Pour assainir les églises et ôter les faux pasteurs : L’OTE met en place, un bureau préfectoral …

L’observatoire togolais des �glises (OTE) a mis officiellement en place ce mardi � Lom�, un bureau pr�fectoral Lom�-Golfe. Pr�sid� par le Pasteur Djokp� Koffi, le bureau est compos� de cinq membres, tous des hommes de Dieu.

C’�tait dans les locaux de la Conf�d�ration nationale des travailleurs du Togo CNTT). La c�r�monie a drain� de nombreux fid�les et pasteurs. Une dizaine de pasteurs du Nig�ria �taient parmi les fid�les pour apporter leur soutien � l’initiative de l’OTE.

C’est le R�v. Cyrus B.Padabadi, pr�sident de l’OTE et pasteur de l’�glise “Mission Peuple de Dieu” (MPD) qui a pr�sid� la c�r�monie d’installation des membres du tout nouveau bureau pr�fectoral.

La mission d�volue aux membres du bureau pr�fectoral est simple : il est charg� de cr�er les autres bureaux de zones de Lom�-Golfe.

Les membres des zones qui seront install�s auront � travailler pour d�cortiquer les probl�mes que traversent les �glises dans les diff�rents quartiers afin de les transmettre au bureau pr�fectoral qui va � son tour proc�der � la recherche de solution dans le seul but d’assainir la corporation. Aussi, d�tecteront-ils les les �glises qui s�ment le d�sordre, la panique au sein des quartiers.

Au Togo, il n’est pas rare de voir devant les juges, les plaintes de nombreux citoyens pour d�noncer le comportement inhumain d’un pasteur. Tr�s souvent, l’affaire d’escroquerie revient apr�s tout sans oublier les cas d’agression sexuelle sur des fid�les.

Il n’y a pas longtemps, c’est un pasteur qui avait distribu� de l’argent � certains jeunes dans la r�gion de la Kara (environ 420 Km de Lom�), afin que ceux-ci simulent des maladies lors d’une campagne de pri�re et de gu�rison qu’il organise au Palais de Congr�s de la ville. Avant m�me que l’acte soit consomm�, la gendarmerie a mis la main sur le pasteur et les jeunes.

“C’est un moment que nous attendons depuis. Il faut qu’on mette un peu d’ordre au sein de nos �glises”, se r�jouie Mme Odette, fid�le de l’�glise +Peuple de Dieu+.

Pour le pr�sident de l’OTE, cet observatoire vise � assainir le corps du christ, � �ter dans les rangs des pasteurs, les faux qui ont transform� le service de Dieu en un lieu de commerce.

Rappelons que l’OTE a pour objectifs de sauver l’honneur des pasteurs togolais � cause du non-respect � leur �gard ; d’intervenir dans les litiges opposants pasteurs-pasteurs d’un c�t�, et pasteurs contre une tierce personne. Aussi, il est question d’assainir le corps du Christ, de rassembler les pasteurs dans un creuset pour le bonheur des Eglises charismatiques du Togo.

Un but : devenir pasteur ” implanteur d’église “

Alors que le chantier de l’Église évangélique de Langeais accuse plusieurs mois de retard, la communauté s’active déjà pour préparer la relève. Reportage.

Mercredi matin, 10 h, à un jet de pierre du château de Langeais. L’ancienne salle de bal de la rue Anne-de-Bretagne n’a pas encore officiellement démarré sa nouvelle vie d’Église évangélique. Mais la relève est déjà là, en plein cours d’herméneutique, dans la salle qui jouxte le chantier de transformation.

Attablés dans la cuisine, Thimoté, 26 ans, Tamara, 28 ans et Marina, 22 ans, ordinateurs sous les yeux, écoutent David Williamson leur enseigner l’interprétation des textes bibliques. Avec un objectif bien en tête : devenir « implanteur d’église », d’ici deux ans pour le premier, équipières dans moins d’un an, pour les deux autres.
Exactement comme Raphaël et Floriane Héritier, leurs hôtes de Langeais, issus de la première promotion du centre de formation pour pasteurs implanteurs de Loches. « Les premiers, les cobayes », s’amuse le futur pasteur de la commune, 30 ans à peine. À quelques mois du grand lancement de son lieu de culte, Raphaël Héritier a dû mettre entre parenthèses son métier de menuisier. Pour s’atteler exclusivement aux démarches administratives. Pas vraiment une sinécure, reconnaît-il, alors que le calendrier du chantier accuse plusieurs mois de retard, confronté, notamment, à la réglementation imposée par les architectes des Bâtiments de France dans le périmètre du château de Langeais. Résultat : l’inauguration, initialement prévue en octobre, a été repoussée au mois d’avril. Au mieux…
En attendant, les anciens élèves se sont déjà faits formateurs, à raison d’une ou deux journées par semaine. Enchaînant prières et démarches légales, les époux Héritier endossent aussi le rôle de baby-sitter pour les enfants des nouveaux élèves du centre de formation. « Notre but, c’est que les gens fassent partie intégrante de l’Église, qu’ils prennent le relais à leur tour », explique Floriane sur la philosophie à l’œuvre.

 “ Notre but : que les gens fassent partie intégrante de l’Église ”

Restera, une fois l’Église ouverte, à atteindre 15 membres pour pouvoir se constituer en association cultuelle. Et à attendre une dizaine d’années pour voir la nouvelle venue des Églises évangéliques d’Indre-et-Loire quitter le statut d’annexe de Loches pour une autonomie pleine et entière.
« On a pu compter sur un accueil plutôt bon de la population », apprécie d’ores et déjà Raphaël Héritier. Une population, surtout « curieuse », de voir une église s’implanter dans son centre-ville, abonde Floriane. D’autant plus surprise, s’amuse la jeune femme de 25 ans, que Raphaël Anzeberger, leur ancien formateur, n’est pas vraiment passé inaperçu dans les rues de Langeais. Un pasteur qui arrive sur un long-board, « forcément, ça étonne… »

le chiffre

10.000

C’est le nombre d’habitants pour une église que souhaitent atteindre les instances représentatives évangéliques. Contre un taux de 30.000, voire 32.000 aujourd’hui. Parmi les zones qui manquent encore de lieux de culte figurent Sainte-Maure-de-Touraine, Azay-le-Rideau ou encore Montlouis-sur-Loire.

la phrase

” On n’est pas chrétien que le dimanche matin ! “

De Raphaël Héritier, pasteur de Langeais : « On n’est pas chrétien que le dimanche matin ! On vit les uns à côté des autres. L’objectif est de ne plus avoir des églises excentrées dans les zones industrielles, mais d’inverser la tendance en faisant des églises qui peuvent apporter à la vie de la ville. »

en bref

> Laïcité. Un sujet qui ne va pas sans poser quelques difficultés ou qui fâche même… Comme cette fois où les Églises de Touraine se sont vu refuser l’autorisation d’occuper un stade de Joué-lès-Tours pour un rassemblement de tous les enfants des paroisses de Touraine, rappelle Jean-Pierre Dupont, délégué départemental du Conseil national des évangéliques de France (CNEF). « La laïcité, ça signifie ne pas favoriser, ne pas subventionner tel ou tel groupe, mais pas interdire d’occuper un stade », argumente le pasteur. « La laïcité oui, mais pas une laïcité où on se replie, où on vit sa foi en cachette, chez soi. »
> Vocation sociale. Les Églises réformées gèrent très souvent des vestiaires et des banques alimentaires. L’Assemblée de Dieu, par exemple, distribue entre 180 et 200 paniers repas chaque semaine. Tandis que l’Église évangélique Baptiste propose des vêtements aux plus démunis. La Mission chrétienne du plein Évangile de Tours a quant à elle choisi de mêler les deux.
> En vidéo. « La société a tellement évolué. C’est l’occasion de proposer des choses plus actuelles. » Jusqu’aux vidéos de culte et à l’animation sur les réseaux sociaux, avance Raphaël Héritier, le pasteur de Langeais, pas à court d’idées pour faire vivre sa communauté grâce à des moyens de communication modernes…

Peu d’églises, mais des fidèles

Si une Église évangélique se crée tous les dix jours en France, le temps semble s’être arrêté en Indre-et-Loire. Entre 2002 et 2012, seuls deux nouveaux lieux de culte ont ouvert leurs portes sur le territoire, pour atteindre 12 Églises (une vingtaine en intégrant la totalité des Églises réformées) en 2013. Contre une progression de 47 à 68 Églises évangéliques en région Centre dans le même temps.
Et ce, malgré quelques créations ponctuelles d’Églises annexes au sein des différents courants évangéliques, Assemblée de Dieu, Hmong, tzigane, de la Re-naissance, Baptiste ou encore du Plein Évangile. Depuis juillet dernier, Régis Nkounkou, 24 ans, officie ainsi chaque semaine comme pasteur principal à Saint-Pierre-des-Corps. Publiée au Journal Officiel au début du mois de février, son association, la Mission chrétienne du Plein Évangile, implantée à Orléans depuis une douzaine d’années, compterait déjà une trentaine de fidèles réguliers sept mois à peine après son arrivée en Touraine.

L’immigration dope la fréquentation du culte

S’il est bien un point positif sur lequel s’accordent les pasteurs contactés, c’est justement la ferveur des fidèles dont le nombre serait en augmentation ces derniers temps. Jusqu’à atteindre les « 2.500 pratiquants réguliers » en Indre-et-Loire, avance Daniel Liechti, vice-président du Conseil national des évangéliques de France. Jean-Pierre Dupont, l’un des pasteurs de l’Église évangélique Assemblée de Dieu de Tours a enregistré « en moyenne 40 personnes de plus les dimanches de 2013. » Soit 310 à 320 fidèles rassemblés pour le culte.
Cet attrait croissant, le pasteur de la rue George-Sand l’explique en grande partie par l’immigration, plus particulièrement africaine, de ces dernières années : « Les gens qui viennent de pays où on est croyant, l’Afrique, la Guadeloupe ou la Martinique, participent au développement des Églises du département. » Même constat du côté de l’Église évangélique baptiste de la rue Lakanal à Tours, où Stéphane Guillet a vu doubler la fréquentation de son Église. Jusqu’à 170 personnes certains dimanches.

Théorie du genre – Messieurs les Evêques de France, vous êtes de mauvais pasteurs…

FRANCE-RELIGION-CATHOLICS-BISHOP-ASSEMBLY

Ceux qui ont lu le livre II de la République se souviennent que Platon y décrit la Cité parfaite dont les poètes seraient bannis. Pourquoi ? Non pas, comme le prétend la vulgate philosophique parce que Platon leur reprocherait d’être de tristes imitateurs du réel. Mais parce que ce sont eux qui gouvernent la transmission des valeurs et donc la reprogrammation de la culture d’une génération à l’autre. Et parce que Platon rêve d’un reconditionnement culturel des citoyens.

Car que font les poètes ? Ils composent des récits et ils les racontent!

Les grands schèmes culturels – ce qu’on appelle les patterns – sont transmis par ces récits mythiques ou légendaires. Les récits d’Homère et d’Hésiode constituent une sorte de « Bible » dont la pensée imprègne tous les niveaux de conscience, dont l’autorité s’exerce sur tous les plans. Ils sont comme un « livre » que beaucoup connaissent largement par cœur, et dont la lettre régit une sorte d’inconscient collectif – en tout cas des schèmes de conduite. D’où l’exceptionnelle importance de ces poètes.

La composition des récits est une activité qui n’appartient donc pas au Législateur.

Ce qui lui appartient, c’est de fournir les modèles et de décider des lois qui gouvernent la production de ces récits fondateurs de culture. C’est donc à lui de définir les normes de création des poètes. Ou de les redéfinir.

Par qui sont récités ces contes qui structurent les grandes conduites humaines? Platon se pose la question et il y répond : ils sont récités par les mères et les nourrices aux enfants petits…

Ce n’est pas de poétique dont il est question au livre II de la République, c’est d’éducation… Et de l’éducation des enfants petits. C’est pour pouvoir redéfinir les normes de création des récits qui vont gouverner les valeurs de la cité – et donc gouverner les hommes – qu’il faut chasser les poètes de la cité parfaite !

Le monde chrétien a beaucoup aimé Homère et Hésiode. Mais il a pourtant une tout autre « Bible », un grand récit qui gouverne ses conduites humaines. La norme de composition de cette déroutante fresque est tout à fait singulière : elle est révélée…

L’Ancien Testament décrit figurativement une succession d’alliances qui va de Noé à David, et l’histoire de la constitution patiente d’un peuple, aujourd’hui l’Eglise. Le Nouveau Testament raconte l’histoire d’un Dieu qui se fait homme et qui vient guérir et enseigner avec un mode pédagogique singulier : la  « parabole ». La Bible décrit comment Dieu a fait entrer dans l’humanité une information nouvelle, portée par un petit peuple héroïque, à la longue histoire, dont l’Eglise est héritière.

Ces récits sont là pour la mémoire et pour l’intelligence. Ils ont fait l’objet d’une longue histoire de pensée, d’exégèse, d’interprétation – la théologie – et ils gouvernent tous les grands « patterns » chrétiens. Ordonné à son Dieu, le chrétien ne vit pas soumis à la règle de son bon plaisir, de ses « droits » divers. Il vit soumis à un Dieu juste et bon, à une Loi bonne, dans un régime particulier qui est celui de la Grâce. Il vit en Homme, parmi d’autres hommes.

Ces récits mythologiques gouvernent aussi son rapport au corps. Au sien, et à celui de l’autre. Il est fondé sur une norme simple : le corps traduit l’éminente dignité de l’homme. Il est même « le temple de l’Esprit Saint ». La nudité n’est pas honteuse, elle est chargée de sens, ce qui n’est pas la même chose.

La cité platonicienne, c’est le projet de M. Vincent Peillon. Les enfants y appartiennent à l’Etat et il s’agit de les programmer selon les normes officielles et dans le nouveau paradigme anthropologique que le Législateur entend bien imposer et qui s’appelle « la théorie du genre ».

Mais ce nouveau conditionnement rencontre une résistance inattendue: celle des chrétiens. Ils ont compris les enjeux de ce nouvel ordre anthropologique du « tous à poil ». Et ils protestent et refusent. Ils « réagissent ». Cette réaction ne fait pas d’eux des réactionnaires, mais des hommes et des femmes qui s’opposent à un nouvel ordre inique qui prétend soumettre les intelligences et les reprogrammer.

Et nos Evêques ? Que pensent nos Evêques de tout cela ?

On aurait pu croire que devant tant d’attaques, devant l’ombre toujours plus menaçante qui s’avance sur l’Eglise, sur la religion dont ils sont les garants, ils auraient élevé leur protestation prophétique.

Mais rien… Nos Evêques ne disent rien. Si, nos Evêques de France invitent à la vigilance lors des prochaines élections…

Y  a t-il une raison à ce silence ?

Oui, il y a une raison.

Nos Evêques de France vivent encore imprégnés de la puissante et sirupeuse théologie de la récupération des « valeurs du monde », celle qui, depuis bientôt trois générations pare le monde d’admirables qualités évangéliques, fruits de l’action de l’Esprit Saint. Celle qui veut que le monde soit animé d’une force divine qui le fait aller de l’avant. Voilà les dogmes massivement imposés depuis des années. Quiconque ne suit pas la ligne du parti est évidemment qualifié de rétrograde ou de réactionnaire.  

On juge l’arbre à ses fruits.

Les fruits ? La pastorale de « l’aller au monde » ! Pierre Chaunu, qui ne mâchait pas ses mots, l’avait qualifiée de « pastorale du chien crevé au fil de l’eau ».

Un bref tour d’horizon devrait pourtant suffire à convaincre n’importe quel esprit un peu lucide.

Les news magazines qui offrent à la curiosité des cerveaux démembrés les anatomies intéressantes de « people » aux loisirs d’une consternante pauvreté et à la vie sexuelle abêtissante : l’œuvre de l’Esprit !

La jouissance obligatoire et forcenée et le culte du corps, la socialisation forcée et la grande flambée des dépressions : l’œuvre de l’Esprit !

La finance souveraine, la pathologie sécuritaire, la vengeance dans toutes les bouches, la justice ordonnée à des avatars techniques ou à des procédures formelles : l’œuvre de l’Esprit !

La vieillesse abandonnée et sous peu euthanasiée : l’œuvre de l’Esprit !

Le suicide massif des jeunes, de tous les jeunes, pas seulement des indécis en matière d’identité sexuelle dont l’Education nationale prend un soin jaloux : l’œuvre de l’Esprit !

La déprogrammation forcenée des enfants dès le primaire, l’illettrisme grandissant, les écoles dévastées, le mépris du travail intellectuel et de l’abstraction, mais aussi celui de l’œuvre de nos mains, le mépris du travail manuel : l’œuvre de l’Esprit !

La vie tressaillante et fragile, la promesse d’homme détruite dés le départ à travers le voile de la chair maternelle : l’œuvre de l’Esprit saint !

Une jeunesse qui boit – homosexuelle ou pas – et qui boit comme un « trou », par jeu, par bravade, par défi stérile et vain, l’œuvre de l’Esprit saint « au cœur de ce monde », comme on nous fait bêler pendant nos liturgies salopées.

Un univers professionnel trépidant, inutilement stressant, de plus en plus stérile et stérilisant, criant d’iniquité  voire inhumain: l’œuvre de l’Esprit Saint !

Et dans nos paroisses de France : la culture de la niaiserie, la geignardise généralisée, l’infantilisation forcée (y compris pendant la liturgie), l’autosatisfaction autiste. Tout cela excusé et justifié au nom de l’amour mal compris !

L’œuvre de l’Esprit de sainteté ?

« Amen, Amen, je vous le dis, si vous ne vous convertissez pas, vous mourrez dans votre péché ».

La vie humaine est une aventure à haut risque, ce risque, Dieu le partage avec nous : voilà ce qu’il fallait dire aux hommes et aux femmes de ce monde privé de toute transcendance, abruti de loisirs et de jeux télévisés.

Dieu dit vrai, vrai est son amour, vraie sa Parole. Mais vraies aussi ses exigences envers ceux et celles qui ont cru en sa Promesse. Et vrai sera son Jugement. Voila ce qu’il faut leur dire.

Il y va de l’avenir du christianisme, il y va des conditions de sa diffusion et de sa transmission, il y va d’une histoire vieille de quatre millénaires, il y va des droits de Dieu et de ceux de l’humanité.

Et accessoirement, il y va de notre honneur et de l’honneur de l’Eglise de France.

Nos Evêques de France auront à rendre compte de leur silence.

Ils auront à rendre compte du sang des enfants petits qu’ils ont abandonnés aux nouveaux dieux sanglants de la République, sans même livrer bataille.

Messieurs les Evêques de France, vous êtes de mauvais pasteurs !

Marion Duvauchel

Professeur de lettres et de philosophie

Téléréalité : les serpents mordent aussi… les pasteurs

Par Barthélémy Gaillard

Publié le 17 février 2014 à 13h27 Mis à jour le 17 février 2014 à 13h31

MORSURE FATALE – Le pasteur du Kentucky était convaincu que les croyants ne pouvaient être blessés par une morsure de serpent.

Pratique séculaire. C’est un des commandements de l’Evangile selon la religion pentecotiste. Saint-Marc écrit que les vrais croyants pourront prendre des serpents dans leur mains et boire un poison mortel sans problèmes. Jamie Coots, pasteur du Kentucky, était issu d’une famille de manieurs de serpents depuis trois générations. Il est mort dimanche des suites d’une morsure survenue lors du tournage de l’émission Snake Salvation. Une émission qui suivait justement Jamie Coots et ses proches pour comprendre pourquoi cette pratique, bien qu’illégale, persiste dans les zones rurales de la “Church Belt”américaine (le sud-est du pays).

Foi inébranlable. Rapportée par sur le site de la chaîne National Geographic qui diffusait l’émission, l’information laisse songeur quand au degré de croyance de Jamie Coots. “Même après avoir perdu la moitié de son doigt suite à une morsure, après avoir vu plusieurs ecclésiastiques mourir pour la même raison, il pensait toujours qu’il devait accepter les morsures et suivre sa Sainte destinée”.

Autres victimes. Jamie Coot avait déjà été condamné à un an de liberté surveillée en 2013 pour avoir transporté des serpents venimeux dans le Tenessee. Un autre pentecôtiste, Marc Wolford, est décédé en mai 2012 après s’être fait mordre apr un serpent lors d’une cérémonie en Virgine occidentale. On dénombre encore 125 églises où se pratique la manipulation de serpents venimeux.

Réconciliation nationale/ Pasteur Dro Honoré

Société

Réconciliation nationale/ Pasteur Dro Honoré

Publié le lundi 17 fevrier 2014  |  Le Patriote

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“De fausses prophéties ont aggravé la crise
Le pasteur Dro Honoré de l’Eglise du Seigneur Jésus Christ dénonce l’implication de certains pasteurs dans la politique. Il l’a fait savoir, samedi dernier, au cours d’une conférence de presse tenue dans les locaux de cette église au Plateau Dokui. ‘’La restauration de la Côte d’Ivoire dans le processus de réconciliation ‘’, c’est autour de cette thématique que le conférencier a mené sa réflexion. L’homme de Dieu a condamné l’attitude de certains pasteurs qui, selon lui, se sont érigés en politiciens et non en hommes de Dieu. Il a expliqué que ces guides religieux se sont détournés du chemin de Jésus Christ. Pour lui, faire la politique n’est pas la mission d’un pasteur. Le rôle de l’Eglise, a t-il affirmé, est de prêcher l’Evangile, afin que des vies soient sauvées et non se mêler de la politique. Il a ajouté que le guide religieux, qui fait la politique, n’est pas assez lucide pour dire la vérité. L’homme de Dieu a également dénoncé les fausses prophéties. Il a pointé un doigt accusateur sur le pasteur préféré des refondateurs. « Koné Malachie a aggravé la crise postélectorale avec ses fausses prophéties. Si Dieu a parlé la chose s’accomplira car Dieu ne ment pas », a soutenu le pasteur Dro. Poursuivant, il a souligné la nécessité de restaurer l’Eglise. D’où son invite aux chrétiens à retourner à la doctrine apostolique.

Zana Coulibaly

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L’Eglise réformée se ravise sur la consécration des diacres

(Laurent Gilliéron/Keystone)

(Laurent Gilliéron/Keystone)

Le Conseil synodal invite son parlement à continuer de consacrer les aspirants au ministère diaconal, et présente même ses excuses. La proposition en 2013 de renoncer à cet acte liturgique, le réservant aux seuls pasteurs, avait suscité tristesse et révolte

Les diacres ne tomberont pas dans les marges de l’Eglise évangélique réformée vaudoise. Le Conseil synodal (exécutif) s’est ravisé sur la consécration des alter ego des pasteurs. En 2013, les autorités protestantes avaient en effet envisagé de renoncer à cet acte liturgique ou, du moins, d’en remodeler le profil. Face à une très vive réaction, mêlant tristesse et révolte, le gouvernement de l’Eglise réformée propose désormais au Synode de continuer à consacrer les diacres. Dans la foulée, le conseil invite le législatif à élargir l’accès à la fonction diaconale, autre point qui avait suscité la controverse, en valorisant non seulement les titres d’étude mais également l’expérience.

Le Conseil synodal a donc choisi la voie «de l’apaisement». Il présente même ses excuses à tous ceux qui se sont sentis blessés.

Parfois «imprévisible», selon un ancien membre, cette instance, le Synode, qui se réunit cette fin de semaine à Lausanne, devrait emboîter le pas à l’exécutif et mettre un terme à la crise qui secoue les paroisses et les cures du canton.

Le retour à la consécration ravit les diacres, qui avaient craint d’être «rabaissés au rôle d’employés». C’est par ce rituel que l’Eglise protestante reconnaît la vocation de ces derniers comme celle des pasteurs.

Défaut d’information

En peu de temps, c’est la deuxième fois que le Conseil synodal et le Synode sont confrontés à la fronde de la base, les ­obligeant à reprendre leur dessein d’origine. La volonté d’introduire un rite destiné aux couples homosexuels avait passablement heurté. Une première résolution du Synode avait provoqué le refus bruyant d’une frange attachée à une lecture conservatrice des textes. Décidé à aller de l’avant sans exacerber les divisions, l’exécutif a corrigé le dispositif. La nouvelle mouture, adoptée, préserve le libre arbitre des objecteurs de conscience. Les opposants restent opposés; néanmoins, la contestation a fini par perdre de vigueur.

Quant à la consécration des diacres, le Conseil synodal a écouté les critiques, il est revenu en arrière, mais il a voulu justifier sa position sur le plan théologique, explique Line Dépraz, l’une de ses membres. Ce qui lui a permis de clarifier les rôles différents et complémentaires des ministres: le pasteur porteur de la parole et de l’interprétation de la bible; le diacre chargé d’œuvrer au milieu des gens.

L’église réformée se ravise sur la consécration des diacres

(Laurent Gillieron/Keystone)

(Laurent Gillieron/Keystone)

Le Conseil synodal invite son parlement à continuer de consacrer les aspirants au ministère diaconal, et présente même ses excuses. La proposition en 2013 de renoncer à cet acte liturgique le réservant aux seuls pasteurs avait suscité tristesse et révolte

Les diacres ne tomberont pas dans les marges de l’Eglise évangélique réformée vaudoise. Le Conseil synodal, exécutif, s’est ravisé sur la consécration des alter ego des pasteurs. En 2013, les autorités protestantes avaient en effet envisagé de renoncer à cet acte liturgique ou, du moins, d’en remodeler le profil. Face à une très vive réaction, mêlant tristesse et révolte, le gouvernement de l’église réformée propose désormais au Synode, parlement, qui se réunit cette fin de semaine à Lausanne, de continuer de consacrer les diacres, pour leur plus grand bonheur.

Le Conseil synodal a donc choisi la voie «de l’apaisement». Il présente même ses excuses à tous ceux qui se sont sentis blessés. Quoique parfois «imprévisible», selon un ancien membre du Synode, cette instance devrait lui emboîter le pas et mettre un terme à la crise qui a secoue les paroisses et les cures du canton. Les diacres, mais aussi des pasteurs, avaient exprimé leur peine et leur réprobation à l’égard d’une décision qui «rabaissait» des femmes et des hommes au service de Dieu sur le terrain, au milieu des gens.

En peu de temps, c’est la deuxième fois que le Conseil synodal et le Synode sont confrontés à la fronde de la base les obligeant à reprendre leur dessein d’origine. La volonté d’introduire un rite destiné aux couples homosexuels avait passablement heurté. Une première résolution du Synode avait provoqué le refus bruyant d’une frange attachée à une lecture conservatrice des textes. Sans le ranger au fond d’un tiroir, l’exécutif a corrigé le dispositif d’origine. La nouvelle mouture , adoptée, préserve ainsi la liberté des objecteurs de conscience. Les opposants restent opposés mais la contestation a fini par perdre de vigueur.

Quant à la consécration des diacres, le Conseil synodal est revenu certes en arrière, mais il a voulu justifier sa position sur le plan théologique , explique Line Dépraz, Ce qui a permis de clarifier les rôles différents et complémentaires des ministres. Ces tensions, explique la pasteure membre de l’exécutif, tiennent en grande partie à un «déficit d’information». En revanche, elle exclue qu’un fossé sépare les autorités ecclésiastiques des fidèles. «Il y a une minorité en désaccord qui se fait entendre, mais il y a en même temps une majorité silencieuse qui approuve les changements.»

Colombie : une église évangélique hostile aux pasteurs amputés

Maria Luisa Piraquive. (Photo : Wikimedia Commons)Postée le mois dernier, une vidéo a déclenché la fureur des internautes colombiens. Sur ces images, on peut voir la directrice d’une église évangélique, dont la famille fait partie intégrante du paysage politique colombien, expliquer doctement pourquoi selon elle, les personnes amputées ne peuvent devenir pasteurs. « Si on voit quelqu’un prêcher avec un bras en moins, ça ne risque pas de plaire beaucoup, explique Maria Luisa Piraquive, fondatrice de l’Eglise ministérielle de Dieu de Jésus-Christ international, à un public composé précisément d’handicapés. Par acquit de conscience, certains diraient pour des raisons esthétiques, nous ne les laissons pas monter en chaire ».

Après s’être plaint que des demandes en ce sens existent dans de nombreux pays, elle explique encore qu’elle ne se fait pas de soucis à ce sujet, parce qu’en Colombie « nous n’aurons jamais ce genre de problèmes ». « C’est l’Esprit Saint qui demande à quelqu’un de venir prêcher, poursuit-elle. Et donc, l’invalide sait très bien qu’il ne peut pas monter en chaire. Il n’ira pas nous en faire la demande parce qu’il sait que ce serait ridicule et il pourrait le faire. Mais, en fin de compte, quoi ? Dieu le punit et lui prend la main ».

Malheureusement, il se trouve que Maria Luisa Piraquive, qui a fondé sa propre église évangélique en 1971 avec son mari, appartient à l’une des familles plus puissantes du pays. Les Piraquive ont participé en l’an 2000 à la création du parti centriste MIRA, le Mouvement indépendant pour la refonte globale, la huitième force politique du pays. Le parti ne compte que trois membres au Sénat colombien, dont la propre fille de Maria Luisa, Alexandra Moreno Piraquive. Or, le MIRA est à l’origine d’une loi anti-discrimination, adoptée en 2011, sur proposition de son chef, Carlos Alberto Baena, qui a lui-même épousé l’une des nièces de Maria Luisa.

Religion et politique : liaisons dangereuses


Ce n’est pas la première fois que la famille Piraquive se retrouve empêtrée dans ses contradictions. Un scandale avait éclaté en 2006 quand Ivan Moreno, le frère d’Alexandra, avait affirmé avoir été écarté de l’Eglise fondée par les siens en raison de ses préférences sexuelles. Cependant, après avoir donné une interview au journal Semana dans lequel il réaffirmait que son homosexualité était cause de son éviction, il était réintégré dans l’Eglise par sa famille – dont il est encore membre aujourd’hui.

Dans cette même interview, Ivan Moreno estimait par ailleurs qu’il n’y avait aucune différence entre l’Eglise ministérielle de Dieu de Jésus-Christ international et le parti MIRA. Le second sert seulement de plateforme politique au premier. L’Eglise, qui compterait 850 lieux de culte dans 45 pays selon son site web, a été à plusieurs reprises sous le feu des critiques en raison des mouvements d’argent entre l’un et l’autre. En 2005, le magazine Cambio, disparu depuis, détaillait ainsi les sommes astronomiques que récupérait l’Eglise lorsque ses pasteurs faisaient la quête à la fin de la messe. « Une fois, en un mois, rien qu’à Bogotá, un milliard de pesos [357.000 euros] ont ainsi été récupérés », explique Oscar Jair Bedoya, un autre neveu de Maria Luisa.

A présent, l’Eglise évangélique se retrouve de nouveau sous les feux de la rampe à cause des propos de sa co-fondatrice, Maria Luisa Piraquive, qui fait pratiquement l’objet d’un culte de la personnalité de la part des fidèles. Un signe : la vidéo sur laquelle on la voit exclure les handicapés de la prêtrise pour des raison esthétiques a depuis été supprimée – sur demande de l’Eglise ministérielle de Dieu de Jésus-Christ international.