmé à la presse que les révérends tentaient de “pratiquer des conversions forcées“.

Au pays du “Bonheur National Brut”

drapeau bhoutan

Drapeau du Bhoutan

Le Bhoutan est une petite monarchie himalayenne connue pour être le seul État au monde dirigé par un gouvernement bouddhiste. D’ailleurs, 75% des Bhoutanais sont bouddhistes, pour 22% d’hindous, le reste de la population se partageant entre chrétiens et autres confessions. Mais la grande particularité de ce pays est sa recherche du bonheur, à travers l’amélioration du BNB, le Bonheur National Brut. Un slogan qui ne s’applique malheureusement pas pour les autres religions que le bouddhisme. Jusqu’en 2008, les communautés chrétiennes vivaient dans la plus grande clandestinité. Depuis, le Bhoutan a inscrit la liberté religieuse dans sa Constitution. Mais tout prosélytisme venant d’une autre religion que celle d’État reste formellement interdit, étant perçu comme une menace pour l’identité nationale.

Le pasteur Tandin, père de trois petits garçons, a fait appel et espère voir sa peine réduite.

Pasteurs polonais vendangeurs

AISNE. Au camping des sapins des vignobles à Villiers-Saint-Denis dans le sud de l’Aisne, ils sont exactement quarante-neuf à être arrivés du sud de la Pologne pour former l’équipe complète de vendangeurs d’un vigneron local. Hébergés en tentes, en caravanes ou dans les quatre mobile homes achetés avec un partenariat entre le viticulteur et le camping, ils appartiennent tous à la communauté protestante polonaise et parmi eux se trouvent quatre pasteurs vendangeurs.

Adam Hrynko, le chef d’équipe, et sa femme Lucyna s’occupent d’un temple à Zywiec. Ils sont les seuls à parler français : «  Ce sont mes huitièmes vendanges. Nous venons en famille pendant nos congés, la religion est le lien commun entre nous tous et nous profitons du dimanche pour visiter les temples de Château-Thierry  », raconte Adam. «  Chez nous, le smic est à 320 euros, alors chacun a sa propre motivation : les études des enfants, un mariage, le crédit de la maison. En dix jours, nous gagnons trois mois de salaire. » Jehanne Courtonne, la propriétaire du camping, est tout sourire : «  Avec Adam et ses compatriotes, aucun problème, ils s’intègrent parfaitement à la vie du camping et des résidents permanents des mobile homes, des contacts amicaux se sont noués. »

P.F.

Vers une pénurie de pasteurs

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En raison de départs à la retraite, quelque 70 postes de pasteurs et de diacres seront à repourvoir d’ici 2020-2022, soit un tiers de ses effectifs.

L’Eglise réformée vaudoise compte actuellement 180 pasteurs et 36 diacres. Il faudrait environ 15 à 20 nouveaux étudiants chaque année pour pallier la pénurie, a indiqué à l’ats Paolo Mariani, porte-parole de l’EERV.

Aujourd’hui, une cinquantaine d’étudiants en théologie fréquentent les bancs de l’Université de Lausanne toutes volées confondues. Et ils n’embrassent pas tous le métier pastoral à la fin de leurs études.

Dans ce contexte, les vocations tardives sont les bienvenues. Fréquentes chez les diacres qui ont eu un premier métier, elles ne sont pas monnaie courante chez les pasteurs, explique le porte-parole qui se remémore deux cas, dont celui de la pasteure suffragante de Vallorbe Ariane Baehni.

Féminisation

Comme dans l’enseignement, la profession continue de se féminiser après une longue suprématie masculine, constate le porte-parole. L’Eglise protestante vaudoise compte actuellement 59 pasteures et 121 ministres masculins, ainsi que 26 diacres femmes pour dix hommes exerçant ce métier.

L’augmentation est très progressive depuis la fin des années 60. Preuve en est, six femmes et deux hommes ont été consacrés le 6 septembre dernier à Lausanne, souligne M. Mariani.

Budget serré

En 2013, l’enveloppe du canton (34,8 millions) a tout juste permis de couvrir les salaires des ministres (35 millions). Les charges d’exploitation se sont montées à 42,6 millions. La différence est couverte par les paroisses et les dons.

(ats)

Deux pasteurs condamnés à la prison pour tentatives d’« évangélisation »

Le tribunal de Dorokha, du district de Samtse, situé à la frontière indo-bhoutanaise dans l’extrême sud du pays, a condamné le 10 septembre dernier, à près de quatre ans de prison ferme le Rév. Tandin (Tendin) Wangyal (Yangwal) 30 ans, marié et père de trois garçons de 2, 5 et 8 ans.

Le pasteur protestant a été accusé d’avoir reçu « des aides financières de la part d’organisations chrétiennes étrangères », soit 11 864 dollars devant servir à « dispenser des formations et propager le christianisme », rapporte encore le Morning Star News, une agence protestante basée aux Etats Unis qui a révélé l’affaire il y a quelques jours.

Un autre chrétien, le Rév. Mon. B Thapa (connu sous le nom de Lobzang), 56 ans, a été condamné quant à lui à deux ans et quatre mois d’emprisonnement avec sursis, pour avoir été complice du Rév. Wangyal dans l’organisation d’une « réunion sans autorisation».

Si le Bhoutan a inscrit la liberté religieuse dans sa Constitution, promulguée en 2008, tout prosélytisme « venant d’une religion étrangère » est formellement interdit dans le pays, dont la religion d’Etat est le bouddhisme vajrayana.

Les chrétiens considérés par la population comme « l’avant-garde de l’Occident », sont perçus comme une menace pour « l’identité nationale bhoutanaise », laquelle ne fait qu’un avec le bouddhisme. Un Bhoutanais qui se convertit au christianisme court le risque de perdre sa citoyenneté.

Le prosélytisme, la publication de bibles, la construction d’églises, d’écoles ou d’autres institutions chrétiennes sont prohibés. L’entrée des missionnaires sur le territoire est interdite et le culte chrétien doit être pratiqué au sein de la sphère privée. Les chrétiens n’ont pas non plus le droit d’avoir des cimetières pour inhumer leurs morts, ce qui conduit à des troubles interreligieux récurrents.

Depuis 2010, une loi anti-conversion, visant tout particulièrement la communauté chrétienne, punit de trois ans de prison ferme, toute « tentative de conversion par la force ou par quelque autre moyen que ce soit ».

Les deux hommes avaient été arrêtés le 5 mars dernier, alors qu’ils conduisaient un enfant malade à un hôpital de village. Ils étaient arrivés la veille, le 4 mars, pour préparer un séminaire de trois jours qui devait se tenir à la demande d’une trentaine de chrétiens des environs, dans le village de Khapdani, (district de Samtse). Les deux hommes avaient détaillé leur programme dans la soirée du 4 mars, lors de la cérémonie de la pose de la première pierre d’une maison de l’un des chrétiens du village. Lors de cette session de trois jours, il était prévu également de diffuser un film. Lorsque les deux chrétiens ont été arrêtés sur le chemin de l’hôpital, la police a confisqué l’ordinateur portable, le téléphone mobile et le projecteur de cinéma du Rév. Wangyal.

Les deux hommes ont été immédiatement emprisonnés pour avoir voulu « organiser un rassemblement religieux sans autorisation préalable », prévu de « diffuser un film sans le certificat d’approbation officiel du ministère agréé » et avoir « collecté illégalement des fonds ».

Avant d’être libérés sous caution le 22 Avril, les deux pasteurs avaient été détenus 49 jours sans aucune inculpation officielle. Lors des trois audiences du procès qui avaient suivi, les deux chrétiens avaient soumis à la cour leur défense écrite. A chaque audience, les chefs d’accusation étaient reformulés, passant du « prosélytisme religieux » à la collecte de fonds « pour usage personnel », ou « sans permission officielle ».

A l’issue de la troisième et dernière audience le 22 mai, le Rév. Thapa avait vu ses charges atténuées, avant d’apprendre cette semaine, qu’il pouvait bénéficier de la liberté sous caution, contre le paiement d’ une amende de 1 670 dollars.

Tandin Wangyal, quant à lui, a été condamné à la prison ferme pour infraction à l’article 71 du code pénal (1) qui interdit la collecte de fonds pour des activités « violant les lois du pays » et exercées sans l’autorisation préalable des autorités. Le pasteur continue de nier toutes les accusations qui lui ont été faites, affirmant que le dossier « a été monté de toutes pièces, à partir d’anciennes archives trouvées sur son portable ». Il aurait néanmoins, rapporte le Morning Star News le 16 septembre, eu la possibilité de faire diminuer sa peine de prison d’un an en payant une caution de 763 dollars.

Le chrétien protestant a dix jours pour faire appel devant le tribunal du district de Samtse. « La police m’emmène en détention », a-t-il eu seulement le temps d’envoyer par texto le 10 septembre à ses proches, précisant « qu’il ne serait plus en mesure de communiquer après ce message ».

L’affaire est discutée au plus haut niveau de l’Etat. Le ministre de l’Intérieur et des Affaires culturelles, Damcho Dorji a justifié les arrestations des deux chrétiens en conférence de presse en affirmant qu’ils avaient tenté de « pratiquer des conversions forcées ».

« Nous n’avons trouvé aucune preuves de conversions forcées », a reconnu cependant peu après auprès le commissaire Pema Wangdi, suite aux interrogatoires très poussés des trente chrétiens qui devaient participer à la session. Mais, a précisé l’officier de police, si l’accusation de prosélytisme est tombée, celle concernant la tenue d’une réunion sans autorisation est maintenue, et forme désormais la charge principale requise contre les accusés.

« Les deux chrétiens n’avaient pas obtenu d’autorisation des autorités locales », a ensuite argué auprès du Business Bhutan, Damcho Dorji, se défendant d’avoir pénalisé les pasteurs protestants pour des raisons religieuses. « [Ne pas demander d’autorisation préalable] est un crime au regard de notre code pénal … Si vous le violez, le fait que vous soyez bouddhiste, hindou ou chrétien ne change rien ». Une affirmation à laquelle ne souscrit pas le Rév. Wangya : « En réalité, malgré ce qu’affirme le ministre, depuis le premier jour de mon arrestation, tout n’a fait que tourner autour de la religion ».

Au dernier examen périodique universel du Bhoutan devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, plusieurs pays dont les États-Unis, ont exhorté le Bhoutan à garantir la liberté religieuse en autorisant toutes les communautés à pratiquer librement leur foi et en leur permettant d’accéder à une reconnaissance légale. L’ONG Alliance Defending Freedom (ADF) a souligné quant à elle que le Bhoutan avait promulgué plusieurs lois restreignant les droits fondamentaux des citoyens, dont la liberté d’association et la liberté de religion. Le Bhoutan est par ailleurs sur la liste noire des pays persécutant les chrétiens selon l’ONG protestante Open Doors.

Selon les statistiques officielles (recensement de 2005), 75 % des 700 000 Bhoutanais sont bouddhistes, 22 % hindous – la plupart d’origine népalaise –, le reste de la population se partageant entre chrétiens et autres confessions. Des sources locales, essentiellement protestantes, annoncent un nombre d’environ 20 000 chrétiens, parmi lesquels se trouveraient quelques centaines de catholiques. Des chiffres difficiles à vérifier, les Eglises chrétiennes au Bhoutan étant essentiellement « souterraines » et non déclarées.

(eda/msb)